par Jean-Michel COMME » Mer 30 Avr 2008 18:33
Rien à voir avec ce qui précède mais je souhaitais faire part d'une information spectaculaire qui devrait faire réfléchir les viticulteurs.
Parallèlement au projet cheval, nous avons acheté de vieux petits enjambeurs du début des années 70 pour le travail du sol. Ils sont légers et peu puissants. Ils ne peuvent donc pas tout casser si on a décidé de passer quand même lorsque c'est trop dur ou trop mouillé. Ils ne font que 40 cv contre 100-110 pour ceux qui traitent. Quand c'est trop dur, ils calent, tout simplement. Du vrai bon sens paysan.
Je n'ai jamais pensé qu'un jour on reviendrait à ces engins qui ont disparu du domaine depuis le milieu des années 80. Dans le film j'ai épousé une ombre, Nathalie Baye était assise sur ce tracteur.
J'ai été formé à l'école du modernisme et cela me coûte de reconnaitre que l'on a jamais fait mieux que ces petits tracteurs.
Ils ne font aucun dégat, ils sont trés légers et ne consomment rien ou presque. Actuellement, on décavaillonne à 1 litre à l'heure. C'est peut-être du chinois pour vous mais c'est 10 à 15 fois moins qu'un gros enjambeur à transmission hydrostatique. Un gros enjambeur qui traite avec des pulvé pneumatique consomme entre 15 et 20 litres par heure.
On se demande dans quel sens se trouve le progrès.
Les pulvérisateurs à turbines (pneumatiques) ont engendré une augmentation progressive des puissances des moteurs.
Les petits à 40cv ont très vite été trop faibles. Il y a eu ensuite des 60 puis 80 cv puis 100-120-140-160cv.
Maintenant, j'en arrive à me demander si c'était bien justifié dans les vignes à 1m sachant que les chevaux auront des pulvérisateurs à jets portés (un jet classique) fonctionnant avec un moteur auxiliaire de 2.2cv...
On verra bien la différence de résultat, mais j'ai comme un pressentiment...