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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 9 Juil 2019 15:30

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Les compères !
Avec une cinquantaine de millésimes à leur actif, Bernard Morey, Marc Colin et Bernard Mollard sont désormais d’heureux vignerons retraités, à Chassagne-Montrachet et Saint-Aubin. Retirés des affaires sur le papier, ils n’en gardent pas moins un œil avisé sur la profession qu’ils ont exercée et son évolution. Discussion à bâtons rompus avec trois bons camarades.



La physionomie du vignoble était complètement différente quand vous avez commencé à travailler...

Marc Colin : Quand je suis arrivé en 1958, l'esprit de l'après-guerre était encore bien présent. Les tracteurs commençaient juste à arriver. On travaillait avec l'aide des chevaux. L'arrivée du tracteur a permis de planter des terrains réservés jusqu'alors à la culture maraîchère. Par conséquent, les surfaces se sont agrandies.

Bernard Morey : Toute la partie basse de Chassagne-Montrachet était en terre à l'époque. Dans les années 1960, il y avait encore la possibilité d'acheter des terres facilement, plantées ou non, même des terrains qui étaient sur la montagne et en friche depuis le phylloxera. Ça coûtait cher de replanter, c'était du boulot, il n'y avait pas les mêmes équipements qu'aujourd'hui. Quand on a défriché dans Les Baudines, il y avait des gros chênes, mais toujours les ceps. On a planté une partie des Embrazées en 1961.

Bernard Mollard : Chez nous aussi dans les années 1960, on a planté en Chassagne-Montrachet premier cru En Virondot.



En cinquante ans, la viticulture a énormément évolué. Vous avez été les témoins de tout cela. Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?

Bernard Morey : L'arrivée de matériel performant a énormément facilité le travail, mais ce qui a le plus changé c'est la possibilité d'acquérir des terres. Les prix d'achat ont été multipliés de manière incroyable ! Quand on a débuté dans les années 1960, on achetait une ouvrée de vigne le prix de la pièce de vin qu'on récoltait sur cette ouvrée !

Marc Colin : Et les gens ne se battaient pas pour l'acheter ! Mon grand-père à Gamay a donné à la commune dans les années 1950 des parcelles qui sont en vigne aujourd'hui, pour ne plus payer d'impôts. C'était de la friche, dont il fallait se débarrasser. À l'époque, on se déplaçait à vélo, avec un cheval ou une brouette, donc il fallait des vignes à proximité de la maison d'habitation. Il n'imaginait pas la valeur que ces terres pourraient prendre un jour...

Bernard Morey : Aujourd'hui pour acheter une ouvrée, ça correspond plutôt à 10 ou 12 pièces de vin, au moins... Comme disait mon père, à ce prix-là, mieux vaut en avoir à vendre qu'à acheter !

Bernard Mollard : On a pu acheter des vignes tout au long de notre parcours. C'est beaucoup plus difficile aujourd'hui. Pas impossible, mais il faut trouver un soutien. La nouveauté, ce sont les investisseurs extérieurs au monde du vin qui arrivent. On a certainement été la dernière génération à pouvoir acheter des vignes. J'ai acheté quatorze ouvrées en Morgeot en 1982, en empruntant, mais c'était faisable. Aujourd'hui... En 1983, le marché a un peu fléchi, on s'est dit qu'on avait acheté trop cher, mais finalement c'était une bonne affaire. Au total, j'ai dû acheter un hectare et demi de vignes.

Marc Colin : Maintenant, ce sont des entités assez grosses qui se vendent, un domaine en entier. Et c'est une société qui achète tout. Il n'y a plus ce phénomène de morcellement, où on pouvait acheter la vigne voisine de la nôtre. Cela permettait aux domaines de s'agrandir.



Il y a aussi eu une Ă©volution dans le style des vins. Avez-vous suivi les modes ?

Bernard Mollard : Je ne pense pas non. La grande évolution qu'il y a eue, c'est la maîtrise des températures.

Bernard Morey : Bernard a raison. En 1947, mon père allait à Chalon-sur-Saône pour chercher des pains de glace qu'il mettait dans les cuves ! Les degrés étaient hauts, c'était le seul moyen à leur disposition pour refroidir des cuves de rouge. En blanc, on ne vendangeait pas à la cadence actuelle. C'était récolté dans des paniers en osier, le matin, de bonne heure. Ce qui était coupé l'après-midi restait dans la cour et les raisins étaient arrosés le soir avec l'eau du puits, avant d'être pressés tôt le lendemain matin.

Marc Colin : Il ne faut pas oublier aussi le fût, qui est arrivé chez nous dans des proportions raisonnables. Aujourd'hui, une partie de la futaille est renouvelée tous les ans. Je me souviens que mon père faisait venir le tonnelier avant les vendanges pour qu'il change simplement une douelle. Le tonneau en question avait vingt ou trente ans. L'arrivée des fûts neufs a influé sur le style des vins mais aussi sur la propreté des caves.

Bernard Morey : Aujourd'hui, la mode est à la minéralité mais il y a plein de vins que l'on dit minéraux mais qui en fait sont acides, issus de raisins qui ne sont pas mûrs, de vendanges trop précoces. Il existe des terroirs qui ont une minéralité naturelle. Dans Les Embrazées, ce n'est pas ou peu minéral, avec des petites terres rouges caillouteuses. En revanche dans Les Baudines, juste au-dessus, c'est minéral, avec des argiles blanches. C'est toujours le terroir qui prend le dessus !


R : Le domaine Marc Colin (Saint-Aubin) est aujourd'hui dirigé par deux de ses enfants, Damien et Caroline. Au domaine Marc Morey (Chassagne-Montrachet), Bernard Mollard a passé la main à sa fille Sabine. Enfin, le domaine Bernard Morey (Chassagne-Montrachet) a été partagé entre ses fils : Thomas et Vincent.



Il vous reste de les deux-tiers de la rencontre à lire dans le numéro 147 de Bourgogne Aujourd'hui. Ce numéro comprend également un dossier complet sur l'excellent millésime 2018, appellation par appellation.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Patrick » Mar 9 Juil 2019 17:17

Ahhh les raisins pas mûrs qui n’ont rien de minéraux mais qui sont seulement acides car récoltés trop tôt...des paroles de sages respectables et respectés. Si seulement on les écoutait...
Patrick
 
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Messagepar Hugo B. » Ven 12 Juil 2019 09:31

Il est parvenu plus vite que prévu à dépasser la Romanée Conti en termes de prix, mais où s'arrêtera-t-il ?

https://www.vitisphere.com/actualite-89892-Liber-Pater-plus-cher-que-la-Romanee-Conti-et-que-tous-les-autres-vins-au-monde.htm
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 12 Juil 2019 23:12

Hugo,

J’avais lu.
Mais faut-il faire de la pub pour ce genre de vigneron? :)

Amitiés,
Bien cordialement,
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Messagepar Hugo B. » Sam 13 Juil 2019 17:46

Effectivement non Thierry ;)
Bien cordialement,
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Messagepar Hugo B. » Mar 16 Juil 2019 07:09

Le meilleur vignoble du monde n'est pas français mais argentin

https://www.rtbf.be/tendance/detente/detail_le-meilleur-vignoble-du-monde-n-est-pas-francais-mais-argentin?id=10267608&fbclid=IwAR12XAcyZ6sYuiOgSJSNsQr6OEllhpPWUB98_Cconj19kU6QdutOnNwgti4

"Pour ce premier classement, les critères ont été la restauration, le type de visite proposée, l'ambiance, l'équipe, la vue ou encore l'accessibilité"
Bien cordialement,
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Messagepar Lalex » Jeu 18 Juil 2019 11:24

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Enfin des dégustations au Château du Clos-de-Vougeot !
Un programme de dégustations commentées est désormais disponible au Château du Clos-de-Vougeot. Une petite "révolution" pour la Confrérie des Chevaliers du Tastevin...



La confrérie des Chevaliers du Tastevin assume et assure pleinement son rôle de promotion de la Bourgogne, de toute la Bourgogne, des grands crus prestigieux jusqu'aux régionales d'entrée de gamme. Pour autant elle a toujours fait preuve d'une grande prudence dans sa relation aux vins, avec le soucis de rester neutre par rapport aux producteurs pour mieux conserver une indépendance à laquelle elle tient comme à la prunelle de ses yeux. Ainsi, concrètement, si des milliers de bouteilles sont servies chaque années dans les différentes manifestations organisées de part le monde, c'est toujours sous l'étiquette de la Confrérie, avec bien sûr le nom de l'AOC, du climat, mais sans mentionner celui de l'entreprise. Neutralité, indépendance... Dans la même logique, la confrérie ne vend jamais de vins et jusqu'à la semaine dernière une personne visitant le château du Clos-de-Vougeot, géré par la Confrérie, en ressortait émerveillée par le puits de 20 mètres de profondeur creusé dès les débuts de l'exploitation viticole au XIIème siècle, par les cuisines, par la cour centrale entourée de ses bâtiments construit dès 1170 par les moines cisterciens (la grange surmontée du dortoir des moines, la cuverie de 1480 avec ses pressoirs monumentaux, le grand cellier et la résidence construite en 1551 par Dom Jean Loisier, 48ème Abbé de Cîteaux) mais, probablement un peu frustrée de ne pas avoir pu déguster le moindre vin.

Jusqu'à la semaine dernière... puisque depuis quelques jours un programme de dégustation a été mis en place au Château sous l'impulsion d'Arnaud Orsel, le "directeur" (intendant général) de la Confrérie. "Dans leurs remarques, les visiteurs regrettaient très souvent de ne pas pouvoir déguster au Château. Nous allons maintenant pouvoir leur donner satisfaction", commente simplement A. Orsel.

Un offre à 3 niveaux est désormais proposée, incluant pour chacune la visite guidée classique du Château du Clos de Vougeot..

"Coeur de Climats" : pour 30 euros, dégustation de 3 vins d'entrée de gamme et de trois types de gougères. La dégustation dure 30 minutes environ et la formule est en permanence en place, sans réservation préalable et dans la limite des places disponibles (16 personnes maximum).

On grimpe d'un niveau avec la formule "Premiers Climats" : trois vins dégustés toujours mais des premiers crus accompagnés de bouchées imaginées par le chef du château en accord avec les vins. Le jour de notre visite, les trois premiers crus servis étaient un Chablis Montée de Tonnerre 2017, un Saint-Aubin blanc 2015 et un Gevrey-Chambertin Croix aux Moines 2013. La formule est disponible sur réservation, le vendredi et le dimanche à 11 h 30. Il vous en coûtera 65 euros mais il nous semble qu'un appétit "normal" sera rassasié par les bouchées servies...

Enfin, la formule "Grands Climats", programmée le samedi à 11 h 30, sur réservation également, permet de passer en revue 5 vins représentant toute la diversité bourguignonne et accompagnés de mini-plats. Son coût : 135 euros. La formule "Grands Climats" sera commentée par un "pro" : Francis Huicq, un Bourguignon originaire de la Côte Chalonnaise, qui a achevé récemment ses 15 ans de carrière chez Berry, Bros & Rudd, à Londres, en gérant le magasin historique de la société créé en 1698 au 3 Saint-James Street.

Information et réservation sur le site de la confrérie : Expériences Sensorielles au Château du Clos de Vougeot.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 18 Juil 2019 11:50

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"Crise brutale" pour les vins de Bordeaux
Des chais toujours bien remplis alors que les vendanges se profilent, des ventes en forte baisse, surtout en grande distribution, le marché chinois en berne : les vins de Bordeaux ont annoncé une série de mesures lundi 15 juillet pour tenter de renverser cette "crise brutale".



"Bordeaux souffre en ce moment. Nos ventes ont fortement reculé, sous l'effet conjoncturel de la récolte 2017 (-40% en raison du gel, ndlr), mais aussi en raison d'effets structurels propres à notre filière et aux évolutions des modes de consommation", a admis le nouveau président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges.

"Nous avons connu de nombreuses crises à Bordeaux. Celle-ci est brutale et nous impose des changements radicaux et rapides", a estimé ce viticulteur, élu lors de cette assemblée après avoir déjà accompli un premier mandat à la présidence il y a trois ans.

UNE IMAGE DES VINS DE BORDEAUX QUI NUIT AUX EXPORTATIONS

M. Farges a notamment cité "des problèmes d'image aux origines multiples" : l'environnement et les pesticides, l'image de vins chers "alors que seuls quelques vins de Bordeaux sont chers", "certains vins d'entrée de gamme (qui) ne sont pas dans le style des vins attendus par le consommateur"...

Le président sortant Allan Sichel a confirmé les chiffres annoncés en avril : les exportations ont crû en valeur de 4%, mais elles ont en fait été sauvées par les vins haut de gamme alors que la baisse des volumes d'exportations atteignait 13%, entrainée notamment par l'effondrement du marché chinois, où les vins français sont concurrencés par des crus australiens ou chiliens non taxés, alors même que l'économie du pays ralentit.

À cela se sont ajoutées une faible récolte 2017 qui n'a pas permis d'alimenter les marchés, des difficultés dans la grande distribution représentant plus de 50% des ventes de vin de Bordeaux en France et une certaine désaffection pour les vins rouges.

"Les tendances de consommation évoluent : les Français plébiscitent le rosé, le vin blanc, le crémant. Une tendance qui dépasse les frontières, partagée par des destinations prioritaires de la filière des vins de Bordeaux, comme aux Etats-Unis", a également développé ce négociant.

CRÉER DES RENDEZ VOUS DU VINS POUR RELANCER LES DOMAINES

Un vigneron présent, Dominique Techer de la Confédération paysanne, a tiré la sonnette d'alarme pour la prochaine récolte, qualifiant la situation de "catastrophique" : les chais sont "pleins" deux mois avant la récolte dans les quelque 6.000 propriétés viticoles en Gironde.

Des solutions ont été présentées aux viticulteurs et négociants présents à cette AG : développement rapide des ventes en grande distribution avec des bons de promotions distribués jusqu'à la fin de l'année et une tournée des vins de Bordeaux pour la Saint-Vincent, patron des vignerons, le 24 et 25 janvier.

"L'idée, c'est de créer comme la Saint-Patrick un grand rendez-vous autour des vins de Bordeaux", a indiqué Stéphanie Sinoquet, responsable marketing pour la France et la Belgique, appelant les viticulteurs à aller au niveau national à la rencontre des consommateurs dans les restaurants, chez les cavistes ou encore les supermarchés.

SORTIR BORDEAUX DE SES CLICHÉS

Sur le long terme, l'interprofession entend également évoluer en terme de communication pour atteindre la jeune génération et sortir Bordeaux de ses clichés.

"Ces évolutions structurelles dans la distribution et la consommation des vins de Bordeaux représentent un nouveau défi pour la filière. Il vient s'ajouter à celui de l'adaptation de nos vignes et de notre production au changement climatique, et à celui de répondre aux exigences des citoyens, qui sont aussi nos riverains", a souligné M. Sichel, une allusion à l'usage des produits phytosanitaires.

La nouvelle préfète de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, a souligné les efforts du CIVB, mais a estimé qu'il fallait "aller plus loin", en particulier en matière d'environnement.

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 18 Juil 2019 12:51

Bonjour Alex.

Une crise brutale, je ne sais pas.
Elle est le lent résultat d'une politique commerciale des Grands Crus Classés qui ont donné de leurs "Bordeaux" l'image de produits de luxe pour en augmenter toujours plus les prix.

J'ai cessé mes achats de primeurs bordelais après le millésime 1990 face à une hausse incroyable des prix.
Et je suis allé voir ailleurs.
Et même si ailleurs est devenu très cher, j'y ai pris goût et je ne bois plus de Bordeaux ;)

Je lis dans l'article:
"les Français plébiscitent le rosé, le vin blanc, le crémant".
Peut-être selon les statistiques mais au restaurant, je vois de plus en plus de clients prendre du rouge pour tout le menu et donc sur les entrées et les poissons.
Le plus souvent, c'est un Loire rouge, Saumur, Chinon ou Sancerre.

Amicalement,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 18 Juil 2019 14:23

Bonjour Thierry,

Elle est le lent résultat d'une politique commerciale des Grands Crus Classés qui ont donné de leurs "Bordeaux" l'image de produits de luxe pour en augmenter toujours plus les prix.


Je me suis fait la même réflexion que toi...
Ce qui est dommage, c'est que cette politique a impactée et impacte tous les producteurs. Que la crise touche les GCC ne me fait ni chaud ni froid, par contre, cela impact aussi probablement les "petits" cru qui essaient de faire bon, et la, c'est bien plus dommage...
J'ai encore en mémoire ma rencontre avec J.P Boyer ( Bel Air Marquis d'Aligre ), sa simplicité, sa façon de voir les choses, son attachement à son vignoble et à ses vins...

J'ai cessé mes achats de primeurs bordelais après le millésime 1990 face à une hausse incroyable des prix.


Et encore, tu les achetais pour une poignée de cerises comparé aux amateurs actuels qui veulent encaver quelques belles bouteilles...


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 18 Juil 2019 14:32

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Mais pour rester honnête et objectif, il n’y a pas que Bordeaux…

Malgré mon attachement pour la Bourgogne et ses vins, je pense que cette région prend le même chemin…
On peut nous resservir les même arguments à chaque fois : prix du foncier, superficie minuscule ( comparé à Bordeaux ) etc etc… je n’y crois pas et j’y crois de moins en moins…

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Bombyx » Lun 22 Juil 2019 10:45

Voici un lien vers la chaîne youtube de Marie-Antoinette (rédactrice Bourgogne pour le guide B&D) avec des sujets intéressants (travaux dans les vignes ...), je pense!
https://www.youtube.com/channel/UCp6YCI ... 9Bg/videos
Philippe
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Lun 22 Juil 2019 11:31

Merci pour le lien, Philippe.
Je ne connaissais pas cette chaîne.
Je viens de regarder le document consacré à la veraison, c'est bien fait.

Bonne journée,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 23 Juil 2019 09:22

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Le domaine Albert Grivault entretient la flamme !
Le Domaine Albert Grivault célèbre cette année le 140ème anniversaire de l’acquisition de son monopole le meursault premier cru blanc Clos des Perrières. Une perle au cœur des plus grands terroirs à chardonnay de Côte-d’Or, que son propriétaire ne désespère pas de voir un jour classé en grand cru.



L'histoire du dossier de demande de classement en grand cru du Meursault premier cru blanc Clos des Perrières, monopole du domaine Albert Grivault depuis 1879 et premier cru à part entière de 94 ares 52 centiares enclavé dans Les Perrières-Dessous est riche d'enseignements. En août 1992, le jour de son centenaire, Mathilde Bardet, mère de Michel, signa un dossier de demande de grand cru pour le Clos des Perrières, qui dans un premier temps reçu un accueil très favorable ; un vote effectué le 30 mars 1993 par les propriétaires des Perrières sur la base « 1 ouvrée, 1 voix »* se solda en effet par un résultat sans appel : 176 oui et 33 non, sur un total de 209 voix exprimées. Un nouveau vote réalisé trois ans plus tard, le 15 janvier 1996 en présence des vingt-six propriétaires (à l'époque) en Perrières révéla un tout autre équilibre des forces, puisqu'un tiers seulement souhaitait toujours le classement. Argument central et pour le moins discutable avancé par le syndicat viticole et l'INAO : la peur d'une « inflation des demandes du même type, qu'il s'agisse des Perrières ou d'autres premiers crus de Meursault », écrit Pascal Laville, chef de centre de l'INAO, à Dijon, dès le... 18 janvier 1996. À chacun ses raisons, mais le plus regrettable dans tout cela n'est-il pas qu'un village comme Meursault n'ait pas encore de grand cru ? Il nous semble qu'il n'y aurait rien d'incongru à ce qu'au minimum Le Clos des Perrières et Les Perrières-Dessous le deviennent.

*L'ensemble Perrières, Clos des Perrières couvre 13 hectares, 70 ares, 79 centiares = 320 ouvrées.


Le Domaine Albert Grivault

Domaine de 6 hectares environ, dont 5,1 en chardonnay.

Propriétaires : familles Bardet et Chevignard.

GĂ©rante : Claire Bardet, depuis 2004.

5 appellations : meursault premier cru blanc Clos des Perrières monopole (94,52 ares), meursault premier cru blanc Perrières (1 hectare 54 ares 59), meursault-villages blanc Clos du Murger (1 hectare 65 ares 65), bourgogne blanc Clos du Murger (93 ares), pommard premier cru rouge Clos Blanc (89 ares).


Il vous reste les trois-quarts de l'article à lire dans le n°147 de Bourgogne Aujourd'hui qui vient de sortir et en premier lieu l'impressionnante dégustation verticale organisée par le domaine des millésimes 2017 à 1928. Vous pouvez acheter le magazine au numéro et/ou vous abonner.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 29 Juil 2019 13:58

.
Menace de Donald Trump sur le vin français : "C’est très certainement très préoccupant"
l’interprofession des vins de Bourgogne, explique, samedi sur franceinfo, craindre pour la filière viticole en Bourgogne ainsi que pour les emplois si de tels menaces étaient mises en place.



Dans un tweet, vendredi 26 juillet, Donald Trump a promis à la France des mesures de rétorsion sur le vin français, à savoir des taxes douanières supplémentaires en représailles de la taxe Gafa adoptée le 11 juillet dernier. François Labet, président de l’interprofession des vins de Bourgogne, vigneron près de Dijon, a expliqué, samedi sur franceinfo, pourquoi il avait des craintes devant ces menaces.


franceinfo : Comment considérez-vous cette menace de Donald Trump ?

François Labet : On la prend au sérieux. C'est toujours extrêmement dommageable pour nous d’être pris en otages. C’est un grand classique. Le marché américain est un marché important : pour la Bourgogne, c’est 25% de ses exportations. Ça représente à peu près 20 millions de bouteilles exportées chaque année. Ce qui est intéressant, c’est de voir qu’au niveau mondial, toutes les grandes régions de production, européennes ou américaines, se battent pour que nous ne soyons plus pris en otages ni d’un côté ni de l’autre. Il faut se souvenir qu’au printemps, le président Trump avait dit tout à fait faussement que la France 
taxait les vins américains d’une façon trop élevée. Ce système de taxation est européen, il n’est pas du tout hexagonal. Effectivement, les vins français à l’import aux Etats-Unis sont un tout petit peu moins [taxés] que les vins américains à l’import en Europe, mais on parle de quelques centimes. Aujourd’hui, c’est très certainement très préoccupant, comme peut l’être de l’autre côté le Brexit en Grande-Bretagne.


A qui vendez-vous les vins de Bourgogne aux Etats-Unis ?

Le circuit de distribution aux Etats-Unis est extrêmement complexe. Nous vendons en général à des importateurs qui revendent eux-mêmes à des distributeurs, qui revendent eux-mêmes à des détaillants ou à des restaurants. Le client particulier se fournissant principalement chez les cavistes. [L'image du vin français aux Etats-Unis] est extrêmement bonne pour plusieurs raisons. 

D’abord, parce que les vins français sont très bons, ils ont un rapport qualité-prix formidable. On parle souvent des grands, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Toutes les régions françaises aujourd’hui produisent des vins de grande qualité.


Que représente le marché américain pour la Bourgogne ?


C’est le premier marché export pour nous, le deuxième étant la Grande-Bretagne, le troisième étant le Japon. La Chine n’est pas au niveau d’autres régions productrices françaises pour ce qui est de la Bourgogne. La Bourgogne est un petit peu compliquée à comprendre. Les marchés matures et traditionnels sont toujours nos premiers marchés : Scandinavie, Benelux, en dehors de la Grande-Bretagne, la Suisse et Outre-Mer, les Etats-Unis et le Canada en très bonne progression. La filière [viticole] en Bourgogne, c’est 4 000 exploitations. En emplois directs, c’est à peu près 40 000 personnes mais les emplois indirects sont très nombreux avec les fabricants de bouteilles, de cartons, d’étiquettes, etc. C’est à peu près 100 000 personnes pour la Bourgogne.


francetvinfo.fr


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Bombyx » Mar 13 AoĂ»t 2019 06:37

Rogner ou ne pas rogner ... vidéo de Marie-Antoinette sur le sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=9DNDQ7a76tY
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar alex73 » Jeu 22 AoĂ»t 2019 10:32

Hier soir une émission intéressante sur le vignoble que l'on peut revoir en replay:
"Des terroirs, des châteaux et des vignes"
https://www.france.tv/france-3/?gclid=E ... EC-45-GOO-[Marque-F3_Replay-Exact]-[Title]-S-[fr3%20replay]
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 22 AoĂ»t 2019 14:22

Merci, Alexis, pour ce lien.

J’ai vu une grande partie de l’émission, c’était intéressant.

Amitiés,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 25 Sep 2019 12:37

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Vendanges de rĂŞve aux Hospices de Beaune !
Aux Hospices de Beaune, Ludivine Griveau avait le sourire pendant les vendanges 2018 et elle ne l'a pas perdu cette année !



"Nous sommes vraiment gâtés ! Je m'attendais un peu à rentrer de la belle vendange, mais c'est encore mieux qu'escompté !" Ludivine Griveau, la régisseuse du domaine des Hospices de Beaune, fait partie de ces personnes franches qui aiment dire ce qu'elles pensent et on peut donc lui faire confiance. C'est d'ailleurs un peu le même écho qui nous revient de partout : de Chablis, tout au nord de la Bourgogne, jusqu'au Mâconnais, tout au sud. S'il était encore possible d'émettre quelques doutes il y a deux semaines, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il est même désormais évident, compte-tenu de l'état sanitaire globalement excellent partout de la vendange, des niveaux de maturité qui progressent de jour en jour, de la relativement petite récolte attendue, tant en chardonnay qu'en pinot noir, des prévisions météo très optimistes pour la semaine à venir, que la série étonnante, de ces fameux millésimes en "9" de grande qualité va poursuivre en 2019 ; une série entamée en... 1929 et qui n'aura finalement connu qu'une exception : le médiocre millésime 1939.

En 2019, les vendanges ont donc débuté un peu partout en cépage chardonnay depuis le début de cette semaine, voire la fin de semaine dernière . "Vendredi dernier nous avons commencé avec le Pouilly-Fuissé (Mâconnais) et ce matin, nous avons terminé notre dernière parcelle de Meursault, dans le premier cru Les Charmes. Demain, les équipes vendangerons à Puligny-Montrachet et dimanche, cela sera ensuite au tour du grand cru Corton-Charlemagne pour finir les blancs. La floraison avait débuté sur le chardonnay avant le pinot noir et les vignes ont gardé leur avance jusqu'au bout. Il fallait vendanger cette semaine ; les raisins étaient mûrs, souvent à plus de 13,5 degrés et encore bien équilibrés", explique Ludivine, qui constate également une perte de récolte importante en chardonnay, de 25 à 50% selon les vignes.

En pinot noir, les premières vignes ont été vendangées ces derniers jours en Côte de Beaune, à Volnay et en Pommard premier cru Les Epenots ; elles se poursuivront jusqu'à la fin de semaine prochaine. "Il fallait attendre un peu plus en pinot noir. Il y a une semaine, les degrés dépassaient déjà parfois les 12, mais les pépins étaient encore verts et les peaux épaisses n'étaient pas mûres. Comme 2018, 2015... 2019 fait à nouveau partie de ces millésimes sudistes, où il faudra atteindre des degrés relativement élevés en pinot noir pour que la maturité soit vraiment aboutie", conclut la régisseuse du domaine des Hospices de Beaune. Compte-tenu du gel, de la coulure, du millerandage, de la grillure, de la sécheresse estivale, les rendements seront également plutôt bas en 2019 et on peut s'attendre à déguster dans quelques temps des rouges concentrés.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 25 Sep 2019 12:39

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Les grandes manoeuvres au domaine Leflaive !
Les oxydations prématurées des vins blancs sont un poison qui ronge l’esprit des vignerons et sape la confiance de beaucoup de leurs clients. Comme beaucoup d'autres, le Domaine Leflaive (Puligny-Montrachet) a été montré du doigt mais il a décidé de prendre le taureau par les cornes.




Que l'on ne s'y trompe pas... Tout aussi impressionnante qu'elle puisse être, la dégustation verticale de grand cru blanc chevalier-montrachet organisée fin avril par le célébrissime Domaine Leflaive, à Puligny-Montrachet (21) et présentée dans ce numéro de Bourgogne Aujourd'hui, est à prendre comme un message ; Brice de la Morandière arrivé aux commandes le 27 avril 2015, après le décès d'Anne-Claude Leflaive, le résume ainsi. « Nous avons pleinement conscience que le domaine a pu avoir, comme beaucoup d'autres, ni plus ni moins, des problèmes d'oxydation prématurée ou d'évolution trop rapide de certains de ses vins blancs. Mais comme nous pensons que ne déguster que des vins jeunes, frais, parfois tranchants comme des rasoirs, c'est se couper de toute la beauté des arômes apportés par le temps, se couper de la nature vivante du vin, alors nous avons mis en place un véritable plan de bataille pour pouvoir commercialiser à l'avenir des vins vieux et pour garantir à nos clients qui paient cher nos bouteilles qu'ils ne pourront plus être déçus à l'avenir ; tout simplement parce qu'il est inacceptable d'être déçu par un vin du Domaine Leflaive ».

Nous ne prétendons pas connaître vraiment Brice de la Morandière, mais il nous semble quand même qu'il n'est pas homme à laisser un problème en suspens en espérant qu'il se résolve par l'opération du Saint-Esprit. Il serait plutôt du genre à prendre le taureau par les cornes. Résultat, depuis trois ans, 20 000 bouteilles de grands crus et de puligny-montrachet premier cru Les Pucelles, des années 1980 à 2009, ont ainsi été contrôlées une par une grâce au système Eternam mis au point par la société Michael Paetzold ; 20 000 bouteilles débouchées, dégustées, éliminées en cas de problème ou rebouchées dans 90 % des cas en bouchon Diam. Les premières mesures ont donc consisté à « assainir » le stock qui dormait dans les caves du domaine.
Les secondes ont été rapidement engagées avec une accélération liée à l'arrivée en janvier 2017 de Pierre Vincent, un oenologue, au poste de directeur général, avec pour mission première : la vigne et le vin. Pour tenter d'apporter des solutions de fond aux problèmes d'oxydation prématurée, de « premox » comme on les appelle dans le vignoble, le Domaine Leflaive a tout d'abord tenté d'en cerner les causes pour en déduire une sorte d'échelle des « responsabilités ». (...)

Il vous reste la moitié de l'article à lire dans le numéro 148 de Bourgogne Aujourd'hui, ainsi que la dégustation verticale exceptionnelle de Chevalier-Montrachet grand cru blanc du domaine Leflaive, des millésimes 2012 à 1989. Le magazine est également disponible par abonnement ; toute souscription à une offre d'abonnement "web" ou "premium" (web + papier) donne accès immédiatement au numéro en cours (le 148 donc) sur notre site, en format pdf.




Le domaine Laflaive


Gérant : Brice de la Morandière depuis avril 2015.
Directeur-général, oenologue : Pierre Vincent (depuis janvier 2017).
Le domaine : 27 hectares en Côte de Beaune et 24 dans le Mâconnais.
100 % chardonnay.
75 % des ventes Ă  l'exportation.

AOC « phares » : Montrachet (8 ares), Chevalier-Montrachet (1,8 hectare), Bâtard-Montrachet (1,73 ha), Bienvenues-Bâtard-Montrachet (1,16 ha) grands crus, Puligny-Montrachet premiers crus Les Pucelles (2,75 ha), Les Folatières (1,07 ha), Les Combettes (73 a) et Clavoillon (4,08 ha) ; Pouilly-Fuissé (2,67 ha, dont les cuvées Le Chaneau et En Vigneraie), Mâcon-Verzé (19 ha, dont les cuvées Les Chênes et Le Monté).



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