Œnophile ou œnologue ? Cours d'œnologie ou cours de dégustation ? Le mot est souvent utilisé à toutes les sauces, mais souvent usurpé.
Par Jacques Dupont
On qualifie parfois quelqu'un qui s'intéresse au vin ou qui en fait profession (cavistes, journalistes, sommeliers…) d'œnologue. C'est faux et cela a le don de mettre en pétard, à juste titre, l'Association des œnologues. C'est en effet au bout d'un processus universitaire bac + 3 et deux années de perfectionnement (stages) que l'on obtient le DNO, diplôme national d'œnologue. Une solide formation en biochimie est nécessaire et avant qu'une filière universitaire dédiée soit créée, c'est à la faculté de pharmacie que les impétrants venaient se former.
La plupart des œnologues travaillent dans des laboratoires ou dans des propriétés viticoles. Mais il existe aussi des œnologues-conseils qui passent dans les domaines – surtout après les vendanges, pendant la période de fermentation et d'élaboration des vins – pour apporter un soutien technique. Certains sont devenus des vedettes et appliquent des méthodes particulières qui confèrent aux vins qu'ils suivent une sorte de signature commune. À Bordeaux, où l'œnologue-conseil a pris plus d'importance qu'ailleurs, son travail consiste aussi à trouver le bon assemblage entre les différents cépages et provenances (parcelles) pour produire le vin le plus représentatif de la propriété.
Source : https://www.lepoint.fr/vin/la-question- ... 32_581.php