Index du forum Les rubriques Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer Histoire de vigne

La vigne vue par ceux qui la suivent de près.

Paul et Isla Gordon : « Nous aimons le vin français »

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Ven 1 Jan 2010 10:12

« On aime le vin français».

Tout est dit. Isla et Paul Gordon, les derniers vignerons étrangers à s'être installés sur l'aire d'appellation faugères, ont fait leur première vendange en septembre, six mois après leur arrivée à Laurens. Ils avaient dégusté du vin AOC faugères pour la première fois, un an plus tôt, au salon millésime bio à Montpellier.

Isla, 29 ans, est Irlandaise, Paul, 38 ans, est Australien. Ils se sont connus en Nouvelle-ZĂ©lande en 2003. Elle Ă©tait en vacances, lui, oenologue, travaillait dans un domaine viticole.
Aujourd'hui, ils ont cinq hectares en fermage Ă  Autignac.

Ils louent la maison qu'ils occupent à Laurens et ont aménagé leur cave dans le garage. Ils travaillent exclusivement en biodynamie, utilisant uniquement soufre, cuivre et levures indigènes. « C'est très important de faire du vin le plus naturellement possible. Il n'y a pas de raison de détruire l'expression d'un terroir par de la chimie. Le climat et les schistes de Faugères sont les atouts essentiels pour faire des vins de grande qualité », affirme Paul Gordon.
Pour le millésime 2009, le jeune couple espère produire 8 000 bouteilles mais, à terme, il mise sur 20 000 bouteilles par an, du vin rouge et rosé en appellation AOC faugères.
Il n'y a pas plus souriant qu'Isla et Paul Gordon. Elle maîtrise mieux le français que lui. On perçoit chez eux beaucoup de discrétion, une grande gentillesse aussi. Leurs mots sont souvent murmurés. Ils sont venus en France parce que c'est le pays du vin. « Dès que nous avons décidé de faire du vin, nous avons choisi le Languedoc. Nous avons hésité entre Montpeyroux, le Pic Saint-Loup et Faugères. Après quatre mois de réflexion, Faugères s'est imposé pour le potentiel de son terroir », affirme Paul.
Ils ont travaillé quatre ans dans le vignoble en Nouvelle-Zélande avant de venir en France. Paul n'en était pas à sa première expérience à l'étranger. « En 1992, à 17 ans, j'ai travaillé dans un bar-restaurant à Londres, le Quaglino's, un établissement qui appartient à Sir Terence Conrad. La carte des vins était si riche en références que cela a contribué à mon envie de mieux connaître le monde du vin », affirme-t-il.
Il n'est pas resté en Australie parce que « s'y installer vigneron coûte trop cher ». Il a quitté la Nouvelle-Zélande parce que « le vignoble y est trop jeune ». Isla est venue au vin lorsqu'elle a rencontré Paul. « En Irlande, nous n'avons que de la bière. Mes parents avaient une ferme. Je suis restée dans ce secteur et j'ai obtenu un diplôme en agriculture et sciences de l'environnement. » Après avoir travaillé dans différents domaines en Nouvelle-Zélande, elle possède aujourd'hui les mêmes capacités que son mari pour conduire l'exploitation.
Ils ont mis du temps pour trouver le nom de leur domaine. Ils ont finalement choisi Sarabande parce que « ce mot évoque à la fois la musique, la danse, l'art et que le vin est une oeuvre d'art ». Ils comptent vendre leur vin sur le marché français mais aussi en Irlande, en Australie et en Nouvelle-Zélande où ils ont conservé d'excellentes relations professionnelles.
Depuis leur arrivée en France, Isla et Paul Gordon vont vers les Français, qu'ils soient viticulteurs ou pas. « Pour nous, c'est indispensable puisque nous avons choisi de vivre en France. » S'ils louent leur maison pour l'instant, ils envisagent d'en acheter une plus tard.

http://www.midilibre.com/articles/2009/ ... 54760.php5
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
Avatar de l’utilisateur
Jean-Pierre NIEUDAN
 
Messages: 9570
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 10:23
Localisation: Hautes Pyrénées

Retour vers Histoire de vigne

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité