Après un seule première lecture, cela m'apparait comme un beau morceau de bravoure qui me rappelle un peu :
http://www.dailymotion.com/video/x7dgc9 ... lotron_funAprès relecture(s), cette définition n'est pas si mal, mais elle laisse trop d'imprécisions quant aux notions de "milieu physique et biologique" : pourquoi ne pas employer la notion d'ampélographie et sa vie micro-biologique, indispensable à la vigne ? (on pourrait se tromper en pensant "laine de roche" et "engrais phosphatés"). Il suffit de se renseigner sur la "quantité de vie" du sol de certains "grands terroirs" apparaissant comme très inférieure à celle de terres soit disant infertiles
(*)Si la notion de "savoir collectif" parait adaptée à l'histoire empirique du lieu, celle de "pratiques vitivinicoles appliquées" est complètement foireuse. Appliquée parce que pratiquées réèllement, en vrai dans la vigne, ou bien appliqué dans le sens attentionné. "Adaptée et respectueuse" du lieu aurait été plus juste...
C'est précisément ce
lien entre l'homme (sa responsabilité) et la "terre" qui n'apparait pas assez clairement, car il est à mon sens essentiel. Il faudrait faire mieux comprendre dans cette définition que la vie des sols, les interactions entre cette vie, la "roche" et la vigne peut être mise ou non en valeur par la main de l'homme.
Le terroir n'est pas uniquement un lieu, à fortiori encore moins uniquement un sol, c'est la mise en valeur du lieu cultural par l'homme, avec comme résultat une expression particulière, parfois unique, et surtout qui donne du sens. Votre exemple de la Grande Rue rappelle bien que l'on ne peut pas faire n'importe quoi n'importe où !
C'est pourquoi, en pratique, le terroir n'a de sens que si l'émotion sort de la bouteille. Sinon, on peut dire ce qu'on veut, mais c'est foiré, tout Clos Vougeot, tout Saint-Emilion ou tout Cote-Rôtie qu'on soit. Quant à savoir s'il existe potentiellement de grands terroirs inconnus, c'est un autre débat...
Cyrille
(*) : lire Claude Bourguignon, même si ça peut hérisser le poil de certains