Une sortie en banlieue bordelaise qui a valu tous les wonderfull-dinners de la terre. Une bande de gentlemen escortés d’accortes dames prêts à vivre ensemble un conte de fées. Au pupitre et au piano le chef Sylvain et sa magnifique moitié et demie Stéphanie. Des nababs nous avons été, volant au dessus du monde…
Vin n°1 Champagne Bollinger Grande Année 1999
Un vin aux bulles fines et doucement caressantes. Un nez vineux qui laisse apparaître une fort belle origine. La bouche se montre briochée, goûteuse mais toute en nuances subtiles. Le cru est vif et étoffé sans se départir d’élégance. Très beau à l’ouverture, le vin s’améliore à l’aération. (16-17)
Vin n° 2 Vouvray Domaine Huet Clos du Bourg 2003
Robe d’un or profond aux miroitements verts. Le nez est des plus agréables sur des senteurs classiques de mirabelles, de pâte de fruits, de zestes. Très légère amertume en bouche qu’un moelleux soutenu ne parvient pas à faire taire. Ce vin bien fruité est peut-être un peu riche mais plaît. (16 )
Vin n° 3 Domaine Zind-Humbrecht Grand Cru Brand – Riesling VT 2004
Le vin est limpide, brillant. Il offre immédiatement un nez fin, sur la rose et un patchwork de fruits jaunes et exotiques. Formidablement tentant. La bouche abricote tout en restant d’un équilibre moelleux/acidité idéal. Splendide cru ( 16.5 – 17.5 )
Vin n°4 Clos Uroulat 2000 – Cuvée Marie de raisins surmûris.
La robe est soutenue, or. Le nez multiple, est de belle puissance et caractère. En bouche, le vin apparaît complet avec un parfait dosage entre amers, vivacité, alcool, saveurs. Très goûteux et somme toute …racé. Un peu de « chauffe « ensuite. (16 )
Vin n° 5 Domaine JF Coche-Dury - Meursault village 2004
Vin clair au nez total, tout en élégance ( épices, bois de santal ). Sur une belle acidité, le vin en bouche propose ses saveurs de vanille, de pain grillé, de fruits blancs. J’ai trouvé ce cru très harmonieux et extrêmement plaisant. Quel beau chardonnay. (16.5 )
Vin n° 6 Domaine Joblot – Givry 2005 -1er cru La Servoisine )
Rubis plutôt clair, le nez apparaît retenu mais sain, subtil et raffiné. La bouche s’exprime sur la groseille et les senteurs automnales très jolies. L’ensemble signe un vin de pinot noir particulièrement flatteur, policé, sans tanins excessifs. (16 )
Vin n° 7 Clos des Papes 1985 - Châteauneuf-du-Pape
Une robe d’un âge avancé mais de belle facture encore avec des atours normalement patinés. Le nez est gras, évolué, figué. Tertiaire en bouche aussi, tendre et doucement confituré. Le vin reste toujours dynamique et noble. Sans aspérité et fort plaisant. Semble pouvoir se maintenir ainsi un long moment. ( 16,5 )
Vin n° 8 Château Pape Clément 2002 – Pessac Léognan
Une robe courante, profonde, pourpre noir. Le nez présente des notes de caramel assez évidentes, et pour moi un élevage marqué. Fruits rouges classiques, mûrs. La bouche secoue quelque peu avec ses doux amers, et un tanin vivant. L’ensemble est quand même riche, équilibré. Un vin qui plaît que l’on affubler d’une bonne classe ( 16.5 )
Vin n° 9 Château Cos d’Estournel 2001 – Saint Estèphe
Robe pourpre, dynamique. Nez de grand charme, complexe de fruits qu’un fin élevage exacerbe encore. Le vin en bouche est plein mais en équilibre, doux et savoureux avec un certain et agréable soleil. Ce cru n’est qu’à l’aube de sa vie mais il est déjà un ténor, grand chic, grand genre. Il devrait évoluer au mieux et faire partie de la cour des grands vins. ( 17 )
Vin n° 10 OliverHill 2005 – Jimmy Section - Mac Laren Vale ( Syrah )
Pigments bien extraits signant une robe opaque, très jeune. Nez fruité, conquérant, flatteur et de grand charme. Energique. La bouche confirme une grande cuvée ( peut-être lassante ?), sur la puissance mais l’équilibre est préservé. Fruité, crêmeux, tendre, lightly sweet. Un genre de vin qu’actuellement j’apprécie beaucoup. ( 17 )
Vin n° 11 Château La Tour Blanche 2001 – Sauternes
Vin habillé d’une lumineuse robe or. Le nez plein s’exprime sur le coing et la cire. Un peu de miel. La bouche riche semble manquer à ce stade de fraîcheur et de nervosité. Le vin est quand même gourmand pour qui apprécie la liqueur. Peut-être à attendre ? Peut-être l’effet de saturation ? Peut-être aurions-nous du faire une pause, un trou normand à la poire ??? ( 16 ) J’ai préféré dernièrement le 2005, plus pimpant.
Vin n°12 : Maury 1959
Robe évoluée, brunie, lourde. Le nez est hélas marqué par des parfums oxydatifs, mais on arrive à s’en accommoder. Médicinal. Le sucre sauve la bouche qui reprend ce caractère de noix, de thym. Des fruits agréables quand même. Le tout est anecdotique et procure au final beaucoup de plaisir à chacun. ( 16 )
Vin n° 13 Coulée de Serrant 2004 – Savennières
Couleur qui tend vers le fluo ( y’a encore du chenin quand même ). J’ai aimé son nez sur le tilleul, les infusions, la paille, le pamplemousse. Bien complet. La bouche offre un large spectre dans ce prolongement, chèvrefeuille, muscade, céleri, parfums exotiques. Quelques sucres résiduels, des amers, et une certaine maigreur. Un peu de réduction, d’oxydation ? Qu’en penser ? Le condamner car hors normes ? Pas pour ma part car ce cru dans ce millésime m’a procuré un sincère plaisir. A déguster au second degré comme certains vins du Jura, des Jérez, etc… (16)
Et pour finir en 14 : la fameuse Poire.
Goûtue, puissante, décapante, mais procurant d’énormes sourires et rires.
Hélas, la soirée s’est conclue sur un drame : la séparation. Nous avons quitté les lieux formidablement heureux, enchantés de tout, de tous. Je ne peux que vanter là les mérites de chacun et surtout bien sûr de Stéphanie et Sylvain qui ont été des hôtes divins et absolument parfaits. Vraiment un énorme merci, et un grand coup de chapeau .
Patrick