Trévallon n'était certes pas mon vin préféré de la soirée, du fait d'un nez austÚre, avec une perception de rafle, et des tannins présents laissant une fin de bouche bien bien serrée. C'est loin de la surmaturité, mais le résultat demeure malgré tout convaincant (à condition de ne pas trop parler de rapport q/p). Le vin aurait mérité une longue aération (que je ne lui ai pas offerte) ... ainsi que quelques années de bouteille en plus.
La "surprise" de la soirée avec los Abuelos. Je connaissais un peu les vins du domaine, mais ne les avais jamais bus aprÚs 10 ans de bouteille, et ça s'est révélé bien plus fin que dans mes souvenirs. Un beau grenache, qui n'a pas eu à rougir face à ses illustres compagnons.
Et si l'on met de cÎté le Chambolle d'A. Guyon (matiÚre fatiguée, acidité dissociée), on s'est retrouvé avec une série de 3 rouges qui avait de la gueule ...
En trĂšs rapide :
Rachais : paille, feuilles mortes, craie, bouche vive, finale saline. Encore tout jeune, c'est assurĂ©ment un beau vin mais la pointe oxydative me gĂȘne, je ne suis pas fan du style
Le Mont : 1er nez gĂȘnant, qui disparaĂźt vite pour laisser place Ă des notes exotiques fines, sur une maturitĂ© qui semble juste (un peu de vĂ©gĂ©tal racinaire). Bouche intĂ©ressante, encore trĂšs jeune, sur le citron. AprĂšs vĂ©rification, puisqu'on s'est posĂ© la question des SR (pour moi ça goĂ»tait sec, alors que Greg en percevait), il y en a un peu moins de 10g (cf
LPV)
L'Ermite : cirage, caramel, miel de montagne. Nez complexe, généreux. Bouche puissante, large et longue sur un équilibre entre le gras et une belle amertume. Un trÚs beau vin ! La piste Hermitage s'était assez rapidement imposée à l'assemblée.
Trevallon : structure tannique assez prenante comme évoqué, sur une aromatique qui n'est finalement pas étonnante compte tenu de l'encépagement, avec un visage sudiste (pruneau, réglisse en rétro), et un autre plus typé cabernet bordelais. Bravo à Greg, certes inspiré par la forme de la bouteille mais qui a vite reconnu le domaine !
Los Abuelos : orange sanguine, touche fumĂ©e. Bouche soyeuse, tannins trĂšs fins, le vin se rĂ©vĂšle de plus en plus charmeur avec les minutes. On Ă©tait je crois majoritairement partis sur un vin languedocien, mais c'est la mention "Vin de Table" prononcĂ©e par JP qui m'a fait dire "ça peut pas ĂȘtre Terre Inconnue c'est pas le style !"
Pontet-Canet : initialement un peu "en dedans", le nez se rĂ©vĂšle progressivement, assez classieux, et gourmand en mĂȘme temps (j'ai pensĂ© Ă une confiture de myrtille cuite au chaudron). Attaque souple, qui s'ouvre sur une bouche de trĂšs belle facture. Ce n'est pas un monstre de concentration, mais le vin me parait "Ă©vident".
Las Cases : nez élégant, floral, complexe, en variation. Bouche charmeuse, tannins polis en fin de bouche. TrÚs bel équilibre, avec une matiÚre un peu plus "consistante" que Pontet-Canet mais finalement dans un style pas si éloigné
Cx du Layon : (pas écrit de notes) plutÎt bien fait, assez classique, la piste Loire me semblait la plus évidente. Liqueur bien équilibrée par l'acidité naturelle du cépage
Mes notes, dans l'ordre de service : 16 / 16 / 17.5 / 16 / 17 / NN / 17 / 17 / 15.5