Encore une très belle soirée, et quelques impressions sur les vins dégustés, sans prise de notes, la soirée ne s'y prêtant pas.
En apéritif, un très joli Chablis 1er cru Mont de Milieu 2010 du domaine Billaud-Simon, bien jeune encore mais doté d'une belle acidité, floral, salivant, avec une belle longueur.
Sur l'entrée, un excellent Meursault 1er cru Goutte d'or 2009 du domaine Buisson-Charles, miellé, avec une très jolie matière, du gras, de l'allonge, une aromatique florale, de nougat, et une touche d'agrumes.
Le premier rouge est un vin de la Napa Valley, un Reserve SVR 1994 du domaine Sterling Vineyards, un assemblage bordelais (70% Cabernet Sauvignon, 10% Merlot, 10% Cabernet Franc, 10% Malbec/Petit Verdot) d'une très belle tenue, avec des tannins fondus, soyeux, d'une grande fraîcheur, avec un fruit encore bien présent, une bouteille qui ne fait pas son âge!
Le Château Lagrange 1989 est typique d'un Saint-Julien à maturité, des tannins fondus, de la finesse, peut-être un peu de fatigue pour ce vin dont l'apogée n'est plus devant lui, mais ça reste très bon!
Suit un Château Valandraud 2003 qui emplit le palais, c'est concentré, puissant, sur les fruits noirs, mûr, peut-être un poil d'excès et une légère chaleur pour ce vin dont les caractéristiques du millésime ressortent, mais c'est malgré tout excellent et d'une grande gourmandise!
Le Domaine de Chevalier 2005 est moins fermé que je ne l'aurais pensé, il se goûte déjà bien et me fait dire que certains 2005 commencent à sortir de leur hibernation. Un Pessac-Léognan classique mais plein, avec de la matière, des tannins d'une jolie finesse, une longue finale... Ce millésime fera j'en suis sûr de très grands vins dans une dizaine d'années.
Nous passons sur les fromages au Riesling Trimbach Cuvée Frédéric Emile 2001 d'un grand classicisme, avec des arômes terpéniques, du miel, du camphre, une belle acidité qui en font un joli compagnon de table.
Le Gewurztraminer Hugel SGN 1988 est déroutant, tant j'ai échoué à reconnaître le cépage, même après levée de l'étiquette. Dans mon souvenir, le vin n'avait pas une très grande acidité, je lui aurais donné une dizaine d'années de plus (effet demi-bouteille?), et se situait sur une aromatique un peu brouillonne, difficile à cerner. Un bon liquoreux, mais pas grand sur cette bouteille.
Un extra de prestige avec ce superbe Chambolle-Musigny 1er cru Les Combottes 2008 de Georges Roumier: un nez magnifique sur des arômes floraux de pivoine, de rose, une touche de géranium (jamais négatif pour moi lorsque c'est léger), une bouche d'une finesse superlative mais qui manque peut-être un poil d'allonge, de matière, avec une aromatique florale qui pourrait ne pas plaire à tout le monde. Dommage d'avoir bu ce vin en dernier tant c'était pour moi un des vins de la soirée.