Chronique d’une journée bien remplie (le matin)
Arrivée à 9h30 chez Pierre Bernault au château Beauséjour, pour refaire un petit tour des cuves après fermentations. C’est David Liorit, maître de chai, qui me guide La typicité de chacune d’entre elle me semble bien déterminée, avec un lot clairement dessiné sur des notes minérales de craie et iodée, tant au nez qu’en bouche. Puis des cuves dont les merlots récoltés à maturité optimale (un risque pris, qui paye dès à présent), dévoile à peine leur énorme potentiel en fruits croquant (Je suis fan de Merlot, s’il est besoin de le préciser), soutenu par une belle trame fraîche. Nous passons à la cuve des Cabernets et là une certaine inquiétude me gagne, car je fais partie de ceux qui aiment les cabernets bien mûrs. Je goûte et me voilà rassuré, ils ont atteint une maturité qui permettra de créer l’épine dorsale des vins de 2007, en leur donnant de la puissance et une bonne mâche. Pour finir, nous passons à la cuve de rosé, n’ayons pas peur de le dire, j’aime les rosés lorsqu’ils sont bien construits. David c’est fait plaisir et s’est amusé. Il a choisit d’ajouter du Merlot à son assemblage. Macéré avec les lies fine et complexes de la cuvée de 1901, ce rosé, dont une petite dose de sucre résiduel sera conservée (4g environ), est déjà un régal. Il dégage des notes explosives de banane, puis de bonbon anglais, pour finir sur des petites touches de menthe blanche et d’anis. A ce stade, le vin se goûte déjà très bien ! Pour preuve, l’échantillon que j’ai apporté le soir a fait l’unanimité (auprès de 7 amateurs) sur la qualité de ce vin en pleine croissance.
Puis, comme il nous restait du temps, David décide de me faire déguster à nouveau les 2006, mais sur un panel représentatif de barriques. Afin d’avoir une vision global des vins de ce millésime. Un « Château Beauséjour », d’une pureté et d’un croquant délicieux, qui semble intégrer son élevage à merveille. A la dégustation, il dégage des arômes ruhm-raisins, de cèdre et d’épices douces. Puis nous passons aux barriques de « 1901 » et à une simulation de l’assemblage final. Un seul qualificatif me vient à l’esprit : « Intransigeance », à tout les niveaux et payante. Plus corsé et riche que Beauséjour, déployant des notes fruitées d’une grande justesse. Laissant la part belle au terroir. Ah, non c’est vrai ça n’existe pas !
Merci donc à Pierre et à David pour le temps qu’ils me consacrent régulièrement !
Pour rappel : http://www.chateau-beausejour.com
Stéphane.