COGNAC SUMMIT. Le Bureau national interprofessionnel du cognac a présenté mercredi les résultats de son 2e sommet international dédié à la liqueur charentaise
L'alphabet aromatique spécialement mis au point par l'auteur du « Nez du vin » Jean Lenoir, le chimiste Hubert Richard et l'aromaticien Julien Bosio a offert ses premières phrases mercredi midi. Après trois jours de travail sous forme d'invitations au voyage en terres du cognac, le Bureau national interprofessionnel du cognac (Bnic) a présenté à ses éminents invités (sommeliers, journalistes et représentants des maisons de cognac) les résultats de ce 2e International cognac summit (ICS).
La surprise de l'élaboration de la « roue des arômes » - l'objectif de la rencontre - sera venue de la cardamome . Une note à la fois fraîche et épicée qui relève l'intérêt de la démarche encadrée par le professeur Hubert Richard. « Nous nous étions volontairement limités à proposer 60 arômes différents. Mais l'intérêt? c'est que chaque personne développe des perceptions différentes, en fonction de ses souvenirs personnels. »
Des pistes de réflexion
Une seule note florale, celle de la fleur d'oranger, s'est glissée dans le haut du classement aromatique de la liqueur des dieux. Un classement remporté haut la main par les odeurs de vanille (boisée ou en gousse), d'abricot sec, mais surtout d'orange, décomposées jusqu'à l'extrême en « peaux d'orange brûlées » ou « peaux d'orange confites ». Le fruit des différents ateliers proposés durant ces trois derniers jours offre déjà « de vraies bonnes pistes de réflexion qui seront finalisées dans les prochains jours », a remercié le directeur marketing et communication du Bnic, Jérôme Durand. La roue des arômes pourrait ainsi se décliner en multiples roues des arômes qui permettront de mieux communiquer sur la complexité de la liqueur charentaise et la façon de la déguster (en fonction de l'ambiance, des saisons, des lieux etc.). « Accueils exceptionnels », « Moments fabuleux », « expériences fantastiques », « produits aussi uniques que magnifiques », « plus beaux joyaux de l'appellation », « invités prestigieux », « propositions époustouflantes »... Mercredi, tous ont lutté à grands renforts d'adjectifs dithyrambiques pour qualifier cette deuxième édition de l'ICS.
À commencer par le directeur du Bnic, Alain Philippe, qui a souligné « l'extrême pertinence et intérêt » des résultats de ce deuxième opus du concept « imaginé et porté de mains de maître » par son collaborateur Jérôme Durand.
« Vous venez de signer l'acte de naissance du " Nez du cognac" ; je me souviendrai toujours de ce 28 janvier, a lancé Jean Lenoir à Alain Philippe. J'espère que je vous présenterai le bébé l'année prochaine, pour le 100e anniversaire de la délimitation de l'appellation cognac.
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