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[Jean-Pierre NIEUDAN]

La réglementation européenne vient de changer le dosage en liqueur des vins de champagne. Bien sûr, on pourrait penser que cette décision œnologique est logique. Elle pourrait être liée à l'évolution du goût des consommateurs en matière de champagne. Ce n'est pas le cas. Il s'agit d'un paragraphe rédigé au même titre qu'une trentaine d'autres apparaissant sur le règlement CE 607-2009 de la Commission du 14 juillet 2009 qui concerne les appellations d'origine protégées et les indications géographiques protégées, les mentions traditionnelles, l'étiquetage et la présentation de certains produits du secteur viti-vinicole. Une nouvelle passée inaperçue dans le vignoble.
« C'est vrai que cela ne m'a pas énormément marqué », observe Dominique Moncomble, directeur des services techniques du Comité interprofessionnel du vin de Champagne. On peut le comprendre puisqu'il s'agit en fait d'une très légère diminution des dosages, passant pour le brut sans année à moins de 12 g au lieu de moins de 15 g. Une tolérance de trois grammes est autorisée. Ce qui peut apparaître comme le plus intéressant, c'est que ce règlement évite les chevauchements dans les différents types de champagne. Jusque

là, l'extra-dry, qui oscillait entre 12 et 20 gr de sucre, pouvait entrer dans la catégorie des champagnes qualifiés de secs, dont les dosages se situaient entre 17 et 35 g. Désormais, les dosages de l'extra-dry doivent 12 grammes et inférieurs à 17 grammes. Quant au sec, il ne peut pas être inférieur à 17 g pour atteindre au grand maximum 32 g.

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