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CĂ©pages Ă  l'Ă©tude

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mar 14 Sep 2010 18:34

Le week-end dernier, les experts en ampélographie - science de la connaissance des cépages - se sont rencontrés pour la première fois autour du conservatoire du Saint-Mont, lieu unique en France.

« La requête de Plaimont est la mise en valeur de terroirs particuliers, spécifiques en termes de sol ou de microclimat, souligne Olivier Bourdet-Pées, directeur technique et coordinateur de ces journées. Nous avons tenté, depuis plusieurs années, de trouver des cépages complémentaires à ceux de la zone pour exprimer le potentiel de ces terroirs. Des essais ont été faits avec du gewurztraminer alsacien, du muscat petit grain, du sauvignon, du syrah. Mais peu d'entre eux se sont adaptés au climat qui est très particulier. »


Aujourd'hui, l'heure est au recentrage sur les cépages originels, afin de mieux les reconnaître et les faire s'exprimer.

Préserver le patrimoine
« Des recherches ont notamment été réalisées sur des cépages rouges d'une part pour améliorer l'expression aromatique, d'autre part sur la richesse en alcool trop élevée qui peut parfois déséquilibrer les vins », explique le responsable technique.

Or, le conservatoire contient des cépages générant des maturités phénoliques très élevées tout en ayant des degrés faibles, notamment le pédebernade 5, du nom du propriétaire de la vigne où il a été trouvé. « Il faut encore étudier sa physiologie et sa sensibilité aux maladies. Nous travaillons avec une équipe technique vignoble et l'Institut français du vin pour la partie vinification. » Ce qui permet de vinifier de faibles volumes, puisqu'il s'agit de séries de 20 pieds, produisant 3 à 5 litres/an.

« Il existe plusieurs centaines de cépages dans le monde, dont seuls les dix premiers représentent 80 à 85 % de l'encépagement mondial. Cela signifie une très forte homogénéité variétale et un risque énorme. En effet, si un de ces cépages venait à présenter une sensibilité face à une maladie, on perdrait un potentiel viticole monumental du jour au lendemain, anticipe Olivier Bourdet-Pées. Nier cette biodiversité qui existe de moins en moins, c'est prendre des risques avec la production viticole. »

Dernièrement, une alerte très forte a eu lieu avec le syrah, dont la grande majorité s'est révélée sensible au dépérissement du vignoble. « Nous avons besoin de préserver notre patrimoine, y compris les cépages qui semblent ne pas présenter grand intérêt pour l'instant», ajoute-t-il.

Source : http://www.sudouest.fr/2010/09/14/cepag ... 9-2625.php
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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