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A Gerhard Richter l'étiquette de Mouton Rothschild 2015

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mar 28 Nov 2017 18:13

Chaque année depuis 1945, l'étiquette de Château Mouton Rothschild est illustrée par l'œuvre originale d'un grand peintre contemporain.

Gerhard Richter, diplômé de l'académie d'art de Dresde, débute comme décorateur mural en République démocratique allemande (RDA). Lors d'un voyage à l'Ouest, il découvre la liberté des artistes, et se réfugie en 1961 à Düsseldorf. Depuis 1983, il vit et travaille à Cologne. Son œuvre, à la fois singulière, complexe et accessible à tous, lui vaut très tôt une reconnaissance internationale. Son travail s'articule pour l'essentiel autour d'une dialectique entre peinture et photographie, entre art figuratif et abstraction. Célèbre par ses « photos-peintures » de portraits, de natures mortes et de paysages au « flou » si caractéristique, il est aussi un grand maître de l'art abstrait, jouant là encore avec virtuosité sur toutes les possibilités offertes par la photographie.

L'art et l'étiquette

En 1924, pour saluer sa première mise en bouteilles au château, le baron Philippe de Rothschild (père de la baronne Philippine qui dirigea Mouton Rothschild jusqu'en 2014, année de sa mort), demande au fameux affichiste Jean Carlu de réaliser l'étiquette de Mouton. Cette initiative, trop précoce, reste sans lendemain.

En 1945, le baron Philippe décide de couronner l'étiquette du millésime par le "V" de la victoire, dessiné par le jeune peintre Philippe Jullian. Depuis, tous les ans, un artiste différent est invité à créer l'étiquette du dernier millésime livrable. Jean Hugo, Léonor Fini, Jean Cocteau, amis personnels du baron Philippe, ont été les premiers sollicités. Suivirent Georges Braque, Dali, César, Miró, Chagall, Picasso, Warhol, Soulages, Bacon, Balthus, Tàpies, Jeff Koons...

Depuis 1981, à l'initiative de la baronne Philippine, cette collection a donné lieu à l'exposition itinérante "Mouton Rothschild, l'Art et l'Étiquette". Celle-ci a d'abord été accueillie par de nombreux musées à travers le monde, et se trouve désormais en résidence à Mouton même, dans les salles que la baronne Philippine a créées pour elle en 2013, entre le Cuvier et le musée du Vin dans l'art.
Le choix de l'artiste revient aujourd'hui aux trois enfants de la baronne Philippine : Camille Sereys de Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild, président du conseil de surveillance de la société familiale Baron Philippe de Rothschild chargée de la gestion du Château, et Julien de Beaumarchais de Rothschild, vice-président.

Le millésime 2015 dans les crus classés du Médoc

Nous étions prévenus et plutôt deux fois qu'une : passée une fluctuante frontière située entre Saint-Julien et Pauillac (selon ceux de Saint-Julien) ou entre Pauillac et Saint-Estèphe (selon ceux de Pauillac), bref, au nord de Margaux, la pluie tombée en abondance fin septembre et début octobre avait considérablement dilué la vendange. Et c'est vrai qu'il a plu, vrai aussi que le nord de la péninsule Médoc a davantage subi que le sud margalien. Vrai encore que les vins des appellations margaux et pour une part haut-médoc sont remarquables.

Pour autant, nos dégustations nordistes n'ont pas viré à la catastrophe. Loin de là. Les abats d'eau survenus notamment les 3 et 4 octobre ont parfois précipité la récolte des merlots de quelques jours mais ont eu assez peu d'influence sur les cabernets. Pas de raisins gonflés et fendus comme en 2013 ! Calon-Ségur, Montrose à saint-estèphe ou les grands de pauillac sont remarquables et bien souvent moins chargés en alcool qu'à margaux où le 14° semble majoritaire, et surtout beaucoup moins que sur l'autre rive, du côté de Saint-Émilion.

Éric Tourbier, directeur technique du Château Mouton Rothschild : « On eu un déficit hydrique de 20 % cette année. En juillet on a eu peur sur les vignes bio où on a eu un stress important. Mais même si on a eu un abat d'eau en septembre, on a un poids de baies à peu près similaires avant la pluie et après. On reste dans la moyenne des températures des 30 dernières années. En alcool on est proche de 13 ° ce qui reste raisonnable. Maturation lente, pas de sur maturité, fraîcheur qui a équilibré l'alcool. On n'est pas dans l'exceptionnel non plus au niveau des tanins. »

Dégustation

82 % cabernet-sauvignon, 16 % merlot, 2 % cabernet franc. 50 % de grand vin. 13,2°.
18,5 - Fruits noirs, nez épicé, bouche ample, savoureuse, tanins moelleux, juteux, pur, long, très dense, mais sans dureté, équilibré, gourmand et fin. Jus de cerise en finale.

Source : Olivier bompas
http://www.lepoint.fr/vin/gerhard-richt ... 15_581.php
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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