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Histoire géologique de la Bourgogne
La région Bourgogne est située au centre-est de la France, elle rassemble quatre départements : l'Yonne, la CÎte-d'Or, la NiÚvre et la SaÎne-et-Loire.
Dans le cadre de la réforme territoriale, la région de Bourgogne a fusionné avec la Franche-Comté le 1er janvier 2016 pour former la région Bourgogne-Franche-Comté.
LimitĂ©e Ă l'est par la rĂ©gion Franche-ComtĂ© et vallĂ©e de la SaĂŽne, au nord par la rĂ©gion Champagne-Ardenne, au nord-ouest par la rĂ©gion Ăle-de-France, au sud-est par la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes, au sud-ouest par la rĂ©gion Auvergne et Ă l'ouest par le Centre-Val de Loire, la rĂ©gion Bourgogne, regroupe des rĂ©gions gĂ©ographiques et gĂ©ologiques trĂšs diffĂ©rentes.
DIVISIONS GĂOGRAPHIQUES ET GĂOLOGIQUES DE LA BOURGOGNE
âą A lâest la plaine de la Bresse ou Bassin de la SaĂŽne.
La plaine de la Bresse longe la rĂ©gion Bourgogne du nord au sud. C'est un fossĂ© dâeffondrement, dâĂąge OligocĂšne (- 34 Ma), mis en place par distension lors de la formation des Alpes. La SaĂŽne y a creusĂ© son lit. Il s'est rempli d'alluvions et de colluvions Ă la fin du CĂ©nozoĂŻque et au Quaternaire. C'est un pays de plaines couvertes de prairies et de cultures maraichĂšres et cĂ©rĂ©aliĂšres.
âą Au nord et au nord-ouest du Morvan
Les terrains sĂ©dimentaires dâĂąge jurassique supĂ©rieur forment des plateaux inclinĂ©s lĂ©gĂšrement au dĂ©part du Morvan et du Seuil de Bourgogne vers le nord-ouest et le centre du bassin de Paris. Les matĂ©riaux constitutifs sont des marnes tendres du KimmĂ©ridgien et des calcaires durs du Portlandien, Ă©tages du Jurassique supĂ©rieur que l'Ă©rosion a dissĂ©quĂ© et façonnĂ© en un relief de cĂŽtes ou cuestas avec un calcaire dur, rĂ©sistant du Portlandien au sommet et des marnes tendres sur les pentes douces. Cette partie de la Bourgogne englobe la CĂŽte des Bars, cuesta du bassin de Paris, la CĂŽte du Tonnerois, la CĂŽte d'Auxerre. Ces reliefs portent respectivement les vignobles de Chablis, de Tonnerre et d' Auxerre. ExcentrĂ© au nord-ouest , on trouve le vignoble de VĂ©zelay.
âą Le Seuil de Bourgogne.
Entre le Morvan et les Vosges, une voĂ»te en pente douce vers le bassin de Paris et abrupte vers la plaine de la SaĂŽne, recouverte de calcaires du Jurassique moyen, porte sur sa longueur les plateaux de lâAuxois, du ChĂątillonnais et de Langres. Elle forme le Seuil de Bourgogne qui sĂ©pare le Bassin parisien du Bassin de la SaĂŽne. La CĂŽte du ChĂątillonnais portent les vignobles du ChĂątillonnais.
âą Le Massif du Morvan â La montagne- L'arriĂšre CĂŽte et la cĂŽte.
Le massif montagneux du Morvan, socle ancien de la Bourgogne orientale, avec sa couverture de roches granitiques et mĂ©tamorphiques d'origine hercynienne, dĂ©barrassĂ© par lâĂ©rosion des calcaires jurassiques dĂ©posĂ©s par les mers au MĂ©sozoĂŻque, est parcouru par un rĂ©seau de failles dâorigines hercyniennes de directions variables qui s'Ă©tendent jusqu'Ă la plaine de la SaĂŽne.
RĂ©activĂ©es au CĂ©nozoĂŻque avec la formation des Alpes, les failles ont dĂ©coupĂ©, les terrains hercyniens du massif montagneux du Morvan et des plateaux calcaires du MĂ©sozoĂŻque qui reposent sur son cĂŽtĂ© oriental en blocs, en gradins de tailles diffĂ©rentes. Ces blocs descendent plus ou moins rapidement en marches d'escaliers, vers le bassin dâeffondrement de la SaĂŽne.
Les blocs des plateaux calcaires, de largeurs diffĂ©rentes, se sont positionnĂ©s indĂ©pendamment, soit en sâabaissant, soit en glissant, soit en se surĂ©levant les uns par rapport aux autres. DĂ©posĂ©s en gradins entre le Haut-Morvan granitique (altitude 902 m) et le Bassin de la SaĂŽne, ils forment successivement par escaliers, les reliefs de la montagne (altitude 600 Ă 1000 m), de lâarriĂšre CĂŽte (altitude 400 Ă 500 m) et de la CĂŽte (altitude 250 Ă 400 m).
Les gradins de la CÎte portent les vignobles des grands crus de CÎte de Nuits et de la CÎte de Beaune, ceux de l'arriÚre cÎte :les vignobles des Hautes CÎtes. Les terrains sont constitués de matériaux datant du Jurassique moyen et supérieur. Trop haute , la montagne ne porte pas de vignobles.
âą La CĂŽte Chalonnaise
Au sud de Chagny, la cÎte Chalonnaise est constitué de terrains jurassiques s'appuyant sur le horst du Mont-Saint-Vincent. Inclinés vers la plaine de la SaÎne dans la partie nord et vers l'ouest dans la partie sud, ces terrains portent les vignobles d'appellation: Bourgogne CÎte chalonnaise, de Bouzeron, Givry, Mercurey, Montagny et Rully
âą Le MĂąconnais.
Au sudâest, sur les rebords du massif du Morvan, presque au contact du socle cristallin, entre MĂącon et Tournus, la rĂ©gion du MĂąconnais est formĂ©e de terrains d'Ăąge triasique et jurassique, dĂ©coupĂ©s en blocs parallĂšles, inclinĂ©s vers la SaĂŽne qui constituent les monts du MĂąconnais.
Au bas des versants des monts du Mùconnais, de la roche de Solutré, de la roche de Vergisson, sont implantés les vignobles d'appellation: Mùcon, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché, Viré-Clessé et Saint-Véran.
Carte géologique et géographique de la région Bourgogne
ĂRE PALĂOZOĂQUE ( - 540 Ma Ă - 245 Ma)
Les matériaux les plus anciens, répertoriés à ce jour datent du début du Cambrien (- 540 Ma), et de la fin du Pré-Cambrien, ce sont les gneiss et les migmatites du horst de Mont-Saint-Vincent et du massif du Morvan.
Formation du socle hercynien, soubassement de la Bourgogne
Le soubassement de la Bourgogne s'est mis en place en plusieurs étapes au cours de l'Úre paléozoïque (- 540 Ma à - 245 Ma). Il est constitué de roches cristallines: plutoniques (granites), volcaniques (rhyolites, dacites,basaltes), métamorphiques (gneiss, micaschistes, schistes) et de formations sédimentaires: détritiques (argiles, grÚs), marines (calcaires) et volcano-sédimentaires (tufs).
De la fin du DĂ©vonien (- 385 Ma Ă - 360 Ma) et Ă la fin du CarbonifĂšre (-360 Ă â 295 Ma), le mouvement des continents provoque la surrection d'une grande chaĂźne de montagnes, la chaĂźne hercynienne qui s'Ă©tendait de l'Europe centrale Ă l'AmĂ©rique du Nord. L'orogenĂšse hercynienne va soulever, dĂ©former et parfois mĂ©tamorphiser les formations cristallines et sĂ©dimentaires anciennes, en place depuis le dĂ©but du Cambrien (- 540 Ma) et construire les bases du soubassement de la rĂ©gion Bourgogne que l'on appellera une fois formĂ© socle ancien ou socle hercynien. Un grand massif montagneux semblable aux paysage de lâHimalaya couvre alors la rĂ©gion Bourgogne. Il va ĂȘtre progressivement rabotĂ© par l'Ă©rosion pendant la pĂ©riode suivante qu'est le Permien (- 295 Ma Ă - 245 Ma).
La pénéplaine post-hercynienne en France et en Bourgogne
- Au Permien, la rĂ©gion Bourgogne connait comme l'ensemble des reliefs hercyniens mis en place sur la France, la fin de l'orogenĂšse hercynienne et une pĂ©riode de distension accompagnĂ©es de manifestations volcaniques dues Ă la disparition et Ă lâaffaiblissement des poussĂ©es tectoniques. Les massifs montagneux surĂ©levĂ©s s'enfoncent sous leur propre poids. Soumis Ă un climat de type tropical, chaud et humide, ils s'Ă©rodent fortement. La France se situe Ă cette Ă©poque au niveau de l'Ă©quateur. Une grande quantitĂ© de sĂ©diments dĂ©tritiques (sables, argiles, ...) issus de l'Ă©rosion charriĂ©s par les cours d'eaux s'Ă©talent dans les plaines en formation et comblent les dĂ©nivellations et les bassins d'effondrements. Les sables donneront aprĂšs transformation en roches, des grĂšs appelĂ©s grĂšs permiens. Au Permien supĂ©rieur (- 258 Ma) et au dĂ©but du Trias (-245 Ma), l' Ă©rosion intense finira de raboter l'ensemble des massifs montagneux de la chaine hercynienne qui couvre l'hexagone et la rĂ©gion Bourgogne. Le paysage se transformera en une vaste pĂ©nĂ©plaine appelĂ©e pĂ©nĂ©plaine post-hercynienne ou antĂ©triasique. C'est pendant cette pĂ©riode que remonte par gravitation, les granites qui forment les massifs du Morvan, l'axe du Charolais, ... et que les dĂ©pĂŽts organiques provenant de la dĂ©composition de la vĂ©gĂ©tation (arbres, de fougĂšres,...) et des animaux (poissons, reptiles, ...) prĂ©sents dans les marais et les rives des torrents seront enfouis sous les sĂ©diments dĂ©tritiques dans les bassins sĂ©dimentaires Ă l'abri de lâoxygĂšne. Ils se transformeront en charbon et schistes bitumineux ( Bassins houillers de Blanzy-Montceaux, schistes bitumineux d'Autun).
Affleurements du socle ancien de nos jours.
Surélevé au Cénozoïque lors de l'orogenÚse alpine, débarrassé de sa couverture sédimentaire mésozoïque par glissement et érosion, le soubassement hercynien apparait actuellement à l'affleurement en certains points du massif du Morvan appendice septentrional du Massif central, dans le Charolais, dans les monts du Beaujolais dont la région viticole est rattachée à la Bourgogne viticole. Dans les monts du Mùconnais et le reste de la région Bourgogne, le socle ancien reste enfoui à des profondeurs variables sous les sédiments marins mésozoïque et détritiques déposés à l'Úre Cénozoïque.
ĂRE MĂSOZOĂQUE (- 245 Ma Ă â 65 Ma)
Période de transgressions - DépÎt de sédiments marins. Formation des terrains sédimentaires argilo-calcaires
Au cours de l'Úre Mésozoïque, aprÚs une période de sédimentation continentale détritique au début du Trias, la région Bourgogne va connaitre une longue période de sédimentation marine durant laquelle en fonction des lieux, des profondeurs marines, des organismes vivants dans la mer (coraux, algues, mollusques, ...) vont se déposer des matériaux de nature différente qui se transformeront au cours du temps par diagenÚse en roches: grÚs, argiles, marnes,calcaires.
De grandes épaisseurs de sédiments vont recouvrir le socle ancien, ils constituent actuellement les terrains sédimentaires qui forment le sous-sol de la région Bourgogne. L'ensemble des vignobles de Bourgogne est implanté sur ce soubassement argilo-calcaire.
Trois grands cycles d'avancée des mers en Bourgogne au Mésozoïque
Chaque cycle de transgression commence par une avancée des mers et se termine par une régression, un retrait complet.
Le premier cycle commence au Trias moyen et se termine Ă la fin du fin Jurassique (- 240 Ma, - 135 Ma)
Le Trias premiĂšre pĂ©riode du MĂ©sozoĂŻque commence par une sĂ©dimentation dĂ©tritique identique Ă celle du Permien (grĂšs du Trias). Ce nâest quâau Trias moyen (- 240 Ma) que commencent les premiĂšres invasions marines. La mer, venant des domaines germaniques et alpins, atteint la Bourgogne. seuls quelques Ăźlots vont rester Ă©mergĂ©s. La sĂ©dimentation devient marneuse et calcaire, on note la prĂ©sence de nombreux organismes marins. La fin du Trias est marquĂ© par des dĂ©pĂŽts Ă©vaporitiques: dolomie, sel et gypse qui se forment par prĂ©cipitation dans les faibles profondeurs marines et par Ă©vaporation dans les lacs salĂ©s de la rĂ©gion soumis Ă un climat trĂšs chaud.
Au Jurassique infĂ©rieur (- 205 Ma) la transgression marine sâaccentue et pĂ©nĂštre d'avantage vers le Bassin de Paris. Au Jurassique supĂ©rieur (- 154 Ma Ă â 135 Ma), la mer recouvre toute la Bourgogne, y compris le Morvan, le Beaujolais, le Charolais. A la fin du Jurassique supĂ©rieur Ă l'Ă©tage du Portlandien (â 141 Ma), la mer se retire de la rĂ©gion. Cette rĂ©gression qui affecte Ă©galement le Bassin de Paris porte le nom de rĂ©gression purbeckienne.
Le second cycle s'étale du début à un peu avant la fin du Crétacé inférieur
La transgression du Crétacé inférieur commence vers - 130 Ma et se termine vers - 108 Ma. L'avancée de la mer sur la région forme un golfe marin qui s'avancera sur la Bourgogne jusqu'au delà de Joigny et sur la bordure de la Champagne jusqu'à Bar-sur-Seine. Ce golfe deviendra ensuite un bras de mer reliant les eaux venant du Jura à celles le Bassin de Londres tout en traversant le Bassin de Paris. A la fin du Crétacé inférieur suite à des déformations la mer se retire de la région Bourgogne.
Le troisiÚme cycle a lieu au Crétacé supérieur
Au Crétacé supérieur (- 96 Ma à - 65 Ma), la mer envahit le Bassin parisien, la région Bourgogne et le Nord-Est du Massif Central. Des calcaires, des argiles, des marnes, de la craie vont se déposer. Ces roches restent peu présentent sur la région. A la fin du Crétacé la mer se retire définitivement de la Bourgogne.
A savoir
- De profondeur variable selon les périodes, les niveaux marins resteront faibles au plus quelques dizaines de mÚtres de profondeur.
- L'Ă©paisseur importante des sĂ©diments dĂ©posĂ©s dans ces mers peu profondes, qui sera de l'ordre de 6oo m au Jurassique s'explique par un phĂ©nomĂšne de subsidence du Ă l'enfoncement du fond marin : les couches de sĂ©diments vont sâenfoncer sous leur poids.
- Les principales roches sédimentaires (argiles , calcaires) issues des différents sédiments déposés sur la région se retrouvent sous les noms suivants : argiles micacées de l'Auxois, calcaire à Gryphées, calcaire à entroques, calcaire de Comblanchien, calcaire récifaux de l'Yonne, Oolite blanche de Bourgogne...
- Exemple d'une série sédimentaire représentation des transgression marines. Elle est observable en coupe au pied des roches de Solutré et de Vergisson dans le Maconnais. Les différentes couches observables qui composent ces deux roches ont été déposées par les mers à différents étages du Jurassique. Du bas au sommet, on trouve:
âąDes marnes (carbonates riches en argile) dĂ©posĂ©es au Jurassique infĂ©rieur (Lias) sur lesquelles sont implantĂ©es les vignes.
âąAu dessus, un calcaire argileux dĂ©posĂ© au Toarcien que l'on dĂ©signe sous le nom de marnes du Toarcien qui porte une vĂ©gĂ©tation calcicole.
âąPuis un calcaire bioclastique constituĂ© de nombreux fragments d'organismes fossiles. Il s'est dĂ©posĂ© Ă l'AlĂ©anien.
âąSuit un calcaire datant du Bajocien appelĂ© calcaire Ă entroques. Il porte une vĂ©gĂ©tation abondante.
âąEt au sommet, un calcaire bioclastique Ă polypiers (coraux) datant du Bajocien.
Solutré-Pouilly - Roche de Solutré. Indication des strates de marnes et calcaires constituant le relief.
ĂRE CĂNOZOĂQUE (- 65 Ă - 1.8 millions d'annĂ©es),
Formation du relief actuel.
A l'OligocĂšne (34 Ma Ă 23 Ma), les fortes poussĂ©es de la plaque africaine Ă l'origine de l'orogenĂšse alpine diminuent, une pĂ©riode dite de relaxation s'installe. Les contraintes de collisions s'estompent. Cette phase de dĂ©tente va entrainer la formation d'un rift nord-sud au cours duquel de grands blocs s'enfoncent lentement le long des failles existantes pour donner naissance aux fossĂ©s dâeffondrement de l'Alsace, de la vallĂ©e de la SaĂŽne et de la Bresse, de la vallĂ©e de la Grosne, du Bas-DauphinĂ© et plus Ă l'ouest des Limagnes (vallĂ©es de la Loire et de lâAllier). Dans ces bassins d'effondrement trĂšs profonds, les riviĂšres vont dĂ©poser des sĂ©diments dĂ©tritiques (plus de 1000 mĂštres par endroits dans le bassin de la SaĂŽne). Par contrecoup, les bordures des bassins d'effondrement se relĂšvent, c'est pendant cette pĂ©riode Ă©galement que le seuil de Bourgogne se soulĂšve.
Au MiocÚne (23 Ma à 5 Ma), aprÚs la phase de détente précédente, le soulÚvement alpin atteint son paroxysme, entraßnant la surrection des massifs cristallins et le plissement des zones externes des Alpes. Ce mouvement tectonique (poussée de la plaque africaine) se répercute sur l'ensemble de l'hexagone. La bordure orientale du Massif central se soulÚvent. Une activité volcanique se développe dans le Massif central (volcans d'Auvergne, des Limagnes, supervolcan du Cantal qui donnera naissance au massif du Cantal).
La formation des Alpes soulÚve progressivement l'ensemble du Massif central : la partie orientale du Massif central se relÚve et se fracture. Les roches sédimentaires qui la recouvre sont érodées, emportées par les eaux de ruissellement et laissent affleurer les roches magmatiques qui remontent des profondeurs. Un ensemble de collines parallÚles se mettent en place et donnent naissance aux monts du Beaujolais granitiques, aux monts du Mùconnais qui moins soulevés gardent leur couverture sédimentaire et l'axe du Charolais. Sur les pentes de ces reliefs qui ont perdu ou non leur couverture sédimentaire mésozoïque sont implantés les vignobles du Beaujolais, du Maconnais et de le cÎte chalonnaise.
L'activitĂ© tectonique et magmatique dans la rĂ©gion est importante. Le Morvan affectĂ© par la poussĂ©e des Alpes en formation, se soulĂšve. Les failles d'origine hercynienne sont rĂ©activĂ©es. Le faisceau de failles aux orientations croisĂ©es va dĂ©couper les diffĂ©rents terrains de la rĂ©gion en blocs, en gradins qui vont se positionner en marches d'escalier vers la plaine de la SaĂŽne et former les reliefs de la montagne, de lâarriĂšre CĂŽte et de la CĂŽte. Sur la CĂŽte, le soulĂšvement moins important a permis de conserver la couverture sĂ©dimentaire. Les gradins de la CĂŽte portent les vignobles des grands crus de CĂŽte de Nuits et de la CĂŽte de Beaune, ceux de l'arriĂšre cĂŽte :les vignobles des Hautes CĂŽtes. Le sous sol de ces terrains sont constituĂ©s de matĂ©riaux datant du Jurassique moyen et supĂ©rieur. Trop haute , la montagne ne porte pas de vignobles.
Au PliocĂšne (5 Ma Ă 1.8 Ma), la collision de la plaque africaine et de lâEurope se poursuit, les Alpes continuent leur orogenĂšse. Le contrecoup de la tectonique alpine entraĂźne un soulĂšvement du Bassin parisien. Les bordures du Bassin parisien vont se soulever sur une hauteur qui varie entre 100 et 200 m, d'est en ouest. Le pendage va favoriser un rĂ©seau hydrographique qui va rapidement Ă©roder et dĂ©blayer les terrains meubles, argileux et sableux.
Au nord et au nord-ouest du Morvan, sur le territoire du Bassin parisien le relief de cĂŽte ou cuesta se dessine, c'est au niveau de la CĂŽte des Bars que l'on trouve les terrains sĂ©dimentaires qui portent vignobles de Chablis et de LâAuxerrois qui font partie du vignoble de Bourgogne.
Au fur et Ă mesure des soulĂšvements, les cours dâeaux vont creuser les vallĂ©es. Les eaux de ruissellement et lâĂ©rosion vont sculpter les versants constituĂ©s de roches sĂ©dimentaires (calcaires durs, et marnes tendres).
Le paysage actuel se façonne.
ĂRE QUATERNAIRE (- 1.8 Ma Ă - 10 000 ans)
Le Quaternaire est marquĂ© par une sĂ©rie de grandes glaciations qui portent les noms de GĂŒnz, Mindel, Riss et WĂŒrm Pendant cette pĂ©riode glaciaire, la Bourgogne n'est pas recouverte par les glaciers qui s'avancent sur le Jura, les Vosges, la VallĂ©e du RhĂŽne..., mais connait des conditions climatiques pĂ©ri-glaciaires froides et pluvieuses qui vont creuser la couverture sĂ©dimentaire et poursuivre le travail amorçait Ă l'Ăšre prĂ©cĂ©dente avec le creusement de vallĂ©es, de combes et la formation de nombreuses collines particuliĂšrement bien drainĂ©es. Les cours d'eau de l'Ă©poque trĂšs puissants vont charrier des sables calcaires, des galets, des roches calcaires, des arĂšnes granitiques qui finiront leur course en formant les cĂŽnes de dĂ©jection Ă l'image des cĂŽnes de dĂ©jection que l'on trouve en CĂŽte de Beaune Ă Gevrey-Chambertin, Brochon et en CĂŽte de Beaune Ă Aloxe-Corton. De Beaux vignobles sont implantĂ©s Ă la base de ces reliefs.
LA BOURGOGNE VITICOLE
En Bourgogne, le vignoble est installé principalement sur des sols argilo-calcaires relativement minces, d'ùge jurassique.
On distingue trois grandes régions viticoles:
âąle bassin sĂ©dimentaire de Paris qui porte les vignobles de l'Yonne (vignobles de Chablis, de l'Auxerrois, du Tonnerois, VĂ©zelay et du Chatillonnais).
âąla CĂŽte qui longe le bassin dâeffondrement de la Bresse et le socle cristallin du Morvan et qui portent les vignobles de la CĂŽte d'Or et de la SaĂŽne et Loire: (Vignobles de la CĂŽte-de-Nuits, de la CĂŽte-de-Beaune, de la CĂŽte Chalonnaise et du MĂąconnais).
âąles collines palĂ©ozoĂŻques et granitiques du Beaujolais premiers contreforts du Massif central qui portent les vignobles du Beaujolais. Administrativement , le Beaujolais ne fait pas partie de la Bourgogne ; mais il est intĂ©grĂ© Ă la Bourgogne viticole. On rattache Ă©galement aux vignobles de Bourgogne, les vignobles des Coteaux du Lyonnais.
Le climat
Le climat est de type semi-continental, avec de nombreuses variantes selon l' exposition des versants. La surrection alpine et le réseau de failles a découpé la région Bourgogne en collines aux orientations multiples. Le climat est variable d'une parcelle à l'autre, on est en présence de nombreux microclimats.
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Alex,