Un manga dont le héros est un amateur de vins suscite l'engouement de l'Asie pour les produits de la viticulture. « Kami no Shizuku » (« Les gouttes de Dieu »), écrit par Tadashi Agi et Shu Okimoto, raconte le parcours initiatique de deux frères qui s'affrontent pour la succession d'un oenologue prestigieux. La bande dessinée s'est vendue à 1,9 million d'exemplaires au Japon et les négociants en vin en tirent les bénéfices. Le japonais Mercian a demandé au dessinateur du manga de concevoir une nouvelle étiquette pour ses bouteilles de beaujolais nouveau. En 2007, ce négociant avait écoulé 127 000 caisses. Les étiquettes rappelant le manga auraient contribué à une augmentation des ventes de 18 %. Les traductions des quatre tomes de l'opus ont suscité l'engouement d'autres pays d'Asie pour les vins. A Taïwan, les ventes de Colli di Conegliano Rosso Contrada di Concenigo ont augmenté de 30 % après que ce vin, produit par l'Italien Umberto Cosmo, a été cité dans l'un des tomes du « Mangavino ». Certains Coréens utilisent même la bande dessinée comme guide des vins. Le manga, traduit, vient d'être publié... en France. Doit-on en attendre les mêmes effets qu'en Asie ?
Ian Rowley et Hiroko Tashiro, Ã Tokyo - Business Week