Cachée derrière la bouteille, cette fiche doit en principe donner des indications précises, encore faut-il qu'elle soit vraiment informative.
Par Jacques Dupont
La contre-étiquette est le complément précieux de l'étiquette. Elle permet en principe de donner au consommateur de nombreux renseignements concernant le vin. Les cépages sont très couramment indiqués, ce qui peut être très utile dès lors que l'on possède quelques bases sur le sujet. Le gamay donnera toujours un vin plus léger que le cabernet-sauvignon, et le sauvignon un vin plus frais que le grenache blanc. Le type d'élevage (en fûts ou en cuve), les accords mets et vins possibles, le temps de garde et les recommandations concernant le service (carafage, température) sont également des informations d'un grand intérêt. C'est aussi parfois une garantie pour le vigneron qui rassure le consommateur en lui indiquant que « ce vin non filtré peut contenir un léger dépôt ». Nous avons quelques fois entendu des consommateurs prétendre la main sur le cœur que les petits grains blancs au fond de la bouteille étaient des restes de sucre cristallisé ajouté par le producteur, alors qu'il s'agit de tartre… Encore faut-il que ce soit une « vraie » contre-étiquette et non pas un baratin assurant que « ce vin provient de coteaux gorgés de soleil, travaillés avec le plus grand soin » et qu'il accompagnera aussi bien les viandes blanches que les pizzas à l'ananas.
Très utile pour le champagne
Au hit-parade de la contre-étiquette intelligente, nous placerions facilement en tête les champenois. Du moins une partie d'entre eux. Le mouvement a commencé avec les jeunes vignerons suivis désormais par quelques marques célèbres. Et c'est bien utile, car le champagne demeure un de nos vins les plus complexes. Apprendre que la bouteille que nous allons déguster provient de la montagne de Reims ou de la Côte des Bar, qu'il s'agit de pinot noir ou de meunier, de chardonnay ou d'un assemblage des trois, connaître le dosage (plus précis que la mention brut ou extra-brut) et la date de dégorgement, le temps passé en cave, etc. constituent des données qui renseignent en même temps qu'elles enseignent. Elles permettent en effet de mieux connaître les différents terroirs et les pratiques.
Source : https://www.lepoint.fr/vin/la-question- ... 32_581.php