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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 17 Oct 2017 13:41

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Vendanges 2017 : entretien avec Vincent Bache-Gabrielsen
La fin des vendanges approche. A chaud, « Terre de Vins » donne la parole à Vincent Bache-Gabrielsen, directeur des vignobles de Jacky Lorenzetti, les châteaux Pédesclaux (Grand Cru Classé 1855 de Pauillac) et Lilian-Ladouys (Saint-Estèphe).




D’abord, qu’en est-il des merlots ?
On a attaqué ce cépage le 18 septembre sur Pédesclaux et sur Lilian-Ladouys le 20. On venait d’essuyer une semaine pluvieuse qui nous a fait craindre de la dilution et finalement la venue de journées ensoleillées avec des nuits fraîches a permis une finalisation des maturations intéressantes. Au final, on a des tailles de baies relativement inférieures à celles de l’année dernière. C’est un point intéressant car en terme de structure et de couleur, on a des niveaux de concentration importants. C’est lié à des mois de juillet et août, certes couverts, mais peu pluvieux. Je rappelle que sur Lilian-Ladouys, nous avons un encépagement de merlot de 65% et on est à 43% sur Pédesclaux, c’est donc un cépage important sur les deux propriétés. Enfin, on a une très belle acidité cette année sur ce cépage avec davantage du fruit frais que du fruit mûr, donc de l’explosion et de la tension.

Et les cabernets sauvignons ?
On a commencé en début de semaine, c’est-à-dire le 25, et on va boucler ce vendredi, l’enjeu est de terminer avant les pluies prévues ce week-end. On a des cabernets sans végétal ce qui est remarquable sur un millésime médocain précoce. Là aussi, on a de belles acidités et des niveaux de sucre qui ne sont pas trop importants, on devrait finir entre 12,5 et 13. Globalement, on n’aura pas des vins lourds. Les niveaux maliques sont importants donc beaucoup de fraîcheur, autour de 2,5 grammes, ce qui donne un petit côté pomme granny smith qui devrait se fondre avec la fermentation malolactique. Nous sommes à 54% sur Pédesclaux et 30% sur Lilian-Ladouys.

Et les cépages complémentaires ?
Concernant le petit verdot, un cépage que j’affectionne particulièrement, ils sont très intéressants, on a récolté en fin de semaine dernière sur Pédesclaux et en début de semaine sur Lilian-Ladouys. Nous avons une belle couleur, de beaux tannins, les équilibres sont portés sur l’acidité mais qui aussi se fondra avec la fermentation malolactique. Le cabernet franc est très aromatique cette année, les acidités sont encore assez fortes ce qui donnent aux cabernets francs un vrai plus, c’est une carte à jouer sur 2017. Ces deux cépages représentent de faibles pourcentages mais restent importants dans le détail de l’assemblage.

A final, comment décrire 2017 ?
Nous allons probablement avoir de belles structures, une belle fraîcheur, du fruit frais, de la framboise. La matière sera présente, elle sera légèrement aiguisée au niveau des cabernets sauvignons et c’est un avantage pour nous car nous avons beaucoup de merlots dont la rondeur va venir temporiser l’ensemble. La fraîcheur et l’acidité ressemblent à 2015 sur les cabernets et plutôt 2016 sur les merlots. On faisait ce constat avec notre consultant Eric Boissenot qui trouvait de très belles amertumes dans ce 2017.

A l’occasion de cette interview, Vincent Bache-Gabrielsen a organisé une verticale, de 2009 à 2016, sur les deux châteaux, pour montrer, nonobstant les effets millésimes, les progrès réalisés aux vignobles ainsi que sur les installations techniques. L’évolution est très significative avec en point d’orgue un 2016 chez Pédesclaux qui l’installe dans la cour des grands à Pauillac



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 17 Oct 2017 13:51

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Le Château Lafite Rothschild pourrait commercialiser un vin chinois en 2018
Il y a quelques jours, Decanter révélait des informations inédites sur la commercialisation prochaine du premier millésime chinois des Domaines Barons de Rothschild (Lafite). Cette annonce nous a incités à pousser l’investigation…




Après le Chili et l’Argentine, les Domaines Baron de Rothschild (Lafite) conquièrent la Chine ! Un pays que le groupe connaît bien, et de longue date : Christophe Salin, son directeur général ne ménage pas son énergie pour parcourir le monde – et particulièrement la Chine – depuis plusieurs décennies afin de faire connaître et goûter les vins de Château Lafite, marque la plus prestigieuse aux yeux de l’amateur chinois. Mais depuis avril 2009, le groupe DBR a franchi une nouvelle étape, avec l’annonce officielle d’un projet d’implantation en Chine, en partenariat avec le groupe national CITIC. Le Baron Eric de Rothschild soulignait alors l’importance de ce projet dans un pays où l’intérêt pour les grands vins croît d’année en année. Après de nombreuses recherches, c’est la province péninsulaire de Shandong qui a été identifiée pour accueillir le Domaine de Penglai. Son histoire viticole, son climat, sa géologie justifient la plantation des 25 premiers hectares en coteaux.

DBR (Lafite) a vu juste en s’implantant dans le Shandong, région au climat tempéré. Les brefs épisodes pluvieux sont suivis de belles éclaircies et les arrière-saisons se font très agréables depuis quelques années. A l’inverse, la plus célèbre région viticole chinoise, Ningxia, a connu de fortes pluies et de la grêle en 2016. L’année 2016 marque un tournant pour le Domaine de Penglai, d’après son rapport de vendanges officiel. Les quatrièmes vendanges du domaine présentent un équilibre physiologique et une qualité de rendement bien supérieurs aux trois précédentes, purement expérimentales. Les 50hl/ha de rendement engrangés avoisinent la moyenne française et augurent d’une capacité de production correcte. Sur les 25 hectares déjà plantés, 18 sont en production, qui associent merlot, syrah, cabernet franc, cabernet sauvignon et marselan (un cépage obtenu par croisement entre cabernet sauvignon et grenache). 25 hectares supplémentaires pourraient être plantés en 2018, si les analyses se révèlent favorables. En effet, à la demande du groupe, une zone de 400 hectares situés autour du domaine aurait dès 2008 été réservée à la seule exploitation agricole par le gouvernement chinois. La préoccupation de DBR consistant à se prémunir contre toute implantation industrielle à proximité, avec les risques de pollution qu’un tel projet pourrait impliquer.

2016, premier millésime produit au Domaine Penglai, devrait ainsi voir le jour à l’automne 2018. Une information réaliste au vu de la qualité des vendanges, même si le groupe se réserve tout de même le droit de confirmer début 2018 cette commercialisation.

Aucune information ne filtre pour l’instant sur le vin lui-même, qui sera avant tout destiné aux amateurs chinois. Si Christophe Salin refuse de donner le nom de la future étiquette, l’ambition de produire un très grand vin est bien réelle, Rothschild oblige… En attendant d’avoir la Chine dans nos verres, trinquons donc d’ici là avec ce qu’elle produit déjà de meilleur, un château-lafite-rothschild, bien français, lui !


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 17 Oct 2017 14:21

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Le Médoc face à sa grandeur



Les derniers coups de sécateurs ont été donnés la semaine dernière dans le Médoc viticole. Si les premiers indices laissent à penser à un certain optimisme, la réalité du terrain démontre, tout comme en rive droite d’ailleurs, qu’il faudra jouer avec une certaine hétérogénéité.

Ainsi, les vignes ayant soufferts du gel printanier, si elles ne souffrent pas de mauvaise qualité imposent un tri drastique et l’écartement des baies de secondes génération. Des baies forcément moins mures apportant une acidité peu envieuse quand l’on souhaite faire un grand vin.

La pluie ensuite a joué un rôle prépondérant. Les pluies de septembre (début et fin de mois) influent le jeu des vendanges. Si la majorité des merlots sont rentrés avant les grosses averses, ce n’est pas le cas des cabernets qui, selon les endroits, voient entre 75 et 120 mm de pluie s’abattre en quelques jours. Sans compter les journées, et surtout les nuits chaudes, où le botrytis commence à se développer.

Bref, les tenants d’une viticulture « haute couture » sont épargnés. Les autres, sans vouloir vraiment le dire, luttent contre le champignon gris.

Les dégustations des premiers jus est toujours un élément intéressant. Le taux de sucre, la qualité des aromatiques et des fruits ainsi que la rigueur d’ensemble sont autant d’éléments pris en compte dès la naissance de ce nouveau millésime. Et à ce jeu là, le Médoc s’en sort particulièrement bien.

Les merlots, sans être joufflus et juteux, gardent une trame acide très intéressante quand les cabernets étonnent par des notes aromatiques intéressantes à ce stade.

Iil faudra compter avec le Médoc. Mais attention, les pluies ne ce sont pas déversées de manière homogène. La barrière de Labarde semble être, cette année encore, un obstacle quand au nord, vers Saint-Estèphe, la quiétude climatique joue encore les bons élèves. Le Médoc sera hétérogène, c’est évident, mais la seule consolation des propriétaires est d’être passé d’un millésime potentiellement très grand à potentiellement très intéressant. Et on le sait, la réthorique, en matière de vin, est toujours très importante…


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Oct 2017 13:10

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Saint-Émilion : confirmation de l’achat de Château Berliquet par la maison Chanel
Nous l’avions annoncé le 25 juillet dernier, mais les deux parties ne souhaitaient pas confirmer l’information. C’est désormais chose faite avec l’annonce officielle par Nicolas Audebert, le directeur général de Château Canon, de l’achat par la maison Chanel de Château Berliquet.




« Nous partageons depuis longtemps avec la famille de Lesquen d’excellentes relations de voisinage, mais surtout un attachement particulier au plateau calcaire de Saint-Émilion et une vision commune de l’expression du terroir. Aussi, quand la question de l’avenir de leur propriété s’est posée, cette transmission s’est faite assez naturellement. La maison CHANEL, déjà propriétaire des châteaux Canon et Rauzan-Ségla, acquiert Château Berliquet » affirme Nicolas Audebert.


Cette « pépite au coeur de Saint-Émilion » était une propriété très convoitée par de nombreux acheteurs. Mais sa situation, imbriquée en plein coeur des vignes de Château Canon, faisait de ce dernier l’acquéreur idoine.

Soulignant le travail effectué par Nicolas Thienpont et Stéphane Derenoncourt, Nicolas Audebert annonce ses ambitions : nous « comptons poursuivre ces efforts pour donner à ce magnifique terroir la possibilité d’exprimer son plein potentiel ».

Et d’ailleurs ces derniers pourront se constater sur le millésime en cours puisque l’engagement des équipes de Château Canon « commence avec le millésime 2017. Nous avons accompagné Jérôme de Lesquen dès la fin de l’été, à sa demande. Au cours des dernières semaines, nous avons arpenté le vignoble, parcelle par parcelle, rang après rang, pour nous imprégner du lieu et de sa typicité. L’alchimie entre l’identité de Berliquet, son terroir et le style précis, élégant et minéral qui nous est cher, ne demande qu’à éclore » conclut Nicolas Audebert.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Oct 2017 13:14

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Les femmes et la vigne : le beau sexe… oublié
Première étude de genre sur la place et la condition des femmes dans la vigne, le prix de l’OIV 2017 catégorie Histoire, remis lundi 16 octobre à Paris, éclaire d’un jour nouveau la construction de la « partition sexuée » des tâches viticoles dans l’histoire de la viticulture moderne. Un ouvrage édifiant sur la discrimination féminine, toujours d’actualité.




Si les femmes occupent une place aujourd’hui incontestable en œnologie et en viticulture, certaines parvenues à des postes clés dans la lignée des chefs de caves et veuves de la Champagne (Clicquot, Jeanne Pommery, Lily Bollinger), ou d’Anne-Rosine Noilly Prat (producteur de vermouth français), l’histoire de la viticulture française se ménage encore une triste part d’ombre : ombre portée sur les femmes employées, à partir du XIXe siècle, à des tâches saisonnières décrétées peu qualifiées et sur lesquelles s’appliquait ce qu’on appelait alors, le « tarif femme », c’est-à-dire la moitié du salaire masculin le moins rémunéré.

Jean-Louis Escudier, chercheur au CRNS de Montpellier et prix de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) catégorie Histoire pour son livre « Les femmes et la vigne : une histoire économique et sociale (1850-2010) » paru en 2016, a emprunté ce chemin inexploré, « là où il n’y a pas de lumière » confie-t-il, afin de dresser la première étude de genre sur ces femmes anonymes qui travaillaient au quotidien à la vigne. Recherches pionnières couronnées par l’OIV ce lundi 16 octobre, qui mettent en évidence des disparités tenaces dans l’histoire du développement de la viticulture moderne et interrogent la notion toute relative de qualification.

« Jusqu’en 1850, la vigne en France est résiduelle, c’est souvent un complément dans un cadre de polyculture qui ne nécessite pas d’organisation du travail clairement établie, retrace le chercheur. Mais la naissance de la viticulture moderne portée par l’arrivée du chemin de fer et un fort développement du marché viticole national, puis l’apparition des premières crises de la maladie de la vigne (l’oïdium) vont changer la donne : la vigne nécessite plus de culture, plus de main d’œuvre et donc plus d’argent. C’est à ce moment que se construit la « partition sexuée » des tâches viticoles. »

Des petits doigts agiles

Pourquoi tout au long du cycle végétatif de la vigne, les femmes ramassaient-elles les sarments mais ne taillaient pas la vigne ? traitaient l’écorce des souches contre le Pyrale de buis, une chenille invasive qu’elles échaudaient à l’aide de petites cafetières ? étaient employées à l’épandage du souffre, à l’ébourgeonnage, mais étaient interdites de cave ? interroge le chercheur. Pourquoi surtout, ces postes considérés comme non qualifiés, le devenaient dès lors qu’ils rentraient dans la part des tâches dévolues aux hommes ?

« La qualification est une construction sociale qui a été décrétée d’emblée masculine. Pour les femmes, ce sont les dispositions naturelles qui étaient prises en compte comme la patience ou l’agilité, explique Jean-Louis Escudier. On estimait certains travaux spécifiquement féminins parce que les femmes avaient des doigts plus agiles… Et dès lors qu’un travail était décrété féminin, il était deux fois moins payé que pour un homme non qualifié, et quatre fois moins en comparaison d’un poste masculin décrété qualifié ».

Les femmes interdites de cave

Pour le scientifique, cette division sexuée du travail participe d’une certaine hypocrisie. Ainsi au XXe siècle, les femmes sont-elles interdites de chai au moment de la fermentation, au prétexte qu’elles feraient tourner le vin pendant leurs menstrues. Mais de façon contradictoire, cet interdit social est levé pendant la seconde guerre mondiale (entre août 1914 et 1915), les femmes rentrent à nouveau en cave en l’absence des hommes. « Plus prosaïquement, on leur interdit l’accès à un endroit où les salaires sont plus rémunérateurs. La réalité, c’est que les hommes veulent rester entre eux et maintiendront au cours de l’histoire une chasse gardée sur les salaires les plus élevés ».

Interdites de formation jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, cantonnées à l’enseignement ménager agricole qui encourage le repli des femmes rurales sur la sphère domestique, ce sont les années 70 qui consacreront l’entrée massive des femmes en viticulture à des postes de qualification élevés. « A partir des années 90, les femmes deviennent majoritaires dans les promotions des écoles d’agronomie. Pour ces femmes, la parité est pratiquement acquise, même s’il y a encore des cas de discrimination pour certaines jeunes diplômées. »

En dépit de ces acquis sociaux, les disparités de genre persistent toutefois dans le vignoble français sur les postes les moins qualifiés. Ce triste constat, Jean-Louis Escudier a pu l’observer lors de ses recherches : « de façon générale sur les postes saisonniers, les femmes sont toujours les petites mains de la viticulture française, employées à des postes précaires avec un fort turn-over », insiste le chercheur.

« Les femmes et la vigne : une histoire économique et sociale, 1850-2010 », Jean-Louis Escudier, paru aux Presses Universitaires du Midi, Collection Ruralités Nord-Sud, 2016, 25 €


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Oct 2017 13:19

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Interview : astuces et conseils by Erik, ambassadeur d’iDealwine
Erik est un jeune amateur de vins rompu aux ventes aux enchères sur le site. Membre actif de la communauté des ambassadeurs iDealwine, il répond régulièrement aux questions que posent les visiteurs à propos du site. A notre tour de l’interroger sur sa passion, et de lui demander de nous confier quelques trucs et astuces.

Avez-vous repéré cette petite fenêtre, placée en bas de chaque page du site, ou la petite bulle, quand vous consultez iDealwine de votre téléphone ? Il s’agit d’un nouvel outil que nous avons installé sur le site pour vous permettre de dialoguer directement avec nos clients les plus fidèles. Ceux-ci répondent aux questions que vous vous posez sur le site et peuvent vous aider dans vos choix de vins si vous êtes un peu perdus. Des clients très précieux, pour tout vous dire. Erik s’est imposé comme l’un des piliers de cet outil, baptisé Howtank. Nous avons donc décidé d’en savoir un peu plus sur sa passion et de lui demander de nous livrer quelques recettes pour bien acheter sur iDealwine.




Bonjour Erik, j’aimerais que vous vous présentiez en quelques mots …
Bonjour, je suis originaire de la Marne, près de Reims en plein cœur de la Champagne où je vis et exerce également mon activité au sein d’une société de mécanique. Anecdote troublante : je ne bois pas de Champagne car je ne digère pas les vins effervescents. Comme vous vous en doutez, je suis un passionné du monde du vin et d’œnotourisme, et comme souvent dans cette passion c’est la découverte de nouveaux vins et les rencontres avec les acteurs de ce monde qui m’anime.

Comment s’est déclenchée votre passion pour le vin ? Tradition familiale ou découverte heureuse ?
De façon assez banale je pense, un père d’origine alsacienne et donc une découverte rapide du panel des vins blancs et rouges alsaciens, quelques vacances en vallée de la Loire entre châteaux et caveaux, et l’alchimie s’est installée peu à peu.

Comment avez-vous connu iDealwine ?
Je cherchais une solution alternative aux cavistes traditionnels et surtout j’avais une volonté de trouver plus facilement des vins à maturité. J’ai cherché un peu sur internet et il ne m’a pas fallu longtemps pour arrêter mon choix sur le site. Il faut prendre le temps, mais il y a de bonnes affaires. Comme souvent dans les enchères il faut quand même faire attention à cette sensation grisante. Mais il est tout à fait possible d’acheter à un prix compétitif. Je recommande régulièrement le site à des amis et même à mon facteur qui m’amène régulièrement les colis d’iDealwine. J’apprécie fortement l’éventail large des produits proposés par le site, il n’y a pas que des grands crus classés et j’aime pouvoir acheter des pépites à prix doux et avoir de bonnes surprises. Si je veux me faire plaisir sur quelques grands crus, le choix est également tentaculaire et je n’ai jamais connu aucun problème sur les bouteilles que j’ai pu recevoir jusqu’à maintenant.

Vous êtes plutôt grandes bouteilles ou petites pépites ?
C’est une question difficile, je ne pense pas que l’on puisse être dans l’une ou l’autre des catégories quand on aime passionnément le vin. J’adore pouvoir faire découvrir une bouteille à prix doux à des amis qui découvre le vin et éprouver un vrai plaisir à le goûter, c’est une petite victoire. D’un autre coté certains grands crus sont inimitables et les instants passés en famille ou avec des amis connaisseurs à les déguster et à en débattre sont irremplaçables. Bien sûr je mentirais en disant que je n’ai pas le secret espoir de pouvoir boire les plus grandes bouteilles du monde un jour… Mais je n’en fais pas une fixation.

Quelle est la bouteille que vous ayez achetée sur la plateforme qui vous a le plus marqué ?
Sans hésiter Angélus 2001, dégusté avec un faisan rôti, châtaignes et purée de carottes anciennes. La texture et la finesse des tanins étaient incroyables, de la soie… J’espère avoir rapidement l’occasion d’en boire de nouveau, si possible sur un millésime différent pour comparer.

Vous êtes assez expérimenté désormais, alors quels conseils donneriez-vous à un novice pour bien enchérir ?
Tout d’abord il important de se tenir à ses objectifs et de ne pas s’éparpiller. Est-ce que je cherche quelques bouteilles pour les mois à venir ? Est-ce que je cherche à compléter ma cave avec des appellations qu’il me manque et que j’apprécie ? Est-ce que je veux faire du spéculatif ?
Ensuite regardez bien le prix final (avec commission de l’enchère) puis mettez une enchère maximum et tenez-vous y. Vous avez raté le nuits-saint-georges ou saint-emilion Grand Cru qui vous faisait envie ? Soyez-patient il reviendra sûrement au cours de l’année.

Vous êtes aussi un ambassadeur invétéré d’iDealwine depuis le début !
La plateforme Howtank est un bel outil pour partager des informations et débattre sur notre passion, l’outil est naissant sur iDealwine et les nouveaux ambassadeurs potentiels ne doivent pas hésiter à se manifester. Au rayon des belles surprises nous avons par exemple eu connaissance de la liste des vins de la FAV en avant-première, c’était une excellente initiative.

Quels sont vos trucs et astuces que vous pourriez partager concernant le choix des vins par exemple ?
Si j’avais quelques conseils je commencerais déjà par conseiller aux gens de s’intéresser aux régions et/ou appellations montantes et dont les prix n’ont pas encore trop flambé. Par exemple les vins du beaujolais comme Morgon, Fleurie ou Moulin-à-vent, les vins du Languedoc sont aussi des valeurs montantes. Si vous ne jurez que par les vins de Bordeaux soyez attentifs aux crus bourgeois et si vous êtes plutôt Bourgogne essayez Rully ou Givry qui sont encore abordables. Enfin pour les amateurs de vins blancs secs comme moi, détournez un peu le regard de la Bourgogne pour regarder du côté des rieslings alsaciens ou allemands. Il y a des vins fantastiques à des prix d’appel intéressants !

Nous avons remarqué que vous étiez particulièrement engagé comme ambassadeur iDealwine. La gastronomie ça doit être aussi un peu votre rayon : Vous avez un accord met/vin favori ?
Un grand classique pour l’hiver que j’adore est un agneau/flageolets avec un pauillac, si vous voulez acheter une bonne bouteille pour noël et casser la tirelire je recommande Pichon Longueville ou Pontet Canet par exemple. Sinon je résous l’énigme du fromage/dessert avec le même vin en allant chercher des fromages à pâtes persillés du type roquefort et un dessert sucré, avec un sauternes de chez Guiraud ou Suduiraut par exemple. Je recommande vivement le poiré Granit d’Eric Bordelet avec une tarte fine aux poires, un délice….


On aime bien les anecdotes qui parlent de rencontres, parce que le vin ça reste une histoire très humaine. Avez-vous eu des coups de cœur particuliers pour un vignoble, un domaine, un vigneron ?

Aujourd’hui il n’est pas facile de visiter et de discuter avec des vignerons de grands domaines en tant que particulier principalement dans le bordelais ou en Bourgogne alors forcément cela concernera plutôt quelqu’un de moins connu. J’apprécie beaucoup Olivier Hilaire, un producteur de Châteauneuf du Pape, très ouvert et communicatif, il possède également un restaurant et des chambres d’hôtes ; n’hésitez pas à passer le voir et à goûter ses vins. Demandez à goûter sa cuvée ‘’Les petits pieds d’Armand’’ qui est fantastique.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Oct 2017 13:24

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Entretien avec Patricia Verschelling, Expert Catawiki en vins
Afin d’assurer la meilleure qualité possible, Catawiki possède une équipe de 6 experts en vin qui estime chaque bouteille avant qu’elle ne soit mise en vente aux enchères. Nous avons rencontré l’un d’entre eux, Patricia Verschelling.



D’où vous vient votre passion pour le vin ?
Tout a débuté après mes études en art : je faisais de la peinture, mais j’avais besoin de gagner de l’argent pour payer le loyer de mon atelier et mon matériel. Je travaillais dans un restaurant dont les propriétaires étaient un couple passionné de bons vins. La femme est devenue une bonne amie. Elle m’a enseignée les nuances entre les différents vins en me faisant déguster toutes les bouteilles sur la carte, et il y en avait beaucoup ! Jusqu’alors, je n’avais bu que des bouteilles que l’on trouve facilement dans le commerce. J’ai découvert que j’avais un palais développé et me suis vite retrouvée à faire les dégustations avec les fournisseurs afin d’étoffer la cave du restaurant. J’ai également commencé à suivre une formation en œnologie et termine actuellement le niveau 4 des formations proposées par le WSET (Wine & Spirit Education Trust).


Comment avez-vous transformé votre passion en métier ?
À un moment donné, j’ai dû faire un choix : l’art ou le vin. J’ai choisi le vin. J’ai ensuite travaillé dans un bar à vins et d’autres restaurants avant de me mettre à mon compte pour importer et vendre du vin et organiser des dégustations. Par la suite, j’ai travaillé pour une maison de ventes aux enchères spécialisées dans le vin, où j’ai appris à connaître la valeur des bouteilles. Le marché des ventes aux enchères est particulier et requiert un équilibre entre les vendeurs et les acheteurs. Rejoindre la plateforme de ventes aux enchères Catawiki était une opportunité parfaite car j’ai pu aider le site à étendre ses ventes aux enchères au niveau international. Aujourd’hui, j’estime les vins proposés, organise des ventes aux enchères et réponds aux questions des vendeurs et des acheteurs.


Comment choisissez-vous les bouteilles pour vos ventes aux enchères ?
Elles doivent être authentiques et en bon état de conservation. Il y a bien sûr les bouteilles des bonnes années des grands domaines, mais celles des petits producteurs sont également intéressantes. S’il s’agit d’un millésime moins important, le nom du domaine ou du château a une grande influence ou bien le vin doit être réputé pour avoir une bonne tenue dans le temps. C’est le cas par exemple pour le Chenin blanc de la Loire, les rieslings allemands, les vins doux, le madère, le porto... Mais ce qui prime avant tout, c’est la qualité de ce qu’il y a dans la bouteille ! Et la qualité a un coût. Les ventes aux enchères sont une bonne manière d’acquérir des vins que l’on ne trouve pas dans le commerce. Nous aimons également proposer des vins qui peuvent être bus tout de suite, mais qui ne gagneront pas en valeur. Certaines bouteilles sont des investissements et ne seront probablement jamais débouchées, d’autre sont bues. Les millésimes anciens deviennent donc de plus en plus rares.


Outre la sélection des vins, quels sont vos autres rôles ?
Nous sommes constamment en lien avec nos vendeurs et essayons de créer des ventes qui s’accordent à leur collection. Nous les conseillons aussi sur les vins qui se vendent le mieux aux enchères. S’ils éprouvent des problèmes avec notre plateforme, nous leur venons en aide. Nous répondons également aux questions des acheteurs. Nous servons d’intermédiaire entre les vendeurs et les acheteurs en cas de difficulté et nous pouvons également aider le service client à résoudre des problèmes.


Quel est votre lot préféré vendu sur Catawiki ?
Un magnum de Moët et Chandon "Esprit du Siécle". Il s’agissait d’une édition spéciale pour le passage à l’an 2000 : un assemblage des meilleurs millésimes de Moët, à savoir 1900, 1914, 1921, 1934, 1943, 1952, 1962, 1976, 1983, 1985 et 1995. Ces bouteilles ont été offertes à des personnes célèbres et certaines ont été vendues ; celle-ci, en particulier, avait appartenu à un ancien premier ministre.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 26 Oct 2017 12:56

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Inauguration de la chaire Denis Dubourdieu à l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin
Un peu plus d’une année après son décès, l’ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin), en partenariat avec la Fondation Bordeaux Université, vient d’inaugurer la chaire « Denis Dubourdieu – Qualité et identité des vins ». Un hommage majuscule pour un homme majuscule dans « sa maison » comme l’ont si bien dit ses enfants, Jean-Jacques et Fabrice, lors d’un émouvant hommage.





La chaire « Denis Dubourdieu – Qualité et Identité des vins » soutiendra les travaux de l’unité de recherche Oenologie au sein de l’ISVV pour apporter des réponses concrètes et encourager les relations entre recherche fondamentale et industrie de la filière vin. Une œuvre que Denis Dubourdieu, décédé l’année dernière, n’a eu de cesse de porter pendant toute sa carrière.


Impulsée par Philippe Darriet, responsable de l’unité de recherche Œnologie, la chaire sera financée par 10 mécènes. Des propriétés viticoles de renom, bien sûr, Château Haut-Bailly, Château Palmer, Château Pichon Baron, Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, mais aussi des entreprises et fournisseurs de la filière vin comme Oeneo, Seguin Moreau, Chêne et Cie, Bucher Vaslin, Michael Paetzold ou Biolaffort.

Outre le lancement de la chaire « Denis Dubourdieu – Qualité et identité des vins », ce fut l’occasion de dire combien cet homme avait compté pour la filière vin et le travail colossal entrepris pour voir surgir de terre l’ISVV, le pôle vin de l’Université bordelaise, véritable porte-étendard de la recherche et de la pédagogie du vin en France, qui devrait connaitre un agrandissement significatif « pour être à la hauteur de Denis et de nos exigences » a affirmé Alain Rousset, Président de la région Nouvelle-Aquitaine.

Mais le moment le plus émouvant, le plus sincère, fut l’hommage rendu à Mr Dubourdieu par ses collègues, sa famille ou bien encore ses successeurs, notamment le discours empreint de respect pour la figure tutélaire que fut Denis Dubourdieu par Axel Marchal, Maitre de conférences, directeur du DUAD et consultant, sans aucun doute son élève le plus brillant (photo ci-dessous).

« Avec Denis, les propos étaient pesés, les idées limpides et les preuves circonstanciées. Il aimait dire que la vérité n’est pas démocratique, que l’on n’a pas raison parce que le plus grand nombre est de notre avis, mais parce que les faits le démontrent. L’ampleur de son œuvre perdurera, par les possibilités qu’il a données, par les voies qu’il a ouvertes, par l’esprit qu’il a insufflé, et l’avenir continuera à démontrer qu’il avait raison. »


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 26 Oct 2017 13:02

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Nantes : des "paulées" solidaires en soutien aux vignerons touchés par le gel
Un chef, un vigneron, un menu unique dont au moins 50% de la recette sera reversée sous forme de dons : trente tables nantaises épaulent dès mercredi, le temps d'un dîner solidaire, des viticulteurs du Muscadet durement frappés par le gel et les intempéries.



"C'est la météo qui m'a un peu décidé. Quand au mois d'avril, on a eu encore les gelées noires, et les nuits un peu fatales pour tout le monde, on se dit qu'on ne peut pas laisser comme ça dans la merde ses amis vignerons", retrace Nicolas Guiet, chef du restaurant l'U.ni, à l'initiative de cette opération "solidaire et humaine", baptisée "L'é.Paulée nantaise".

REPAS SOLIDAIRE POUR LES VIGNERONS

Le jeune restaurateur associe rapidement autour de son idée d'une grande "paulée", un repas de fin de vendanges festif et solidaire, 29 autres tables parmi les plus réputées de Nantes pour "épauler le temps d'une soirée" les vignerons de l'aire d'appellation du Muscadet dont les vignes ont été, pour la deuxième année consécutive, durement touchées par les intempéries, le gel et le mildiou.

Chaque binôme s'est constitué par "affinité et habitude de travail" pour créer un menu unique mettant en avant les vins du Muscadet, et chaque établissement s'est engagé à reverser entre 50 et 100% de son chiffre d'affaires sous forme de dons, qui seront ensuite redistribués à parts égales entre les 30 vignerons participants, explique Nicolas Guiet.

Cette solidarité fait "très chaud au cœur" de Vincent Caillé, à la tête du domaine Le Fay d'Homme, au coeur de l'appellation Muscadet Sèvre et Maine, qui évalue ses pertes à "70 à 80% en deux ans", à cause du gel et du mildiou.

"On a la chance de travailler des crus communaux, qui nécessitent trois ou quatre ans d'élevage, donc on a quelque chose à proposer à nos clients", mais "on a beaucoup d'inquiétude pour 2018", affirme le vigneron.

Samedi soir, il proposera à l'U.ni sept vins pré-sélectionnés avec Nicolas Guiet, dont "quelques bouteilles qu'on sort pour les grandes occasions". "Ce serait bien de faire la même opération pour fêter le fait qu'il n'y ait pas de catastrophe et entretenir cette dynamique, ces échanges entre restauration et viticulture, du gagnant-gagnant à long ou moyen terme", glisse Vincent Caillé.

MISE EN AVANT DE LA GASTRONOMIE

"Plus qu'afficher une solidarité, on met en avant l'élan qualitatif de la gastronomie et de la viticulture. Nantes est une ville qui a longtemps tourné le dos à son vignoble mais on veut montrer aux vignerons qu'on n'a pas envie qu'ils disparaissent et qu'on est fier d'eux et de tous ceux qui se donnent la peine pour avoir aujourd'hui des cuvées qui valent bien largement certaines belles régions viticoles", renchérit le chef de l'U.ni.

Les trente dîners solidaires proposés de mercredi à samedi soir, et qui affichaient complets pour un tiers des tables une semaine avant l'opération, vont "mettre une pierre pour l'avenir", assure Nicolas Guiet.

Les sommes collectées seront plutôt "anecdotiques" selon le restaurateur, mais doivent permettre aux vignerons de s'équiper de bougies ou de tours anti-gel pour "contrer les vagues de froid à venir".

(avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 26 Oct 2017 13:08

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Gevrey-Chambertin limite les traitements autour des écoles !
Depuis le printemps dernier, les vignerons de gevrey-Chambertin, en Côte de Nuits (21) ont défini des créneaux horaires pour traiter à proximité des écoles. Les traitements y sont interdits de 7 h à 18 h 30.



Depuis le printemps dernier, le village de Gevrey-Chambertin, "star" de la Côte de Nuits, a défini des créneaux horaires stricts pour traiter autour de deux établissements scolaires : le pôle scolaire situé dans le bas de la ville et le collège installé côté nord, entre Gevrey-Chambertin et Brochon. Sensibilisée par la campagne de traitements de 2016 qui a obligé les vignerons a traiter plus que d'habitude en raison d'un printemps très humide, un collectif de parents d'élèves du collège s'est interrogé auprès de la mairie de Gevrey sur l'impact des produits chimiques sur les élèves pendants qu'ils attendent devant l'établissement et/ou sont en récréation. Jean-Michel Guillon, alors président du syndicat viticole, a lui même été questionné par le directeur du collège qui a sollicité une réunion entre les diverses parties prenantes. En février 2017, les représentants des vignerons, le collectif des parents d'élèves, les directeurs des établissements, les maires de Gevrey-Chambertin et Brochon se sont donc retrouvés pour tenter de trouver une solution. Les premiers échanges ont été "chauds" et les parents ont réaffirmé leurs craintes pour la santé des enfants. Les vignerons ont expliqué que depuis 10-20 ans la profession avait beaucoup évolué dans ses pratiques, que plus personne ou presque ne désherbait chimiquement à Gevrey-Chambertin, mais que cultiver la vigne demandait d'avoir recours à des produits, notamment chimiques, et parfois dans l'urgence, pour lutter contre les maladies et les insectes.


Au final, Jean-Michel Guillon a proposé (avec l'accord des vignerons du village) de définir des créneaux horaires pendant lesquels, d'avril à mi-août environ, il sera interdit de traiter autour de ces deux établissements scolaires qui sont véritablement bordés par les vignes. La zone de restriction couvre au total une quinzaine d'hectares : 10 pour le collège et 5 pour le pôle scolaire. Les traitements y sont donc interdits de 7 h à 18 h 30 pendant toute période scolaire et même pendant les vacances dans la zone du pôle qui accueille des enfants pour diverses activités pendant les congés.


Les consignes ont manifestement été suivies en 2017, une année il est vrai plutôt sèche et on peut se demander si tous les vignerons continueront de "jouer le jeu" quand reviendra une année plus humide. "Aucun domaine n'a toutes ses vignes dans la zone des 15 hectares et il reste quand même du temps pour traiter le matin, le soir, le week-end, alors c'est aussi aux vignerons de s'adapter et de s'organiser. Au lieu de faire l'autruche et de nier qu'il peut y avoir des problèmes liés aux traitements, nous avons préféré anticiper, discuter et trouver une solution", explique très simplement Jean-Michel Guillon. Ce qui nous semble être une attitude responsable et on attend maintenant des nouvelles des autres villages viticoles...


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 30 Oct 2017 14:05

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Le Clos de Tart change de mains !
Les rumeurs courraient depuis plusieurs semaines. C'est désormais officiel, le Clos de Tart, grand cru monopole de Morey-Saint-Denis est vendu. La famille Pinault est l'heureuse nouvelle propriétaire. Le montant de la transaction est resté secret mais on parle d'une somme avoisinant les 250 millions d'euros.




Artémis, société d'investissement de la famille Pinault, vient d'annoncer la signature ce jour d'un protocole d'accord portant sur l'acquisition du Clos de Tart. Il est précisé que : "La transaction sera définitive début 2018, dès la réalisation de l'ensemble des conditions".
Le Clos de Tart, grand cru rouge de 7 hectares 53 ares et 28 centiares très exactement, d'un seul tenant, se situe sur la commune de Morey-Saint-Denis, en Côte de Nuits. Fondé en 1141 par des religieuses cisterciennes, les Bernardines de Tart, de l'abbaye du même nom, le Clos de Tart a été vendu en 1791 à la famille Marey-Monge, avant d'être acquis en 1932 par la famille Mommessin pour la somme de 400 000 francs de l'époque. Depuis sa création, ce Clos n'a jamais été morcelé et il est aujourd'hui, en Bourgogne, le plus vaste Monopole classé en Grand Cru. Jacques Devauges est le régisseur du domaine du Clos de Tart depuis janvier 2015. Il a succédé à Sylvain Pitiot qui avait pris le poste en 1996. Le domaine produit deux vins : le Clos de Tart grand cru et depuis 1987 le morey-saint-denis premier cru La Forge, issu des jeunes vignes du Clos. Le montant de la transaction est bien sûr resté secret mais on parle d'une somme folle avoisinant les 250 millions d'euros, ce qui porterait, restons au conditionnel, le prix de l'hectare de Clos de Tart à plus de 31 millions d'euros.


La société Artémis détient de nombreuses propriétés viticoles parmi lesquelles le Château Latour, 1er grand cru classé à Pauillac, le domaine Eisele Vineyard, situé dans la Napa Valley (USA) et le Château Grillet au nord de la Vallée du Rhône. Rappelons que François Pinault avait déjà un pied en Bourgogne avec le domaine d'Eugénie (ex domaine René Engel), à Vosne-Romanée (21), racheté en 2006.


C'est évidemment un nouveau séisme en Bourgogne après les rachats ces dernières années du domaine Bonneau du Martray, à Pernand-Vergelesses, par un investisseur américain et du Domaine des Lambrays, à Morey-Saint-Denis par Bernard Arnault, le patron emblématique de LVMH, propriétaire des châteaux Cheval Blanc et Yquem à Bordeaux.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 30 Oct 2017 14:06

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Clos de Tart, voyage dans le temps jusqu'en 1887...
Avec le Clos de Tart, François Pinault vient de s'offrir un "totem" de la Bourgogne et un grand cru rouge de la Côte de Nuits capable de défier le temps. Retour sur une dégustation verticale de 2005 à... 1887 présentée dans le numéro 93 de Bourgogne Aujourd'hui.




A la fin de l'année 2009, la famille Mommessin, qui vient donc de vendre son Clos de Tart, à Artémis, la société d'investissement de François Pinault, avait organisé une extraordinaire dégustation verticale dont l'objectif était de retracer plus d'un siècle d'histoire du Clos de Tart, avec ses hauts et ses bas. Sylvain Pitiot était le régisseur du domaine au moment de cette dégustation dont le compte-rendu, que vous pouvez retrouver ci-dessous, avait été publié dans le numéro 93 de Bourgogne Aujourd'hui. Parce qu'au delà des centaines de millions d'euros déboursés par le milliardaire français (fortune estimée à 27 milliards de dollars) pour s'offrir cette oeuvre d'art du patrimoine viticole bourguignon, il y a d'abord un grand vin rouge : complexe, complet, souvent marqué au nez par des notes florales délicates, riche et équilibré, dense et harmonieux, capable de traverser le temps avec beaucoup de bonheur.


Un véritable travail de fond a été effectué depuis plus de 20 ans au Clos de Tart avec notamment l'aide de l'Université de Bourgogne et de l'INRA de Bordeaux pour aboutir à la segmentation des 7 hectares 53 ares et 28 centiares en 27 sous-parcelles délimitées selon des critères de géologie, de pédologie, de micro-climat et d'âge de vigne. "On voit bien en arrivant ici qu'entre le haut et le bas du clos, il y a forcément des différences ; la pente est marquée et le dénivelé est quand même de 31 mètres", explique Jacques Devauges, qui a succédé à Sylvain Pitiot au poste de régisseur en janvier 2015. Si le terroir est maintenant mieux connu, avec ses nuances importantes, l'heure est à la poursuite du plan de renouvellement des vieilles vignes du Clos ; plan établi sur la base de bandes nord-sud de 30 ares qui vont être arrachées et replantées tous les 4 ans ; une parcelle est arrachée, celle qui était en jachère depuis 4 ans (avec alternance de cultures destinées à éliminer les virus), est replantée dans la foulée. Si le nouveau propriétaire va dans le même sens, ce plan devrait se poursuivre en théorie jusqu'en 2062, année de la dernière replantation.


Les nouvelles plantations se font avec des sélection issues du Clos de Tart lui-même. "Dès son arrivée Sylvain Pitiot avait perçu que les clones n'étaient sans doute pas les plus appropriés pour le Clos de Tart dont la diversité génétique des pieds de pinot noir devait être préservée. La sélection a été menée dès 1996 avec rigueur et elle a aboutit en 2005 à la première replantation d'une vigne à partir de pieds issus du Clos de Tart", explique Jacques Devauges. A noter que le Clos sera officiellement certifié en culture biologique sur le millésime 2018 et en biodynamie l'année suivante. "Ce n'est pas une révolution, mais une simple évolution logique. Grâce au travail fait par Sylvain Pitiot, le passage au bio s'est fait avec une facilité déconcertante", assure Jacques Devauges.


En cuverie, le Clos est généralement divisé en 8 cuves inox. Les vinifications sont conduites avec des pourcentages importants de vendange entière (40 à 85%) et durent en moyenne trois semaines, avant un élevage long de 18-20 mois à 80% dans des fûts neufs issus de 6 tonneliers différents.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 30 Oct 2017 14:10

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Vendanges tardives en Alsace : pari réussi en 2017
Etant donné le faible volume de récolte attendu en Alsace à la suite du gel de printemps, beaucoup de vignerons avaient choisi d’assurer une récolte de vins classiques de qualité dès septembre. Finalement, devant la persistance des conditions climatiques exceptionnelles de l’automne, il y aura aussi de très belles vendanges tardives et même des sélections de grains nobles.




Alors que la France entière fait la grimace devant le faible volume de la récolte 2017, les Alsaciens parviennent à garder le sourire. Certes les caves ne sont pas pleines, loin s’en faut, mais l’automne fantastique qui se prolonge leur donne l’occasion de s’adonner à leur péché mignon, les vendanges tardives. Il semble toutefois que l’enthousiasme pour les cuvées hyper concentrées et les vendanges extrêmes se soit calmé. On fait désormais des vendanges tardives quand c’est vraiment possible et quand on en a la vente.

Christophe Freyburger, vigneron à Ammerschwihr est clair : « Les conditions s’y prêtaient et j’en avais besoin car je n’en avais pas fait depuis 2013. » Olivier Humbrecht n’avait pas vu un aussi petit volume de récolte depuis 1989. Il a juste vendangé une VT et une SGN, sélection de grains nobles, sur le Clos Jebsal de Turckheim, un amphithéâtre dont le mésoclimat développe facilement la pourriture noble chaque année. De même sur le terroir propice d’Altenbourg à Kientzheim, le domaine Albert Mann et le domaine Weinbach sont plus que satisfaits. Les degrés potentiels atteignent 25.

Une réglementation spécifique pour les VT

Cette année, une pointe d’humour se glisse dans le terme vendanges tardives, puisque ces vendanges se terminent alors qu’elles commencent à peine dans des années moins précoces. N’empêche qu’il ne suffit pas d’avoir des raisins sur-mûrs pour accéder à la dénomination VT. C’est toute une organisation, bien huilée, qui garantit la véracité de ces vins. Les parcelles dédiées doivent être enregistrées d’avance. Le matin de la récolte il faut appeler l’INAO, Institut national de l’origine et de la qualité, qui déléguera un agent sur place pour vérifier la qualité et le degré potentiel des raisins au pressoir.

Jérôme Keller, le directeur technique de la coopérative Wolfberger se réjouit de l’année 2017, tous styles confondus. Il a gardé 45 ha sur pieds : « On a vendangé du 4 au 20 septembre les secs et recommencé tranquillement le 12 octobre. C’est un grand millésime. J’espère un tiers de SGN. » Un seul regret pour l’ensemble des vignerons, le gewurztraminer, cépage capricieux, sera rare.

Les volumes de VT et SGN sont par nature très irréguliers. Depuis le point culminant de 2007 ou 37 488 hl avaient été enregistrés, les volumes sont en régression. Au 25 octobre 10 548 hl étaient rentrés, c’est à dire moins de la moitié de ce qui était vendangé en 2011 et 2015, les derniers bons millésimes pour ces spécialités. Cela fait tout de même plus 1,3 million de bouteilles pour les amateurs de parfums et de douce concentration.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Lun 30 Oct 2017 18:30

Merci, Alex, pour cette revue de presse toujours intéressante.

Pour Clos de Tart, tu as déjà quelques réactions ici:
viewtopic.php?f=49&t=10150#p86130
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 31 Oct 2017 09:56

Bonjour Thierry,

Je sais, on me l'a signalé ;) :)

Bonne journée Thierry.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 31 Oct 2017 13:35

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Crus Bourgeois : le classement quinquennal se précise
Jeudi dernier, l’Alliance des Crus Bourgeois tenait une assemblée générale extraordinaire à Castelnau-de-Médoc. A l’ordre du jour notamment, le classement nouvelle mouture, de plus en plus tangible. Point d’étape avec le président de l’Alliance, Olivier Cuvelier.




Cette fois semble être la bonne ! Sur les rails depuis 2014, après quelques péripéties, le classement quinquennal des Crus Bourgeois, prévoyant notamment la réintroduction des mentions complémentaires historiques, semble bel et bien parti pour aboutir. L’Alliance des Crus Bourgeois travaille sans relâche pour le rendre opérationnel à l’horizon 2020. Deux jours après une nouvelle assemblée générale qui concrétise encore d’avantage le projet, le point avec le président de l’Alliance des Crus Bourgeois, Olivier Cuvelier.


Une assemblée générale extraordinaire des Crus Bourgeois s’est tenue ce jeudi matin à Castelnau-de-Médoc, réunissant plus de deux-cent adhérents de l’Alliance des Crus Bourgeois. L’ordre du jour de cette AG concernait-il le projet de classement ?
Le point central de l’AG était de présenter en détail le plan de vérification, document qui vient préciser le cahier des charges voté il y a un an. Nous avons souhaité un vote en deux temps, pour que tous les adhérents soient bien d’accord sur le projet. C’est un peu comme dans la construction d’un immeuble, le cahier des charges représente les murs, et le plan de vérification les meubles à l’intérieur, pour avoir une proposition parfaitement cohérente. Le tout a été repassé au vote des adhérents ce jeudi. 78,8% l’ont validé, soit un score comparable aux 78% de l’an dernier. C’est un beau consensus autour du projet.

Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs quels sont les critères à partir de 2020 pour pouvoir prétendre au classement en cru bourgeois, et plus haut aux mentions complémentaires « cru bourgeois supérieur » et « cru bourgeois exceptionnel »?
Le classement devient quinquennal, et non plus annuel. Le premier classement de 2020 fait l’objet de mesures transitoires. Tous les crus bourgeois qui, depuis 2008, premier millésime de la reconnaissance, ont été sur huit ans au moins cinq fois reconnus « Crus Bourgeois », seront « Crus Bourgeois » d’office, sans passer par la dégustation. Dans les classements suivants, la première porte d’entrée sera qualitative, avec une dégustation à l’aveugle sur cinq millésimes, et plus comme aujourd’hui, sur un seul millésime juste avant mise en bouteille. Ces cinq millésimes feront l’objet d’une note, qui permettra ou non d’accéder ensuite aux mentions complémentaires « Cru Bourgeois supérieur » ou « Cru Bourgeois exceptionnel ». Pour s’engager sur cette route des mentions complémentaires, chaque propriété préparera un dossier, qui sera examiné, puis une délégation opérera une visite sur site pour confirmer la cohérence entre le dossier et le terrain. Ensuite, un jury sera chargé d’extraire, parmi tous ces crus qui ont passé ces étapes, la pointe de la pyramide, les « Crus Bourgeois exceptionnels », ceux qui auront les meilleures notes partout. Il faut aussi préciser qu’il n’y a pas de numerus clausus pour ces mentions complémentaires.

En regardant vers 2020, date où le classement doit être effectif, quelles sont les étapes restant à franchir ?
Nous sommes en cheville avec les pouvoirs publics, le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Economie et des Finances, pour obtenir l’ordonnance qui entérinera le classement. Il ne nous manque plus que cette approbation ministérielle pour avancer. On espère l’obtenir pour la fin de l’année. On a déjà communiqué avec les ministères pour leur faire connaître le score du vote de ce jeudi, qui montre bien qu’on est unis et qu’on avance comme un seul homme. Nous avons également l’appui de certains politiques sur la région, impliqués sur le terrain, on en a besoin pour faire bouger les choses.

Que manque-t-il pour franchir avec succès cette dernière marche de la reconnaissance ministérielle ?
Les pouvoirs publics veulent des critères objectivables, pour que les châteaux qui se lancent dans la procédure de classement sachent à quelle hauteur sauter pour passer. Ils sont très frileux sur les histoires de classement, ils ont peur des conflits juridiques, car ils ont dans l’esprit le classement de Saint-Emilion, ses rebondissements et son avenir incertain. Depuis le lancement du projet, on a retravaillé le système de notation. A la dégustation, on travaille en alpha-numérique. Chaque dégustateur donne une note globale sur les cinq millésimes : A (Cru Bourgeois Exceptionnel), B (Cru Bourgeois Supérieur), C (Cru Bourgeois), D (exclusion). On donnera des notes attachées à chaque lettre et les gens sauront à quel niveau il faut passer pour rentrer dans chaque catégorie. Ca n’est pas toujours simple de faire objectif, notamment dans un exercice comme la dégustation.

Cette frilosité des pouvoirs publics ne serait-elle pas également due au délai de cinq ans entre deux classements, qui pourrait éventuellement faire redouter un relâchement qualitatif sur la période quinquennale ?
Lorsque quelqu’un devient Cru Bourgeois, les cinq millésimes lors desquels il est déjà classé sont ceux qu’il présentera pour le classement suivant. Cela maintient une certaine pression. On a créé au moins deux contrôles aléatoires par propriété dans la période quinquennale, pour sécuriser et montrer vis-à-vis du ministère public qu’on ne relâche pas la pression sur nos adhérents. Si on constatait qu’il y avait un problème avec la dégustation d’un vin d’un adhérent sur ces contrôles, il ne serait pas sorti du classement car il est classé pour cinq ans, mais il n’aurait pas ses stickers « Crus Bourgeois ». Quali-Bordeaux Vérification, entité créée spécialement par Quali-Bordeaux pour les crus bourgeois, encadre toute la mise en place du classement, et viendra prélever les échantillons pour faire les contrôles aléatoires dans les cinq ans.

Lors du vote de ce jeudi, 78,8% des adhérents se sont exprimés favorablement, ce qui laisse 21,2 % d’insatisfaits. Avez-vous une idée de leur motif d’insatisfaction ?
C’est un vote secret, donc on n’a pas connaissance des motifs de ces 21,2 %. C’est difficile de déterminer qui est contre et pourquoi. Pour être transparent, on pense qu’une partie de ceux qui votent contre sont ceux qui sont Crus Bourgeois « simples » et n’ont pas envie de candidater pour devenir « supérieurs » ou « exceptionnels ». Ils se demandent probablement ce qu’ils ont à gagner, à part le côté quinquennal, avec ces étages supérieurs. Notre rhétorique est d’expliquer à nos adhérents qu’on veut étirer la famille vers le haut et pas l’inverse, et redonner de la lisibilité aux consommateurs. Car cette espèce de famille monobloc a tendance à tirer les prix vers le bas.

271 Crus Bourgeois du Médoc figurent dans la sélection officielle 2015, effectuée cette année. Pensez-vous que ce nouveau classement quinquennal va voir le nombre de Crus Bourgeois retenus dans la sélection officielle augmenter ?
On a l’impression et on souhaite qu’il y ait plus de candidats. On a pas mal de Crus Bourgeois qui sont partis depuis quelques années, car ils trouvaient le système trop contraignant par rapport ce qu’ils en retiraient. Cette procédure de vérification sur cinq ans avec des millésimes plus anciens va aussi peut-être éliminer des gens qui avaient aisément la reconnaissance sur un millésime tout jeune, dégusté juste avant la mise en bouteilles. Là, on va goûter des vins vieux, en remontant jusqu’à N-7… La base des vins du Médoc c’est aussi d’être des vins de garde, donc cette dégustation à cinq millésimes est intéressante car elle donne une vision sur la philosophie du château et sa capacité à produire des grands médocs de garde.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:11

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Le Clos de Tart change de main : bonne ou mauvaise nouvelle ?
C’est officiel désormais, le Groupe Artemis, société d’investissement de la famille Pinault, rachète les 7,53 hectares du Clos de Tart, monopole classé grand cru à Morey-Saint-Denis en Côtes de Nuits. La famille Mommessin veillait aux destinées de ce domaine depuis 1932. C’est donc une page de l’histoire du Clos de Tart qui se tourne.




Coup de tonnerre dans le monde feutré du vin : le Clos de Tart change de main. Ce domaine n’a en effet connu que trois lignées de propriétaires en près d’un millénaire, c’est dire à quel point il est unique et donc attachant… Depuis sa fondation en 1141 par les Bernardines de l’Abbaye de Tart, il n’a jamais été morcelé, ce qui lui confère un statut à part. De plus en 1939, le Clos obtient sa propre AOC. L’arrivée de Sylvain Pitiot en tant que régisseur du domaine à compter du millésime 1996 a insufflé un nouvel élan, le vin connaissant à partir de cette date une progression qualitative qui ne s’est jamais démentie. Ceux qui ne connaissent pas Sylvain Pitiot doivent absolument lire ci-dessous l’échange que nous avions eu avec lui en 2013, relaté dans le Blog ! Si ce brillant vinificateur s’est progressivement retiré depuis fin 2015, sa succession a été soigneusement préparée, et le relais est désormais brillamment transmis à Jacques Devauges, ancien directeur technique du Domaine de l’Arlot et fin connaisseur des subtilités de la Bourgogne. C’est notamment lui qui mène actuellement la transition du domaine vers la biodynamie.

Extension du domaine de l’art

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais à l’issue d’un match qui laissé sur le bord du chemin plusieurs signatures de haute volée – le nom de Roederer a été évoqué, de même que ceux d’un investisseur chinois, d’une grande famille de l’univers du luxe ou même d’un autre propriétaire bourguignon – c’est finalement l’homme d’affaires François Pinault qui a remporté la mise, déboursant au travers de la holding Artemis une somme qui avoisine les 250 millions d’euros. Ce montant valorise l’hectare de vignes à quelque… 26 millions d’euros. Didier Mommessin*, âgé de 72 ans et Président de la société propriétaire du Clos de Tart, explique dans une interview accordée au Bien Public que « les vignes des grands crus n’ont plus une valeur commerciale ou marchande classique. On raisonne comme sur le marché de l’art. » Ces transactions créent de facto un véritable biais sur la valeur de l’immobilier dont les vignerons bourguignons auront probablement à pâtir dans les prochaines années.

Pinault, un acquéreur de poids

La cession n’était certes pas souhaitée par Didier Mommessin, qui a travaillé 40 ans durant au développement du domaine familial, dans la perspective d’une transmission à la génération suivante. Toutefois, la gestion d’une vingtaine d’associés, membres de la famille Mommessin, a rendu le compromis impossible. Au moment où l’un d’entre eux a exprimé le souhait de vendre – suite à un différend avec l’administration fiscale sur la valorisation de sa part -, la cession est devenue inéluctable. L’intérêt de la famille Mommessin s’est porté sur l’offre qui semblait la plus équilibrée, et surtout la mieux susceptible de pérenniser l’activité du Clos de Tart : le domaine sera entre de bonnes mains avec l’équipe d’Artemis, une vision partagée par l’interprofession des vins de Bourgogne que représente Louis-Fabrice Latour (Président de la maison éponyme). La branche vin du groupe de la famille Pinault peut en effet se prévaloir d’une belle et longue expérience du terrain sur un terroir d’exception à Bordeaux, le Château Latour, premier grand cru classé de Pauillac, acquis en 1993. Artemis est déjà présent en Bourgogne depuis 2006 avec le rachat du domaine Eugénie (anciennement domaine Engel), complété en 2012 par l’acquisition de quelques rangs de vignes de Montrachet (une ouvrée, soit 4,28 ares) et de Bâtard-Montrachet (deux ouvrées). Le holding a également mis la main en 2011 sur une pépite de la vallée du Rhône, Château-Grillet. La branche vin du groupe s’est enfin développée à l’étranger sur les terres de Californie, avec le rachat en 2013 de Araujo Estate Wines, domaine de référence dans la région dans la Napa valley (rebaptisé Eisele Vineyards en 2016).

On notera que le montant de la transaction sur le Clos de Tart, en apparence exorbitant, n’est pas sans rappeler le rachat d’un autre domaine de Morey-Saint-Denis, à quelques encablures de là : en 2014, le groupe LVMH a en effet planté son étendard sur le Clos des Lambrays. Après le monde du luxe, la bataille entre les deux tycoons français se déplace sur le terrain des grands crus. A chacun son joyau de la Côte de Nuits…

Quel impact sur le prix des vins du Clos de Tart ?

Reste à savoir comment le cours des vins du Clos de Tart se valoriseront à l’avenir, et quelles conséquences le rachat aura sur les prix à la sortie du domaine. Compte tenu, d’une part, de la somme déboursée, et, d’autre part, de la politique tarifaire menée par le groupe Artemis dans l’ensemble des propriétés qu’il possède, on a du mal à imaginer que les prix à la sortie du domaine restent longtemps à leur niveau actuel. Pour autant, les tarifs du Clos de Tart ayant connu une hausse significative ces dernières années, il est peu probable que les cours des millésimes très récents explosent à court terme, tout du moins sur le marché secondaire des ventes aux enchères. En revanche, nombre d’amateurs chercheront certainement à acquérir des années un peu plus matures, produites de la main du talentueux Sylvain Pitiot. A suivre au cours des prochains mois…


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Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:14

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Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Comment Bordeaux fait la pluie et le beau temps
Ce vignoble exerce une influence qui dépasse très largement, et depuis longtemps, les frontières de son appellation.




Honnêtement, connaissez-vous un autre vignoble doté de la même réputation d’excellence que celui de bordeaux. Demandez à n’importe quel amateur étranger de vous citer instinctivement un nom de vin ou d’appellation, il vous parlera invariablement de Saint-Emilion, Pauillac, Mouton ou Lafite Rothschild, Pétrus, Margaux... Au fil des siècle, Bordeaux est devenu le symbole du savoir-vivre à la française. Même le cinéma ou la télévision propagent tout autour de la planète cette idée. Regardez Sideways, une ode au pinot noir californien. Pourtant, le héros passe la moitié de son temps à se demander quel est le meilleur moment pour déguster son Cheval Blanc 1961 (qu’il finira par boire en cachette dans un verre en carton dans un fast food). Ou encore Sherlock, la série qui révéla le talent de Benedict Cumberbatch. Dans le premier épisode de la 3e saison, Mycroft y conseille à son frère Sherlock Holmes de se rendre dans un restaurant londonien car ils y servent quelques bouteilles de Saint-Emilion 2000 "même si je préfère le 2001", précise-t-il.

Dans l’imaginaire commun, Bordeaux se trouve donc au-dessus de toutes les autres régions viticoles. Le résultat d’une histoire riche de deux siècles qui ne doit rien au hasard. "Les propriétés vignobles ont été gérés depuis longtemps par de grandes familles étrangères qui ont exporté leurs vins aux quatre coins du monde", rappelle Emmanuel Cruze, copropriétaire du Château d’Issan, à Margaux, et Grand-Maître de la Commanderie du Bontemps, la confrérie vineuse de la rive gauche bordelaise. De nombreux châteaux étaient alors la propriété de famille anglaises ou allemandes qui commerçaient avec leurs pays d’origine et diffusaient ainsi la qualité et la réputation de leurs vins. Plus tard viendront s’installer des belges, des hollandais et plus récemment des chinois qui, attirés par la réputation des domaines, ont investi massivement dans le vignoble depuis une dizaine d’années. "Cette diffusion des vins de Bordeaux n’a pu se faire que grâce au négoce et au système de place", souligne Ariane Khaida, directrice générale du négociant bordelais Duclot. Ce système de commercialisation, unique au monde, est, en effet, l’une des grandes forces de Bordeaux. A en croire l’Union des Maisons de Bordeaux, ce sont aujourd’hui 300 négociants distribuent plus des 2/3 des vins de Bordeaux dont 80 % exploitations à destination de 170 pays. "Imaginez plus de 2.000 commerciaux qui unissent leurs forcent pour vendre les vins de chaque propriété dans le monde entier. Notre modèle unique est regardé de près pas tous les autres vignobles du monde, qui essayent d’imaginer un système de place équivalent pour commercialiser leurs propres vins", poursuit Ariane Khaida.

Mais encore faut-il, pour assurer la renommée d’un vin, que le consommateur identifie rapidement sa qualité et comprenne son positionnement. A ce titre, Bordeaux sut rapidement apporter une réponse efficace en étant le premier vignoble d’importance à adopter un classement simple. C’est en 1855, sur demande de Napoléon III à l’occasion de l’exposition universelle de Paris, que fut promulgué le classement des crus du Médoc. Soixante et une propriétés hiérarchisées en 5 strates font partie de ce club le plus fermé au monde, qui n’a jamais été remis en cause depuis, hormis en 1973 lorsque Mouton-Rothschild passa de deuxième à premier cru classé. Ce classement est, en soit, un formidable outil de promotion qu’aucun propriétaire n’aurait l’idée de venir bouleverser. "Ce classement a assuré la réputation de Bordeaux car il propose une lecture très simple des appellations de la rive gauche", confirme Christophe Salin, Directeur général des Domaines Barons de Rothschild.

Bordeaux doit également sa force à ses ambassadeurs qui en font la promotion à travers le monde. Impossible de ne pas citer à cet égard Robert Parker, un avocat américain reconverti dans la critique et qui mit cette région de France au centre de la carte viticole mondiale avec le millésime 1982 dont il fut l’un des premiers à vanter l’immense qualité. Grace au "gourou du vin", chaque cru de Bordeaux doté d’une note supérieure à 90/100 était sûr de se vendre comme des petits pains. Et si, par bonheur, le château recevait un 100/100, il pouvait doubler son prix de vente sans faire sourciller le moindre acheteur. "Robert Parker a contribué à nourrir la légende des vins de Bordeaux, et a remis un coup de projecteur sur nous au moment où nous en avions le plus besoin. En proclamant partout que les meilleurs vins du Monde étaient à bordeaux, il nous a aidé à sortir de notre torpeur", souligne Emmanuel Cruze. Mais il ne faut pas oublier dans ce rôle d’ambassadeur celui des confréries, telle la commanderie du Bontemps qui regroupe les appellations du Médoc, des Graves, de Barsac et de Sauternes, ou la Jurade de Saint-Emilion, qui au fil des décennies ont essaimé partout dans les grands marchés mondiaux, en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Les amateurs se bousculent pour y être intronisé. "Avec nos émanations partout dans le monde, nous bénéficions d’une immense puissance de feu. Nous disposons ainsi de 83 qui regroupent nos milliers de membres, et intronisons de 40 à 50 personnes à chaque évènement", confirme Hubert de Boüard, 1er Jurat de la Jurade de Saint-Emilion.

Enfin, Bordeaux reste un terreau fertile pour la recherche et le conseil. Nombreux sont les vignobles à avoir pris exemple sur le modèle bordelais pour faire évoluer leur qualité. Ou encore à avoir embauché ses consultants pour élaborer leurs vins, tels Michel Rolland, Stéphane Derenoncourt, Hubert de Boüard ou encore Eric Boissenot. Ils se rendent tous régulièrement aux Etats-Unis, au Chili, en Argentine, en Afrique du Sud, en Grèce, au Liban, voire en Inde ou en Chine pour exporter leur savoir-faire Bordelais.

Bordeaux, c’est enfin cette incroyable machine capable, grâce à ses 120.000 hectares de vignes, de proposer à l’ensemble des marchés des vins de qualité dans toutes les gammes de prix. Tant que l’ensemble des acteurs œuvreront ensemble pour produire des crus capables d’enchanter les consommateurs, Bordeaux restera la référence mondiale incontestable.


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Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:18

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Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Jean-Paul Bignon : "Nous sommes un vin des familles"
Le directeur général de Château Talbot, à Saint-Julien, met l’accent sur la puissance de son nom.



Le Figaro – Quelles sont les clés de la notoriété du Château Talbot ?
Jean-Paul Bignon
– Ce qui est frappant, quand on se balade dans le monde à la rencontre des gens, c’est à quel point ils connaissent Talbot. On se demande parfois comment nous sommes parvenus à avoir une notoriété pareille. Talbot est à la fois un vin des familles et un vin de famille puisque, l’année prochaine, nous fêterons les 100 ans du château acquis par Désiré Cordier, le grand-père de mon épouse, Nancy. Le nom "Talbot" est très fort, car c’est celui porté par ce guerrier anglais qui au, XVe siècle, s’est arrêté devant le château et le lui a légué. Il est aussi extrêmement facile à prononcer dans les langues répertoriées aux Nations Unies. C’est un atout majeur. La taille de la propriété en est aussi un, 110 hectares de vignes, ce qui fait de nous la deuxième plus grande propriété viticole de Saint-Julien derrière Lagrange. Cordier a sillonné le monde et Talbot a bénéficié de cette force de frappe qu’avait son groupe de négoce. C’est important d’avoir une notoriété forte en France, mais celle-ci tient aussi au fait que, dans tout pays industrialisé, on trouvera Talbot. L’aura d’une famille, un nom puissant en lui-même, un terroir extraordinaire, tout cela crée une alchimie. C’est une potion magique.

Qu’est-ce qui séduit le plus le public, dans l’appellation saint-julien ?
La notoriété du Saint-Julien n’est plus à défendre. Il y a cette formule que nous aimons beaucoup dans le coin et qui dit que Saint-Julien a "la finesse des Margaux et la puissance des Pauillac". Nous avons l’équilibre, car nos vins allient ces deux caractéristiques que nous retrouvons respectivement à Margaux et à Pauillac, et cela séduit beaucoup les amateurs de vin. C’est une petite appellation d’une extraordinaire homogénéité de terroir et bénéficiant d’une concentration incroyable de grands crus classés. Ceux-ci couvrent environ 94% de l’AOC. Il n’y a pas de premier ni de cinquième cru classé. La majorité des propriétés sont familiales, ce qui pousse la qualité vers le haut.

Quelle importance le classement a-t-il pour vous ?
Ce qui est important, dans le classement, c’est d’y être. Cela permet de dire que, déjà à l’époque, le domaine était parmi les plus connus du monde. Cela apporte de faire partie de ce cercle fermé qui, je pense, le restera. D’autres classements peuvent se constituer, mais celui-ci est historique, c’est une icône. Cela nous apporte de faire partie de ce club, qui est élitiste dans le sens de la reconnaissance d’une qualité qui dure dans le temps. Cela a une grande valeur historique. Le rang, en dehors des premiers, joue peu et a peu de valeur pour nos clients.

L'APPELLATION

Concentration des crus classés à Saint-Julien


Saint-Julien est une appellation qui rassure par l’homogénéité de ses sols et le velouté élégant de ses vins. Créée en 1936, elle rassemble une forte concentration de grands crus classés en 1855 : 11 des 19 propriétés présentes (dont aucun premier ni cinquième cru classé). Notre podium est assez compact, les trois premiers châteaux ne se séparent que de quelques "clics" de souris. En premier, le Château Talbot acquis par le négociant Désiré Cordier en 1918 et ses 107 hectares qui s’allongent jusqu’à la bordure nord de l’appellation. Il est talonné de près par le Château Lagrange ( 3ème cru classé) qui appartient au groupe Japonais Suntory depuis 1983, puis par le Château Ducru-Beaucaillou 2ème cru classé de la famille Borie.


TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux de Saint-Julien


1. Château Talbot
2. Château Lagrange
3. Château Ducru Beaucaillou
4. Château Gloria
5. Château Gruaud Larose
6. Château Branaire-Ducru
7. Château Beychevelle
8. Château Leoville Las Cases
9. Château Léoville Poyferré
10. Château Glana


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:22

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Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Henri Duboscq : "Le public a donné à notre vin sa grandeur"
Le propriétaire de Château Haut-Marbuzet, à Saint-Estèphe, revient sur le statut à part de son domaine.




Le Figaro – Comment pourrait-on définir le Château Haut-Marbuzet ?
Henri Duboscq –
J’ai toujours dit que Haut-Marbuzet était populaire. On m’a répondu qu’à ce prix-là, ce n’est plus vraiment populaire. Tout dépend du sens que l’on donne au mot. Je suis à la recherche du public depuis l’âge de 18 ans, ce qui fait que j’ai plus de cinquante-cinq ans de recherche du consommateur. J’ai été le premier à ouvrir mes portes, à une époque où cela ne se faisait pas. Où que vous alliez en France, toutes catégories sociales confondues, quelqu’un connaîtra le Haut-Marbuzet car le grand-père, le parent ou l’ami sera venu à la propriété. Haut-Marbuzet est devenu un vin de famille, on me dit souvent "c’est le vin de mon mariage, de mon baptême". Le public a fait de Haut-Marbuzet ce qu’il est devenu. C’est lui qui a donné au vin sa grandeur. Je dis souvent que je ne suis pas le meilleur mais que je suis sans doute le préféré.

Par quoi passe la recherche du public, au-delà de l’accueil à la propriété ?
Par la personnalisation : je recevais les gens en personne, et chaque visite était un petit show dans lequel je donnais beaucoup de moi-même. Plusieurs heures de one-man-show par jour ! Quand les gens partaient, ils étaient devenus mes amis, ou du moins ils en étaient persuadés. C’est l’influence sentimentale du paysan qui reçoit. Et je fais du bon vin, le bouche-à-oreille a fonctionné.

Comment expliquer votre succès auprès du public, comparativement à d’autres domaines qui, eux, sont classés ?
Quand Bonaparte, de retour d’Italie, est présenté au directoire exécutif, il demande à son conseiller Talleyrand comment se vêtir. "Votre petite redingote grise. A travers tous ces habits chamarrés, on ne remarquera que vous" lui conseille-t-il alors. Quand vous n’êtes pas classé au milieu des crus classés, finalement, on ne voit que vous. S’il y avait un classement, je serais un de plus, alors que je suis celui qui devrait être classé mais qui ne l’est pas.

Saint-estèphe est réputé comme l’une des appellations les plus prestigieuses du Haut-Médoc. Qu’est-ce qui rend ses vins uniques ?
Elle a le privilège d’être l’une des quatre grandes AOC du Médoc avec Margaux, Saint-Julien et Pauillac. Nous sommes privilégiés de nature par la présence de ces croupes de graves au sein desquelles le soleil semble rayonner du centre de la terre. Ces quatre AOC s’expriment de façon différente par la qualité de leurs tanins. A Margaux, ils sont magnifiquement féminins pour des vins tendres et distingués comme une grande dame, à Saint- Julien, ils donnent l’impression d’une féminité plus dirigiste, à Pauillac, ils sont d’une générosité virile, et, à Saint-Estèphe, ils sont tellement puissants et virils qu’on nous appelle les machos des vins du Médoc, avec ce que cela comporte comme avantages et inconvénients. Ma priorité a été de devenir "amignonneur" de virilité excessive : je donne une éducation à des tanins qui sont austères. Mon vin a la chair des bourgognes et la finesse des bordeaux. Le plus grand bonheur de ma vie a été de faire le vin que j’aimais, même si longtemps j’ai été en marge. Certains ont même dit que j’étais "la fille de joie des vins du Médoc" et les plus raffinés que j’étais "le vin à la jupe fendue" au lieu de me traiter de pute directement ! Autant de jugements qui longtemps m’ont peiné mais que j’ai fini par prendre pour un compliment. Car, pour moi, le but du vin, c’est la volupté, et qu’en matière de volupté, j’ai toujours eu de meilleurs résultats avec les jupes fendues qu’avec les douairières hautement corsetées.



L'APPELLATION

L’aura des crus Bourgeois de Saint-Estèphe


Bien qu’elle comporte cinq crus classés, ce sont deux crus Bourgeois qui occupent la tête des recherches effectuées sur notre site. L’appellation, proche de l’estuaire de la Gironde, est la deuxième en superficie du Haut-Médoc, derrière Margaux. Connus pour leur relative austérité dans la jeunesse, les vins de Saint-Estèphe bénéficient d’une structure solide et d’un potentiel de garde remarquable. Le Château Haut-Marbuzet, cru Bourgeois de 61 hectares souvent assimilé à un cru classé, est premier, loin devant son second et son troisième. Henri Dubosq, son propriétaire, a su le hisser au sommet en offrant aux amateurs des vins tout aussi charmeurs que lui. Il est suivi par le cru Bourgeois Château Beau-Site dirigé par Philippe Castéja puis par le Château Cos-d’Estournel, deuxième cru classé de 91 hectares de vignes aux allures de palais Indien.




TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux de Saint-Estèphe


1. Château Haut-Marbuzet
2. Château Beau Site
3. Château Cos d'Estournel
4. Château Phélan Ségur
5. Château Lafon-Rochet
6. Château Montrose
7. Château Calon-Ségur
8. Château Meyney
9. Château Ormes de Pez
10. Château Lilian Ladouys


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