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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Hugo B. » Lun 4 Juin 2018 15:41

Est-ce surprennant quand on voit l'influence du marché asiatique sur l'inflation des vins de Bordeaux ?
Carruades de Lafite est épuisé (presque) partout à 159 Euro HT.
Je posais la question sur la partie primeurs mais qui va acheter Ă  ce prix lĂ  si ce n'est pour avoir Lafite Rotschild d'Ă©crit sur la bouteille ?
Qu'importe le prix qu'ils choisiront il y aura toujours des gens pour acheter et c'est bien triste pour les jeunes amateurs dont je fais partie qui ne pourront pas découvrir ce cru (non pas par soucis financiers mais parce que je peux acheter tellement de bons vins pour le prix d'une seule bouteille qui je pense ne me donnera pas autant d'émotions).
Le second problĂšme c'est que ca va inciter les autres Ă  suivre le mouvement et je crains de voir (entre autre) le prix de sortie de Cos d'Estournel que je compte acheter pour ma petite Marlene.
Heureusement que le prix des Sauternes reste "raisonnable" :cheers:
Bien cordialement,
Hugo Boffy
Hugo B.
 
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 5 Juin 2018 12:39

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Congrùs des ƒnologues
Focus sur la lumiĂšre
Le 58Ăšme congrĂšs des Ɠnologues de France s’est dĂ©roulĂ© Ă  Reims du 30 mai au 1er juin avec pour thĂšme « lumiĂšre sur nos vins ». Face sombre avec les goĂ»ts de lumiĂšre et face lumineuse avec la mise en valeur des vins.




« Lors d’un apĂ©ritif au soleil, c’est le goĂ»t de lumiĂšre assurĂ© dĂšs la troisiĂšme minute ! », rappelle avec humour Michel Valade, responsable du service vin au ComitĂ© Champagne. La lumiĂšre sous tous ses aspects, positifs et nĂ©gatifs, a Ă©tĂ© au centre des dĂ©bats du congrĂšs rassemblant 350 oenologues. « Nous avons choisi ce thĂšme car le goĂ»t de lumiĂšre est un problĂšme national, explique Wilfrid DevaugermĂ©, prĂ©sident des Ɠnologues de Champagne. Nous voulions Ă©largir ce thĂšme Ă  ce que la lumiĂšre peut apporter de positif dans notre filiĂšre ».
Le ComitĂ© Champagne a rappelĂ© les rĂ©sultats de ses essais sur les effets nĂ©gatifs de la lumiĂšre sur les bouteilles blanches. S’il est possible de mettre des LED de couleur ambre dans les zones de stockage des vins, « pour les zones de travail, il faut chercher une lumiĂšre blanche compatible avec une bonne qualitĂ© de travail tout en prĂ©servant la qualitĂ© des vins, souligne Michel Valade. Mais le principal problĂšme se situe lors de la vente chez les cavistes ou en grande distribution. Il faut Ă©duquer les vendeurs Ă  l’importance de la lumiĂšre pour que la qualitĂ© de nos vins soit prĂ©servĂ©e ».

Effet rapide

Pour mettre en Ă©vidence l’effet rapide de la lumiĂšre, plusieurs ateliers Ă©taient proposĂ©s, avec une dĂ©gustation comparative d’un mĂȘme vin, sans exposition Ă  la lumiĂšre et avec une exposition de 4 heures. Cette expĂ©rience a Ă©tĂ© menĂ©e sur un champagne, un prosecco, un vin blanc tranquille et un rosĂ©. Pour chacun de ces vins, l’altĂ©ration du goĂ»t (vers un goĂ»t de choux fleur) Ă©tait trĂšs perceptible. Dans un autre atelier, les Ɠnologues ont pu dĂ©guster le mĂȘme champagne dans une ambiance de lumiĂšre bleue, puis de lumiĂšre rouge. La perception du vin est alors significativement diffĂ©rente.

Vu qu’il est difficile de maĂźtriser le parcours des bouteilles une fois qu’elles sont vendues, le principal conseil pour Ă©viter les goĂ»ts de lumiĂšre est de ne pas choisir de bouteilles blanches, ou Ă  dĂ©faut de les emballer dans un papier protecteur de couleur orange ou bronze.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 5 Juin 2018 12:43

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Bayer supprime la marque Monsanto
Bayer prévoit de finaliser l'acquisition de Monsanto le 7 juin. La nouvelle entreprise conservera le nom de Bayer.




Le groupe allemand de pharmacie et d'agrochimie Bayer compte supprimer la marque Monsanto aprÚs l'acquisition du géant américain des OGM et des pesticides, a-t-il annoncé lundi 4 juin. Le groupe de Leverkusen a par ailleurs indiqué qu'il comptait boucler le 7 juin son rachat de Monsanto valorisé prÚs de 63 milliards de dollars, précisant que toutes les autorisations nécessaires des régulateurs ont été obtenues.

Le nom d'entreprise Monsanto ne sera plus utilisé

"Bayer demeurera le nom de l'entreprise. Monsanto en tant que nom d'entreprise ne sera pas maintenu", indique un communiqué de Bayer publié lundi. Les marques des produits vendus par Monsanto vont en revanche subsister. Aucune justification n'est donnée par Bayer pour la suppression du nom Monsanto, alors que depuis l'annonce du projet de mariage avec l'américain à la mi-2016, les défenseurs de l'environnement ont fait pression sur les autorités en organisant des protestations et manifestations à travers le monde.

Ces derniers associent le nom de Monsanto Ă  l'utilisation de produits agricoles jugĂ©s nĂ©fastes Ă  l'environnement. Un dĂ©bat est en cours en France sur une interdiction du glyphosate d'ici 2021, le principe actif du Roundup de Monsanto. "Nous allons Ă©couter ceux qui nous critiquent et travailler ensemble", mais "le progrĂšs ne doit pas ĂȘtre stoppĂ© en raison d'un renforcement des fronts idĂ©ologiques", a dĂ©clarĂ© Werner Baumann, PDG de Bayer, dans un communiquĂ©.

L'acquisition de Monsanto, lancée en septembre 2016, est valorisée prÚs de 63 milliards de dollars (53,8 milliards d'euros) en se basant sur la valeur de l'endettement de la cible en février 2018.

Feu vert des autorités de la concurrence

Les autoritĂ©s de la concurrence aux États-Unis et en Europe ont dĂ©jĂ  donnĂ© leur feu vert Ă  l'opĂ©ration tout en imposant d'importantes cessions d'activitĂ©s au rival allemand BASF, pour une valeur de prĂšs de 9 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros).

L'ensemble agrochimie de Bayer va totaliser un chiffres d'affaires de prÚs de 20 milliards d'euros, en tenant compte des cessions d'activités à BASF qui pÚsent pour environ 2 milliards d'euros de ventes.

Bayer a annoncé dimanche soir procéder à une augmentation de capital de 6 milliards d'euros pour l'aider à financer son achat, en émettant prÚs de 75 millions de nouveaux titres au prix de 81 euros l'unité, la souscription devant avoir lieu entre le 6 et le 19 juin.

Des emprunts obligataires pouvant aller jusqu'Ă  20 milliards d'euros vont par ailleurs boucler le montage financier.

Le rapprochement entre Bayer et Monsanto avait été accueilli au départ avec réserve par les autorités de la concurrence, en raison de la position dominante qu'aura la nouvelle entité en matiÚre de produits agricoles.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 6 Juin 2018 12:46

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Fortes pluies
Attaque virulente de mildiou dans le Gard
Dans le Gard, de nombreux viticulteurs se sont fait surprendre par une attaque foudroyante de mildiou. Une déveine pas vue depuis 2008.




AdriĂĄn Arias, du groupe CoopĂ©rative agricole Provence Languedoc, n’en revient pas. En attaquant cette annĂ©e les grappes par surprise, le mildiou a dĂ©jouĂ© ses certitudes acquises en 33 ans de mĂ©tier. « Le mildiou, c’est habituellement franc comme maladie. Ce n’est pas sournois comme l’oĂŻdium ou le black rot. Je n’avais jamais vu une attaque de grappes aussi foudroyante sur du grenache, sans signe avant-coureur sur les feuilles ». Que s’est-il passĂ© ? Un dĂ©bourrement opĂ©rĂ© vers les 10-12 avril, une maturitĂ© des Ɠufs d’hiver de mildiou acquise vers les 17-20 avril, suivis de nombreuses et fortes prĂ©cipitations en mai. « On savait que c’était mĂ»r, on avait la pluie et les flaques. Mais quasiment pas de taches sur feuilles. Les premiers symptĂŽmes sont apparus sur grappe entre le 20 et le 21 mai, j’ai aussitĂŽt prĂ©venu les vignerons. On n’attendait pas une sortie si prĂ©coce. Ceux qui ont pu traiter entre la pluie du 29 avril et celle du 9 mai ont sauvĂ© les grappes. Ceux qui ont dĂ©marrĂ© la protection aprĂšs la grosse pluie du 13 mai, sont dans l’embarras. Les traitements ont Ă©tĂ© lessivĂ©s. 80 % ont des attaques sur grappes».

« J’apprends Ă  mes dĂ©pens»

Edouard Sentex, jeune vigneron Ă  Vauvert, ne parvient pas Ă  Ă©radiquer le mildiou dans une parcelle d’un hectare de grenache menĂ© en bio. «Il s’agit d’une mouillĂšre. Comme je l’ai prise en fermage l’an dernier, j’ai mal anticipĂ© cet inconvĂ©nient combinĂ© aux pluies de cette annĂ©e ». Fin avril, il plante son tracteur jusqu’au pont. « Je n’étais pas inquiet, j’ai dĂ©cidĂ© de laisser passer un premier traitement ». La parcelle toujours pas ressuyĂ©e, il acquiĂšre une brouette solo. Quand il commence Ă  traiter vers la mi-mai, la 2e contamination a dĂ©jĂ  eu lieu. « C’est devenu exponentiel ! Il rĂ©gnait dans la vigne une vapeur d’eau trĂšs favorable au mildiou, avec de grosses pluies battantes par 13° et du soleil chaud quelques heures aprĂšs ». Autour de 70% des grappes sont touchĂ©es. Sur les autres parcelles de ce domaine de 5,5 ha, les taches sur grappe semblent dĂ©jĂ  dessĂ©chĂ©es sous l’action du cuivre et des dĂ©fenses que possĂšde naturellement la vigne. « Mais sur cette parcelle, rien n’y fait. J’apprends Ă  mes dĂ©pens. Je ne vais pas m’acharner et risquer de tuer la nature, je veille juste maintenant Ă  prĂ©server le feuillage pour permettre une bonne mise en rĂ©serve des bois l’annĂ©e prochaine ». « Une annĂ©e Ă  mildiou serait une annĂ©e Ă  raisin », dit-on dans le pays. C’est ce qu’espĂšre Edouard Sentex pour minimiser la perte.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 6 Juin 2018 12:49

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[Portrait] LoĂŻc Jamet : Ă©closion d’un grand vigneron
ArrivĂ© sans fracas dans un domaine familial aussi discret que mythique, LoĂŻc Jamet forme dĂ©sormais un duo de choc aux cĂŽtĂ©s de son pĂšre et s’affirme dĂ©jĂ  comme un vigneron incontournable en CĂŽte-RĂŽtie. Portrait publiĂ© dans Terre de vins n°52 de mars/avril.




Du haut de ses 24 ans, LoĂŻc Jamet a hĂ©ritĂ© de ses parents une certaine discrĂ©tion mais aussi une gĂ©nĂ©rositĂ© et une sincĂ©ritĂ© au moment d’évoquer son amour du vignoble. Ces vignes, ce ne sont pas n’importe lesquelles. Le domaine Jean-Paul et Corinne Jamet, du nom de ses parents, est unanimement reconnu comme l’un des rĂ©fĂ©rents de l’appellation CĂŽte-RĂŽtie. Un statut qui aurait pu ĂȘtre pesant.
Mais LoĂŻc se sent bien dans les vignes. Tout petit dĂ©jĂ , il aimait accompagner sa mĂšre pendant les livraisons. Un premier pied dans l’univers des gens du vin. Un univers attirant qu’il a un temps mis en balance avec celui de la cuisine avant de dĂ©cider de poursuivre l’aventure familiale.

D’autant qu’avec le dĂ©part en 2012 de son oncle qui Ă©tait associĂ© au domaine, trouver sa place a certainement Ă©tĂ© plus simple. Une fois son BTS en poche aprĂšs deux annĂ©es riches Ă  Beaune, LoĂŻc s’est aguerri au cours de deux stages, en Bourgogne puis dans le Var. De sa vinification bourguignonne, il va intĂ©grer une meilleure comprĂ©hension de la gestion particuliĂšre d’une mosaĂŻque de terroirs assez proche de la diversitĂ© prĂ©sente sur ses collines natales. Les cĂŽtes de Provence seront l’occasion d’apprĂ©hender une maniĂšre diffĂ©rente de travailler et de vendre les vins. Un point non nĂ©gligeable aujourd’hui pour un vigneron qui doit maĂźtriser toutes les facettes, y compris commerciales, d’un mĂ©tier devenu plus global.

De l’Afrique du Sud aux collines granitiques d’Ampuis

La France et ses richesses vont toutefois vite s’avĂ©rer insuffisantes pour un jeune homme d’une vingtaine d’annĂ©es rĂȘvant de confronter son quotidien Ă  une tout autre rĂ©alitĂ©. Il aurait pu faire comme beaucoup le choix des États-Unis ou de la Nouvelle-ZĂ©lande, mais il dĂ©cidera de s’envoler pour ce bout d’Afrique rude mais tellement riche d’enseignements. Le domaine qu’il va choisir produit et achĂšte des raisins de terroirs et de climats trĂšs variĂ©s. Une aubaine pour remettre en question des certitudes acquises avec la syrah et le viognier de la vallĂ©e du RhĂŽne septentrionale. Syrah, grenache, chenin, cinsault en provenance tantĂŽt de vignobles profitant de l’influence maritime, tantĂŽt de climats beaucoup plus arides. Un kalĂ©idoscope dans lequel LoĂŻc va se dĂ©couvrir un attrait tout particulier pour le chenin, cĂ©page fantastique mais compliquĂ©. Et au fond de la tĂȘte, l’idĂ©e un jour de pouvoir le retravailler. Mais en attendant, point de chenin sur les pentes escarpĂ©es des collines toisant le RhĂŽne autour d’Ampuis qu’il va retrouver dĂ©but 2015, date prĂ©vue de son installation officielle.

Un échange intergénérationnel intelligent et constructif

DĂšs le dĂ©part, LoĂŻc va Ɠuvrer en Ă©troite collaboration avec son pĂšre, Jean-Paul. Ce dernier souhaite Ă©changer, Ă©couter, et tenter certaines expĂ©rimentations voulues par son fils. Une vinification de marselan (croisement de cabernet-sauvignon et de grenache noir) a ainsi Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sans toutefois se montrer probante. 2015, premier millĂ©sime, sera aussi formateur pour LoĂŻc. Cette annĂ©e chaude et solaire nĂ©cessitait une vigilance Ă  la vigne. « Nous avons effeuillĂ© juste ce qu’il fallait pour pouvoir maintenir un maximum de fraĂźcheur dans les vins rouges. » Et une attention tout aussi grande sur les blancs dont s’occupe plus particuliĂšrement LoĂŻc depuis son arrivĂ©e.

Le rĂ©sultat sur Condrieu est tout simplement impressionnant en 2015. Une matiĂšre superbe, dynamique avec une bouche dense et droite, sans pesanteur. Une bouteille qui en dit long sur les capacitĂ©s de ce jeune homme Ă  produire de trĂšs belles cuvĂ©es. Mais l’humilitĂ© chez les Jamet n’est pas un vain mot et LoĂŻc rappelle sans cesse la parfaite collaboration avec son pĂšre. « Il n’y a pas de changements fondamentaux. Toutes les dĂ©cisions de vinification sont prises en commun. À la vigne, j’essaie de pousser pour un travail encore accru des sols mĂȘme si nous piochons dĂ©jĂ  beaucoup ces terres pentues difficiles Ă  travailler. » Les amateurs peuvent ĂȘtre rassurĂ©s. L’avenir du domaine Jamet est entre de bonnes mains. Et qui sait, LoĂŻc sera peut-ĂȘtre celui qui, aprĂšs CĂŽte-RĂŽtie et Condrieu, permettra au domaine d’acquĂ©rir ses lettres de noblesse sur une originale cuvĂ©e de chenin rhodanien !


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 6 Juin 2018 12:54

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BenoĂźt Gouez : "La Champagne est une histoire d'adaptation permanente"
Raisin bio, concurrence des mousseux, nouvelles attentes des amateurs de vin, recherche scientifique... Le chef de cave de Moët & Chandon aborde les questions qui agitent l'appellation.




Il officie depuis vingt ans chez Moët & Chandon. Deux décennies durant lesquelles les modes de production ont évolué à grande vitesse tant à la vigne que dans les chais, tandis que les profils des consommateurs se diversifiaient. Le tout sur fond de réchauffement climatique. Précis, posé, passionné, Benoßt Gouez explique au Figaro comment sa maison réagit aux changements ou les anticipe.


LE FIGARO. - Vous achetez une part importante de votre raisin Ă  des vignerons. Exigez-vous des raisins bio ?
BenoĂźt GOUEZ
. - Du point de vue des approvisionnements, nous essayons d'inciter un maximum de partenaires Ă  suivre les procĂ©dures qui mĂšnent Ă  la certification "viticulture durable" et "haute valeur environnementale". La plupart d'entre eux se rendent bien compte, au-delĂ  du rapport client-fournisseur, qu'il faut ĂȘtre le plus vertueux possible. Dans ce cadre, nous leur proposons un accompagnement technique. Cette politique passe aussi par des primes Ă  l'achat des raisins certifiĂ©s "viticulture durable".

Pour le chef de cave, quelle est la différence entre un raisin bio et un non bio ? Cela a-t-il une incidence sur la qualité du vin ?
Non, cela ne fait pas une grande différence sur le vin, mais a une incidence sur le paysage, sur l'environnement.

La concurrence doit ĂȘtre rude entre les diffĂ©rentes maisons pour obtenir des approvisionnements. Comment fidĂ©lisez-vous vos vignerons fournisseurs ?
Certains travaillent avec nous de pÚre en fils. D'autres sont intéressés par des avantages que nous pouvons leur fournir grùce aux diverses branches de LVMH. En outre, aujourd'hui, il semble que les champagnes de vignerons soient en déclin. Nous pouvons parler d'un phénomÚne de réengagement du vignoble, c'est-à-dire que les vignerons sont plus nombreux à s'engager avec notre maison.

Vos approvisionnements sont mutualisés et arrivent chez Mercier, Moët & Chandon et Dom Pérignon. Comment les attribuez-vous à telle maison plutÎt qu'à une autre ?
Dom Pérignon a des crus prédestinés et certains approvisionnements, selon les circonstances, sont attribués à l'un ou l'autre. En rÚgle générale, les jus sont goûtés, classifiés et attribués. Mais il existe une hiérarchie de valeur.

Et en cas de mauvaise récolte ?
Les mauvaises annĂ©es n'existent plus. Sur les vingt derniĂšres annĂ©es, nous aurions pu faire un champagne millĂ©simĂ© chaque annĂ©e, sauf en 2001. Cela n'est pas dĂ» au hasard. DĂšs les annĂ©es 1970, les Champenois ont replantĂ© pour augmenter le rendement. À partir des annĂ©es 1990, nous avons fait beaucoup de progrĂšs techniques Ă  la vigne et dans les chais. Et puis le changement climatique rebat les cartes et nous est plutĂŽt favorable. Depuis 1988, le taux de sucre du raisin Ă  la vendange est en croissance. MĂȘme 2003, annĂ©e de la canicule, a donnĂ© naissance Ă  un superbe millĂ©sime.

Vinifiez-vous en fonction des nouvelles attentes du public ?
Certains consommateurs veulent moins de sucre. D'autres demandent plus de fruit... Il faut surtout trouver un subtil Ă©quilibre entre l'authenticitĂ©, le respect, l'histoire et la contemporanĂ©itĂ© de la marque. Notre style, et notamment celui du MoĂ«t Imperial, implique un palais savoureux, une maturitĂ© Ă©lĂ©gante et du fruitĂ©. À partir de cette donne, nous pouvons Ă©voluer. Les modes de vie changent, nous aussi.

Le champagne rosé obtient un succÚs croissant. En produisez-vous d'avantage ?
En vingt ans, le champagne rosĂ© est passĂ© de 2 % Ă  20 % de notre production. En fait, ce qui Ă©tait la faiblesse de ce vin - son cĂŽtĂ© pas sĂ©rieux - est devenu sa force. Le fait de n'ĂȘtre ni un rouge ni un blanc et de passer pour un vin de barbecue s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre un atout. Nous avons vraiment dĂ©collĂ© dans les annĂ©es 1980 avec le RosĂ© Imperial. En outre, le rosĂ© a un caractĂšre universel. Ce n'est pas un seul marchĂ© qui a fait son succĂšs : c'est la France, les États-Unis, l'Afrique du Sud, l'Inde.

Comment réagissez-vous face au succÚs des mousseux italiens, espagnols et d'ailleurs ?
Plus le monde de la bulle grossira, plus nous aurons d'opportunités. Il faut juste savoir se situer en haut de la pyramide et continuer à élever notre niveau d'exigence. Et s'améliorer. L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crùne. Respecter la tradition, c'est avoir des acquis et les faire évoluer. Le succÚs du mousseux constitue une saine émulation. La Champagne est une histoire d'adaptation permanente. En outre, la région a la chance d'avoir un terroir propice sur une grande échelle. Nulle part ailleurs dans le monde nous ne retrouvons cette unicité de terroir dans ces dimensions.

Réalisez-vous des recherches sur le matériel végétal ?
Nous avons planté nos propres vignes mÚres pour nos besoins de porte-greffes, car nous manquions de garanties sanitaires en achetant à l'extérieur. Le prochain sujet sera celui des clones : nous voudrions retrouver des clones avec plus d'identité et plus de résistance. Nous étudions de nouvelles variétés, comme le pinot noir à grappe lùche, présentant de meilleures résistances aux maladies. Mais produire des raisins sains ne suffit pas. Il faut qu'ils soient bons. Nous procédons donc à des essais sur 30 hectares, sur des parcelles trÚs différentes les unes des autres.

Les choses changent-elles aussi dans les chais ?
Nous nous sommes beaucoup spécialisés. Certains sont dédiés à tels types de vinification. Nous avons une personne chargée uniquement du suivi de l'analyse des fermentations... Nous commençons à parler d'oenologie de précision.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 6 Juin 2018 12:58

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Jennifer Le NĂ©chet, itinĂ©raire d’une jeune prodigue
Une année aura suffi à Jennifer Le Néchet pour remporter le Diageo World Class à Miami et devenir la meilleure barmaid du monde. 2 ans plus tard, la jeune prodigue du Café Moderne ouvre son bar, dans le 20e arrondissement de Paris.


AprĂšs de long mois de recherches et de travaux, Jennifer Le NĂ©chet va ouvrir dans quelques semaines son propre bar Ă  Paris, au 42 rue de MĂ©nilmontant (20Ăšme arrondissement). C’est derriĂšre le comptoir de ce bel espace convivial et lumineux que la jeune barmaid de 31 ans va pouvoir exprimer toute sa crĂ©ativitĂ©.





LE FIGARO : Vous étiez initialement destinée à une carriÚre dans la littérature et la civilisation hispanique, comment vous est venue cette passion pour la mixologie ?
Jennifer LE NECHET
: Cette passion m’est venue par hasard. J’ai arrĂȘtĂ© mes Ă©tudes aprĂšs ma licence, je ne savais pas quoi faire comme mĂ©tier. Par la suite, j’ai travaillĂ© avec mon meilleur ami dans une brasserie Ă  Bercy. J’ai commencĂ© en tant que serveuse, sans mĂȘme savoir tenir un plateau, puis que je suis passĂ©e derriĂšre le bar. A cette Ă©poque-lĂ , je ne faisais pas de cocktail, je servais uniquement de la biĂšre, du vin et des softs. J’ai travaillĂ© lĂ -bas quelques mois et ensuite j’ai voulu rester au bar.

Ensuite je suis allĂ©e au CafĂ© Charlot, encore une brasserie. Il y avait quelques cocktails et un peu de crĂ©ation, mais ça restait minime, donc j’ai dĂ©cidĂ© de partir pour aller au CafĂ© Moderne. Un vrai bar Ă  cocktails, avec de vrais spiritueux.

LE FIGARO : Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  participer en 2016 au Diageo World Class Ă  Miami ?
J. LN
: Quand je suis arrivĂ©e en avril 2015 au CafĂ© Moderne, je ne connaissais pas du tout ce concours-lĂ . Mon patron y avait participĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente et avait fini 3Ăšme Ă  la finale mondiale. Il m’a demandĂ© si je voulais moi aussi tenter ma chance. J’ai longuement hĂ©sitĂ© en me disant que c’était trop tĂŽt, qu’il valait mieux attendre quelques annĂ©es. Finalement en juillet je me suis rendue Ă  la finale France Ă  Paris. Et j’ai adorĂ©.

Quelques mois plus tard, je me suis entrainĂ©e un peu pour le concours France, sans en parler Ă  personne, en me disant que si j’avais quelques choses de correct Ă  prĂ©senter je tenterai le concours, sinon non.
Finalement j’ai tentĂ© l’expĂ©rience et en octobre, j’ai Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e pour la finale France qui avait lieu en juin. Et je l’ai remportĂ©. Je suis ensuite partie Ă  Miami affronter les 57 gagnants des autres pays.

LE FIGARO : Quelles ont été les répercussions de cette victoire sur votre carriÚre ?
J. LN
: En rentrant Ă  Paris aprĂšs le concours, j’ai continuĂ© Ă  travailler au CafĂ© Moderne, tout en Ă©tant ambassadrice World Class. J’ai Ă©tĂ© appelĂ©e dans les diffĂ©rents pays qui organisent le concours pour faire des Masterclass, des dĂ©monstrations ou ĂȘtre membre du jury. En un an j’ai parcouru plus de 20 pays (Europe, Etats-Unis, Russie, Canada
).

LE FIGARO : Est-ce que vous comptez participer à d’autres concours ?
J. LN
: Je ne pense pas. Celui-ci je ne peux plus y participer. Pourquoi pas des concours par Ă©quipe. Mais lorsque l’on passe membre du jury, c’est difficile de se re prĂ©senter quelque part ensuite.

LE FIGARO : Vous crĂ©ez Ă©normĂ©ment de cocktails. OĂč puisez-vous votre inspiration ?
J. LN
: C’est uniquement de la crĂ©ation. Sur la finale monde, j’ai dĂ» en crĂ©er 40 rien que pour le concours. Je fonctionne au feeling et je m’inspire de la cuisine, surtout au niveau des techniques et de l’association des goĂ»ts. Je puise mon inspiration dans les films, livres et jeux vidĂ©o. Il faut savoir que l’on ne crĂ©Ă© pas seulement un cocktail, mais aussi un univers autour de celui-ci. Et pour moi, au niveau de l’association des goĂ»ts, il n’y a pas de rĂšgle.

LE FIGARO : Pour vous qu’est-ce qu’un cocktail rĂ©ussi ?
J. LN
: C’est totalement subjectif. Nous n’avons pas tous la mĂȘme perception. Mais de façon gĂ©nĂ©rale, il faut qu’il ait tout ce qui se relie aux sens. Il faut un beau visuel, une bonne texture et qu’il sente bon.

LE FIGARO : Quels sont pour vous les cocktails culte ? (Historiques)
J. LN
: Le mojito (rire), mais ça fait des annĂ©es que je n’en ai pas fait et le Spritz. Mais aujourd’hui, les choses ont changĂ©. Les gens veulent dĂ©couvrir des nouveautĂ©s, des crĂ©ations sur mesure.

Le cocktail qui m’a marquĂ© c’est le "El Taco Tojo". Je m’étais inspirĂ©e d’une Margarita mais en reprenant les Ă©lĂ©ments d’un tacos. C’était sur le thĂšme de la Pool Party, j’avais fait tout un univers mexicain. J’ai infusĂ© de la tĂ©quila au maĂŻs grillĂ© pour recrĂ©er le goĂ»t de la galette, j’ai fait un scrub aux poivrons rouges avec du citron vert, des herbes etc. Et j’avais commandĂ© sur-mesure des verres en forme de tacos. Ce cocktail est encore servi au CafĂ© Moderne.

LE FIGARO : Quel va ĂȘtre le concept de votre bar ?
J. LN
: Nous sommes 3 associĂ©s. Cela va ĂȘtre un bar Ă  cocktail et restaurant. Nous serons ouvert midi et soir, avec une thĂ©matique autour du partage, d’inspiration mĂ©diterranĂ©enne. Concernant la dĂ©coration, c’est clair, lumineux et trĂšs vĂ©gĂ©tal.

Le midi il va y avoir une formule classique qui change tous les jours. Avec une ardoise restreinte ; deux entrées, deux plats et deux desserts. Et le soir, tables, cocktails et nourriture se partagent avec ses amis.
Il y a un peu plus de 50 places assises, la moitié sont des mange-debout et le reste, ce sont des vraies tables.

LE FIGARO : Quels accords mets/cocktails pensez-vous faire ?
J. LN :
Il n’y aura pas de menu type avec un plat et un cocktail. Mais nous conseillerons les gens bien Ă©videmment.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 8 Juin 2018 12:57

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Les Brouilly et CĂŽte de Brouilly visent le classement en 1er crus
Les vignerons des crus du Beaujolais Brouilly et CÎte de Brouilly travaillent depuis 5 ans à produire des vins revendiqués en lieux-dits. L'idée étant de pouvoir à terme obtenir auprÚs de l'Inao le passage en 1er crus d'une partie d'entre eux.




Les vignerons de Brouilly et CÎte de Brouilly avaient donné rendez-vous à la presse ce lundi 4 juin 2018 à Paris. Outre la dégustation des trois derniers millésimes, l'objectif était aussi de lui présenter leur démarche de revendication de nouveaux « lieux-dits » pour une partie de leurs vins. L'objectif visé : le classement, d'ici plusieurs années, d'une partie d'entre eux, en 1er cru.
Depuis cinq années, les vignerons s'attachent en effet à vinifier et à revendiquer de façon séparée, sur leur déclaration de récolte et leurs étiquettes, des parcelles de vigne à partir des lieux-dits définis par le cadastre. Pour l'appellation Brouilly, c'est actuellement le cas de 41 lieux-dits, sur un total de 86 répertoriés. En CÎte de Brouilly, 17 lieux-dits sur 19 le sont. « Il y a cinq ans, il n'y en avait que deux...Les vignerons se les sont donc bien appropriés », constate, satisfait, Robert Perroud, co-président du cru.


"Accompagner les ventes en bouteilles"


Cette démarche a pour but de créer un « historique de production », condition essentielle pour qu'un certain nombre, les plus qualitatifs d'entre eux, obtienne à terme leur classement en 1er cru par l'Inao. Mais cette ultime étape ne devrait pas se concrétiser avant plusieurs années : « Il faudra je pense une dizaine d'années...Nous avons fait environ la moitié du chemin à parcourir », estime celui-ci.

L'idĂ©e a germĂ© en 2010, avec la dĂ©cision de cartographier, d'un point de vue gĂ©ologique, les 10 crus du Beaujolais. Le travail a dĂ©bouchĂ© sur l'Ă©dition de cartes en 2014, qui ont permis de mettre en lumiĂšre « l'extrĂȘme diversitĂ© et complexitĂ© des sols ».

Cette volonté de monter en gamme est aussi née du constat que les ventes en bouteilles se développent de façon trÚs importante dans ces deux appellations, au dépend du vrac.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 8 Juin 2018 13:02

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Rencontre chef-vigneron Ă  La BussiĂšre-sur-Ouche
Le restaurant 1131, Ă  l'Abbaye de la BussiĂšre-sur-Ouche, fait se rencontrer grands vins et grande cuisine.



Rencontre chef-vigneron Ă  La BussiĂšre-sur-Ouche
Les événements de l'Abbaye de la BussiÚre, à La BussiÚre-sur-Ouche (21) sont placés sous le signe de la rencontre. Rencontre entre le chef Guillaume Royer et un vigneron. La prochaine édition de ces déjeuners-dégustations se tiendra le vendredi 29 juin à midi. AprÚs le domaine Senard (Aloxe-Corton), le domaine invité est le domaine Lucien Jacob, implanté dans les hautes cÎtes de Nuits, à Echevronne, avec 16 hectares plantés à Beaune, Pernand-Vergelesses, Savigny-les-Beaune, Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny et dans les Hautes-CÎtes. La dégustation sera accompagnée d'une cuisine du terroir généreuse et pleine de saveurs. Jean-Michel et Christine Jacob feront partager leur savoir-faire vigneron. L'ambiance de ces rencotres est conviviale, détendue, loin de tout protocole et la gastronomie de haute volée.
Nombres de places limitées.
80 € par personne tout compris.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 11 Juin 2018 13:06

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Anjou
Jo Pithon cĂšde son domaine
Le vigneron angevin vient de vendre ses 9 ha et son activitĂ© de nĂ©goce Ă  Ivan Massonnat, un financier, passionnĂ© de vins, qui constitue avec d’autres rachats, un domaine de 25 ha.




C’est une figure du vignoble angevin. Un de ceux qui depuis plusieurs dĂ©cennies ont militĂ© pour la valorisation des vins de l’Anjou, ceux de chenin sec en particulier, et ardent dĂ©fenseur de la viticulture bio. Jo Pithon a dĂ©cidĂ© de passer la main et vient d’annoncer qu’il cĂšde son domaine Ă  Ivan Massonnat, un investisseur parisien, originaire de Savoie, passionnĂ© de vins. Les deux hommes se sont rencontrĂ©s lors du dernier Salon des vins de Loire en fĂ©vrier Ă  Angers. L’un cherchait Ă  vendre son activitĂ© de viti-nĂ©goce, l’autre concrĂ©tisait une envie de plusieurs annĂ©es : reprendre un domaine viticole. C’est un autre vigneron, bien connu du vignoble, Patrick Baudouin, qui les a mis en relation.
Un nouveau domaine de 25 ha

Outre les 9 ha de Jo Pithon, l’investisseur, associĂ© dans un cabinet de capital-investissement, a rachetĂ© Ă©galement 10 ha Ă  Pascal Laffourcade dans les meilleurs crus angevins : Quarts-de-Chaume grand cru, et Coteaux du Layon 1er cru Chaume. “Via la Safer, nous avons Ă©galement repris 6 ha supplĂ©mentaires. Nous arrivons Ă  25 ha, ce qui me semble une taille critique ici”, prĂ©cise Ivan Massonnat.

A l’instar du travail menĂ© par Jo Pithon depuis des annĂ©es, le futur domaine – dont le nom n’est pas encore arrĂȘtĂ© – prĂ©voit de se focaliser sur le chenin vinifiĂ© en sec. “On misera sur des vins Ă©quilibrĂ©s, et avec une bonne capacitĂ© de vieillissement, pour l’export et le CHR français en belle gastronomie”, rĂ©sume l’investisseur, qui souhaite axer le dĂ©veloppement par la valorisation, mais aussi, crĂ©er une cuvĂ©e d’entrĂ©e de gamme du domaine Ă  un prix abordable.

Reste dĂ©sormais Ă  structurer la sociĂ©tĂ© – avec le recrutement de deux Ă  trois personnes, dont un(e) responsable – les trois salariĂ©s de Jo Pithon seront conservĂ©s, et lui-mĂȘme interviendra comme consultant pour accompagner la reprise.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 12 Juin 2018 12:53

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GrĂȘle dans le Bordelais : les aides ne pourront pas compenser toutes les pertes
Les aides et allĂšgements qui seront consentis aux viticulteurs et autres exploitants de Gironde touchĂ©s par l'Ă©pisode de grĂȘle en mai "ne compenseront jamais la totalitĂ© des pertes subies", a averti mercredi 6 juin le prĂ©fet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, incitant l'interprofession Ă  dĂ©velopper l'assurance contre les alĂ©as climatiques.





"MĂȘme si les chiffres du nombre d'assurĂ©s progressent, ils sont encore trĂšs largement infĂ©rieurs Ă  ce qu'ils devraient ĂȘtre et il y a des gens qui sont dans des situations de dĂ©tresse parce que, pour la deuxiĂšme annĂ©e, ils ont des pertes qui ne sont pas assurĂ©es", a dĂ©plorĂ© le prĂ©fet Ă  l'issue d'une "cellule d'urgence" avec des reprĂ©sentants de la filiĂšre agricole.

Lors du dernier week-end de mai, de violents orages de grĂȘle ont dĂ©vastĂ© prĂšs de 7.100 hectares de vignes dans le Bordelais (sud MĂ©doc, CĂŽtes de Blaye, CĂŽtes de Bourg) et plus de 10.000 ha dans le bassin Charente-Cognac. Les exploitants touchĂ©s devraient bĂ©nĂ©ficier d'un allĂšgement des cotisations sociales et d'une exonĂ©ration fiscale sur le foncier non-bĂąti.

En 2017, aprÚs l'épisode de gel du mois d'avril qui avait touché 60.000 hectares de vignes, "ce sont plus de 7 millions d'euros qui ont été exonérés pour la seule Gironde, ce n'est pas une mesurette", a souligné Didier Lallement. Ces mesures ont été saluées par les participants à la réunion mais restent insuffisantes, selon le président de l'appellation CÎtes de Bourg.

CONSTITUER UNE "RÉSERVE CLIMATIQUE"

Car "l'année derniÚre, il n'y avait pas eu le cumul des deux mauvaises saisons, des deux accidents climatiques", a souligné Stéphane Donze. Les viticulteurs réclament surtout de pouvoir augmenter les réserves de vin qu'ils sont autorisés à constituer lors des années fastes. Ces stocks (volume complémentaire individuel ou VCI) sont pour l'instant limités par la réglementation à une vingtaine d'hectolitres par an par exploitation.

Les professionnels voudraient pouvoir doubler cette quantité, ce qui permettrait d'utiliser ces stocks en cas d'année de "cataclysme climatique", a insisté Hervé Grandeau, président de la fédération des grands vins de bordeaux (FGVB). Il souhaite également une "évolution fiscale" pour permettre aux viticulteurs de "constituer une réserve climatique" dans leurs bilans comptables.

"C’est-Ă -dire pouvoir Ă©pargner une partie des bĂ©nĂ©fices d'une bonne annĂ©e, les mettre dans un compte d'attente sans fiscalisation ou prĂ©lĂšvement sociaux, et pouvoir rĂ©injecter ces rĂ©serves dans le chiffre d'affaires" en cas d'alĂ©as climatiques durant les annĂ©es suivantes.

(Avec AFP)


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Messagepar Lalex » Mer 13 Juin 2018 13:03

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2017 : un grand millésime à Chablis
Dans l'Yonne, le gel a de nouveau sévi en 2017 et l'été s'est chargé de mûrir les raisins restant. Au final, Chablis tient un grand millésime !



Et si c'Ă©tait tout au nord de la Bourgogne, dans l'Yonne, qu'il fallait aller chercher les vins blancs les plus rĂ©ussis du millĂ©sime 2017 ? On sait maintenant que les rendements ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s et parfois mĂȘme un peu plus en Bourgogne en 2017... sauf dans l'Yonne, et tout particuliĂšrement Ă  Chablis, oĂč le froid s'est chargĂ© au printemps de faire le « travail » de rĂ©gulation des rendements ; avec fĂ©rocitĂ© dans le nord du vignoble, avec plus de douceur ailleurs, mais globalement les rendements ont donc Ă©tĂ© partout faibles, Ă  trĂšs faibles. Un domaine dont les vignes sont rĂ©parties dans les diffĂ©rentes zones du Chablisien, a produit autour de 35 hectolitres/hectare en moyenne, pas plus.

RĂ©sultat, avec le bel Ă©tĂ© ensoleillĂ© et chaud, les raisins ont mĂ»ri, se sont concentrĂ©s en restant frais et on obtient un pourcentage global de rĂ©ussite tout Ă  fait exceptionnel (74%) que Chablis n'avait encore jamais enregistrĂ© dans nos pages. Il faudra attendre bien sĂ»r de regoĂ»ter un peu plus tard ces vins et d'autres en bouteilles, mais Chablis tient trĂšs probablement avec 2017 un grand millĂ©sime, Ă  la fois riche, « solaire » et tendu ! Le rĂȘve...Quant aux rouges d'irancy, aux blancs de saint-bris et vĂ©zelay, les rĂ©sultats sont Ă©galement trĂšs solides renforçant la « thĂšse » du grand millĂ©sime pour l'Yonne.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 15 Juin 2018 13:09

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Pression mildiou
La situation s'aggrave dans tout le vignoble
Les pluies incessantes continuent de favoriser le mildiou. Les cycles s’enchaĂźnent. Les symptĂŽmes continuent de progresser, notamment dans les parcelles oĂč il y a eu des dĂ©fauts de protection. Les bios sont mis Ă  rude Ă©preuve.




Les vignerons sont dĂ©bordĂ©s. Partout les pluies incessantes mettent leurs nerfs Ă  rude Ă©preuve. La pression du mildiou est phĂ©nomĂ©nale et ils doivent jongler pour trouver des fenĂȘtres d’intervention. Dans plusieurs vignobles, il a tellement plu que passer dans les vignes devient trĂšs compliquĂ©. C’est le cas en CĂŽte d’Or. Dans ce dĂ©partement, sur les quinze derniers jours : un seul n’a pas vu de pluie, relate le bulletin Vitiflash du 12 juin, Ă©laborĂ© par la Chambre d’Agriculture. Les cumuls sont phĂ©nomĂ©naux : 136 mm Ă  Chambolle, 125 mm Ă  Chassagnes. Le double de la prĂ©cipitation moyenne en juin
 Des conditions idĂ©ales pour le mildiou.
Dans la rĂ©gion, la situation restait nĂ©anmoins saine dans la majoritĂ© du vignoble mais les techniciens s’attendaient Ă  ce qu’elle Ă©volue dans les prochains jours. Les bios sont mis Ă  rude Ă©preuve. Ils n’ont parfois pas eu d’autres choix que de renouveler leur traitement alors que la vĂ©gĂ©tation Ă©tait encore humide. Les techniciens leur recommandaient donc de vĂ©rifier rĂ©guliĂšrement l’état sanitaire de leur parcelle, des dĂ©fauts de protection ayant pu avoir lieu compte tenu de ces conditions exceptionnelles.

Les défauts de pulvérisation ne pardonnent pas

En Champagne, la situation Ă©voluait Ă©galement avec une nouvelle sortie de symptĂŽmes. Dans l’ensemble, elle restait sous contrĂŽle, exceptĂ© dans les parcelles oĂč il y a eu des dĂ©fauts de pulvĂ©risation dans la zone des grappes.

Dans le Bordelais, le mildiou est particuliĂšrement virulent. Le BSV Nord Aquitaine du 12 juin signale de nouvelles attaques sur feuille et sur grappe mais qui restaient dans l’ensemble contenues et de faible intensitĂ©. Toutefois, il fait Ă©tat de situations ponctuellement plus compliquĂ©es avec d’importants symptĂŽmes sur feuilles et grappes dans le Blayais, l’Entre-deux-Mers, le Libournais, le Sauternais, le MĂ©doc, et le Pays Foyen.

Peu de parcelles indemnes dans le Gard

Dans le Midi, la situation est critique. Dans le Gard, elle s’est Ă  nouveau aggravĂ©e. Le BSV Languedoc-Roussillon du 12 juin prĂ©cise que dans ce dĂ©partement « Seule une infime minoritĂ© de parcelles sont encore indemnes (Bassin AlĂ©sien) et le nombre de parcelles trĂšs touchĂ©es avec perte partielle de rĂ©colte s’est encore accru. La partie sud du dĂ©partement (CostiĂšres, Sables et Plaine Littorale) reste encore la plus significativement touchĂ©e. Parmi les parcelles les plus touchĂ©es, le grenache est largement prĂ©dominant ». Dans l’HĂ©rault, les symptĂŽmes ont aussi augmentĂ© avec apparition de rot brun et de mildiou mosaĂŻque. « La frĂ©quence des symptĂŽmes peut atteindre, dans certaines parcelles observĂ©es, la totalitĂ© des grappes. Des pertes de rĂ©colte sont rĂ©guliĂšrement notĂ©es », indique le BSV.

Situation explosive dans le Var

Situation explosive Ă©galement dans la Var oĂč la moitiĂ© des 45 parcelles observĂ©es cette semaine par la chambre d’agriculture dans le cadre du rĂ©seau de rĂ©fĂ©rence prĂ©sentaient des symptĂŽmes sur grappe Ă  des frĂ©quences variables, selon les informations de son bulletin du 13 juin.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 15 Juin 2018 13:15

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Éric Carriùre, entretien foot et vin
Coup d’envoi aujourd’hui de la 21Ăšme Coupe du Monde FIFA en Russie. Pour accompagner cet Ă©vĂ©nement sportif planĂ©taire, nous avons rencontrĂ© l’ancien international français Éric CarriĂšre. DĂ©sormais consultant pour la chaĂźne Canal+, il a surtout amorcĂ© une reconversion rĂ©ussie dans le vin. Entretien.



NĂ© en 1973 en AriĂšge, Éric CarriĂšre a suivi une carriĂšre de footballeur singuliĂšre, avec des dĂ©buts professionnels « sur le tard » Ă  22 ans avant de s’illustrer dans des clubs tels que le FC Nantes, l’Olympique Lyonnais, le RC Lens et le Dijon FCO. Dix fois sĂ©lectionnĂ© en Équipe de France (5 buts), ce milieu de terrain a raccrochĂ© les crampons en 2010. Depuis, les abonnĂ©s Ă  la chaĂźne Canal+ ont pu le voir dĂ©ployer ses talents de consultant. Quant aux Ɠnophiles, ils seraient bien avisĂ©s de jeter un Ɠil du cĂŽtĂ© des Caves CarriĂšre, l’activitĂ© de nĂ©goce et de vente de vin lancĂ©e il y a huit ans par le jeune retraitĂ©. A l’heure oĂč le monde entier va avoir les yeux braquĂ©s vers la Russie oĂč commence aujourd’hui la 21Ăšme Ă©dition de la Coupe du Monde FIFA, Éric CarriĂšre a acceptĂ© de nous parler de sa passion du vin
 oĂč le ballon n’est jamais loin.





Éric, comment votre passion pour le vin est-elle nĂ©e ?
Mes grands-parents Ă©taient paysans, je suis nĂ© en AriĂšge et j’ai grandi dans le Gers, j’en ai gardĂ© un fort attachement Ă  la terre, au terroir, aux bons produits. Mon pĂšre achetait un peu de vin mais ses moyens ne lui permettaient pas d’ouvrir de « grandes bouteilles ». C’est plutĂŽt durant ma carriĂšre de sportif que j’ai vraiment dĂ©couvert le vin. Lors de mes annĂ©es nantaises, et surtout Ă  Lyon. En 2002, nous avons fait une excursion dans le vignoble de CĂŽte RĂŽtie, chez StĂ©phane Ogier. Il nous a fait dĂ©guster sur fĂ»t, goĂ»ter de vieux millĂ©simes. J’ai Ă©tĂ© sĂ©duit par la personne, par ses qualitĂ©s humaines, auxquelles j’attache beaucoup d’importance. La rencontre avec StĂ©phane a Ă©tĂ© un dĂ©clic. Nous sommes devenus amis et quelques annĂ©es plus tard, lorsque je jouais Ă  Lens, il m’a proposĂ© que l’on achĂšte des vignes ensemble, 1,2 hectare en Condrieu et 40 ares en CĂŽte RĂŽtie. C’était important pour moi de « m’ancrer » ainsi sur une terre viticole.

Comment vos goûts ont-ils évolué au fil du temps ?
La passion s’est rapidement dĂ©veloppĂ©e, j’ai commencĂ© Ă  acheter de plus en plus de vin. Un peu de bordeaux, mais surtout des bourgognes. J’ai fait lĂ -bas de superbes rencontres. Le premier domaine dont j’ai achetĂ© et bu les vins est le domaine MĂ©o-Camuzet, c’était plutĂŽt un bon dĂ©but ! J’ai fait Ă©galement la connaissance de François Tessonneau, un excellent caviste basĂ© Ă  Saint-Yrieix la Perche prĂšs de Limoges, qui m’a fait dĂ©couvrir beaucoup de grands vins. Enfin j’ai eu la chance de terminer ma carriĂšre Ă  Dijon. J’ai eu un coup de cƓur pour la rĂ©gion et pour le monde du vin bourguignon.

Puis vous décidez de franchir le pas en faisant du vin un métier

Naturellement j’ai eu envie d’en faire ma « deuxiĂšme vie » professionnelle, et j’ai crĂ©Ă© les Caves CarriĂšre en 2010, aprĂšs avoir quittĂ© les terrains. Je suis allĂ© voir des dizaines de domaines en Bourgogne pour leur acheter du vin, et beaucoup ont rĂ©pondu positivement. Au dĂ©part il m’était impossible d’avoir une boutique physique, on a donc tout misĂ© sur le rĂ©seau. Puis j’ai Ă©tĂ© rejoint par un associĂ© en 2013, ce qui a accĂ©lĂ©rĂ© nos dĂ©veloppements. Il Ă©tait important pour nos vignerons partenaires de savoir que l’on aurait un vĂ©ritable lieu de stockage et de vente, c’est ainsi que nous avons construit il y a deux ans un espace de 700 m2 Ă  Dijon. Cela nous donne une meilleure visibilitĂ© mais aussi plus de lĂ©gitimitĂ©. Nous avons aussi des sites de stockage en AriĂšge, Ă  Lyon et prĂšs de Limoges.

Quelle est l’activitĂ© des Caves CarriĂšre aujourd’hui ?
De la vente de vin aux particuliers et aux professionnels, Ă  peu prĂšs Ă  paritĂ©. Nous comptons plus de 3000 rĂ©fĂ©rences, avec une forte reprĂ©sentation en Bourgogne : bien sĂ»r les grandes maisons comme Louis Jadot, Joseph Drouhin, Bouchard PĂšre & Fils, mais aussi des domaines rares comme Ramonet, Mugnier, Comtes Lafon, Etienne Sauzet, Hubert Lignier, Trapet (voir le dĂ©tail ici). Nous nous diversifions de plus en plus avec des ouvertures vers Bordeaux, le RhĂŽne, la Champagne, l’Italie et l’Espagne. J’ai la chance d’ĂȘtre extrĂȘmement bien entourĂ©, et nous avons vocation Ă  devenir la cave rĂ©fĂ©rence en CĂŽte d’Or et au-delĂ , avec une offre riche et des prix attractifs pour nos clients.

Quels sont vos plus beaux souvenirs de dégustation ?
C’est toujours dĂ©licat, il y en a beaucoup. Je vais vous faire partager un souvenir. Lorsque j’ai dĂ©marrĂ© mon activitĂ©, l’un des premiers Ă  m’avoir rĂ©pondu est Jean-Charles Cuvelier, le bras droit d’Aubert de Villaine Ă  la RomanĂ©e Conti. Il est pourtant plus fan de rugby que de football ! J’ai eu le privilĂšge d’ĂȘtre reçu – avec mon ami StĂ©phane Ogier – et de dĂ©guster sur fĂ»t. Jean-Charles nous a ouvert un Montrachet 1974, c’était exceptionnel. Par la suite, en dĂ©gustant de plus en plus, j’ai rĂ©alisĂ© que la Bourgogne, ce sont bien sĂ»r de grands rouges, mais surtout des blancs fabuleux. Aujourd’hui j’ai beaucoup de mal Ă  boire des blancs d’autres rĂ©gions, je l’avoue. Hier encore, un bĂątard-montrachet 2013 de Vicent Girardin
 Pour autant, je n’ouvre pas que des grandes bouteilles, cela dĂ©pend des moments, j’adore aussi me rĂ©galer d’une simple syrah d’Ogier. Tout est affaire de circonstance. Le vin ce n’est pas qu’une question de prix, et en cela on peut dresser un parallĂšle avec le foot. Parfois on paie trĂšs cher pour un joueur surcotĂ©, et parfois il y a de vraies pĂ©pites recrutĂ©es Ă  des prix trĂšs raisonnables. Et comme pour le marchĂ© des transferts, il y a le jeu de l’offre et la demande, la raretĂ©, l’image, le rĂȘve


Justement, que vous apporte votre expérience de footballeur dans votre nouvelle vie ?
Le football, c’est d’abord la science du collectif. L’ĂȘtre humain est naturellement tournĂ© vers lui-mĂȘme, et le management consiste justement Ă  amener les gens Ă  « se faire des passes ». Mettre l’équipe au-dessus de l’individu, savoir orienter pour que chacun aille dans le mĂȘme sens, c’est une dimension du football qui peut servir dans le monde de l’entreprise. Le monde du sport a beaucoup Ă©voluĂ© Ă  ce niveau, par rapport Ă  mes dĂ©buts. Un entraĂźneur aussi renommĂ© que Jean-Claude Suaudeau (le grand FC Nantes des annĂ©es 1980 et 1990, NDLR) explique lui-mĂȘme qu’à son Ă©poque il concentrait tout sur la partie « jeu ». Or il faut prendre le temps d’expliquer, de s’adapter aux joueurs comme aux collaborateurs. Certains ont besoin qu’on verbalise beaucoup, d’autres qu’on leur laisse le champ libre. Il faut parfois travailler Ă  l’affect, comme le font des grands entraĂźneurs comme Guardiola ou Zidane. Et quand ça tangue, il faut rester ensemble


La notion de compĂ©tition, c’est aussi une dimension qui reste chevillĂ©e au corps ?
Le fait d’avoir connu une carriĂšre de sportif de haut niveau, cela implique des Ă©preuves psychologiques et athlĂ©tiques. C’est parfois Ă©prouvant mais ça renforce, ça donne beaucoup d’assise. Pour ma part, j’ai commencĂ© ma carriĂšre pro sur le tard, Ă  22 ans, je peux vous dire qu’il faut faire ses preuves et cela forge le caractĂšre. On apprend Ă  tirer le meilleur de soi et des autres.

Et l’hygiùne de vie d’un sportif est-elle compatible avec l’amour du vin ?
Chacun doit trouver le juste Ă©quilibre. Encore pour mon cas, le fait d’avoir accĂ©dĂ© au trĂšs haut niveau sur le tard par rapport Ă  d’autres joueurs a mis mon corps Ă  rude Ă©preuve. J’ai Ă©tĂ© suivi par un thĂ©rapeute, j’ai dĂ» beaucoup me discipliner pour Ă©viter les problĂšmes musculaires. Il est Ă©vident qu’il faut Ă©viter les extras, mais plus on apprend Ă  se connaĂźtre, plus on s’autorise parfois quelques Ă©carts. Il n’était pas rare que le dimanche, je m’autorise Ă  ouvrir une bonne bouteille (pas trop de blanc, c’est trĂšs dĂ©conseillĂ© pour les sportifs). Et puis le sport est tellement exigeant qu’il faut savoir parfois relĂącher la pression, cela passe par bien manger, bien boire. A Lyon, on Ă©tait quelques-uns Ă  partager ça, avec Greg Coupet, Christophe Delmotte, Pierre Laigle. On a partagĂ© aussi de bons moments Ă  table avec Olivier Monterrubio et Nicolas Gillet Ă  Lens. Je sais que Christophe Jallet, aussi, est un passionnĂ© de vin et de cognac, c’est d’ailleurs sa rĂ©gion.

Aujourd’hui c’est le coup d’envoi de la Coupe du Monde. Vous avez un pronostic ? Jusqu’oĂč voyez-vous aller les Bleus ?
L’Equipe de France a le potentiel pour gagner la compĂ©tition. Le talent est lĂ . Le talent est nĂ©cessaire, mais pas suffisant. Il faut que chacun se mobilise Ă  100%, ne pas juste se concentrer sur le beau geste ou sur l’exploit, mais travailler la solidaritĂ©, le jeu sans ballon. Il faut aussi savoir gĂ©rer ses Ă©motions, garder la tĂȘte froide, encaisser l’importance de l’enjeu. Quand on arrive Ă  ce niveau, tout se joue dans les dĂ©tails. Mais le sĂ©lectionneur Didier Deschamps est un compĂ©titeur et il sait tout ça. Parmi les autres prĂ©tendants au titre, je vois surtout l’Espagne et l’Allemagne, ce sont deux formations expĂ©rimentĂ©es qui ont un fort collectif. Des Ă©quipes comme le BrĂ©sil ou l’Argentine reposent davantage sur leurs individualitĂ©s, et je ne crois pas Ă  une grosse surprise comme la Belgique ou l’Angleterre. Il faut de l’homogĂ©nĂ©itĂ©, il faut du banc, et des Ă©quipes comme la France, l’Espagne et l’Allemagne ont tout ça. On ne dira jamais assez Ă  quel point la victoire de l’Allemagne en 2014 a impactĂ© en bien le foot moderne, ça se retrouvait mĂȘme dans le Real de Zidane. Cette verticalitĂ©, ce jeu spectaculaire, direct, c’est ça qu’on veut voir sur un terrain. En tout cas on espĂšre tous que les Bleus vont nous faire vibrer. On cĂ©lĂšbre en ce moment les 20 ans de France 1998, cela nous rappelle Ă  quel point une telle victoire peut avoir un effet sur le moral d’un pays, et sur sa mĂ©moire collective.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 18 Juin 2018 12:48

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Les derniÚres bouteilles du « Roi du Bourgogne » Henri Jayer ont toutes été vendues à GenÚve
Elles Ă©taient au nombre de 1.064. Les ultimes bouteilles et magnums du « MaĂźtre du Pinot noir » Henri Jayer ont toutes Ă©tĂ© vendues dimanche Ă  GenĂšve par les filles du vigneron bourguignon, dĂ©cĂ©dĂ© en 2006 Ă  84 ans, pour prĂšs de 30 millions d’euros, un montant pulvĂ©risant les attentes.




Cette vente historique, qui a durĂ© six heures et demi et s’est dĂ©roulĂ©e dans le domaine de ChĂąteauvieux sur les hauteurs de GenĂšve, « s’est conclue sur un chiffre d’affaires de 34,5 millions de francs suisses (29,8 millions d’euros) », a dĂ©clarĂ© la maison d’enchĂšres genevoise Baghera Wines qui la prĂ©sente comme un montant record pour une vente unique.

L’ensemble des flacons mis en vente Ă©taient estimĂ©s par les experts entre 6,7 et 13 millions CHF (entre 5,7 et 11,2 millions d’euros).

« Douze ans aprÚs son décÚs, les vins signés par le célÚbre artisan-­vigneron bourguignon restent incontestablement les vins les plus chers au monde », a relevé Baghera Wines.

Une centaine d’enchĂ©risseurs provenant du monde entier ont cherchĂ© Ă  s’emparer, que ce soit sur place, au tĂ©lĂ©phone et sur internet, des ultimes flacons du « Roi du Bourgogne ». Tous les lots ont Ă©tĂ© vendus et ont Ă©tĂ© « trĂšs trĂšs disputĂ©s », a assurĂ© Ă  l’AFP une porte-parole de la maison d’enchĂšres, Emilie Drouin. Les 855 bouteilles et 209 magnums rĂ©unis dans cette vente inĂ©dite constituaient la totalitĂ© des flacons que Henri Jayer avait patiemment accumulĂ©s tout au long de sa vie, dans la cave de son domaine Ă  Vosne-RomanĂ©e.

Trois lots ont déchaßné les passions, selon Baghera Wines, une jeune maison de vente créée en 2015.

Le lot 160, le plus cher – une sĂ©rie de quinze magnums de Cros-Parantoux, Vosne-RomanĂ©e Premier Cru, allant de 1978 Ă  2001 – a pulvĂ©risĂ© les estimations, le lot ayant trouvĂ© preneur Ă  plus de 1,16 million CHF (plus d’un million d’euros) alors qu’il Ă©tait estimĂ© entre 280.000 et 480.000 CHF (entre 237.000 et 406.000 euros)

Le lot 135 – six magnums de Cros-Parantoux, Vosne-RomanĂ©e Premier Cru de 1999 – a Ă©galement fait monter les enchĂšres. EstimĂ© entre 110.000 et 220.000 CHF (entre 93.230 et 186.450 euros), il a finalement Ă©tĂ© vendu Ă  528.000 CHF (457.285 euros).

Enfin, un autre lot remarquable, le 212, une bouteille Richebourg 1986, est parti pour 50.400 CHF, alors qu’il Ă©tait estimĂ© entre 8.000 et 16.000 CHF (entre 6.780 et 13.560 euros).

Selon Baghera Wines, les conditions de conservation des bouteilles sont telles que les vins pourront encore ĂȘtre conservĂ©s de nombreuses annĂ©es avant d’ĂȘtre dĂ©gustĂ©s
 pour ceux qui sauront ĂȘtre assez patients.


www.terredevins.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 19 Juin 2018 13:09

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Faiveley, une cuverie pour l'histoire !
Le domaine Faiveley vient d'inaugurer sa nouvelle cuverie Ă  Nuits-Saint-Georges (CĂŽte de Nuits - 21). Spectaculaire...




Imaginez un hall de gare style dĂ©but XIXĂšme siĂšcle, de prĂšs de 100 mĂštres de long, sur une douzaine en hauteur, bordĂ© de chaque cĂŽtĂ© de cuves bois rutilantes, qui n'attendent que le prochain millĂ©sime pour entrer en service, avec une large "baie vitrĂ©e" ouverte sur une esplanade qui elle mĂȘme borde les vignes de nuits-saint-georges premier cru Les ProcĂšs et Rue de Chaux. AprĂšs deux annĂ©es et demie de travaux et un investissement de 8 millions d'euros, le Domaine Faiveley a inaugurĂ© hier soir hier soir sa nouvelle cuverie situĂ©e au 38, rue du Tribourg, Ă  Nuits-Saint-Georges, dans laquelle JĂ©rĂŽme Flous, le directeur technique et son Ă©quipe vinifieront Ă  compter du millĂ©sime 2018, dans une ambiance que l'on imagine trĂšs sereine, les 15 hectares de premiers et grands crus rouges du domaine* en CĂŽte de Nuits et CĂŽte de Beaune.

"La qualitĂ© des vins a Ă©tĂ© le paramĂštre dĂ©cisif dans la rĂ©alisation de cette cuverie. Depuis 2007, nous avons rĂ©appris Ă  vinifier les grands vins rouges en cuves bois, nous avons changĂ© beaucoup de choses et les rĂ©sultats sont spectaculaires. Il a fallu du temps pour faire cette cuverie, parce qu'il s'agissait de travaux structurels, importants, compliquĂ©s, mais aussi parce que nous avons pris le temps de bien rĂ©flĂ©chir Ă  ce que nous voulions", explique Erwan Faiveley, le jeune PDG de la maison arrivĂ© en 2005, aujourd'hui ĂągĂ© de 39 ans. Les travaux ont Ă©tĂ© confiĂ©s Ă  Gilles Gauvin, architecte Ă  Chalon sur SaĂŽne. "Nous lui avions donnĂ© pour objectif de refaire la cuverie dans l'esprit XIXĂšme siĂšcle, sans ĂȘtre trop contemporain et en mĂ©langeant les matĂ©riaux nobles : pierres (un tailleur de pierres est restĂ© 9 mois sur site...), acier et bois", prĂ©cise E. Faiveley.

Cette nouvelle cuverie est installée sur le site de l'ancienne maison Labouré-Gontard ; spécialisée dans les vins effervescent, cette derniÚre avait été construite en 1823 sur le modÚle d'une maison de champagne avec de vastes locaux réceptifs (également rénovés), des caves impressionnantes de 3 000 m2 avec la place pour élever jusqu'à 3 000 fûts, soit l'équivalent de deux grosses récoltes pour Faiveley.

Il est Ă  noter quand mĂȘme qu'aujourd'hui en CĂŽte-d'Or, les Nuitons sont les plus audacieux au plan architectural dans la rĂ©alisation de leurs cuverie. Tout en embrassant du regard la superbe et spectaculaire cuverie Faiveley, beaucoup hier soir ne pouvaient en effet s'empĂȘcher de glisser quelques mots sur la toute aussi spectaculaire, au moins extĂ©rieurement, cuverie Boisset, situĂ©e Ă  quelques dizaines de mĂštres seulement et dont le formidable toit vĂ©gĂ©talisĂ© donne envie d'en savoir plus sur ce qui passe Ă  l'intĂ©rieur. BientĂŽt sans doute...

C. Tupinier

* Le domaine Faiveley couvre 120 hectares (80% de vins rouges) : 50 en CÎtes de Nuits et de Beaune (9 en grands crus rouges et 2 en blancs) et 70 en CÎte Chalonnaise (la cuverie de Mercurey a été entiÚrement rénovée en 2013). Faiveley a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros, à 80% à partir de son propre domaine (20% d'activité négoce). Ses vins se vendent à 60% à l'exportation.


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juin 2018 13:24

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ChĂąteau Haut-Bailly : l’excellence des Graves, entre tradition et modernitĂ©
Cette semaine, iDealwine vous emmĂšne Ă  LĂ©ognan, dĂ©couvrir le prestigieux chĂąteau de la famille Wilmers. Le chĂąteau Haut-Bailly possĂšde un vignoble reconnu Grand Cru dans le classement des vins de Graves (Ă©tabli en 1953 et rĂ©visĂ© en 1959). Un symbole d’excellence qui se mesure aux plus grands noms du bordelais.





Les premiĂšres vignes de Haut-Bailly remontent au XVĂšme siĂšcle. L’un de ses propriĂ©taires emblĂ©matiques fut l’ingĂ©nieur Alcide Bellot des MiniĂšres, surnommĂ© « Roi des vignerons » en rĂ©fĂ©rence Ă  ses remarquables avancĂ©es scientifiques. Il est Ă©galement l’auteur du chĂąteau que nous connaissons aujourd’hui.

AprÚs les décennies compliquées de la séquence post-phylloxéra, une nouvelle Úre est inaugurée en 1955 avec le rachat de Haut-Bailly par le négociant belge Daniel Sanders. Celui-ci va défendre ses lettres de noblesse, voyageant aux Etats-Unis puis en Asie dans les années 1960 et 1970. Son fils Jean prendra sa succession et élaborera une vingtaine de millésimes de grande qualité.

Le chĂąteau est rachetĂ© en 1998 par le banquier amĂ©ricain Robert G. Wilmers. Celui-ci maintient nĂ©anmoins la famille Sanders, aujourd’hui brillamment reprĂ©sentĂ©e par VĂ©ronique, la petite-fille de Daniel Sanders. Celle-ci continue Ă  gĂ©rer l’exploitation. L’équipe technique, jamais en reste pour trouver de nouvelles idĂ©es amĂ©liorant la qualitĂ© et le respect du terroir, est conduite par Gabriel Vialard.

Le domaine a gagnĂ© en reconnaissance ces derniĂšres annĂ©es, grĂące Ă  une viticulture respectueuse des usages bordelais traditionnels, qui contribue Ă  Ă©laborer un vin harmonieux et extrĂȘmement Ă©quilibrĂ©. Le vignoble est en effet labourĂ© Ă  l’ancienne, sans recours aux dĂ©sherbants, et les rendements sont volontairement limitĂ©s. A des vendanges manuelles succĂšde un tri minutieux une fois que les ceps ont Ă©tĂ© Ă©grappĂ©s. Depuis 2007, on notera que 6 hectares sont en culture biologique dont 3 en biodynamie (labour Ă  cheval, compost d’origine vĂ©gĂ©tale, Ă©pandage manuel, respect du calendrier lunaire, etc).

Haut-Bailly possĂšde 28 hectares de vignes qui jouissent d’une position rĂȘvĂ©e, situĂ©es sur des terres hautes et graveleuses Ă  l’est du village de LĂ©ognan. Parfaitement drainĂ©es grĂące Ă  l’inclinaison des pentes, leurs sous-sols sont composĂ©s de pierres fossiles. On trouve encore quatre hectares de trĂšs vieilles vignes, centenaires pour certaines d’entre elles, aux cĂ©pages trĂšs variĂ©s : cabernet franc, carmĂ©nĂšre, merlot, malbec, petit verdot, cabernet sauvignon


Le premier vin Ă©tait assemblĂ© en 2014 Ă  partir de cabernet sauvignon (66%) et de merlot (34%), et le cabernet franc est parfois prĂ©sent dans de faibles proportions. Il est vieilli dans des fĂ»ts de chĂȘne dont 50 Ă  60% sont neufs d’une annĂ©e Ă  l’autre, pour un Ă©levage allant jusqu’à 18 mois. Haut-Bailly est connu pour sa souplesse et sa prĂ©cision, mais depuis les annĂ©es 1990 ses vins ont gagnĂ© en force et en concentration. DĂšs les premiĂšres annĂ©es, Ă  l’ouverture, on distingue des arĂŽmes de cerises sauvages, de notes Ă©picĂ©es et fumĂ©es, venant accompagner avec perfection l’élĂ©gance et les traits fĂ©minins qui caractĂ©risent ce Grand Cru ClassĂ©.

Le domaine produit un second vin, « La Parde de Haut-Bailly » introduit en 1967. On retrouve Ă©galement un troisiĂšme vin « Pessac-LĂ©ognan », ainsi qu’un rosĂ© depuis 2004 lorsque le millĂ©sime le permet. Contrairement Ă  la plupart des autres crus classĂ©s de Pessac-LĂ©ognan, Haut-Bailly ne produit pas de vin blanc.

En fĂ©vrier 2012, Robert G. Wilmers a rachetĂ© le voisin de Haut-Bailly, le chĂąteau Le Pape. La question sur toutes les lĂšvres Ă©tait alors de savoir si les sept hectares de l’ancienne propriĂ©tĂ© de la famille Monjanel, allaient ou non ĂȘtre intĂ©grĂ©s au vignoble historique de Haut-Bailly. Il s’agirait d’une opĂ©ration fonciĂšre considĂ©rable, qui en principe sera tout Ă  fait lĂ©gale. Ce ne sera finalement pas le cas, selon VĂ©ronique Sanders, qui assure que Le Pape restera bien une propriĂ©tĂ© Ă  part entiĂšre.

RĂ©cemment, l’équipe du ChĂąteau a atteint l’un de ses rĂȘves : Robert Wilmers avait en effet promis d’inviter tous les collaborateurs du domaine aux Etats-Unis, Ă  condition que l’autre Robert (Parker) attribue la note maximale de 100/100 au vin. Mission accomplie avec le splendide 2009, dont le critique amĂ©ricain a rĂ©haussĂ© la note en avril 2015, pour la porter au sommet : « Riche, complexe, [Haut-Bailly 2009] est l’équivalent, en matiĂšre de vin, d’une crĂ©ation de haute couture conçue par Coco Chanel. » Promesse tenue par le propriĂ©taire du chĂąteau : VĂ©ronique Sanders et son Ă©quipe se sont donc envolĂ©s dĂ©but dĂ©cembre pour quelques jours Ă  New-York !


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juin 2018 13:27

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Voyage au pays du mezcal
Cette eau-de-vie d'agave, distillée au Mexique depuis plusieurs siÚcles, séduit un nombre croissant d'amateurs dans le monde. Les petits producteurs s'organisent pour protéger sa méthode d'élaboration artisanale. Exploration dans la région de Oaxaca.





Machette Ă  la main, Eduardo Ángeles serpente entre les feuilles effilĂ©es des plantes d'agave de sa distillerie artisanale. Devant lui, cactus et montagnes se dĂ©coupent dans la lumiĂšre rose de l'aube. Un chien aboie au loin, l'homme prend la parole : "Pour fabriquer du mezcal, il faut de l'eau, du bois et de l'agave. Rien d'autre." Eduardo "Lalo" Ángeles, 43 ans, peau tannĂ©e et gueule cabossĂ©e, est un expert (on dit ici un maestro) dans la production de cette "eau de feu" qui peut titrer jusqu'Ă  55° d'alcool - Ă  Mexico, on trouve ses bouteilles chez Pujol, le trĂšs rĂ©putĂ© restaurant du chef Enrique Olvera. Longtemps considĂ©rĂ© comme un tord-boyaux, le mezcal gagne aujourd'hui une place de choix au Mexique comme sur le marchĂ© international. On en trouve sur les tables des grands chefs Ă©toilĂ©s (le Niño Viejo d'Albert AdriĂ  Ă  Barcelone, par exemple, ou le dernier pop up du Danois RenĂ© Redzepi, Ă  TulĂșm) comme dans les bistrots gastronomiques (au CarbĂłn de Sabrina Goldin et StĂ©phane Abby, Ă  Paris) et dans la plupart des palaces et autres bars huppĂ©s de la planĂšte. NimbĂ© d'une aura mystique depuis les pages que le romancier britannique Malcom Lowry lui a consacrĂ©es dans son chef-d'oeuvre Au-dessous du volcan (1947), son rĂ©cent rĂ©veil coĂŻncide avec l'engouement contemporain pour les produits authentiques, artisanaux et biologiques - un intĂ©rĂȘt pour le terroir qui sape les modĂšles industriels dominants.

Lalo, un des pionniers Ă  oeuvrer pour ce renouveau du mezcal, s'est donnĂ© pour mission de faire connaĂźtre la place cruciale qu'occupe cette boisson dans la culture de son pays. "Ce n'est pas seulement un alcool, explique le maestro mezcalero. Il fait partie de notre vie. Il est lĂ  Ă  notre naissance et encore lĂ  Ă  notre mort, il nous accompagne dans tous les moments de notre existence. Nous le considĂ©rons aussi comme un mĂ©dicament, il soigne le diabĂšte, l'hypertension ou les maladies de peau. Le mezcal fait partie de notre hĂ©ritage." La plupart des familles de la rĂ©gion de Oaxaca en produisent artisanalement, en plus de leurs activitĂ©s agricoles, selon un dispositif rudimentaire : un four creusĂ© dans la terre, oĂč sont cuits plusieurs jours les lourds coeurs des agaves rĂ©coltĂ©s dans les champs des alentours, un tonneau dans lequel ces coeurs vont ensuite fermenter, et un alambic d'argile ou de cuivre, dans lequel le moĂ»t d'agave sera distillĂ©. Mais la production de mezcal s'est tarie au dĂ©but des annĂ©es 1990 - la boisson a Ă©tĂ© dĂ©valorisĂ©e suite Ă  une rumeur d'intoxication, alors que la tequila (Ă©galement produite Ă  partir d'agave, mais avec des mĂ©thodes principalement industrielles) continuait de gagner du terrain grĂące Ă  ses pratiques commerciales offensives. "S'il a survĂ©cu pour finalement s'imposer en Occident, c'est grĂące au travail de passionnĂ©s [...] qui ont patiemment oeuvrĂ© Ă  son anoblissement", Ă©crit le sociologue Domingo Garcia dans Mezcal. L'esprit du Mexique*, ouvrage de rĂ©fĂ©rence rĂ©cemment paru en France. Le spĂ©cialiste de la gastronomie mexicaine cite les producteurs Ulises Torrentera, Marco Ochoa, Silvia Philion ou l'AmĂ©ricain Ron Cooper, qui a ouvert le marchĂ© Ă©tats-unien au mezcal.

Un produit local et artisanal

Eduardo Ángeles fait partie de ces passionnĂ©s. AprĂšs avoir mĂ»ri son savoir-faire dans l'exploitation familiale depuis le milieu des annĂ©es 1990, il a ouvert sa propre distillerie artisanale en 2013 pour y crĂ©er La Locura, un mezcal Ă  la fois puissant et dĂ©licat, vite considĂ©rĂ© comme un des meilleurs du pays. Il est 8 heures du matin, ses ouvriers arrivent, chapeau de cow-boy, Ă©paisse moustache, ceinture Ă  boucle et bottes de cuir. Ils allument le feu qui servira Ă  la distillation, affĂ»tent leurs machettes sur une pierre plate, branchent un vieux poste de radio et se mettent Ă  prĂ©parer les coeurs des agaves cuits la semaine derniĂšre. Eduardo exploite 40 hectares dans sa commune de Santa Catarina Minas et emploie une douzaine de personnes pour produire environ 5.000 litres par an - ce qui est peu comparĂ© aux distilleries industrielles implantĂ©es dans la rĂ©gion depuis que le mezcal bĂ©nĂ©ficie d'un retour de flamme, et dont la production est cent fois plus Ă©levĂ©e. "Je pourrais produire davantage et gagner plus d'argent, mais il est plus urgent de prĂ©server les sols, continue Lalo. La tĂąche est ardue, car le mezcal est entrĂ© dans un esprit de compĂ©tition. Aujourd'hui, seuls 10 % des producteurs sont des petits artisans indĂ©pendants comme moi. Pourtant, notre modĂšle ancestral est le seul viable compte tenu de l'ariditĂ© des terres et de la sĂ©cheresse qui s'intensifie avec le bouleversement climatique." Si on peut produire du mezcal en toute saison, la croissance des agaves, que l'on appelle aussi maguey au Mexique, est extrĂȘmement lente : ces plantes succulentes, capables de stocker l'eau dans les terroirs aride ou semi-aride, mettent entre cinq et trente ans Ă  atteindre leur maturitĂ©, selon les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s. Elles sont cultivĂ©es dans les champs qui bordent les routes entre Oaxaca et Santa Catarina Minas (principalement de l'espadin, une seule variĂ©tĂ© Ă  haut rendement), d'oĂč Ă©mergent parfois les immenses cuves de stockage des compagnies industrielles.

"Auparavant, nous faisions pousser du maĂŻs, des haricots, des courgettes, des pois chiches, constate Beatriz VĂĄzquez GĂłmez, commerçante au marchĂ© du village voisin d'OcotlĂĄn. Maintenant, on ne cultive plus que le minimum pour survivre. Tout le monde veut se mettre au maguey." Cette quasi-monoculture commence dĂ©jĂ  Ă  dĂ©grader le fragile Ă©quilibre Ă©cologique de la rĂ©gion, comme ce fut le cas dans l'État de Jalisco, Ă  l'ouest de Mexico, oĂč se sont implantĂ©es un grand nombre d'usines de production de tequila depuis un siĂšcle. Le mezcal se laissera-t-il griser par son succĂšs, succombera-t-il aux sirĂšnes des grands groupes industriels ? C'est dĂ©jĂ  le spiritueux qui connaĂźt le plus fort taux de croissance sur le marchĂ© mondial. Selon le CRM (Conseil de rĂ©gulation du mezcal, au Mexique), sa consommation et son exportation ont plus que doublĂ© depuis 2010, alors que les ventes de tequila (pour l'instant encore cent fois supĂ©rieures) ont tendance Ă  stagner.

"La production traditionnelle de mezcal est menacĂ©e", s'inquiĂšte Cornelio PĂ©rez au Romelia, un restaurant du centre de Mexico. Silhouette adolescente, fines lunettes, ce quinquagĂ©naire au sourire gĂ©nĂ©reux s'est pris de passion pour l'eau-de-vie d'agave, au point de crĂ©er lui aussi sa marque (Mezcales Tradicionales de los Pueblos de Mexico). Il est actuellement un des plus ardents ambassadeurs des traditions de production : "Dans les annĂ©es 1990, il Ă©tait quasiment impossible de trouver de bons mezcals Ă  Mexico. La mĂ©moire sensorielle de cet alcool si liĂ© Ă  notre histoire Ă©tait en train de se perdre, avec l'exode rural entamĂ© dans les annĂ©es 1960, puis les vagues d'Ă©migration vers les États-Unis." Pour donner plus de poids Ă  son combat et Ă  celui des autres petits producteurs indĂ©pendants, il a crĂ©Ă© en 2005 la Logia de los MezcĂłlatras, cercle d'aficionados de tout poil, dĂ©terminĂ©s Ă  protĂ©ger le mezcal ancestral. Deux ou trois fois par mois, il organise des dĂ©gustations dans le but d'initier le palais des consommateurs, mais aussi de les sensibiliser Ă  toute la culture qui accompagne cette boisson patrimoniale. "La commercialisation Ă  grande Ă©chelle risque de dĂ©naturer ce produit, qui tire sa richesse de sa fabrication artisanale", dit-il encore, avant de sortir de sa mallette quelques bouteilles rares et de nous expliquer comment savourer un mezcal - on en frotte cinq gouttes sur le dos de la main pour les humer, puis on aspire quelques millilitres ("On ne boit pas le mezcal, on l'embrasse") que l'on rĂ©chauffe Ă  la tempĂ©rature du corps en le gardant en bouche une dizaine de secondes. "ConsommĂ© de cette maniĂšre, le mezcal saoule moins, assure-t-il, bien que certaines de ses fioles dĂ©passent les 60° d'alcool. Et il faut savoir que le mezcal traditionnel ne donne pas de gueule de bois, mĂȘme si on en abuse."

Une question d'Ă©quilibre

Selon Cornelio PĂ©rez, qui a suivi un cursus de sociologie avant de se consacrer Ă  l'agave, le mezcal est devenu populaire dans son pays lorsque les Mexicains ont souhaitĂ© "retrouver leur identitĂ© et leurs racines". Ils ont alors dĂ©couvert qu'un produit local et artisanal pouvait ĂȘtre "digne d'intĂ©rĂȘt et mĂȘme dĂ©sirable". Au mĂȘme moment, les mixologues des bars Ă  cocktails de New York et Los Angeles se sont mis Ă  explorer la large palette de saveurs et de texture du mezcal. "Il combine la tourbe de certains whiskies Ă©cossais, les notes botaniques du gin et la longueur en bouche du cognac", fait remarquer Cornelio. Selon le "mezcolĂątre", on peut maintenant trouver des mezcals honorables Ă  Mexico, mais il est important d'aller sur place pour comprendre l'esprit de cette boisson riche et complexe. C'est lui qui nous a donnĂ© le contact d'Eduardo Ángeles. Dans son palenque (micro-distillerie) de Santa Catarina Minas, Lalo se prĂ©pare Ă  composer un nouveau cru de La Locura.

Le maestro mezcalero observe le "perlage" du prĂ©cieux liquide en le versant dans son bol (la jĂ­cara), examine la taille des bulles qui se forment Ă  la surface, goĂ»te une premiĂšre lampĂ©e, secoue la tĂȘte. Il n'est pas arrivĂ© Ă  la saveur souhaitĂ©e. "C'est toujours une question d'Ă©quilibre, explique-t-il. On assemble un mezcal de la mĂȘme maniĂšre que l'on fait la cuisine". ConcentrĂ© comme un peintre devant son tableau, Eduardo Ángeles retourne Ă  ses bidons, ajoute un peu de colas (les "queues", c'est-Ă -dire les derniĂšres parties du distillat, plus amĂšres, qui apportent de la matiĂšre). Il sait qu'il mettra environ une demi-journĂ©e Ă  Ă©tablir prĂ©cisĂ©ment l'Ă©quilibre souhaitĂ© pour son bidon de 100 litres, il n'est pas pressĂ© - sa philosophie est proche du mouvement Slow Food. Quand il ne travaille pas Ă  produire son mezcal, il s'occupe de la pĂ©piniĂšre qu'il a crĂ©Ă©e, pour y faire pousser des plants d'agave mais aussi des arbres destinĂ©s Ă  reverdir son village. Sans colĂšre et sans haine, le petit David rĂ©siste ainsi quotidiennement au Goliath de l'industrie. En le suivant dans ses (longues) journĂ©es, on se dit que deux modĂšles s'affrontent : celui des petits producteurs, attachĂ© aux produits de qualitĂ©, aux mĂ©thodes artisanales et Ă  la prĂ©servation des ressources naturelles, contre celui des mastodontes de la production Ă  grande Ă©chelle et Ă  bas coĂ»t. Lalo goĂ»te Ă  nouveau son assemblage, laisse le liquide imprĂ©gner ses papilles et sourit. Il a enfin trouvĂ© la saveur qu'il recherchait.

* "Mezcal. L'esprit du Mexique", de David Migueres, Alexandre Vingtier et Domingo Garcia. Éditions Hachette, octobre 2017, 288 pages, 19,95 euros.


avis-vin.lefigaro.fr


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juin 2018 13:31

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Figeac fait peau neuve
La construction imminente d'un chai high tech symbolise les ambitions de ce cru hors norme qui veut briller au firmament des domaines de bordeaux.





Ce mercredi 11 avril 2018, deux cents convives ayant rĂ©pondu Ă  l'invitation de Marie-France Manoncourt se pressent vers les chais du chĂąteau Figeac pour cĂ©lĂ©brer un cru hors norme de Saint-Émilion. Un dĂźner d'anthologie - tout truffe -, prĂ©parĂ© par Michel GuĂ©rard, accompagne une sĂ©rie de trĂšs beaux millĂ©simes de Figeac : 1949, 1982, 1990 ou 1998, tous servis en impĂ©rial ou en jĂ©roboam. L'occasion surtout de dĂ©couvrir le projet de nouveau chai, qui devrait ĂȘtre opĂ©rationnel pour le millĂ©sime 2019 et propulser le chĂąteau dans une nouvelle Ăšre. FrĂ©dĂ©ric Faye, le directeur gĂ©nĂ©ral de Figeac, ingĂ©nieur agronome de formation, exulte. Il disposera d'un outil lui permettant d'amĂ©liorer encore la qualitĂ© des vins.

Mais existe-t-il encore une marge de progression pour ce cru qui, depuis quelques années, produit des vins bénéficiant de commentaires dithyrambiques des critiques les plus influents du mondovino international ? "Nous pouvons toujours progresser, apporter encore plus de précision dans notre travail. Ce chai va nous le permettre", précise Frédéric Faye. D'autant que, depuis la construction de l'actuel en 1972 par Thierry Manoncourt (l'homme qui a fait la réputation de Figeac, disparu en 2010), la surface de production a sensiblement évolué. "En 2015, nous avions 32 hectares de vigne. En 2019, nous en aurons 40 qui pourront produire du vin, dont 2,5 provenant d'une replantation sur nos plus belles parcelles de l'Enfer et la Bourrue", se réjouit Hortense Idoine-Manoncourt, fille de Thierry et Marie-France Manoncourt, présidente de Figeac. "Autant dire que le chai imaginé par mon pÚre ne permettra plus aux équipes de travailler dans de bonnes conditions." "2016 a été une année si pléthorique que nous avons été obligés d'entasser les fûts sur quatre hauteurs", confirme Frédéric Faye.

Toutefois, à la différence de certains voisins qui ont construit au cours de ces derniÚres années des chais au geste architectural pour le moins affirmé, voire osé, ici, tout est en discrétion. "Il ne faut pas oublier que la famille vit sur place. Nous ne souhaitons pas un chai tape-à-l'oeil qui dénature le chùteau. Il doit rester élégant. C'est pourquoi nous avons eu recours au cabinet d'architectes bordelais A3A, connu pour magnifier les pierres et respecter les lieux. Il remettra en valeur le chùteau, caché par le chai de 1972", souligne Hortense Idoine-Manoncourt. Et de fait, le nouveau bùtiment s'intégrera parfaitement à l'architecture existante, puisqu'une grande partie des espaces de travail seront implantés en sous-sol. "Cela va nous permettre de travailler intégralement de façon gravitaire, se réjouit Frédéric Faye. Et je disposerai de beaucoup plus de cuves pour pouvoir vinifier de façon intraparcellaire. Chacun sait que, si je pouvais, je mettrais une petite cuve sous chaque cep de vigne ! Avec ce nouveau chai, nous éviterons tout triturage des vins, nous bénéficierons d'un contrÎle de la température et de l'hygrométrie total, des éléments qui nous permettront de gagner encore en précision."

Une salle de dĂ©gustation et des espaces rĂ©ceptifs sont Ă©galement prĂ©vus. InitiĂ©s dans la foulĂ©e d'une rĂ©flexion et d'une remise en question qui commencent en 2012, les investissements s'Ă©lĂšveront Ă  15 millions d'euros. Lorsque le classement de Saint-Émilion tombe, il y a six ans, il est sans appel. Figeac n'obtient pas la promotion tant dĂ©sirĂ©e de grand cru classĂ© A. Seuls sont Ă©levĂ©s au rang suprĂȘme, aux cĂŽtĂ©s d'Ausone et Cheval blanc, les chĂąteaux AngĂ©lus et Pavie. Une immense dĂ©ception pour la famille, qui, dĂšs lors, met en place des actions concrĂštes pour aller de l'avant et progresser.

La gouvernance de l'entreprise est aussi modifiée, avec la nomination de l'expérimenté Jean-Valmy Nicolas (également copropriétaire du chùteau La Conseillante, à Pomerol) comme cogérant. Sa premiÚre décision sera de nommer Frédéric Faye au poste de directeur général. "Il est important de s'appuyer sur les hommes en place. Frédéric Faye avait été recruté par Thierry Manoncourt comme chef de culture. Il avait toute sa confiance. Il est ingénieur agronome, comme l'était M. Manoncourt." L'autre décision d'importance sera de prendre Michel Rolland comme oenologue conseil. "Nous nous sommes pris une volée de bois vert lorsque nous l'avons annoncé, rappelle Jean-Valmy Nicolas. Ceux qui pensaient qu'il allait dénaturer Figeac étaient nombreux. Pourtant, pour travailler avec lui depuis longtemps à La Conseillante, je peux vous dire qu'il est à l'opposé de la caricature que certains font de lui. C'est un véritable génie de l'assemblage. Il sait faire exprimer le meilleur du terroir. Il nous a fait énormément progresser." Et les résultats sont probants. Les vins se goûtent désormais mieux en primeur, et ils sont particuliÚrement bien notés par la critique. Pour mémoire, Le Figaro a accordé un 20/20 au 2016 et un 19/20 au 2017 ! C'est d'ailleurs à compter de cette période que la propriété a décidé de ne plus faire goûter ses primeurs en dehors du chùteau. "C'est l'assurance de maßtriser les conditions de dégustation des échantillons et de pouvoir échanger le temps nécessaire avec les critiques", poursuit Jean-Valmy Nicolas, qui se félicite de ce mode de gouvernance efficace, avec une implication familiale trÚs forte et une gestion devenue professionnelle.

Tout semble désormais en place pour que Figeac rÚgne à nouveau au firmament de Bordeaux, à cÎté des plus grands crus de la rive gauche et de la rive droite. Avec, comme ambition déclarée, de devenir à terme premier grand cru classé A ? "C'est bien sûr un de nos objectifs, à condition qu'il y ait un nouveau classement... tempÚre Hortense Idoine-Manoncourt. En 2012, plus d'un a essayé de comprendre pourquoi nous n'avions pas été promus. Nous souhaitons désormais mettre toutes les chances de notre cÎté. Et au-delà de cet hypothétique nouveau classement, faire progresser Figeac est notre unique préoccupation, avec des gens compétents, choisis pour leur excellence. Et nous allons continuer d'innover. C'est dans notre ADN. Depuis son rachat par notre famille en 1892, le domaine a été dirigé par des ingénieurs agronomes." Avec ces prochaines installations, Figeac va se doter d'une unité de recherche dédiée aux expérimentations. "Nous avons entrepris l'étude des bactéries lactiques, que nous avons isolées avec l'Institut des sciences de la vigne et du vin. Nous travaillons également sur les levures", précise Frédéric Faye.

CĂŽtĂ© vigne, le directeur gĂ©nĂ©ral veut aussi faire avancer les choses, il souhaite accentuer le style cabernet de Figeac. Une Ă©tude des terroirs est en cours. Figeac est, en effet, une des rares propriĂ©tĂ©s de Saint-Émilion oĂč le merlot reste minoritaire (seulement 37 % des plantations). "Nous disposons de trois croupes de graves exceptionnelles oĂč le cabernet s'entend Ă  merveille, justifie FrĂ©dĂ©ric Faye. M. Manoncourt avait dĂ©jĂ  identifiĂ© leur potentiel. À nous de poursuivre dans cette direction." Des dĂ©fis de taille pour la plus grande propriĂ©tĂ© de Saint-Émilion, que la famille et l'Ă©quipe de direction veulent mener Ă  bien, dans le respect de la biodiversitĂ© du domaine. Figeac va, en effet, passer en bio cette annĂ©e. Un challenge supplĂ©mentaire pour ce domaine qui ambitionne de devenir une rĂ©fĂ©rence incontournable Ă  Bordeaux.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 26 Juin 2018 13:01

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DĂ©cĂšs de Eric Albada Jelgersma (ChĂąteau Giscours)
PrĂ©sident de la sociĂ©tĂ© d’exploitation de ChĂąteau Giscours, troisiĂšme cru classĂ© en 1855, et propriĂ©taire de ChĂąteau du Tertre Ă  Margaux, Eric Albada Jelgersma s’est Ă©teint Ă  l’ñge de 79 ans.




De nationalitĂ© nĂ©erlandaise, homme d’affaires, il fut le crĂ©ateur du groupe de distribution Laurus, aujourd’hui Super de Boer NV dont 45% des parts sont dĂ©tenues par le groupe français Casino.
En 1995, il avait rachetĂ© la sociĂ©tĂ© d’exploitation de ChĂąteau Giscours sans dĂ©tenir le foncier, donc les vignes, qui Ă©taient en location sous bail de 25 ans et appartiennent encore Ă  la famille Tari.
En 1997, aprÚs avoir étudié le rachat de Chùteau Prieuré-Lichine, il jette son dévolu sur le Chùteau du Tertre, situé à Avensan, en appellation Margaux et cinquiÚme cru classé du Médoc en 1855.
En 2004, continuant ses investissements dans le vin, il a acquis Caiarossa, une propriĂ©tĂ© viticole situĂ©e en Toscane, s’étendant sur prĂšs de 12 hectares et plantĂ©e de 9 cĂ©pages diffĂ©rents.

« C’était une personnalitĂ© exceptionnelle. Exigeant tant envers ses Ă©quipes qu’envers lui-mĂȘme, il Ă©tait toujours en quĂȘte d’excellence et de perfectionnisme. Son Ă©nergie et sa combativitĂ© Ă©taient admirables et resteront un modĂšle pour tous. Nous nous emploierons Ă  perpĂ©tuer son Ɠuvre dans le mĂȘme esprit que lors de ces vingt-trois derniĂšres annĂ©es. Pilier incontournable pour sa famille et ses Ă©quipes, sa force, sa volontĂ© et son courage constituaient une vĂ©ritable leçon de vie pour chacun d’entre nous » explique Alexander Van Beek, le directeur de la sociĂ©tĂ© d’exploitation de ChĂąteau Giscours dans un communiquĂ© de presse.
Nos pensĂ©es vont aujourd’hui Ă  ses trois enfants Dennis, Derk et ValĂ©rie, Ă  ses 11 petits-enfants et Ă  toute sa famille, ainsi qu’à Alexander Van Beek, son homme de confiance, arrivĂ© dĂšs 1997 Ă  ses cĂŽtĂ©s.


www.terredevins.com


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