Consternant! C'est le mot qui s'impose en voyant quels vins représentaient la Suisse, la Dôle en particulier. Je rejoins les remarques faites au sujet du désinfectant.
La Dôle est le seul assemblage de tradition valaisan. Mais le règlement (très bien expliqué ci-dessus) qui tolère tout et n'importe quoi a contribué à détruire sa notoriété, autrefois bien établie en Suisse alémanique notamment. Celle de Salquenen était la plus connue. Et dans cette commune viticole, on a beaucoup de Pinot noir et très peu, voire pas du tout, de Gamay. Dès lors, on a trop souvent vendu sous le nom de Dôle les moins bons Pinots noirs.
Plus tard, avec l'autorisation d'ajouter jusqu'à 15% d'un autre rouge AOC Valais, on a vu l'apparition de Dôles dites "nouvelle tendance", plus corsées (une touche de syrah fait parfois des merveilles), plus structurées aussi. Mais beaucoup de producteurs se sont alors aperçu que ces assemblages se vendaient mieux et surtout plus chers avec un nom de fantaisie. Et que cela permettait en plus de doser librement les apports d'autres vins. Beaucoup de Dôles ont ainsi disparu au profit d'assemblages rouges très variés, dans leur composition comme dans leur qualité. Un constat regrettable commercialement puisque la réputation flatteuse de la Dôle s'est bien érodée aujourd'hui et que Pinot noir et Gamay, représentaient aux dernières vendanges les 76% de la production des rouges valaisans. Ce n'est pas la "magnifique" bouteille que vous avez bue (enfin, ça ce n'est pas sûr) qui contribuera à écouler cette production à un prix décent. Mais heureusement, nous produisons aussi d'excellents Pinots noirs et des Gamays très appréciés pour leur fraîcheur et leur fruité.