Avant d’avoir bu de bon vin, nul n’a goûté le vin, ne l’a senti, donc ne le sait, n’a aucune chance de le savoir jamais. Celui-ci a pu boire, il a pu s’enivrer, nouvelle anesthésie. Mais à qui n’a goûté ni senti, le savoir n’a pu venir. Parler ne vaut pas sapience, la première langue a besoin de la seconde.
Michel Serres (1930)