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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 26 Mars 2018 12:56

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Kits pédagogiques pour les enseignants des collèges
Une bonne initiative des interprofessions viticoles des régions françaises. Réunies, elles proposent des kits pédagogiques sur l’univers de la vigne à destination des enseignants de collège qui souhaitent faire découvrir l’univers de la vigne à leurs élèves.



Une bonne initiative des interprofessions viticoles des régions françaises. Réunies, elles proposent des kits pédagogiques sur l'univers de la vigne à destination des enseignants de collège qui souhaitent faire découvrir l'univers de la vigne à leurs élèves. Le coût du projet : 75 000 € répartis entre les interprofessions.

Destiné aux collégiens du cycle 4 (classes de 5ème, 4ème et 3ème), « Les chemins de la vigne » est un projet interdisciplinaire inédit auquel Inter Beaujolais est fier d'avoir contribué. Son ambition est de favoriser la découverte des territoires français et de leur environnement à travers l'univers de la viticulture mais aussi de créer des passerelles entre les milieux professionnels et scolaires parce qu'une exploitation viticole est une entreprise à part entière.

Ainsi, depuis le 13 mars, les enseignants qui le souhaitent peuvent utiliser ce kit pédagogique conçu notamment pour être intégré dans les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) qui permettent aux collégiens d'approfondir leurs connaissances scolaires grâce à un projet collectif partagé en classe. A tire d'exemple, Histoire, Géographie, Chimie, SVT, Latin, Anglais, et Technologie trouvent idéalement leur place dans « Les chemins de la vigne ». En raison de leur âge, les collégiens n'auront bien sûr pas la possibilité de goûter le produit.

Le kit pédagogique « Les chemins de la vigne » se décline par saison - automne, hiver, printemps, été - avec des clés d'entrée aussi variées que « le paysage », « les outils et techniques », « le processus de vinification », « le cycle de la vigne » laissant à chaque enseignant une réelle souplesse d'utilisation et la possibilité de choisir, son rythme, son sujet.

L'enseignant a notamment à sa disposition des outils pratiques construits sur mesure dont un module interactif pour aiguiser la curiosité des élèves, un quiz, et des fiches d'activité par discipline scolaire.

L'ensemble de ces supports est libre d'accès et disponible en ligne sur http://www.lescheminsdelavigne.fr.

Les enseignants qui le souhaitent pourront également visiter une exploitation viticole avec leur classe en se rapprochant de l'interprofession viticole régionale.

http://www.lescheminsdelavigne.fr


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 28 Mars 2018 12:57

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Le goût d'huître, un nouveau défaut du vin
Un nouveau composé polluant souvent décrit comme goût d’huître, a été détecté dans le vin. Même à l’état de trace, il altère irrémédiablement les vins.




Après les goûts de bouchon, de souris, de moisi, d’écurie…. voici le goût « d’huître ». C’est le nom qui a été donné au défaut provoqué dans les vins par un bromophénol, le 2-Bromo-4-methylphenolencore appelé 2-Bromo para cresol. Ce composé, découvert il y a peu, est un vrai cauchemar pour les vignerons et œnologues concernés. Il est capable de polluer un vin à dose infinitésimale : certains dégustateurs le perçoivent à partir de…. 0,5 ng/l soit 0,0000005 mg/l.

Autre hic : seulement 50 % de la population y est sensible, l’autre moitié ne le perçoit pas ou alors à des doses énormes. « Avec ce composé, nous avons observé des différences de sensibilité phénoménales, de l’ordre de 500 000 fois dans notre panel. C’est du jamais vu », affirme Gilles de Revel, professeur à l’Université de Bordeaux, qui a été le premier à l’identifier et à développer une méthode d’analyse.

Découvert par les consommateurs

Ce composé avait déjà été repéré antérieurement, mais c’est en 2012 qu’il a posé problème dans plusieurs vins du Languedoc et de Bordeaux, pollués à forte dose. Et ce sont les consommateurs qui sont à l’origine de sa découverte. Les vins pollués avaient été mis en rayon, alors qu’ils avaient été dégustés par toute une série de professionnels qui, insensibles à ce composé, ne l’avaient pas détecté. Pourtant pour ceux que le perçoivent, l’odeur qu’il dégage est si répulsive qu’elle exclut toute consommation. « Vous voulez nous empoisonner ? », ont même indiqué certains consommateurs en retournant les produits.

De fait, l’odeur du bromophénol n’est pas simple à identifier car sa description varie en fonction des dégustateurs et du niveau de pollution : certains parlent d'odeur iodée, d’huître ou de crustacés, de fond vaseux, d’autres évoquent un goût de moisi, de poussière, des odeurs putrides ou encore des goûts de solvant ou de plastique. « L’image olfactive est propre à chacun, d’où cette grande diversité de descriptifs pour un composé qu’on découvre », explique Gille de Revel.

Contaminations sur résines échangeuses d'ions

L’origine de ces premières contaminations a été identifiée. Elle provenait de l’acide chlorhydrique utilisé pour la régénération de la résine échangeuse d’ions sur laquelle le vin avait été passé pour une acidification. Cet acide contenait du 2-Bromo-4-methylphenol, qui s’est fixé sur la résine pour migrer dans le vin lors du traitement, grâce à son pouvoir solvant du mélange eau-alcool. D’autres vins, toujours traités sur résine échangeuse d’ions, ont été contaminés après ces premier cas, notamment en Espagne.

Mais d’autres cas de contamination sont survenus par la suite sur des vins qui n’avaient pas été traités sur résine échangeuse d’ions, suggérant d’autres causes. Nicolas Dutour du Laboratoire Dubernet incrimine l’eau. « Elle contient des ions bromure qui, suite à une oxydation, peuvent réagir avec les phénols qu’on trouve très fréquemment dans la matière organique, et former le 2-Bromo-4-methylphenol. Généralement, sa concentration dans une eau ne suffit pas pour contaminer le vin envoyé dans un tuyau ou une cuve préalablement rincés avec cette eau. En revanche, quand on fait passer de l’eau sur une résine échangeuse d’ions pour l’adoucir, on la concentre en 2-bromo para cresol. Ensuite, lorsqu’on se sert de cette eau pour nettoyer un filtre tangentiel, le 2-bromo para cresol se fixe sur membrane du filtre. Et après, il relargué dans le vin sous l’effet solvant de l’alcool ».

Des pollutions sont également survenues du fait des drapeaux de refroidissement. Si l’eau utilisée dans ces circuits contient du brome, même à l’état de traces, il suffit de micro-fuites pour que ce brome au contact de matières organiques et de moisissures forme du 2-bromo para cresol. Or, quelques nanogrammes suffisent à contaminer les vins.

Peu de cas de contaminations

Le phénomène est encore limité. « Nous avons 10 cas de contaminations par an », confie Nicolas Dutour. Pascal Chatonnet du laboratoire Excell constate cependant les cas sont en hausse, même s’ils sont encore peu nombreux. Une évolution qui peut aussi s’expliquer par une vigilance désormais accrue. « C’est une molécule qu’on recherche depuis peu. Donc forcément, on en trouve plus qu’avant quand on ne la recherchait pas », souligne Pascal Chatonnet. Compte tenu des dégâts occasionnés, mieux vaut donc se montrer vigilant face à ce nouveau défaut, bien sournois.

Aucun traitement autorisé sur vin ne permet d’éliminer le 2-Bromo-para-crésol : écorces de levure, gélatine… rien n’est efficace. Sur moûts, un traitement au charbon détoxifiant permet de ramener la concentration de ce composé en-dessous du seuil de détection (0,5 ng/l), mais ce traitement n’est pas autorisé sur vin. La seule solution reste la dilution par l’assemblage, qui n’est envisageable que dans les cas de faible contamination.



Détecté par une personne sur deux
Seule une personne sur deux est capable de détecter le 2-Bromo-4-methylpnehol dans le vin d’après les études menées par l’équipe de Gilles de Revel de l’Université de Bordeaux. Les autres sont atteintes d’anosmie (insensibilité à l’odeur) vis-à-vis de ce composé. « C’est très rare d’atteindre cette proportion d’insensibilité. Pour le goût du bouchon, l’anosmie n’est que de 10%, idem pour l’odeur de moisi provoqué par la géosmine. Jusqu’ici c’était la béta-ionone, responsable des arômes de violette, qui affichait la plus forte anosmie avec 40% de la population qui y est insensible. Cette anosmie vis-à-vis 2-Bromo-4-methylpnehol est d’autant plus gênante qu’il s’agit d’un défaut, ce qui n’est pas le cas de la béta-ionone. Nous avons travaillé sur la sensibilité des personnes à ce composé et n’avons pu établir aucun lien avec un quelconque caractère : âge, sexe, compétence en dégustation… Elle semble répartie aléatoirement entre les individus », confie le chercheur bordelais.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 28 Mars 2018 13:02

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RECORD : un riesling allemand TBA 1976 d’Egon Müller vendu 12 160€
Les records s’enchainent actuellement sur iDealwine. Après la vente de la cuvée d’hermitage Cathelin 2003 du domaine Chave, il y a quelques jours (8 512€), c’est au tour d’un riesling allemand d’Egon Müller, un exceptionnel Trockenbeerenauslese 1976, de voler vers de nouveaux sommets aux enchères : cette rareté a été adjugée 12 160€ à un amateur chinois.


Le reste de l'article ici: www.idealwine.net

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 29 Mars 2018 13:00

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Vers le terroir viticole : un diplôme universitaire innovant
Ce mercredi 28 mars a été officiellement annoncée la création au sein de l’université de Strasbourg d’un diplôme universitaire sur le terroir viticole. Une première.




Philippe Guigal est venu de Côte Rôtie, Pierre Lurton de Cheval Blanc à Saint-Emilion, Marie-Thérèse Chappaz du Valais suisse, Henry Marionnet de Sologne. En ce matin pluvieux du mercredi 28 mars, l’université de Strasbourg accueillait quelques figures du vignoble, défenseurs d’une viticulture ancrée dans son terroir, venus pour encourager la création d’un tout nouveau diplôme universitaire intitulé « Vers le terroir viticole par la dégustation géo-sensorielle ».

Sous l’impulsion de Jean-Michel Deiss

« Avec ce diplôme unique en France, il s’agit de revenir à la base de la dégustation en redécouvrant la signature tactile d’un lieu transmise au dégustateur sou la forme d’une salivation bienveillante » explique le vigneron de Bergheim Jean-Michel Deiss, qui a travaillé plus deux ans avec des experts venus du monde de la viticulture, de la géographie mais aussi de la psychologie, de l’histoire et des neurosciences, pour mûrir ce projet, continuation naturelle de son « Université des grands vins » dédiée aux amateurs.

Cette formation s’adresse aux professionnels de la gastronomie, du vin, de l’œnotourisme et à toute personne souhaitant approfondir sa connaissance du concept de terroir. Elle alterne cours théoriques et travaux pratiques et s’appuie sur une équipe d’enseignants chercheurs et de professionnels du vin.
Le savoir des « gourmets » du XIIè siècle.

Le programme est dédié aux exigences de la viticulture de terroir. On y découvre l’histoire d’un lieu, sa géographie, sa géologie, les sols et les climats des terroirs, y compris dans leur aspect sociologique ou religieux. Avec l’aide des neurosciences on y apprend à décrire les liens profonds qui unissent les vins de terroir à leur lieu d’origine. Un retour au savoir ancestral des « gourmets » du XIIè siècle.

La première session commencera en juin pour 10 mois à raison d’une semaine par mois. Le programme est parrainé par Aubert de Villaine, co-gérant du domaine de la Romanée Conti et Dominique Loiseau présidente du groupe Bernard Loiseau, qui revenait pour l’occasion dans l’université où elle avait obtenu sa maitrise de bio-chimie, avant de se faire adopter par la Bourgogne. Il est placé sous la responsabilité scientifique de Dominique Schwartz, professeur des universités à la faculté de Géographie et d’Aménagement de l’Université de Strasbourg.

Ce diplôme universitaire est une formation continue qui comprend 227 heures. Les inscriptions sont ouvertes sur dossier (4 950 € avec possibilité d’aide financière) https://sfc.unistra.fr.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 29 Mars 2018 13:04

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Bordeaux
Les pluies gorgent les sols et retardent les travaux viticoles
N’arrêtant pas depuis décembre, les précipitations suspendent les travaux viticoles. Le problème est de taille, alors que les premiers bourgeons apparaissent. Et que la pression sanitaire pourrait être précoce.




Dans les hangars girondins, les tracteurs sont sur les starting-blocks. Rutilants et équipés, ils sont prêts à sortir dès que précipitations auront cessé et que les sols auront séché. Avec le mauvais temps de cette semaine, toute sortie de tracteur est bonnement impossible dans les vignes girondines. « Les pluies durent et nous posent du souci. Cela va devenir compliqué pour les vignobles qui se passent d’herbicides. Et ils sont toujours plus nombreux » souligne Philippe Abadie, le directeur du service vin à la Chambre d’Agriculture de Gironde (CA 33), qui devait organiser des démonstrations de matériel de travail du sol cette semaine et les a reportés à… mai.

« Depuis novembre, on n’est pas loin d’avoir eu 500 millimètres de pluie. Cela retarde tous les travaux de la période. En empêchant le broyage des sarments, le désherbage sous le rang avec les interceps, le changement des piquets et fils de fer, le positionnement des engrais… Actuellement, tout reste sous les hangars » résume Joël Ortiz, le responsable viticole Sud-Gironde de la CA 33. Prenant leur mal en patience, les vignerons bordelais attendent l’arrêt des pluies et le ressuyage des sols. Ce qui devrait prendre du temps, sans que le fatalisme n’ait encore cédé la place à l’impatience.

"Pas affolé"

« Honnêtement, je ne suis pas affolé. On prend du retard, mais les températures restent assez basses et le développement des herbes reste peu important et globalement contenu. Il ne faudrait pas que la pluie dure encore un mois et que les températures montent » témoigne Benjamin Vimal, le directeur technique du château Lagrange (grand cru classé de Saint-Julien). Qui a pu, il est vrai, bénéficié d’une fenêtre d’accalmie pour mener une partie de ses opérations de broyage (tandis que l’essentiel du plan de fertilisation a été fait en novembre). « Il ne fallait pas rater les quelques jours de beau temps. Pour ceux en retard, il n'y a pas grand chose à faire sur des sols détemprés, à part détériorer la structure de son sol... La priorité sera l'apport d'engrais et le travail sous le rang selon la flore. Les plantes à cycle court, type véronique, ne sont pas urgentes, mais le chiendent et la folle avoine peuvent devenir explosifs » conseille Éric Maille, technicien viticole pour AgroBio Aquitaine.

Face à cette pluie quasi-continue, l’inquiétude va cependant croissant, alors que le bourgeonnement pourrait commencer rapidement. Encore timides de premières pointes rouges apparaissent sur les parcelles précoces. Et alors que les bourgeons gonflent et deviennent cotonneux, la hausse des températures attendue la semaine prochaine pourrait généraliser le débourrement.

Réserve utile

« Un hiver et un début de printemps pluvieux à Bordeaux, ce n’est pas exceptionnel. Ce qui est particulier cette année, c’est que les cumuls sont importants sur une période de temps étalée (depuis la fin novembre 2017) » relativise David Pernet, le cofondateur du cabinet de conseil Sovivins (Martillac). Le conseiller souligne le volet positif de ces pluies incessantes, qui remettent à flot les réserves en eau utile de tous les sols, et diminue ainsi le risque de contrainte hydrique précoce sur le millésime à venir (ce qui n’avait pas été le cas en 2017, où les déficits hydriques étaient marqués aux vendanges).

Mais le vignoble peut s’attendre à une pression mildiou qui s’annonce forte et précoce. « Ces conditions climatiques privilégient la maturation des œufs d’hiver. Ils vont être mûrs au moment où la vigne deviendra sensible au mildiou (stade 2-3 feuilles). Cela présage d’un début de saison difficile » conclut David Pernet.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 30 Mars 2018 13:06

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Bio à Bordeaux : Château Laroze franchit le pas
C'est le réveil du bio à Bordeaux. Ou du moins chez les grands crus classés de Saint-Emilion. Après Angélus la semaine dernière, c’est le château Laroze qui vient d’annoncer le début de sa conversion dans un communiqué.



Après le coup d’éclat du château Angélus, Premier Grand Cru Classé ‘A’, qui annonçait il y a deux semaines sa conversion vers l’agriculture biologique, c’est une autre propriété de la rive droite de Bordeaux, certes moins prestigieuse mais non moins membre du classement de Saint-Emilion, qui vient de franchir le pas.
Dans un communiqué, Guy Meslin, gérant propriétaire du château Laroze (cinquième génération, depuis 1882), annonce que « 2018 est sa première année de reconversion vers l’agriculture biologique. En parallèle le domaine qui a déjà la certification Haute Valeur Environnementale HVE 2 s’engage pour obtenir le niveau 3 en 2018 (c’est le plus haut niveau de cette certification). »
Et de poursuivre : « Guy Meslin assure ainsi une continuité dans sa démarche de produire à Laroze des vins dans le respect de l’environnement, de la santé de ses vignerons et de ses voisins, du respect des consommateurs ; en effet il a été le 3ème viticulteur de Saint- Emilion à cultiver ses vignes en biodynamie de 1991 à 1998 et fait ainsi figure de pionnier ; ‘puis en s’affranchissant de tout cahier des charges qui sont des obligations de moyens je me suis focalisé sur un objectif de résultats qui est d’élaborer des vins sans résidus de pesticides. Aujourd’hui nous voulons, tout en gardant cet objectif, ajouter sur notre étiquette la présence du label bio qui est le seul à avoir une large reconnaissance de la part du public’.
Ces certifications sont plus une formalité qu’une réelle évolution dans notre façon de travailler car la protection des vignes à Laroze s’appuie en tout premier lieu sur l’usage de préparations à base de plantes pour 60% et de produits complémentaires agréés bio. »


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 30 Mars 2018 13:09

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La ministre de la Santé résiste à la pression des anti-vin
Dans son plan de prévention santé, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, rejette les appels à durcir le message sanitaire à propos des boissons alcoolisées tout en se défendant de céder face au lobby viticole.




"L'alcool tue davantage en France que les armes à feu aux États-Unis (49.000 morts par an contre 33.000)", écrivent des médecins dans un communiqué. Or d'après eux les mesures proposées par le ministère de la Santé dans le Plan prévention santé sont "cosmétiques, bien en deçà de la gravité du problème".

Ces médecins auraient voulu que le gouvernement dénonce tous les "messages trompeurs" sur la modération ou l'éducation à boire et que la formule "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé" soit remplacée par "l'alcool nuit à la santé".

Cette formule "peut laisser penser qu'on est pour une action de prohibition, c'est à dire qu'on ne veut pas d'alcool du tout, or ce n'est pas le cas aujourd'hui", leur rétorque la ministre Agnès Buzyn, interrogée mardi sur RTL.

"La seule mesure de prévention concernant l'alcool est l'augmentation de la taille du pictogramme pour les femmes enceintes", notent les médecins signataires de la tribune, ce qui "ne suffira pas à faire évoluer favorablement la situation".

"L’ALCOOL NUIT À LA SANTÉ DE MANIÈRE PROPORTIONNELLE"

"C'est une recommandation du Haut conseil de santé publique" mais "je pense qu'il faut informer les Français sur le fait que l'alcool nuit à la santé de manière proportionnelle à la dose et que chacun doit être en capacité de choisir" sa consommation d'alcool, a ajouté la Ministre.

Les médecins proposent d'informer les consommateurs sur les calories, le sucre et les quantités d'alcool pur, d'instaurer "une taxe sur les boissons alcoolisées en fonction du nombre de grammes d'alcool pur", ou encore "un coup d'arrêt au contournement incessant de la Loi Evin par les marques alibis, et le sponsoring déguisé des manifestations sportives ou culturelles".

"Il est encore temps de proposer un Plan national alcool", d'après eux, et "son contenu permettra de juger si la prévention reste la priorité annoncée par le président de la République ou si les intérêts du lobby alcoolier prévalent encore".

La ministre répond sur la contradiction entre sa position politique et ses convictions en matière d’addictologie, et sur sa capacité "à lutter contre le lobby de l'alcool".

LA MINISTRE NE CÈDE PAS FACE AUX LOBBIES

Agnès Buzyn assure qu’elle n’a pas changé de ligne. "Il y a un lobby mais ma bataille n'est pas de lutter contre les lobbies, elle est de faire de l'information et je maintiendrai les messages de santé publique que j'ai toujours donnés sur la nocivité proportionnelle" de la consommation d'alcool, a-t-elle expliqué.

Neuf médecins ont signé le 5 mars dans Le Figaro une tribune intitulée "Vu du foie, le vin est bien de l'alcool" pour répondre au président de la République qui refuse de durcir la loi Evin. "Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n'est pas avec le vin", avait plaidé le chef de l'État en inaugurant le Salon de l'agriculture le 22 février dernier.

Emmanuel Macron avait confié boire "du vin le midi et le soir" et assuré qu'il n'y aurait sous sa présidence "pas d'amendement pour durcir la loi Évin", qui restreint la publicité pour les boissons alcoolisées.

Les signataires de cette tribune sont le Professeur Michel Reynaud, président du Fonds action addiction, les président et vice-président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) Nicolas Simon et Bernard Basset, Irène Frachon (pneumologue à Brest), Catherine Hill et Serge Hercberg (épidémiologistes), Amine Benyamina (psychiatre, addictologue), Albert Hirsch (Ligue contre le cancer) et Gérard Dubois (Académie de médecine).

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 4 Avr 2018 13:09

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Journal des primeurs 9 : « 2017 est un millésime extrêmement hétérogène »
Entretien et premier bilan sur le millésime 2017, avec l'œnologue Valérie Lavigne, œnologue de terrain et chercheuse.



Valérie Lavigne, discrète, trop discrète conseillère, comme ses associés talentueux Axel Marchal et Christophe Olivier, parcourt le vignoble bordelais, petits et très souvent grands crus, sans pour autant monter des barnums au moment des primeurs. « Oui sans doute qu'on ne se fait pas assez connaître. On n'avait même pas donné de nom à notre groupe, celui de Denis Dubourdieu suffisait, mais on y réfléchit… » Tous trois travaillaient avec Denis Dubourdieu, célèbre professeur et vigneron décédé en 2016, Valérie et Christophe depuis déjà un certain temps et Axel Marchal plus récemment.



Le Point : On commence par les blancs ?
Valérie Lavigne
: On trouve des blancs secs délicieux mais avec de grosses différences de qualité. Sur pessac-léognan, ils ont vendangé très tôt. Les premiers sauvignons ont été rentrés le 16 août, et le gros de la vendange autour du 22 août, ce qui correspond à 10 jours au moins d'avance par rapport à une date considérée comme précoce. À côté de vins excellents, on sait ce qui s'est passé avec les ratés. Certains qui avaient gelé partiellement ont attendu que les raisins de deuxième génération* rattrapent la maturité… Résultat, les raisins de première génération ont perdu leur acidité et donc toute fraîcheur, et ceux de la deuxième génération, à la maturité pas toujours aboutie, ont conservé un caractère végétal. On retrouve ça à la dégustation avec des bouches molles marquées par des thiols** un peu verts.

Et du côté des liquoreux… ?
Les liquoreux sont bons, mais ça a concentré très vite, il ne fallait pas traîner, il fallait ramasser rapidement en deuxième trie***. Les défauts, ce sont plutôt des vins trop concentrés, un peu lourds, ou alors des gens qui ont ramassé trop tôt, des raisins passerillés mais sans botrytis qui donnent des vins manquant de complexité. La plupart ont gelé partiellement, sauf quelques-uns comme Climens qui ont tout perdu avec le gel de fin avril et qui n'ont pas produit, sinon c'est 15 hL, comme Lafaurie-Peyraguey ou Yquem. Ça reste des rendements très corrects pour Sauternes.

Et pour les rouges, ça semble plus variable…
Oui, pour ceux qui ont gelé partiellement, c'est compliqué, il y avait une hétérogénéité dans les parcelles avec les raisins de première et deuxième génération. Soit les vignerons ont sacrifié cette seconde récolte au moment des vendanges en vert à la fin de la véraison. Résultat : moins de vin mais avec une maturité homogène. Quand ils n'ont pas eu les moyens de faire ça et même en attendant le plus possible, ces raisins de seconde génération n'ont jamais obtenu une maturité suffisante. À partir d'octobre, la pourriture s'en est mêlée et il a fallu se jeter sur les cabernets. Les merlots précoces ont été désavantagés, il y a eu un mois de juin extrêmement chaud, puis pas de pluie pendant l'été, il n'a pas fait très chaud, c'est d'ailleurs pour ça que les blancs ont conservé une acidité et que les rouges sont fruités.
À partir du 15 août, très chaud et sec, les merlots sur sols légers ont souffert de la sécheresse, ont commencé à se bloquer. Après il a plu du 1er au 18 septembre. Ces merlots sur des sols légers ont eu soif et ensuite ils se sont mouillés, ils sont liquides, vides, pas intéressants. Ça donne des vins à la fois fruits cuit (pruneau) et végétal, pas forcément pyrazine (odeur de poivron vert), plus un côté feuille/gazon. Ce qui manque beaucoup cette année c'est le milieu de bouche, on trouve des tanins secs avec de l'amertume, quand la structure tannique est là sans milieu de bouche, plus un peu de bois neuf… ça donne sécheresse et déséquilibre.
Les merlots sur les sols plus tardifs ont eu droit à une session de rattrapage… parce qu'à partir du 18 septembre jusqu'à mi-octobre, il a fait beau. Il y a de jolis merlots, sur le plateau calcaire à Saint-Émilion, sur quelques argiles à pomerol, dans le Médoc aussi, mais ce n'est pas un millésime favorable au merlot. Les cabernet-sauvignons pour ceux qui ont pu les attendre, qui n'ont pas eu trop de botrytis ou qui ont su le maîtriser, sur la rive gauche, dans le Médoc, en particulier pauillac, saint-estèphe et saint-julien, ont produit de très jolis vins.

Avec le réchauffement climatique, est-il plus difficile de faire de bons vins ?
Ce qui change aujourd'hui, c'est que la météo est plus violente, la pluviométrie n'est pas du simple au double, mais on a des orages invraisemblables. En fait, ce sera de plus en plus difficile de réussir des grands vins hors des grands sols viticoles. Les grands sols viticoles à Bordeaux, ce sont de faibles réserves en eau car globalement ici il pleut, un feuillage important qui favorise l'évapotranspiration, et un enracinement pas trop profond.


* Raisins de première et deuxième générations : quand les premiers bourgeons ont été détruits par le gel, une seconde génération de bourgeons se développe (contre-bourgeons). Ces bourgeons donnent de nouveaux raisins avec un retard pouvant aller jusqu'à un mois par rapport à une récolte normale.
** Thiols : arômes du sauvignon rappelant le pamplemousse, le buis et les fruits tropicaux.
*** Trie : passages successifs dans une parcelle de vigne en vue de ramasser les raisins les plus concentrés atteints de pourriture noble (botrytis cinerea), destinés à l'élaboration des vins liquoreux.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Hugo B. » Mer 4 Avr 2018 16:53

Merci beaucoup Alex pour cet article qui confirme globalement les impressions que j'ai eues sur place en 2017 pendant les vendanges.
Je ne m'attendais en revanche pas à lire que les Merlots avaient bien réussis sur le plateau calcaire de St-Emilion mais si c'est le cas tant mieux, je pourrai encaver quelques bouteilles du secteur pour ma fille :)
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 5 Avr 2018 12:58

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Les cuvées de conviction de Christine Vernay
Dans le nord de la Vallée du Rhône, en condrieu et côte-rôtie, la vigneronne conduit avec sagesse et détermination le domaine familial qu'elle a repris avec son mari.




Il existe un lien entre le Coteau de Vernon et le philosophe Marc Aurèle : la vigneronne Christine Vernay et sa conviction qu'une forme de bonheur est possible dans ce qui rend la nature contente d'elle-même. Un état d'esprit qui donne naissance aux plus belles cuvées du nord de la Vallée du Rhône. Le domaine Georges Vernay compte parmi ces propriétés qui font rêver les initiés. C'est là le résultat d'un long travail étalé sur trois générations. "Nous faisons partie de ceux qui ont valorisé leur production, explique Christine Vernay. Ici, seulement 1 % des vignerons ont converti leur exploitation en biologique. Mais nous revenons de loin. Dans les années 1980, le vignoble était déserté. Plus personne ne voulait s'épuiser sur ces terrains très pentus, accidentés. Paradoxalement, ce qui a sauvé nos coteaux, ce sont peut-être les désherbants. Avec ces produits, certains sont revenus, et ils se sont dit que cela devenait un peu plus simple. Mais les temps changent. Aujourd'hui, je considère que le bio est un devoir, même si c'est difficile. Je dois être exemplaire. D'ailleurs, les jeunes viennent voir ce que nous faisons."

Christine Vernay est une femme déterminée. Ceux qui en doutent n'ont qu'à la regarder dans les yeux. "Je ne vendrai jamais mon âme au diable", dit-elle. Ce qui veut dire, par exemple, qu'elle refuse de faire du négoce, c'est-à-dire d'acheter du raisin. "Car c'est un autre métier, et pourtant le rendement de mes vignes est faible, entre 15 et 20 hl par hectare, cette année. Mais j'ai besoin de vibrer pour faire mes vins, je suis d'une intégrité forcenée pour eux. Mes terroirs me parlent, sont évidents pour moi. Et un peu plus chaque année. J'ai créé des cuvées comme Maison Rouge, car la parcelle dont est issu le raisin a une identité très forte. Ou encore la Dame Brune, qui est aussi le résultat d'un ressenti. Je l'ai fait dans ma cave, car cela tombait sous le sens. Mais je ne peux pas imaginer une cuvée sur demande, et encore moins une gamme. Je ne conçois pas des lignes de prêt-à-porter. Je ne me laisse pas influencer par les modes et les courants, je ne suis pas parasitée par l'extérieur. Les vins sont des expressions du terroir. Comme avec les enfants, il faut comprendre qui ils sont et leur permettre d'exprimer leur potentiel. Et j'ai la chance d'être déconnectée de la partie commerciale dont mon mari s'occupe très bien." "Christine est incapable de me donner le prix exact d'une bouteille. Je suis un peu son agent artistique", confirme, plein d'attention pour son épouse, Paul Amsellem.

Une belle prospérité

Elle refuse aussi de faire goûter son vin quand il est encore en fût, au contraire de beaucoup d'autres. "On ne va pas voir la toile d'un peintre dans l'atelier avant qu'elle ne soit achevée. On ne lit pas le manuscrit d'un écrivain avant publication. Eh bien, moi, toute proportion artistique gardée, je considère que mon vin n'existe pas avant la mise en bouteille. Et les critiques doivent donc attendre un an de plus pour le goûter. Le système des primeurs, qui consiste à déguster le millésime sept mois après les vendanges, est une perversion de Bordeaux. C'est comme juger des qualités d'une personne sur une échographie. Cela n'existe pas chez nous."

Son intégrité se traduit par une belle prospérité. Au domaine Vernay, la demande excède largement l'offre de 120.000 bouteilles. L'export se porte très bien, notamment à destination des États-Unis et du Royaume-Uni. "En Grande-Bretagne, notre importateur dispose juste d'un entrepôt et d'un carnet d'adresses. Il vend tout en un clic. Au Japon, cela fonctionne très bien aussi. Quant aux Chinois, qui ont un problème avec l'acidité des vins, ils apprécient les condrieus, plus doux. Hongkong et la Corée sont aussi de beaux marchés. Mais nous limitons nos exportations, car nous tenons à être présents sur les tables de tous les restaurants 3 étoiles en France."

Il y a une vingtaine d'années, Christine Vernay lâchait Paris, un poste de maître de conférences, l'enseignement du français et de l'italien. Son mari mettait un terme à la gestion des boutiques Prénatal et à sa carrière de musicien. Direction Condrieu. "Ce fut notre version du Bonheur est dans le pré. [...] Quand Christine a annoncé à son père que nous reprenions le domaine, il a cru que c'était moi qui m'occuperais de la vigne, se souvient Paul Amsellem. Il m'a dit : "D'accord, je vais te montrer comment on fait." Et nous lui avons expliqué que c'était Christine qui comptait s'impliquer dans l'affaire..." "Mon père n'avait jamais imaginé que je puisse faire cela, reprend Christine Vernay. Il a eu peur, non pas de mon manque d'aptitude, mais de la réaction du milieu, toujours dur." Elle se lance dans les pas de ce père aussi célèbre et respecté, ici, que le chef Bocuse l'était à Lyon. "J'ai trouvé que la puissance de l'héritage était psychologiquement contraignante. Elle oblige à la réussite et elle oblige à être soi-même. L'accepter, puis m'en dégager, m'a demandé beaucoup de temps. Je le réalise d'autant plus depuis sa mort. J'ai alors compris ce qu'il m'avait transmis." Quand on lui demande quel est son leitmotiv, elle cite Marc Aurèle : "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." Une philosophie qu'elle applique aussi au vin : "Pour le condrieu, je suis restée dans les pas de mon père et dans la palette aromatique de mon enfance. En revanche, j'étais moins familière de la syrah, cépage phare des côte-rôtie, que je trouvais bodybuildée. Je l'ai fait évoluer à ma manière." Pour le meilleur.



Cinq flacons emblématiques

Coteau de Vernon 2016 (condrieu)
Le nez dévoile des arômes de fruits, d'abricot, de miel, de citron confit, de cédrat et de mandarine. Un vin tendu, doté de beaux amers, ample et complexe, avec une finale longue et saline.
Note Figaro : 16,5/20.
Prix : 96 euros.

Terrasses de l'Empire 2016 (condrieu)
Des vignes de 50 ans plantées par Georges Vernay sur le terroir typique de Condrieu. Le vin exhale des notes de zeste d'orange, d'abricot frais, de pêche blanche, pointe curry. Le vin est ample, élégant, très complexe, doté d'une belle structure, élégant et juteux, la finale est très longue et saline.
Note Figaro : 17,5/20.
Prix : 51 euros.

Fleur de Mai 2016 IGP (collines-rhodaniennes)
Les vignes de syrah ont été plantées à la place d'un ancien verger de pêches Mayflower. Un vin aux notes de cacao, de fruits noirs, de groseille, de myrtille et de poivre blanc. Gourmand et immédiat, fruité, à boire sans se poser de question.
Note Figaro : 14,5/20
Prix : 19 euros.

Dame Brune 2015 (saint-joseph)
Cette cuvée est élaborée sur les plus beaux terroirs de Saint-Joseph, exclusivement plantée en serine. Elle enchante avec ses notes de petits fruits rouges, de poivre blanc, de fraise écrasée, de mûre, de cassis et de violette. Un vin complet, profond, bien structuré, sapide, tendu et fruité, très long, aux tanins suaves.
Note Figaro : 17,5/20.
Prix : 42 euros.

Maison Rouge 2015 (côte-rôtie)
La maison située sur cette parcelle plantée en 1926 était habitée par des cardinaux, tous de rouge vêtus. Ce qui donna le nom à la parcelle. La cuvée est 100 % syrah, partiellement égrappée. Un nez envoûtant de petits fruits noirs, de mûre, de cassis, de fraise des bois, de violette, subtilement boisé. Un vin profond, vibrant et éclatant, aux notes fruitées, aux tanins suaves, à la bouche veloutée, très longue, légèrement épicée.
Note Figaro : 18,5/20.
Prix : 96 euros.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 6 Avr 2018 12:50

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Comment choisir son champagne (1ère partie) ?
C’est parfois aux questions les plus simples qu’il est le plus difficile de répondre. Avec une AOC Champagne qui regroupe 33000 hectares de vignes, il est parfois difficile en tant qu’amateur de déterminer le type de bulles qui nous convient. Heureusement qu’iDealwine est là pour nous guider ;).




Terroirs, mode d’élaboration, cépages ou accords : nous avons tenté de résumer pour vous tout ce que vous devez savoir avant de choisir une bouteille de Champagne. Dans cette première partie nous avons choisi de vous montrer ce qui fait la spécificité de cette région : ses terroirs, la méthode d’élaboration du Champagne et son organisation, entre maisons et vignerons.


La Champagne une région atypique

La Champagne est une région décidément à part. Les techniques de vinifications y ont toujours été audacieuses… voire baroques. Ces différences tiennent principalement à la bulle, que Dom Pérignon et Dom Ruinart ont longtemps cherché à faire disparaitre avant de l’apprivoiser. L’AOC Champagne ne concerne que les vins effervescents (et ce sont d’eux dont nous parlerons aujourd’hui). La région produit également des vins tranquilles sous les appellations Rosé des Riceys et Coteaux Champenois.

L’autre singularité apparaît au regard des cartes. La Champagne est à la limite septentrionale de maturité des raisins. Après elle, plus aucune vigne ne prospère, ou presque. Serait-ce l’une des raisons qui poussa l’Empire romain à ne pas s’aventurer beaucoup plus loin ? Ce manque de maturité a incité les champenois à faire usage à des techniques peu orthodoxes, voire décriées dans les autres régions. Commençons par passer en revue les méthodes utilisées en Champagne pour faire le vin :

L’assemblage : en Champagne, il va beaucoup plus loin que dans les autres régions de France. En plus d’assembler plusieurs cépages de différents terroirs, plusieurs récoltes sont réunies pour obtenir une qualité satisfaisante et conserver au fil du temps le style d’une maison. En effet, et avant le réchauffement climatique, il n’était pas rare d’obtenir des maturités incomplètes. Les champagnes sont pour la grande majorité des cas non-millésimés (on parle de Brut sans année ou BSA). Enfin, la Champagne est la seule région où l’on peut obtenir du vin rosé en mélangeant du vin blanc et du vin rosé.

La chaptalisation : Il s’agit du procédé qui consiste à ajouter du sucre dans le moût de raisin pour augmenter artificiellement le niveau d’alcool. Interdit dans plusieurs régions viticoles, ce procédé est autorisé en Champagne pour la première et/ou deuxième fermentation en bouteille. On ajoute au vin une liqueur dite de tirage pour qu’une seconde fermentation ait lieu en bouteille. La fermentation alcoolique transforme le sucre en alcool et en CO2. En effectuant cette seconde fermentation en bouteille le gaz reste prisonnier et on obtient l’effervescence. C’est ce que l’on appelle la prise de mousse. En 2016, dans un millésime difficile, les raisins devaient atteindre au minimum 9 degrés d’alcool potentiel. Un seuil évidemment assez bas qui prenait en compte le déficit de maturité des raisins.

La gestion de l’acidité : Pour diminuer l’acidité du vin, les vignerons réalisent une opération classique de fermentation malo-lactique. En transformant, l’acide malique en acide lactique, le pH du vin s’élève. Mais dans une région froide, avec des sols de craie, parfois affleurant, le pH des vins demeure trop bas. On ajoute donc une dose de sucre dans la bouteille pour diminuer la sensation d’acidité. On parle de dosage pour qualifier la quantité de sucre apportée en bouteille. Cette opération a lieu à la fin du vieillissement sur lattes (15 mois minimum ou le vin vieillit avec ses lies, les résidus de la fermentation en bouteille). Le champagne est ensuite dégorgé. Cette opération consiste à expulser les lies et on compense le niveau de la bouteille avec la liqueur d’expédition (ou de dosage).


Les maisons et les vignerons

Les maisons de Champagne représentent l’essentiel de la production. Il faut dire que le vignoble champenois est extrêmement morcelé. Les vignerons de Champagne vendent une partie de leur production aux grandes maisons qui assemblent des raisins venues de toute la Champagne. Les BSA sont imaginés par les grandes maisons comme des bouteilles à la qualité constante où l’effet millésime est gommé. Le maitre de cave a ici la lourde de tâche d’assembler des centaines voire des milliers de lots.

Les grandes maisons de Champagne créent des bruts d’une qualité remarquable. Dotées d’une assise solide, ces structures ont la capacité financière de faire vieillir plus longtemps le vin, de mobiliser des vendangeurs sur une durée qui leur laisse de la flexibilité pour choisir la date de vendange optimale, et enfin de sélectionner les plus belles réussites de chaque millésime. Le kilo de raisin en Champagne est le plus cher de France. Les coûts d’immobilisation sont immenses (15 mois minimum pour un BSA, 3 ans pour un millésimes bien que ces temps soient largement dépassés). Nous ne boudons pas notre plaisir avec la spéciale cuvée de Bollinger (avec ses arômes oxydatifs), les vins exceptionnels de Jacquesson (qui s’appuie d’ailleurs de plus en plus sur son vignoble), ou l’élégance de Deutz.

Les vignerons de Champagne proposent une vision plus personnelle et révélatrice de leur terroir. Les vins peuvent se révéler sublimes, mais aussi davantage sujets aux aléas climatiques. De même, un vigneron de côte des blancs comme Larmandier Bernier proposera principalement des blancs de blancs et donc un style moins consensuel. Bien aidé par ces terroirs exceptionnels (Cramant, Avize, Vertus), il peut cependant récolter de superbes raisins chaque année. Parmi les vignerons que nous plébiscitons chez iDealwine, citons Agrapart, Savart, De Sousa, Françoise Bedel ou encore Franck Pascal.



Les terroirs

Du nord au sud :

L’Aisne
Avec notamment le massif de Saint-Thierry , on produit majoritairement ici des champagnes à base de meunier, souple, élégant et charmeur. Chez iDealwine, on fond devant les champagnes de Francis Boulard.

La Montagne de Reims
On y produit de grands pinots noirs de Champagne, notamment à Ambonnay (structuré mais fin) et Bouzy (un peu plus rustique). Parmi les vignerons de la région, citons Marie-Noëlle Ledru, Eric Rodez ou encore Marguet. C’est ici également que se trouve les 0.6 hectares du Clos d’Ambonnay de Krug.

La vallée de la Marne
Dans la continuité de la montagne de Reims, on y produit également de superbes pinots noirs dotés d’importants potentiels de garde. A Aÿ, fief de Bollinger, on trouve dans le village deux clos préservés du phylloxéra : Clos Saint-Jacques et Chaudes-Terres, utilisés pour la cuvée Vieilles Vignes Françaises. Puis en se dirigeant vers l’ouest le long de la marne, c’est le pinot meunier qui remplace le pinot noir. Citons parmi les meilleurs vignerons, Franck Pascal et ses cuvées inspirées par la biodynamie, Passé Château-Thierry, non loin de l’Ile de France, se trouve le village de Croûte sur Marne et de la géniale Françoise Bedel. A découvrir au plus vite.

La côte des Blancs
Elle regroupe certains terroirs impressionnants où la craie affleure. C’est le terroir de prédilection du chardonnay. Les vins se caractérisent par leurs arômes citronnés. Au cœur de la côte des Blancs, citons le village du Mesnil-Sur-Oger qui donne des vins nerveux, austères jeunes mais au potentiel de garde absolument incroyable, ou Avize rendu célèbre par Selosse. Parmi les excellents vignerons citons Larmandier-Bernier (situé sur le village 1er cru de Vertus), Suenen (qui propose un assemblages des villages grands crus d’Oiry, Cramant et Chouilly) ou encore De Sousa certifié en biodynamie.

Le Sézannais
On y retrouve une majorité de chardonnay, mais avec davantage de maturité qu’en côte des blancs et moins de nerf. Les champagnes du Sézannais se montrent séduisants, sur des notes mûres de fruits exotiques. On aime les champagnes très accessibles de Jeaunaux-Robin, et aussi ceux de la star montante Ulysse Colin.

Montgueux
Dans la banlieue de Troyes, sur des croupes calcaires, le chardonnay donne de très beaux résultats, minéraux mais exotiques. Si vous ne jurez que par les chardonnays nerveux passez votre chemin. Mais nous, on fond devant le domaine Jacques Lassaigne.

Côte des Bar (Aube)
Le pinot noir donne ici de superbes résultats dans un registre plus mûr qu’au nord. Les vins vieillissent à merveille. Dans l’Aube, il faut avant tout découvrir les vins d’Olivier Horiot, à la fois ses champagnes, ses coteaux champenois et ses rosés des Riceys ! Vincent Couche dispose quant à lui de très beaux pinots sur la côte des bars et des parcelles de chardonnay à Montgueux.


… Et les grands crus ?

Une hiérarchie de terroirs existe bel et bien en Champagne. Cette hiérarchie fut établie avec les prix d’achat du raisin provenant des différents villages. Lorsque le prix du kilo de raisin atteignait 100% du prix maximal, le village était classé Grand Cru. Lorsque le prix du raisin était compris entre 99 et 90, le village était classé grand cru.

Cette hiérarchie est intéressante (les grandes cuvées de Champagne intégrant principalement les premiers crus et les grands crus), mais celle-ci ne prend pas en compte l’exposition, les parcelles, seulement le village dans sa globalité.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 6 Avr 2018 12:53

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Primeurs 2017 : Florence Cathiard : "Un grand millésime pour les Pessac blancs"
La propriétaire du Château Smith Haut Lafitte analyse les caractéristiques du nouveau millésime sur l’appellation Pessac-Léognan



Le Figaro Vin - Quels événements climatiques ont marqué l’année 2017 au sein de l’appellation Pessac-Léognan ?
Florence Cathiard
- Nous avons eu un hiver froid et sec et un débourrement précoce. Nous étions ravis, car la configuration est idéale. Puis l’épisode de gel du 27 avril est arrivé. Les propriétés ont été touchées de façon très éclectique.

LFV - Quels terroirs ont le plus souffert du gel sur l’appellation ?
FC
- Les crus classés de Graves sont situés sur de très anciens terroirs (en 2015, nous avons fêté les 650 ans des nôtres), ils ont été moins impactés que les Pessac-Léognan. Les anciens devaient bien calculer les choses car les grands terroirs ont été peu touchés. Ce sont les terroirs les plus récents qui ont le plus souffert du gel.

LFV - Comment se sont déroulées les vendanges ?
FC
- Pour les vendanges des rouges, qui ont lieu fin septembre, les pluies ont compliqué les choses et il a fallu être très réactifs, et vendanger entre les gouttes. Nous sommes avantagés par notre proximité à Bordeaux : c’est plus facile de mobiliser les vendangeurs, cela nous rend flexibles. Nous avons fini les vendanges le 29 septembre avant les grosses pluies d’octobre. Pour les blancs, nous avons bénéficié d’un bel été. Les vendanges des raisins blancs ont été précoces et précises ; le 9 septembre, avant les pluies, c’était plié.

LFV - Cela explique-t-il la qualité des blancs cette année ?
FC
- Oui, en partie. Nos blancs sont magnifiques cette année. Cela vaut pour l’appellation ; le domaine de Chevalier, le château Pape Clément ou encore Haut-Brion ont fait de très grands blancs.

LFV - Pour les rouges, comment définiriez-vous le style du millésime ?
FC
- C’est un beau Bordeaux, classique, élégant et digeste. Il a plus de finale que d’attaque, le fruit domine le bois. C’est là où nous nous différencions des vins du nouveau monde.

LFV - Comment placeriez-vous le millésime 2017 par rapport aux millésimes précédents ?
FC
- Il est meilleur que le 2014 mais pas au niveau de 2015 ou de 2016 - mais quand même pas loin pour ceux qui ont eu de la chance avec le climat et qui ont bien vinifié par la suite. La malédiction n’est pas vraie pour tous les millésimes en "7" ; 2007 était excellent et 2017 est encore meilleur. Le potentiel de garde sera globalement un peu moindre que celui du millésime 2016 mais il y a de très beaux vins, qui seront sans doute moins chers qu’aux deux millésimes précédents, même si certains peuvent jouer sur le marketing de la rareté.

LFV - Comment s’y retrouver dans l’offre hétérogène de l’année ?
FC
- C’est un millésime où la dégustation prend toute son importance, car chez les petits comme chez les grands, tous ne s’en sortent pas de la même façon. Ca va être l’année des négociants, des importateurs et des critiques : c’est important d’avoir des avis indépendants. D’ailleurs, les dégustateurs qui se déplacent cette année pour les primeurs sont plus nombreux que l’année dernière.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Avr 2018 13:12

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[PRIMEURS] Montrose 2017 : plus bio, tout aussi beau
Le 2e grand cru classé de Saint-Estèphe a amplement amorcé sa conversion vers le bio, avec 45% de son vignoble exploité en bio jusqu’au millésime 2017, 65% à partir de 2018, et un objectif de l’intégralité de sa centaine d’hectares au plus tard en 2019. 2017 a-t-il été plus périlleux en bio qu’en conventionnel ? Réponse d’Hervé Berland, le gérant de la propriété.




« Bio ou pas bio en 2017, on n’a pas vu d’incidence sur ce millésime, affirme Hervé Berland. La qualité des baies est au moins aussi belle, avec à la clé d’aussi bons vins. Notre objectif ultime c’est bien sûr de faire en bio de meilleurs fruits et de meilleurs vins. Plus on avance dans la conversion, plus on se rend compte qu’on est surtout aidés par notre micro-climat, qui nous a notamment totalement protégés du gel cette année. Deux choses sont importantes pour que le bio fonctionne. D’abord, il faut des terroirs secs et bien ventilés, comme nos terroirs de graves profondes, avec un drainage naturel très performant qui élimine toute une partie de l’excédent d’eau. Ensuite, il faut une ventilation permanente, comme celle amenée sur notre terroir par le vent qui chasse perpétuellement l’excès d’humidité. On n’est jamais embêtés gravement par des attaques de botrytis ou de mildiou à l’époque des vendanges. »

Quel profil pour ce Montrose 2017 ? « Un profil qui nous ramène vers le grand classicisme bordelais, des vins équilibrés, avec pas trop d’alcool (13,5°). C’est un millésime de grands cabernets sauvignons, présents à hauteur 76% dans l’assemblage » expose Hervé Berland. « Ce 2017 n’a pas le côté séduisant des 2016, qui avaient des tanins plus ronds et sexy. Il est plus droit, mais ne manque pas de fruit, bien au contraire. Ça me rappelle beaucoup 2015, et des choses qu’on a pu observer dans les toutes premières dégustations des 2010. Aujourd’hui, quand on goûte des 2010, ils se sont arrondis, mais en primeur, il était difficile de convaincre les gens qu’on tenait un grand millésime. Ils étaient restés sur la séduction totale du 2009, très solaire, là où 2010 l’était moins. C’est la même chose pour 2016 et 2017. L’été 2017 n’a pas été très ensoleillé, il a été plutôt tempéré en températures et ensoleillement. Il a par contre été extrêmement sec, ce qui a permis une maturité optimale des cabernets sauvignons, qui sont selon moi plus expressifs sur du moyen terme dans des années un peu moins solaires. »


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Avr 2018 13:20

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Jacques Dupont, dégustateur critique
À Bordeaux, la semaine de présentation du dernier millésime voit se presser la presse internationale pour noter le potentiel de ces vins en cours d’élevage. Vitisphere vous livre les coulisses de cet exercice à travers une série de trois articles, baptisée "Les trimeurs des primeurs". Premier opus avec Jacques Dupont et Olivier Bompas du Point.




« La dégustation des vins en primeur est la plus dure qui soit. C’est celle qui rend le plus humble. Il faut deviner, au travers des filtres, ce que le vin va devenir » résume Jacques Dupont, le célèbre journaliste vin de l’hebdomadaire Le Point. « Les primeurs sont un exercice de style où il faut distinguer le vin de la prise de bois. C’est l’une de mes dégustations préférées, c’est la plus technique » renchérit le sommelier Olivier Bompas, journaliste vin au Point. Exemple ce 26 mars au syndicat viticole de Bourg, pour une dégustation face à l’estuaire de la Gironde de l'ensemble des vignerons de Côtes de Bordeaux prêts à vendre en primeurs à des clients particuliers. Soit plus d’une centaine d’échantillons de Blaye, Bourg, Castillon, Francs, Sainte-Foy et Vayres.

Dégustation technique demandant autant de temps que d’attention pour noter et retenir collégialement un vin, les primeurs mobilisent les deux journalistes du 19 mars au 20 avril pour déguster plus d’un millier d’échantillons en 2018. Contre 2 000 en année normale. Après le gel du printemps 2017, le nombre d’échantillons proposés s’est notablement réduit. « Cette année a un air de vacances. Il a -30 à -50 % de vins présentés » rapporte Jacques Dupont. À partir de ses premières dégustations, le journaliste fait déjà état de niveaux qualitatifs hétérogènes, où les retards de maturité des contre-bourgeons se sentent. « Il y a toujours des châteaux qui vont sortir des grandes cuvées, mais globalement, on ne peut pas parler d’un millésime extraordinaire » avance-t-il.

La méthode Dupont

En marge des sentiers battus, les primeurs du Point évitent les rendez-vous de l’Union des Grands Crus de Bordeaux et les « écuries » des consultants œnologiques, pour visiter les grands crus incontournables et déguster à l’aveugle dans les syndicats viticoles. « À partir du millésime 2000, j'ai compris que les prix des grands crus flambaient et n'allaient pas vers la baisse, échappant aux consommateurs français traditionnels » se rappelle Jacques Dupont, qui ne leur lance pas la pierre, voyant « dans la course aux prix » des grandes étiquettes un effet de l’offre et de la demande, qui demanderait « une grandeur d’âme pour l’ignorer ». Si le journaliste traite toujours les grands crus classés pour la part de rêve qu’ils représentent, il regrette juste « l’incapacité à Bordeaux d’enclencher la marche arrière sur des millésimes moins qualitatifs. Afin de reconquérir les marchés européens et en finir avec l’arrogance des prix. »

Pour maintenir son lectorat malgré le décrochement des primeurs, le Point a élargi son approche en passant par les syndicats viticoles. L’inscription à ces dégustations est ouverte à tous les vins, quel que soit le mode de culture pratiqué. Le seul engagement consiste à la signature d’un formulaire, où les producteurs assurent la vente de leur cuvée en primeur aux particuliers et à un prix fixé d’avance, plus avantageux qu’en livrable. C’est le cas d’Amélie Verges, jeune vigneronne venant de reprendre le château Castel la Rose (AOC Côte de Bourg), qui s’est engagée à vendre sa cuvée en primeur si elle figure dans la sélection du Point. Ce qui est assuré après un coup de cœur le matin et une visite dans l’après-midi.

"Plus de clientèle française qu’on ne l’imagine"

Si les propriétés s’engagent ainsi, c’est que l’effet d’une sélection du Point se fait sur leurs ventes. Ce qui n’est pas moindre fierté du tandem de dégustateurs. « Si leurs prédécesseurs ne nous tenaient pas informés (craignant sans doute de devoir nous rémunérer…), les jeunes générations de vignerons nous font part de fortes retombées commerciales » rapporte Jacques Dupont, qui mise sur l’accessibilité et le rapport qualité-prix pour ne pas se couper du marché domestique. « Il y a beaucoup plus de clientèle française pour les vins de Bordeaux qu’on ne se l’imagine. Il y a une vraie fascination » conclut Jacques Dupont, dont la vingtième sélection des Bordeaux en primeur sera disponible en kiosque ce 24 mai.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 9 Avr 2018 13:26

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Château Pavie, vingt ans après
En 1998, Chantal et Gérard Perse devenaient propriétaires de cette pépite. La métamorphose du domaine durant les deux dernières décennies est à l'image des multiples évolutions de Saint-Émilion.




Gérard Perse sort de l'hôpital après une délicate opération du nez. "Je profite à nouveau des arômes du vin, je revis", lâche-t-il. Le patron est un sensible. Il arpente à longues enjambées les allées de son chai, observe et commente, échange avec son épouse Chantal, tout aussi concentrée mais très sereine. Elle donne le tempo, lui marque le rythme. Ce jour, ils préparent l'anniversaire de leurs vingt ans à Pavie (célébré jeudi dernier). Deux décennies qui ont vu la propriété, en piteux état lorsqu'ils l'achètent en 1998, se hisser au rang de Premier Grand Cru classé A en 2012 et rejoindre, avec Angélus, le sommet du classement de Saint-Émilion, alors occupé par les seuls Ausone et Cheval-Blanc. Une consécration au terme d'une longue série d'évolutions menées tambour battant par un couple de Parisiens surmotivés qui ont su anticiper les évolutions du vignoble. L'histoire récente de Pavie est celle de l'accélération du temps dans le secteur viticole, celle d'un monde qui change.

Seul le terroir, où était cultivée la pêche dite de Pavie dès l'Antiquité, est resté le même. Château Pavie demeure le résultat de cette superposition de sols exceptionnels exposés au sud, plantés de cabernet franc, de cabernet sauvignon et surtout de merlot (70 %), étalés de 30 à 117 mètres, dont les jus, une fois assemblés, donnent un nectar unique. "La tension et la fraîcheur des vins issus des parcelles calcaires du plateau sont compensées par la rondeur de ceux des pieds de milieu de côte et du bas, plus ronds", résume Gérard Perse, entre deux ondées de printemps.

Hormis le sol, tout a changé. La nouvelle bouteille a été dessinée par Gérard Perse lui-même. Plus haute qu'un flacon de Bordeaux classique, étroite à sa base, elle a le mérite de la distinction. Cuvier et caves ont été repensés et rien n'a été négligé tant d'un point de vue technique qu'esthétique. Tous les tonneaux sont logotypées "VP" pour "Vignoble Perse". "Quand certains ont découvert mes chais, ils m'ont dit : "Pour qui te prends-tu ?". Mais je suis juste quelqu'un qui soigne tous les détails. C'est cela qui fait la différence. C'est aussi le secret de ma fortune." L'ensemble des installations, bureaux, salle de réception, terrasse, le tout en format XXL, a été repensé par le cabinet d'architecture d'intérieur Alberto Pinto.

Dégustateur hors pair

Les transformations survenues à Château Pavie sont révélatrices de l'évolution de Saint-Émilion : "Une dizaine de grandes propriétés ont vraiment changé la donne, à la vigne comme au chai, et le vin a gagné en qualité. Ce que nous mettons en bouteilles aujourd'hui est incomparable à ce qui était produit il y a vingt-cinq ans et qui sentait le poivron vert. Cette caractéristique, que seuls les Anglais considéraient comme une subtilité, était juste révélatrice d'un manque de maturité du raisin et d'un rendement excessif", affirme Gérard Perse.

Les premières années de Pavie sous l'ère Perse furent marquées par un changement de cap stylistique net. Sur ce point, il regrette juste d'avoir un temps suivi la mode qui consistait à sortir des vins parfois trop boisés en recourant avec peu de modération aux barriques de chêne neuves. "Tout le monde faisait ça, nous avons suivi le mouvement, puis nous avons vite arrêté." Le choix des Perse fut, en effet, celui de beaucoup de Saint-Émilionnais.

Gérard Perse n'est pas un homme du cru. Il est né sur la butte Montmartre, pas vraiment un grand vignoble. Il fut, entre autres, jockey de 14 à 17 ans : "Le monde des courses fonctionnait à coups de trique. Les entraîneurs étaient sans pitié. Moi, j'ai toujours adoré les chevaux mais je n'ai jamais aimé le jeu, sauf dans le business." À 16 ans, il est peintre en bâtiment. "Un chef électricien m'a proposé de rejoindre son club de cyclisme et de me procurer un vélo pour participer à des courses." Il les gagne.
Un jour, sur le podium, il offre le bouquet du vainqueur à une jeune fille. Ils se marient et, depuis lors, Chantal partage tout avec lui. "Nous sommes partis dans la vie les mains dans les poches, sans un sou." Il prend en gérance un Cours des Halles au marché de Boulogne-Billancourt. Puis, gonflé à bloc, va rencontrer Paul-Louis Halley, fondateur du groupe Promodès (Continent, Champion...) dont il obtient le soutien auprès des banques pour faire l'acquisition d'un supermarché à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) puis de quatre autres. Une entreprise de 1.500 personnes. En une dizaine d'années, les Perse font fortune. Lui, dégustateur hors pair, qui dévore tous les ouvrages d'oenologie lui tombant sous la main, s'occupe personnellement des achats "par semi-remorques" des stocks destinés aux foires aux vins. "À Bordeaux, j'étais reçu comme un roi. Les producteurs me racontaient tout, ils me montraient tout, le meilleur comme le pire."

Un rayonnement mondial

En 1993, il bascule côté vigne en faisant l'acquisition de Château Monbousquet : "Quand j'ai appris que la propriété était à vendre, je me suis précipité chez le vendeur et j'ai signé dans la journée. J'ai pris tout le monde de vitesse. Dès lors, le regard de mes interlocuteurs bordelais a changé. Je n'étais plus un acheteur mais bien un concurrent." Rentrer dans le cercle saint-émilionnais n'est pas simple, "sans titre de noblesse, quand on débarque de Paris et qu'on vient de la grande distribution. De plus, j'avais des idées bien arrêtées et j'en ai énervé certains."

Cinq ans plus tard, il finit par vendre ses magasins pour 200 millions de francs et achète Pavie à la famille Valette. L'énervement de certains locaux est à son comble. En deux décennies, le climat a fini par s'apaiser. "Et puis, à 69 ans, je ne me soucie plus de ce que disent les imbéciles", confie-t-il.
Outre Château Pavie (37 hectares), les Perse sont désormais propriétaires de Château Pavie-Decesse, de Château Bellevue-Mondotte et du Clos Lunelles (Castillon-côtes de Bordeaux). Mais le vaisseau amiral prend toute la lumière. Son rayonnement est désormais mondial. Les 100.000 bouteilles du premier vin de Pavie sont aujourd'hui vendues au prix moyen de 450 euros, bien plus cher que la plupart des autres crus de Bordeaux.

La propriété elle-même est l'objet des convoitises de fortunés amateurs de vin, désireux de s'offrir une toile de maître à Saint-Émilion. Certains l'évaluent aujourd'hui à un milliard d'euros. Est-ce réaliste ? "Je ne dis pas oui, je ne dis pas non", esquive Gérard Perse. À Saint-Émilion, les prix sont à la hausse. Depuis quelques mois, une parcelle de 4 hectares, située entre Château Pavie et Château Troplong-Mondot, voit ses tarifs flamber. Les premières propositions à un million d'euros l'hectare ont fait long feu. Il faudrait désormais débourser 4,3 millions par hectare pour espérer en devenir acquéreur. Une inflation qui touche aujourd'hui toutes les grandes régions viticoles, comme la Bourgogne ou la Napa Valley californienne. Gérard Perse a toujours aimé rouler dans le peloton de tête.



Le Top 5 du "Figaro"

Nous avons dégusté au château les vingt derniers millésimes, de 1998 à 2017. Les premiers sont marqués par un élevage long, une extraction importante et un boisage intense, qui imposent d'être patient avant de pouvoir les déguster. 1998, 1999 et 2000 sont aujourd'hui formidables dans nos verres, avec leurs notes de truffes noires et de sous-bois. En 2012, le vin opère un changement de style radical. Les boisés sont plus légers, les élevages plus doux et délicats. Le vin gagne en profondeur et en intensité, pour faire parler plus rapidement le grand terroir calcaire de Pavie.

2016
Le vin parfait par excellence. Encore en élevage mais déjà d'une incroyable pureté. Il exhale des notes de fruits rouges frais, de fleurs, de pivoine, de zan. Le vin est juteux, séveux, tendu, friand, les tanins sont soyeux, la finale légèrement graphite. Un vin qui reflète le beau terroir de Pavie, simplement sublime.
Note Figaro : 20/20.

2014
On aurait pu choisir 2015, l'un des grands millésimes de Pavie. Mais c'est en 2014 que le changement de style se fait parfaitement. C'est un millésime charnière dans l'histoire moderne de Pavie. Il offre des arômes de fruits rouges frais, de fraise écrasée, de pivoine. Le vin est juteux, fin, séveux, fruité, très long, tendu, vibrant, minéral. L'un des meilleurs 2014 de la rive droite.
Note Figaro : 18,5/20.

2010
Le vin est plus droit que 2009, un millésime tout en opulence. Il exhale de belles notes de fruits rouges, de vanille, d'épices, subtilement boisé. Le vin est intense, tendu, profond, dense, juteux, la finale est très longue. Attendre encore au moins cinq ans avant de l'ouvrir.
Note Figaro : 19/20.

2005
Voilà une bouteille taillée pour la garde, qui exprime aujourd'hui tout son potentiel, mais qui gagnera à attendre encore quelques années. Au nez, c'est un bouquet de rose, de fruits noirs, de violette, de griottes, d'épices, avec une pointe boisée. Le vin est puissant, intense, complexe, profond, suave, séveux, encore légèrement sur la réserve.
Note Figaro : 18,5/20.

2001
Le millésime fut moins médiatique que 2000, mais Pavie sort en 2001 un vin d'une plus grande intensité. Le nez exhale des arômes de fruits noirs, de zan, d'humus, de groseille et de mûre. Le vin est profond, complet, intense, juteux, séveux, long et vibrant, les tanins sont suaves, la finale est très longue.
Note Figaro : 19/20.


avis-vin.lefigaro.fr


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 10 Avr 2018 12:44

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Chiffre d'affaires record pour les vins de Bourgogne à l'export en 2017 :
Les vins de Bourgogne enregistrent une progression, à l’export en 2017, de + 10,7 % en valeur.



La Bourgogne enregistre de bons résultats à l'export en 2017, avec + 0,7 % en volume et + 10,7 % en valeur.
Les volumes de vins de Bourgogne exportés se stabilisent en 2017 (+ 0,7 % / 2016), après la belle hausse déjà enregistrée en 2016. Ce résultat positif est néanmoins atténué par les AOC du Chablisien, impactées par la petite récolte 2016. En effet, si l'on prend toutes les appellations de Bourgogne sans les 4 AOC de Chablis, le nombre de bouteilles de vins de Bourgogne exportées progresse de + 6 % !

La qualité de ses vins, bien valorisés sur les marchés extérieurs, permet au vignoble de Bourgogne d'établir un nouveau record en chiffre d'affaires, à près de 906 millions d'euros (+ 10,7 %).

Cette progression en valeur s'explique par l'orientation des ventes vers des marchés plus porteurs pour les appellations Premium et Super Premium. Depuis 2009, la Bourgogne a en effet cédé du terrain sur certains marchés en recherche de volumes et difficiles en terme de valorisation (Allemagne, Suède, Grande-Bretagne notamment). Ses petits volumes de vins rouges l'ont parallèlement conduite à réorienter ses efforts vers les marchés de blancs (USA, Canada, Japon).

Sur l'année 2017, les 5 premiers marchés en volume des vins de Bourgogne sont les mêmes depuis 2011 : États-Unis, Royaume-Uni, Japon, Belgique et Canada. Ce quinté regroupe 64 % des volumes exportés, pour 60 % du chiffre d'affaires. États-Unis, Belgique et Canada connaissent une belle croissance, à la fois en volume (+ 6 %) et en chiffre d'affaires (+ 11 %). Plus en retrait sur les volumes, Royaume-Uni et Japon (- 4,9 %) continuent de bien progresser en valeur (+ 9,2 %). (source BIVB)


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 11 Avr 2018 12:41

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[PRIMEURS] Didier Cuvelier : « 2017, millésime des chanceux »
Après 40 vendanges aux manettes du 2e grand cru classé de Saint-Julien, château Léoville Poyferré, le propriétaire part à la retraite fin juillet. 2017, dernier millésime en apothéose pour tirer sa révérence ? Réponse.


« 2017, ça n’était pas le meilleur, malheureusement » répond en souriant Didier Cuvelier. Avant de poursuivre : « Ici, on l’appelle le millésime des chanceux, car à Léoville Poyferré, on n’a pas été du tout gelés. Le fleuve Gironde est notre grand protecteur et nous a préservés du gel » explique-t-il. Et « le résultat est pas mal du tout, on est contents. Pour moi, ce 2017 combine le charme des 2012, l’équilibre, l’élégance et la finesse des 2015, et la puissance des 2014. On n’est pas au niveau de 2015 et 2016, c’est sûr, mais c’est un joli millésime, très charmeur, avec des tanins pas du tout agressifs. On l’a d’ailleurs constaté lorsqu’on a fait les assemblages de ce 2017, ce sont des vins presque aériens, pas fatigants à goûter.»


www.terredevins.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 11 Avr 2018 12:53

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Comment choisir son champagne (2ème partie) ?
Dosage, millésime, accords mets et vins : dans cette seconde partie nous abordons les points d’attention qui vous guideront dans le choix de vos champagnes.



Le dosage

Avec l’évolution des goûts, les consommateurs se sont petit à petit tournés vers les champagnes plus ciselés avec un dosage plus faible. La quantité de sucre nous est donnée par les mentions suivantes :
–Extra-Brut : entre 0 et 6g de sucre. C’est le dosage qui permet de révéler au mieux les qualités du vin. Mais la qualité du champagne et des raisins se doivent d’être exceptionnelles.
–Brut : – de 12g. C’est la grande majorité des champagnes sur le marché. Préférez les bruts avec un dosage inférieur à 10g, la sensation de sucre sera sinon trop présente.
–Extra-dry : entre 12 et 17g. Et aussi sec, demi-sec, doux que l’on rencontre quasiment plus.

Si le vin n’a reçu aucune liqueur (ou si le dosage est inférieur à 3g), vous trouverez également les mentions « zéro dosage » ou « brut nature ». Il est nécessaire que la qualité du raisin soit exceptionnelle pour se passer de dosage. Pour en savoir plus sur le dosage en champagne.

Enfin, certaines maisons comme Gosset préfèrent conserver un dosage classique (brut) mais ne pas réaliser de fermentation malolactique. La sensation d’acidité sera également très présente en bouche. Ces maisons sont tout-de même rares et Gosset constitue une exception.


Les cépages

Le pinot noir

C’est le cépage le plus planté en Champagne (38%). Sa spécificité est d’être vinifié en blanc dans cette région. Les raisins sont pressés directement pour obtenir un jus blanc. Le pinot noir apporte de la structure et de la puissance dans les assemblages. On le reconnaît par une robe légèrement plus coloré que le chardonnay, ainsi qu’à ses arômes de fruits rouges. Dans les millésimes froids, il donne souvent le résultat médiocre dû au déficit d’ensoleillement.

C’est sur la Montagne de Reims, près d’Ambonnay qu’on trouve quelques-uns des terroirs les plus recherchés de la région. Si intéressant que l’on considère qu’il ne faut pas les assembler. Lorsque le vin n’est fait que de pinot noir (et ou/meunier) on parle de « Blanc de noirs » (vin blanc réalisé à partir de raisins noirs). C’est évidemment le cas du mythique Clos d’Ambonnay de Krug.

Le pinot meunier


Cépage noir également très présent en Champagne (32%), le meunier apporte de la souplesse dans les assemblages. Il permet de faire le lien entre les deux autres cépages qui ont des propriétés opposées. Le meunier ne jouit pas de la même réputation que le pinot noir et le chardonnay. Pourtant certaines maisons comme Krug prouvent qu’il peut donner des résultats brillants une fois assemblés. Sur la petite montagne de Reims, Francis Boulard produit des 100% meunier exceptionnels de gourmandise. Des flacons redoutables tant la bulle et la texture du vin les rendent faciles à boire.

Le chardonnay

C’est le cépage roi de la côte des Blancs. Selon les terroirs, il peut apporter à la fois de la finesse, de la délicatesse ou du nerf. On le reconnait à sa robe plus claire, son nez de fleurs blanches, d’agrumes etc. Certains vignerons le font vieillir un peu sous bois pour obtenir une patine comparable à celle des vins de Bourgogne. Contrairement à une idée reçue, c’est l’un des cépages qui vieillit le mieux.

Au cœur de la côte des Blancs, certains vignerons ont apporté aux cuvées Blanc de blancs (100% chardonnay) leurs lettres de noblesses. C’est le cas de Selosse à Avize, ou de Krug et évidemment Salon au Mesnil.

Et aussi… le pinot blanc, le pinot gris, l’arbanne et petit meslier sont autorisés dans les assemblages même si leur production est confidentielle. La cuvée « Les 7 » de Laherte frères est une superbe réussite avec ces sept cépages.

Les millésimes

Lors des meilleures années, les champagnes sont millésimés. Le vieillissement est prolongé et ces derniers sont plus aptes à la garde. La bulle se fait plus discrète mais les vins gagnent en complexité. Certains grands champagnes non millésimés peuvent également vieillir. On pense notamment à Krug ou Jacquesson qui font figurer l’année de base pour aider l’amateur à s’y retrouver… Pour plus d’infos : Un champagne peut-il se conserver ?

La météo champenoise est totalement à part du reste de la France. N’essayez pas de calquer vos connaissances des millésimes bordelais ici. 2002 est sans doute l’un des millésimes les plus réussis en Champagne de ses deux dernières décennies alors que l’année fut très mauvaise dans le reste de la France. Au contraire de 2016, qu’on annonce excellente partout sauf en Champagne… Pour connaître les meilleures années, une seule solution : le guide des millésimes.

Faut-il pour autant privilégier les champagnes millésimés au détriment des bruts sans année ? Chez iDealwine nous ne le pensons pas le moins du monde ! Le BSA est la signature d’une maison ou d’un producteur, le champagne qui révèle le style qu’ont voulu donner à leur vin le vigneron ou le chef de cave. Si l’ouverture d’un champagne millésimé est la promesse d’un moment rare, le brut sans année a lui aussi toute sa place dans la célébration d’un événement festif.

… Et la date de dégorgement

Un champagne peut vieillir sans perdre de bulles, s’il n’a pas été dégorgé. Il a alors la complexité des vieux champagnes (la truffe, la noisette etc), mais avec une bulle vivace. Auparavant, seuls les champenois avaient accès à ces champagnes (ils laissaient vieillir les champagnes sur latte, non dégorgés, durant 20, 30 ou 40 ans). Ce privilège vous est désormais offert avec les cuvées RD (Récemment Dégorgé) chez Bollinger, DT (Dégorgement Tardif) chez Jacquesson, ou les P1, P2, P3 de Dom Pérignon (les différentes plénitudes du champagne).

La date de dégorgement apparait parfois sur l’étiquette et permet à l’amateur de se repérer. Pour plus d’information : Quelle importance accorder à la date de dégorgement?

Les accords mets et vins

Trop longtemps cantonné à l’apéritif, le champagne est bel et bien un vin et en tant que tel, il a toute sa place à table. Et d’ailleurs, un repas entièrement au champagne est une expérience inoubliable.


Quelques idées de plats pour marier vos champagnes :

Avec un champagne blanc de blancs (ou à majorité de chardonnay) essayez des plats à base de poissons ou des crustacés (cevice de Daurade, homard, sushis etc). Si le champagne est peu dosé, et d’un grand terroir de la côte des blancs, l’accord peut se révéler magique avec du caviar.

Avec un champagne blanc de noirs (ou majorité de pinot), essayez des viandes plus puissantes comme un gigot d’agneau, mais également avec des volailles rôties.

Avec une grande cuvée millésimée : le champagne avec les années va décupler sa gamme aromatique avec des notes tertiaires, de truffe, de noisette etc. En restant dans la même gamme aromatique, les préparations à base de truffe se verront ici sublimées. Plus simplement, un vieux parmesan ou vieux gouda se marieront à merveille.

Avec un brut sans année : Essayez-le avec les fromages et notamment un camembert ! Si vous n’avez pas de blanc de blancs ou de blanc de noirs, un BSA sera un bon compromis pour les accords précédents.

Avec un champagne rosé : On se tournera assez logiquement vers les desserts aux fruits rouges. Le champagne rosé aura l’avantage de se montrer plus digestes qu’un VDN.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mer 11 Avr 2018 13:24

Avec un brut sans année : Essayez-le avec les fromages et notamment un camembert !

Je ne suis pas seul à aimer camembert et Champagne ;)
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 13 Avr 2018 12:49

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Dans le Bordelais, critiques et acheteurs jugent le millésime 2017
Verre de vin dans une main, stylo noir dans l’autre, le critique de vin danois Peter Winding est concentré. Il regarde, sent, goûte, crache puis note le dernier millésime du château Ausone à Saint-Emilion, durant la bouillonnante semaine des primeurs dans le bordelais.



Depuis lundi, cet expert de 62 ans découvre une centaine de vins par jour du Médoc, Sauternes ou encore Pessac-Léognan et prend assidument des notes sur son ordinateur pour les lecteurs de son magazine Vinbladet. Dans des salles de dégustation des châteaux, il côtoie plus de 6.000 acheteurs accompagnés de négociants bordelais, journalistes…

Comme lui, ils sont venus des quatre coins du monde, surtout de Chine mais aussi de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, pour ces primeurs, un système unique au monde qui permet d’acheter près de deux ans avant sa livraison le dernier millésime des grands vins, en théorie à moindre prix.

« 2017 est un vin équilibré, on a retrouvé le vrai Bordeaux, estime Peter Winding pour qui ce vin est fruité, aérien, plein de fraîcheur. Ce n’est pas un grand millésime, il est facile à boire et le plus important, il a une belle longueur ».

« C’est un très bon millésime » pour les vins issus de vignes qui n’ont pas gelées il y a un an, selon le meilleur sommelier du monde 2013 Paolo Passo, qualifiant pour cette raison ce millésime d' »hétérogène ». Car pour le reste de la production, le bon frôle le moins bon, disent plusieurs professionnels.

Goûter ce millésime s’avère encore plus important que pour les 2015 et 2016, années exceptionnelles qui présentaient une certaine homogénéité.

Mais l’exercice se révèle toujours délicat. « Le vin n’est pas prêt. Il faut avoir de l’expérience pour l’imaginer fini dans trois ou quatre ans », constate Peter Winding qui vient pour la 27e année aux primeurs, véritable examen de passage pour ces vins jeunes.

Car « les primeurs, c’est un pari », souligne Pauline Vauthier, co-propriétaire du château Ausone. « Les vins sont encore en élevage. La mise en bouteille aura lieu en juillet 2019 et ils seront livrés en février 2020. Mais tout sera payé en juin. Financièrement, c’est un gros avantage », explique cette viticultrice.

Prix à la baisse ?

Cette année, elle ne présente que quatre vins sur sept en raison du gel qui a frappé Saint-Emilion, appellation la plus touchée du département avec 60 à 70% de perte. Certains châteaux ont été épargnés, d’autres ont tout perdu. Face au faible volume, des propriétés telles que château Angélus ont même décidé de vendre moins de vin en primeur.

Après deux beaux millésimes en 2015 et 2016, cette baisse de la production va entraîner une tension sur le marché. Surtout que certains vins sont en général difficiles à obtenir, même en primeur, comme dans la petite appellation Pomerol, s’inquiète un acheteur suisse.

La baisse de qualité du millésime comparé aux deux derniers, des taux de change parfois défavorables, des incertitudes sur certains marchés internationaux risquent d’entraîner une baisse des prix, disent les professionnels, en dépit de la baisse de l’offre et des coûts de production qui ont augmenté avec le gel.

« Les propriétés, suivant les éléments de qualité jugés par les journalistes et l’ambiance économique, vont fixer un prix qui sera relié par les négociants aux acheteurs », généralise Christian Moueix, président d’une société de négoce à Libourne.

Depuis le départ il y a quelques années du critique de vin Robert Parker, le pouvoir des journalistes et blogueurs est plus diffus, influençant dans une moindre mesure les prix fixés d’ici juin par les châteaux participant aux primeurs.

Sur les 6.000 vignerons du bordelais, cette tradition des primeurs n’implique qu’une minorité, celle des grands vins aux gros chiffres d’affaires, mais notes et commentaires des spécialistes mondiaux rejaillissent sur tous les crus de la région.

« Les primeurs, ça ne concerne que 3% des Bordeaux, ceux qui vendent une bouteille au dessus de 50 euros. Mais tout le reste va bénéficier de l’image du millésime, lance Laurent, maître de chai dans une appellation qui ne présente pas de vins en primeurs. Ça a quand même la magie d’exister! »


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