Bordeaux, capitale mondiale de la recherche viticole pendant trois jours. Environ 150 chercheurs venus d'une vingtaine de pays sont attendus, demain et jusqu'à vendredi à Talence, pour un colloque scientifique dédié à la vigne. Baptisé Cost 858, ce programme de recherche a été lancé en 2003 par Serge Delrot, directeur scientifique à l'Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) de Bordeaux-Aquitaine.
Au départ, il regroupait neuf pays européens. Aujourd'hui, il en compte dix-sept, auxquels se sont ajoutés l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Financé à hauteur de 100 millions d'euros par les instances européennes, ce réseau regroupe les chercheurs de différents pays intéressés par la viticulture. But de cette coopération : favoriser de nouvelles avancées scientifiques utiles à la profession. Six ans après sa création, le réseau est arrivé au terme de sa mission.
Au cours du colloque bordelais, qui tient lieu de « réunion finale », les équipes de chercheurs feront le point sur leurs dernières découvertes. « Leurs efforts ont notamment porté sur l'adaptation de la vigne au changement climatique et sur les moyens de remédier aux maladies de la vigne avec des méthodes respectueuses de l'environnement. Ce qu'on appelle la viticulture environnementale », précise Serge Delrot, directeur scientifique de l'ISVV.
Principal défi à l'heure actuelle : « Trouver des modes de traitement alternatifs aux produits phytosanitaires, sur lesquels pèsent de plus en plus de restrictions », ajoute-t-il. D'ici à cinq ans, le sulfate de cuivre contenu dans la célèbre bouillie bordelaise, qui permet de traiter le mildiou (champignon), devrait être interdit.
Marion Guillot
http://www.20minutes.fr/article/358165/ ... -vigne.php