c'est fou comme les années passent vite... Les enfants sont arrivés, les mois sont passés et ce WE, nous fêtions nos 10 ans. Oh je sais que pour certains ici, c'est une plaisanterie mais c'est déjà une étape
Plutôt que d'organiser une grosse fête, nous sommes partis dans l'idée d'une succession de petites fiestas au fur et à mesure que les copains passeront. Nous avons toutefois marqué le coup ce samedi avec quelques copains qui écrirons ici s'ils le souhaitent et ouvert quelques bouteilles:
Champagne Castellane Croix Rouge (BSA).
ce vin dormait depuis quelques années dans ma cave et a parfaitement rempli son rôle de starter.
le nez est intéressant, très porté sur les graines séchées avec encore du fruit.
La bouche est agréable sans être grande avec une bulle correcte, un plaisir facile et une longueur moyenne.
Je n'en attendais pas tant et je suis content d'avoir croisé cette bouteille
Pour répondre à DRC_08, j'ouvre ensuite un Vintage 1996 de la veuve Cliquot.
Mauvaise pioche à double titre: c'est un rosé... mais ce n'est pas grave sauf pour l'ami Sébastien qui voulait notre point de vue.
Et de point de vue il n'y aura pas car le vin a un défaut. le nez est marqué par des arômes déviant, style crustacé, coquillage avec une pointe de liège.
la bouche (et oui, je ne recule devant rien...) présente une acidité saillante, des notes de pomme.
et voilà comment une sauce devient le plat le plus cher du repas...
The show must go on....
Nouvelle bouteille, nous ouvrons maintenant Gosset 1989
J'avais acheté cette bouteille pour la boire avec Jean-Pierre et l'occasion est belle.
La couleur est assez foncée, marquée par les années.
le nez est lui aussi plus mur, pas oxydé mais parti sur les arômes de feuillage, de graines.
La bouche est très plaisante, plus que le nez à mon sens, avec un remarquable équilibre entre acidité, matière et longueur.
Un vin qui appelle la nourriture, Véronique réclamant du foie gras quelle finira par obtenir non sans m'avoir prié un peu... non mais
J'ai bien aimé mon verre avant de repartir en cuisine
Sur le homard grillé, j'essaye une sauce champagne rosé . Le résultat ne m'apporte aucun plaisir. A retravailller.
Nous buvons avec ce Homard un Macon cruzilles les Perrieres 2002 du domaine Guillot broux
Ce vin est un cri minéral, véritable caillou liquide un peu austère, n'ayant que peu de fruit à superposer à cette trame à la fois acide et minérale.
Le peu de crème que j'avais mis dans la sauce ne lui convenait absolument pas alors que seul sur le homard, il s'éclatait...
Revu le lendemain, le fond de bouteille semblait plus fruité et plus profond. Joli vin
Quel dommage que je n'en n'ai plus...
Sur une cote de boeuf juste grillée, nous ouvrons un magnum de Clerc Millon 89
la robe est marquée snas être fatiguée. (bien moins que le lendemain )
Des notes de sous bois, un peu de fruits, c'est évolué et complexe.
la bouche sur l'humus, les champignons, offre toujours du fruit mais surtout un très joli milieu de bouche, plein, charnu avec un poil de truffe en fond.
Ensuite, la finale va se dessiner très marquée par le tabac froid qui donne à ce vin une finale austère, presque salée, piquante. Rien de négatif là dedans, je me suis même régalé à finir le magnum le lendemain midi avec les mêmes arômes mais encore plus de fondu. J'ai aimé là aussi
Le fromage arrive ensuite sans que je n'y remette un blanc. Nous continuons doucement sur le Pauillac tout en introduisant avec la pate persillée les deux derniers vins du repas qui continueront ensemble sur les desserts:
Jurançon Noblesse du temps 2000 de Cauhapé et Château de Malle 1990
Le nez du Jurançon est un peu plus sévère que dans mes souvenirs. La vanille a quasiment disparue et seule cette sensation d'ananas rôti reste sur un petit fond d'agrume. ce vin n'a pas commencé à truffer mais le temps commence à faire son rodage.
La bouche par contre est une merveille d'équilibre, sans aucune lourdeur mais avec beaucoup de finesse, d'élégance et de longueur.
j'ai aimé les désaccord entre les amateurs de liquoreux, chacun proposant sa hiérarchie sans jamais convaincre l'autre, démontrant ainsi la grandeur de ces deux vins.
le Sauternes offre lui un nez explosif, mélange d'orange confite, d'abricot, de cire et de miel dans une exubérance qui fait plaisir.
La bouche est plus riche, plus liquoreuse, plus intense mais moins aérienne, moins élégante.
Le sucre a commencé sur cette bouteille à se fondre et l'équilibre sur la puissance est remarquable.
La longueur en bouche est remarquable et ce vin est un véritable bonbon.
Une dernière info, le Jurançon a été fini en premier même si j'ai la faiblesse de penser que le sauternes lui est supérieur mais peut être encore un peu moins "buvable"
Un bon moment passer entre amis autour d'une belle table et de bons vins (ceci n'engage que moi... )