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Roland Tatard m’accueille à 9h30 pour entamer un entretien qui durera pour mon plus grand plaisir 3h30. Il commence par me montrer le cuvier, 9 parcelles, 9ha, 9 cuves ! Nous entrons rapidement dans le vif du sujet et je perçois immédiatement toute la détermination de l’homme, qui est aussi secrétaire du syndicat des vins de Bergerac.
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Puis nous visitons le chais à barrique, où nous commençons à discuter « sans soufre ». Il m’explique sa méthode, qu’il juge propre à sa vigne et sûrement très différente ailleurs. Cette phrase sera reprise plusieurs fois durant notre entretien. Pour ses vins en conversion bio, il applique déjà , depuis des années, les mêmes méthodes, un peu à l’inverse des grands universitaires. Aucune idée reçue, seule une bonne vision de ses parcelles parle. D’où l’importance primordiale pour lui de passer beaucoup de temps dans ses vignes.
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Nous partons ensuite en voiture pour faire le tour du propriétaire. Ses vignes sont réparties en trois îlots, qui représentent aussi trois typicités de sols différents. On y trouve une parcelle où se plaisent les blancs, sur un terroir de Boulbène. Puis deux parcelles "argilo-calcaire" et roche calcaire affleurante. En haut de la colline, nous prenons le temps de nous arrêter et de discuter un peu de son parcours pour le moins atypique. De la tête dans les airs, il passe à une activité bien terre à terre ! Il est au moins aussi bavard que moi, ce qui me réjouit, car au vu de son parcours on ne peut que se sentir humble. 25 années passées dans l’armée de l’air, dont une bonne quinzaine en vol et certaines en tant que leader d’une formation. Puis il revient à ses racines, Saint-Julien d’Eymet où son père Breton avait emprunté pour acheter les terres où il se trouve. De cette expérience militaire, il gardera le sens de l’anticipation. Ce qui fait que dans un millésime comme 2007, il n’a appliqué que sept traitements ! Je paraîs surpris et il me montrera son cahier dans lequel est effectivement noté la pluviométrie (faible dans ce coin pour ce millésime) et le nombre de traitement. Sur ce point particulier, il me trouve dubitatif et en homme très réfléchi qu’il est, il tient à m’expliquer sa façon de faire. Ses équipements de traitement sont adaptés à ce qu’il appellera de la lutte chimique. « Pour traiter le moins possible la plante encore faut-il traiter toute sa surface et utiliser les bons produits » souligne-t-il !
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Nous rentrons chez lui pour nous mettre au chaud et déguster les vins. Il me propose une belle dégustation, puisque j’ai la chance de déguster trois millésimes de Mirage, la fameuse cuvée sans soufre et deux millésimes de l’incroyable cuvée Alpha en blanc. Je vous reparlerais tout au long de ce WE des commentaires de dégustation de ses vins. Mais d’ores et déjà , je peux affirmer sans avoir honte que la cuvée Alpha en 05 représente un des meilleurs blancs secs, bus dans le Sud-Ouest à ce jour.
Je demande à Roland Tatard toute l’indulgence nécessaire pour me pardonner, les petits oublis ou erreurs dans cette présentation. Je n’ai pris des notes uniquement à partir de la dégustation. En tout cas, je tiens à le remercier chaleureusement, d’autant qu’une invitation est lancée pour déguster les vins de Bergerac pour notre groupe, quand nous le souhaiterons.
Tous les renseignements sur :
http://www.closlejoncal.com
Stéphane.
