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[Stéphane Gorgerat]

Merci pour ton témoignage Didier, ça me confirme dans ma façon de faire

[Stéphane VILLETTE]

Bonjour Didier et soit le bienvenu,

C'est effectivement bien que ton fils préfère le Pauillac au coca ! Tu as bien compris le sens de ma question ! Je parlais bien d'éduquer le palais. En prenant vos avis, je me rassure, je ne voulais surtout pas tomber dans le cliché, "papa aime le vin, fiston boira du vin !", mais bien l'aider à découvrir et à développer ses propres goûts. Il semble déjà attiré par la cuisine et aime goûter tout ce que je cuisine, même si parfois l'apprentissage est rude sur certaines saveurs (saumon fumé par exemple) !

Je vais m'y prendre en douceur et j'espère quand même que l'élève ne dépassera pas trop le maître !

@micalement.

Stéphane.

[Didier]

Il y a un autre avantage à les éduquer à ce titre ; lorsqu' un jour (très lointain évidemment ) je ne serai plus de ce monde, je suis sur que mes enfants ne dilapideront pas ma cave n'importe comment. Ils apprécieront alors je crois ce qu'ils déboucheront en ayant à chaque fois je l'espère, une petite pensée pour celui qui les a précédés.

[Stéphane VILLETTE]

Que dire à part que je ressens une immense fierté ce soir ! Mon fils, me demande à goûter les vins d'Elian Da Ros que je suis en train de déguster. Il goûte le premier et me dit :"Hummm, c'est bon !". Puis goûte le second et là je lui dis : "attends, tu vas le sentir !" et il me rétorque d'un air sur de lui : "Hummm, ça sent bon, ça sent la fraise ! "

Que voulez-vous que je vous dise, je ne vais pas masquer mon plaisir. Il est vrai que nous avons des producteurs de fraise autour de la maison et que cet été nous passions devant les serres chaudes qui dégageaient de doux parfums de confiture de fraise. Mais ça ne s'invente pas tout de même. Même ma femme n'en revenait pas !

Je l'ai toujours dit, qu'il avait du potentiel ce gamin !

Stéphane un père comblé.

[Didier]

Stéphane,

Incroyable cette coïncidence ; tu communiques sur ton fils et alors que j'allais le faire sur le mien, je découvre ton message;

Ce soir dégustation en famille d'un Léoville Las Cases 1991, petit millésime peut-être mais excellente bouteille sur ce domaine. Je sers un demi-verre à mon petit gars de 15 ans et demi et celui-ci se met à faire sa dégustation, nous gratifie de ses commentaires et déguste le nectar avec délectation et en fermant les yeux.
Quel plaisir que de conserver cette image en mémoire ; les jeunes sont comme on les élève ; il est bien loin mon garçon des jeunes insolents, inintéressants et blasés (j'espère que cela durera longtemps). Comme tu l'as dit "que du bonheur".

[Stéphane VILLETTE]

Je me rappelle les repas interminables auxquels se livraient mes parents, lorsqu'ils avaient encore la chance d'avoir la maison familiale dans l'est de la France. Le curé du village était toujours invité et il nous disait toujours que c'était la dernière bouteille de Gevrey-Chambertin qu'il avait en cave. Le seul réconfort pour nous autres jeunes ados, était de se retrouver entre cousins et de jouer durant des heures, contemplant nos parents s'enivrer et se goinfrer jusqu'à plus faim.

Quelque vingt cinq ans plus tard, je perçois les choses avec un tout autre regard, je deviens le gourmand insatiable et mon fils se languit de quitter la table pour aller jouer avec ses copains. Les choses changent et je ne désespère donc pas qu'un jour il me dise combien il est content que j'ai tenté de lui inculquer quelques notions du plaisir qui nous anime.

@micalement.

Stéphane.

[Lalex]

Un article du Midi Libre qui colle plutôt bien à ce sujet.

Alex,