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Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Ven 22 Mars 2019 12:36

J'ouvre le topic avec ces 2 articles du Point :

https://www.lepoint.fr/vin/journal-des-primeurs-bordeaux-2018-les-graves-ont-le-sourire-18-03-2019-2302122_581.php

https://www.lepoint.fr/vin/journal-des-primeurs-2-ca-roule-pour-cadillac-19-03-2019-2302433_581.php

Des échos de votre côté ? Certains d'entre vous ont prévu d'aller déguster ces primeurs ?
Bien cordialement,
Hugo Boffy
Hugo B.
 
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Re: Primeurs 2018

Messagepar jef33 » Ven 22 Mars 2019 13:02

Chaque année depuis 3 ans je fais une journée ou deux huit jours c'est trop pour moi, un coup de médoc et un de Sainté invité avec un ami par une oeunologue, cette année je ne serai pas à Bordeaux adieu Margaux, La Tour, Yquem, Calon, et d'autres j'aurai le retour que je communiquerai.

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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Lun 25 Mars 2019 08:36

2018 l'avis général de Jean-Marc Quarin :

A propos des Bordeaux rouges 2018, millésime très hétérogène et très qualitatif sur des terroirs spécifiques et de ses différences d'avec 2016.

En une semaine 4 crus obtiennent la note maximale de 20/20.

Depuis la floraison jusqu'aux vendanges 2018, le cycle végétatif ressemble à celui de 2016. D'abord beaucoup de pluie pendant l'hiver, puis à partir du 17 juillet une sècheresse douce qui ne quittera plus la région jusqu'à la fin octobre. A tel point que les vendanges 2018 seront les plus étalées de l'histoire des vins de Bordeaux. Un confort, une tranquillité qui permettront à tout un chacun d'aller récolter chaque parcelle composant l'assemblage au mieux de sa maturité.
Ainsi, nous nous retrouvons avec une grande réussite de tous les cépages, sans réellement comprendre, au moins dans un premier temps pourquoi.
Théoriquement les merlots du Médoc, en condition sèche, ne devraient pas être aussi bons. Or les Médocains viennent de produire leur plus grand merlot depuis belle lurette. Le cabernet sauvignon, attendu comme royal au regard de la climatologie, confirme son statut. Le petit verdot, parfois rude en finale, affiche un velouté et une énergie sans pareille. Quant au cabernet franc, il varie en qualité en Médoc et Graves, mais brille sur le calcaire de Saint-Emilion et à Pomerol. Le merlot est superbe dans son lieu de prédilection, la rive droite.

Contrairement au ressenti des vacanciers, c'est la pluviométrie plus invisible que la chaleur et la sècheresse qui va rythmer ce millésime et sa qualité.
Jusqu'en juin, les réserves hydriques dans les sols sont élevées. Elles vont conditionner, selon les terroirs, la contrainte hydrique de façon plus ou moins forte. Il s'agit d'un moment très important où la vigne arrête de produire des feuilles, se sent en danger et s'intéresse à sa reproduction pour pérenniser son espèce à travers la maturité de ses fruits. Dans l'idéal, cette contrainte doit arriver avant la véraison, donc selon les lieux entre le 20 et le 30 juillet. Or, juillet 2018 est plus arrosé que la moyenne (62 mm versus 50). Un des problèmes de l'ensemble de la pluviométrie de 2018 depuis le printemps jusqu'à l'automne relève de son inhabituelle hétérogénéité. L'eau tombe sous forme d'orages, parfois violents, ou de façon très localisée. Ainsi en juillet, des crus très proches ont pu recevoir de 38 à 78 mm d'eau. Pareil en septembre. Voilà qui change la donne. Je ne citerai pas ces propriétés. C'est leur résultat de dégustation qui m'a fait m'intéresser à leurs données météo. J'éviterai de donner ces informations à mes concurrents. Pour la première fois, il faut se référer à la station météorologique de chaque cru plutôt qu'à une analyse généraliste de météo France. Or, tous n'en ont pas.
Au contraire de 2016, durant le cycle végétatif, je n'ai jamais observé de défoliation sur la vigne à l'exception des plus jeunes mal enracinées et situées sur des terroirs sableux de moindre importance. Ainsi, la vigne a souvent été un peu poussante (on le voit à la fréquence des rognages ) sauf sur des terroirs drainants. Et si contrainte il y a eu, elle est apparue plus tardivement grâce à août et septembre chauds et secs. Quel est le lien entre l'établissement de cette contrainte et la qualité ? Elle détermine la densité de la trame du vin, la qualité du serrage de sa texture.
De la même manière lorsque fin août, début septembre (septembre 2018 est très sec) la vigne manquait d'eau sur les sols les plus drainants, les pluies l'ont sauvée d'un blocage dans le processus de maturation. Or, une fois encore ces pluies ont eu des localisations et des intensités différentes : de 3 mm à 46 mm selon les lieux pour une moyenne trentenaire de 84 mm et surtout parfois du simple au double dans la même appellation ! (26 mm versus 48 mm).

Le dégustateur fait donc face à un millésime très hétérogène. Il est riche en particularités où la nature n'a été égale pour tous que vu de très loin.
Parmi ces particularités, je signale les orages de grêle du 26 mai. Ils sont impactants puisqu'ils tombent au moment de la floraison à Léognan, à Talence, à Pessac, à Ludon, Macau et Bourg sur Gironde. Celui du 15 juillet tombera au moment de la véraison à Sauternes, dans le sud du Médoc où je vis et à Blaye. Enfin, le fait le plus connu restera le développement foudroyant du mildiou le mercredi 20 juin. Il pénalise sévèrement les vignobles en bio et biodynamie en réduisant leurs récoltes de 10 à 24 hl/ha. Entre autres château Latour, Pontet Canet, Palmer, Clos Puy Arnaud, Guibot la Fourvieille. Lequel mildiou touchera la production de tout le monde de 2 à 10 %.
De plus dans un contexte ou les températures moyennes minimum et maximum de l'été 2018 sont les plus élevées depuis 2003, les interventions viticoles humaines prennent une grande importance depuis le rognage de la vigne à l'effeuillage ou de l'enherbement des sols au griffage ou au labour. Tant de points qui mis bout à bout préservent ou accentuent le style solaire de l'année.

Le profil des vins rouges de 2018 et leur différence d'avec 2016

Couleur : elles sont très colorées à l'instar des 2016, signe d'une belle concentration de polyphénols.

Nez : ils offrent une bonne intensité aromatique. On peut la relier aux amplitudes des températures moyennes diurnes et nocturnes en août. Cependant à âge égal, 2016 présentait un éclat fruité supérieur. 2018 peut parfois être frais, mais en général son fond reste solaire (voir aussi les températures moyennes minimales et maximales supérieures à la moyenne de juin à septembre).

Degré d'alcool : ils sont plus élevés avec en moyenne un point de plus qu'en 2016 !
Un gros degré d'alcool signifie des structures de bouche plus hautes et plus larges. Pour les finales, c'est une autre histoire. L'alcool est un solvant extracteur de tannin en phase de vinification comme en phase d'élevage. Or 2018 est un millésime bien plus tannique que 2016. Une conséquence d'un été sec, plutôt chaud qui a induit des pellicules de raisin très épaisses et gustativement insondables lors de la dégustation du raisin avant vendange.

pH : ils sont plus élevés que la moyenne. De fait, cette sensation d'acidité moindre contribue à produire des bouches plus amples, des corps plus caressants, plus gras, opulents et des tannins enveloppés. Voici une bonne nouvelle dans une année plutôt tannique.
Ces pH hauts contraindront les professionnels à des élevages extrêmement soignés sous peine de rencontrer nombre de déviations levuriennes ou bactériennes. Vu les équipements de froid présents dans les plus grands crus, mais pas tous, cet aspect devrait être proprement géré. Par ailleurs, un élevage en bois bien conduit opère dans les deux sens, il adoucit le tannin et il redonne vie à des structures un peu molles à travers une acidification naturelle liée aux opérations de sulfitage. Ainsi nous nous retrouvons avec un type d'équilibre plus proche de 2009 ou 2015 alors que 2016, plus nerveux et moins alcooleux, s'apparente à 2010. Quant aux vins issus de vignes qui ont pris un coup de chauffe, leur finale s'apparente au 2003, avec des tannins rustiques qui apparaissent trop rapidement en bouche. On sait aujourd'hui que 2003, qui avait des vignes poussantes pendant l'été connaît une évolution moins satisfaisante que prévu.

Où sont les maîtres du goût, de la maturité, de la fraîcheur, du tannin et de l'équilibre en 2018 ?

- En premier lieu les sols calcaires dotés d'un pH plus bas. Mon regard se tourne vers le plateau de Saint-Emilion, vers Fronsac et Saint-Estèphe.

- En second lieu les zones plus argileuses que l'on trouve sur le plateau de Pomerol et sur les plus grands terroirs du MĂ©doc oĂą les graves reposent sur l'argile.

- En troisième lieu, je prête une grande attention aux zones réputées plus tardives parce que plus froides. La climatologie de 2018 compense ce handicap. A l'inverse, le millésime n'exprime pas sa grandeur habituelle sur les zones réputées chaudes. Or, en climat océanique, ces dernières sont connues pour être les plus qualitatives parce que les plus précoces.

- En quatrième lieu, mon regard se porte vers les crus qui font bouger les lignes et vers ceux dont l'application croissante indique leur inscription solide dans une ascension qualitative. Leur volonté de progrès leur permet d'être mieux armés face à pareille climatologie.

Les résultats de dégustation

Mon repérage a débuté depuis juin 2018 et cet hiver lors de la dégustation de 700 verres de 2018 sur tous les terroirs. Mes impressions d'hétérogénéité sont confirmées par les vins assemblés. Je viens d'en goûter 300 depuis le 18 mars.
Je me retrouve avec une moyenne de notes élevée. Pour l'instant 4 crus obtiennent la note maximale de 20/20.
Dans ces circonstances rares, j'avertirai mes abonnés, et ce dans la foulée de ce message sur les crus dont l'expression se révèle la plus élevée jamais rencontrée.
Ils partagent ensemble beaucoup de dénominateurs communs, beaucoup de fraîcheur au nez, un éclat supérieur eu égard le millésime, des structures de bouche très pulpeuses, denses, mais fondantes et aériennes, sans que les tanins puissants de 2018 marquent la finale. Ces vins à l'équilibre génial sont impossible à cracher et offrent une grande émotion.
Je vous recommande de prendre vos dispositions auprès de vos fournisseurs et ce d'autant plus que les volumes de production se révèlent plus bas que la moyenne par effet conjugué de la coulure, du mildiou et de la sècheresse.

https://www.quarin.com/fr/primeurs-2018/bordeaux-primeurs-2018-premiers-resultats_-n.html?fbclid=IwAR10GG7z2PtS5z5h4ioXGzqVoJ9mu9y8yCDYbrw-c7Ur-tsJzPFD5lB7XGs#.XJh2rBCotaR
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Ven 29 Mars 2019 11:54

De quoi faire réfléchir :

http://infomedocpesticides.fr/2019/03/24/primeurs-les-vins-de-bordeaux-font-leur-cirque/

L'avis de Bernard Burtschy sur château Palmer 2018 va dans le même sens. Sortez les billets et soyez réactif si vous en voulez...

On s’est beaucoup gaussé de château Palmer et de son rendement ridicule de 11 hl/ha dans le millésime 2018 lié à sa pratique de la biodynamie.
J’ai eu l’occasion de déguster Palmer 2018 qui est absolument génial et qui rejoindra le 1961 dans sa légende. Je rappelle que le fabuleux Palmer 1961, un des plus grands vins produit à Bordeaux, est issu d’un rendement de 12 hl/ha lié à trois évènements climatiques successifs tout aussi improbables que les trois attaques successives de mildiou en 2018.
L’écriture de cette légende, l’histoire est en marche, pose une question capitale pour le millésime 2018. Palmer a choisi consciemment de ne pas utiliser des produits toxiques pour préserver la santé de ses consommateurs et le château a perdu une grande partie de sa récolte.
D’autres châteaux n’ont pas eu ce scrupule et n’ont pas hésité une seconde pour utiliser des produits hautement CMR (mutagènes, cancérigènes, toxiques) afin de préserver leur récolte, sans le moindre regard sur la santé de leurs consommateurs. Des produits que l’on retrouvera d’ailleurs dans les analyses de plus en plus sophistiquées, ce qui est une véritable épée de Damoclès qui pèse sur le millésime 2018.
Du coup, on regarde d’un autre œil les propriétés qui ont eu des rendements normaux en 2018 même s'il ne faut pas toutes les mettre dans le même sac. Certaines ont très bien réussi, à force de vigilance (il ne fallait pas rater un traitement) à obtenir des rendements normaux sans recourir à des moyens plus ou moins licites. Chapeau !
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Mar 2 Avr 2019 21:17

Quelques top notes,

Jean-Marc Quarin :

https://www.liv-ex.com/2019/04/jean-marc-quarin-releases-bordeaux-2018-en-primeur-scores/

James Molesworth (wine spectator)

https://www.liv-ex.com/2019/03/bordeaux-2018-james-molesworths-top-scoring-reds/

Pas vraiment de surprise chez Quarin si ce n'est la non présence de Carmes Haut Brion, Calon Segur semble être l'un des grands vins du millésime, St-Émilion semble être l'appellation qui offre le plus de réussite.

Toujours pas de retours parmis les buveurs d'Ă©tiquettes ?
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar vinosophe » Mer 3 Avr 2019 21:49

Bonsoir

Pour la première fois depuis de nombreuses années, je n'irai même pas faire un tour A St Émilion ou ailleurs, pour goûter les vins en " primeurs"! Mon activité professionnelle ne le permettant plus...

Le seul 2018 degusté lors d'une soirée privée, est le grand vin de Pichon Baron, assez exceptionnel je dois dire!

Mais je vais prendre quelques jours mi avril pour aller goûter quelques pépites de la VALLEE du rhone! :cdc:

Merci aux autres pour leurs avis Ă©ventuels...

Cordialement
CHRISTOPHE
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Re: Primeurs 2018

Messagepar R. Naert » Dim 7 Avr 2019 01:51

Il semble en effet, que l'on s'achemine vers une réussite dans le Nord du Médoc et à Saint-Emilion. Un effet de calcaire sur le du merlot?
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Lalex » Mer 17 Avr 2019 11:27

.
[PRIMEURS] Quels prix pour le millésime 2018 ?
Interrogé au commencement de la semaine des Primeurs à Bordeaux, Fabrice Bernard, à la tête de la maison de négoce bordelaise Millésima, donnait à cette question une réponse mesurée, empreinte de prudence.



« Quel prix ? C’est une très bonne question, et sincèrement ce n’est pas pour faire la langue de bois mais je ne sais pas trop quoi répondre. Plusieurs propriétaires m’ont déjà posé la question, et je trouve que donner un niveau de prix est très difficile actuellement. Les vins sont délicieux en 2018, c’est indéniablement un très grand millésime, la presse en attestera à l’issue de la semaine primeurs. Pour moi, on a la puissance du 2009 avec l’élégance du 2010. Par contre, on a un marché et une actualité économique compliqués. La Chine est un peu à l’arrêt, il y a le Brexit en Angleterre… La qualité est là, mais maintenant, il faut trouver le bon prix pour une distribution. Je pense qu’il faut être raisonnable, parce que le millésime 2017 a été vendu un peu trop cher. C’est un peu comme le millésime 2011, qui est passé après 2009 et 2010, 2017 passe après 2015 et 2016. Il y a beaucoup de tension, le mieux placé pour donner le prix, c’est le consommateur. Si la perception qu’il a du rapport qualité-prix est bon, il n’y aura aucun problème. Si, à l’issue des dégustations primeurs, tout le monde est unanime pour dire que c’est un grand millésime, on pourra augmenter raisonnablement les prix. »


www.terredevins.com


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Re: Primeurs 2018

Messagepar Lalex » Mer 17 Avr 2019 11:38

.
Dame de BoĂĽard 2018
2nd Vin du Château Clos Boüard
Montagne-Saint-Emilion
10,75 € HT

Château Clos de Boüard 2018
Montagne-Saint-Emilion
21,25 € HT

Château La Fleur Saint-Georges 2018
Lalande-de-Pomerol
10,08 € HT

Château La Fleur de Boüard 2018
Lalande-de-Pomerol
23,10 € HT

Château de Francs "Les Cerisiers" 2018
Francs CĂ´tes de Bordeaux
8,20 € HT

Château Angélus 2018
1er Grand Cru Classé A
Saint-Emilion Grand Cru
295,00 € HT

Le Carillon d'Angélus 2018
Saint-Emilion
91,00 € HT

Clos Manou 2018
MĂ©doc
18,00 € HT


www.chateauprimeur.com


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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Mer 17 Avr 2019 12:31

Tendance Ă  la baisse notamment par rapport Ă  2016, pourvu que ca dure...
Bien cordialement,
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Ven 24 Mai 2019 09:42

Quelques prix de sortie qui semblent avoir refroidit beaucoup de monde :

Calon Ségur : 84 € HT

Carmes haut Brion : 79,90 € HT

Clerc Milon : 70,60 HT

Haut Batailley : 51,80 HT

Domaine de Chevalier : 61,60 HT

Beauregard : 53,20 € HT

Clinet : 74,90 € HT

Canon : 98,00 € HT

Rauzan Ségla : 84,00 € HT

Léoville Barton : 72,10 € HT

Talbot : 49,00 € HT

Gruaud Larose : 64,40 € HT

à noter que Carmes haut Brion et Rauzan Ségla sont partis en moins d'un quart d'heure sur chateauprimeur et vente à la propriété, limité à 1 caisse par Client. Calon Ségur également épuisé.
Je pense que les FAV seront très fournies dans 2 ans.

Amicalement,
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar BackInWine » Sam 25 Mai 2019 08:05

Salut Hugo,

Je suis pas sur qu'on retrouve ces 3 vins en FAV. On verra ;)
Dom
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Sam 25 Mai 2019 08:21

Non je ne le pense pas encore qu’il y avait des caisses de Carmes Haut Brion 2015 en FAV Auchan dans le grand Est à l’automne dernier. Je n’ai jamais acheté ce vin car je ne l’ai jamais dégusté et sur Pessac j’aime bien Pape Clément et Malartic Lagraviere qui me semblent d’un bon rapport qualité prix.

Ce que je voulais dire c’est qu’il y aura de quoi trouver son bonheurs en FAV pour les amateurs même si je ne privilégie pas ce mode d’achat.

Amicalement
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Thierry Debaisieux » Sam 25 Mai 2019 08:58

Je n’ai jamais acheté ce vin car je ne l’ai jamais dégusté

Bonjour Hugo,
Carmes Haut-Brion est bon depuis longtemps.
Je garde d'excellents souvenirs des 1983, 1985 et 1988.

Bon week-end,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Patrick » Sam 25 Mai 2019 10:43

Personne n’est interpellé ici par le fait que tous les ans depuis trente ans les meilleurs scores sont obtenus par les domaines les mieux classés et qu’ensuite lorsque le temps passe, ces hiérarchies immuables évoluent nettement pour montrer des « petits » aussi bons si ce n’est meilleurs que les grands. Je trouve assez convenu le fait de voir tous les observateurs systématiquement adouber les domaines les plus médiatiques...on se demande même parfois si cela n’est oas un peu vain de lire ces notes.
J'achète ce qui me plaît et en la matière j’ai un gout bien loin de ses formatages très prévisibles écrits par des plumes sois influences.
Patrick
 
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Thierry Debaisieux » Sam 25 Mai 2019 11:28

Bonjour Patrick,

Les Bordeaux les plus jeunes de ma cave sont des 2004 et je n'achète plus de primeurs bordelais depuis le millésime 1991.
Je suis passé ensuite aux Rhône, aux Bourgogne et maintenant également aux Champagne, que j'achète en bouteilles et non en primeurs.

Au niveau des achats primeurs, je pense que l'amateur, qui ne peut pas déguster, se rassure avec les notes concordantes des professionnels.
En plus, en cas de revente, la note est un élément important.

J'ai la chance de pouvoir goûter beaucoup grâce à mon ami Daniel et la grande majorité des vins qui rentrent dans ma cave sont ceux que j'ai aimés en dégustation.
Par contre, je reconnais porter de l'intérêt à l'avis d'Allen Meadows pour l'achat de mes Bourgogne. Un avis positif de sa part me rassure face à l'argent que je dépense ;)

Bon week-end,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Sam 25 Mai 2019 13:13

Bonjour Ă  tous les deux,

comme le dit Thierry les notes peuvent conforter un achat.
En ce qui me concerne je lis et suis assez régulièrement les notes de Bernard Burtschy pour mes achats primeurs à Bordeaux.
Je n'ai encore jamais été décu par ses recommandations mais c'est peut-être parce qu'on partage les mêmes goûts et je trouve qu'il a le mérite de dire des choses que beaucoup n'oseraient pas dire.
Il y a fort heureusement encore beaucoup de vins accessibles en termes tarifaires à Bordeaux qui permettent d'avoir du plaisir à table ou dégustation pure.

Amicalement,
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Thierry Debaisieux » Sam 25 Mai 2019 13:40

De même que moi, Hugo, je suis proche des goûts d’Allen Meadows ;)

Bon après-midi,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Hugo B. » Mar 4 Juin 2019 09:01

Hier Pichon Comtesse est sorti Ă  156 euro HT.
Ce matin Cos d'Estournel à 168 euro HT et on a eu récemment Lynch Bages à 105 euro HT.

Je reste sans voix devant ces augmentations démesurées (pour rappel Comtesse est sorti à 106 euro HT sur 2017 et n'est pas si inférieur à ce que l'on veut nous faire croire).
Les grands Bordeaux semblent faire le choix de privilégier la clientelle étrangère, je respecte ce choix mais qu'ils ne viennent pas pleurer quand celle-ci décidera de ne plus suivre.
D'autres régions/vignerons ont beaucoup plus de respect pour leurs clients historiques.
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Primeurs 2018

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 4 Juin 2019 14:28

Hugo,

Les Grands Crus classés du Médoc sont des "marques", des produits de luxe à but lucratif.

En 1855, on n'a pas classé un terroir, on a basé le classement sur le prix de la barrique.
Les cadastres actuels sont souvent bien différents de ceux de l'époque.
Un Grand Cru Classé achète une vigne, sa production peut entrer dans la production du Château, même s'il est deuxième cru et que la vigne était celle d'un cinquième cru ou d'un cru Bourgeois.

Le client particulier, comme toi ou moi, je pense que ces Crus Classés s'en moquent totalement.
C'est pourquoi j'ai cessé l'achat des primeurs après le millésime 1990 quand les prix sont devenus fous.

J'ai le souvenir en écrivant ces lignes de l'accueil chez Morey-Coffinet à Chassagne ou des 4 heures merveilleuses passées avec Claire et Jean-Baptiste Denizart au Mesnil sur Oger.
Je préfère dépenser mon argent chez des vignerons comme eux, amoureux de leur terre, investis dans leur métier et respectueux du client, que chez les groupes financiers ;)

Amitiés,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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