Grâce à Eric C et Laetiquette, nous avons eu la chance de goûter à quelques bouteilles d'âge vénérable. Finalement rien de véritablement imbuvable alors que certaines bouteilles n'avaient pas une très bonne tête et une hiérarchie pas forcément attendue.
Château Margaux 1976 présente un nez agréable, élégant, floral, sur le cassis, la boite à cigares et la suie. La bouche est plutôt tendre, un rien décharnée, avec une longueur intéressante sur le graphite. On ne s'en relèvera pas la nuit mais le vin est bon et en vie. Merci pour ce dépucelage margalais
Une série de 3 Château Ripeau 1974, 1967 et 1966 va crescendo. Le 1974 n'est pas net, poussiéreux. Le 1967 gagne en précision, alors que le 1966 est vraiment en forme, élégant. Le meilleur des trois.
Vient un Vougeot, Clos de la Perrière 1977 des Domaines Bertagna. Mauvaise année et pourtant c'est plutôt bon, dans un registre floral, cerise, cassis. Très léger mais séduisant.
Un coteaux Champenois blanc visiblement ancien de Laurent Perrier est encore buvable, mais dilué et sans intérêt.
Vient ensuite le plus étonnant de la soirée, un Champagne Gimonnet 1976 dont le niveau est très bas et le goulot noirci par l'oxydation très importante et le bouchon chevillé. Et bien même si la bulle est très peu présente, le registre aromatique est un classique des champagnes de cet âge, confit, avec des notes de moka et des notes salines. Le tout est supporté par une belle acidité. Un joli plaisir sur divers fromage.