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[Frédéric B.]

Nouveau sujet sur un de mes domaines préférés, et un producteur mythique, à bien des égards... Des dégustations passées m'ont fait apprécier le CDP 1996 (16,5), le CDP 2000 (16), et plus encore la cuvée Marie Beurrier 1997 (17,5). Nouvel essai ce week-end sur un CDP 2000 qui m'avait un peu laissé sur ma fin en décembre dernier.

Châteauneuf-du-Pape 2000 (16)

Le vin a été carafé trois heures.
La robe est rouge foncé.
Le nez est magnifique, sur des notes épicées (poivre), herbeuses (thym) et un côté olives noires ou tapenades.
La bouche, en revanche, ne remplit pas complètement les promesses du nez. Si le vin est équilibré, et reproduit agréablement l'aromatique précédente, il n'a pas la richesse du Rayas (servi la veille), la matière semble moins imposante, et une légère pointe alcooleuse rend la bouche moins fine, avec des tannins un peu plus rugueux, mais se terminant sur une longue finale. Certes, l'ensemble reste agréable, mais pas à la hauteur de ce que j'en attendais. Le vin, servi sur un magret de canard sauce agrumes et marmelades d'orange, a été mieux noté par le reste de l'assemblée.

[laurentg]

5. Châteauneuf-du-Pape – Henri Bonneau – Cuvée Spéciale 1990 : nov 2003
LG16 – PC16,5 - PP16,5 – VM17 – JP15,5 – DS17,5/18
- Le nez est complexe, sudiste, avec des fruits rouges (cerise à l’alcool), de l’amande, des épices douces et des herbes aromatiques (garrigue).
Beaucoup de personnalité pour ce vin qui déroute : son imposante charge tannique, son alcool (16,5°) et sa note d’amande lui confèrent un caractère transalpin (l’hypothétique syncrétisme d’un Barolo et d’un Amarone, un Sfursat de la Valtellina en fait), alors que nous sommes en présence d’un pur grenache. Le sucre résiduel se fait plus discret que ce que nous imaginions. Un beau bébé, encore brut de décoffrage. A attendre évidemment, en espérant qu’il s’assagisse.

D'autres avis sur ce vin rare et incroyablement spéculatif ? (existe aussi en 1998)

[Frédéric B.]

Laurent,
Je n'ai, hélas, aucune cuvée spéciale en cave.
Le 1998, prévu depuis plus de deux ans, est toujours en élevage... personne ne sait, à part Henri Bonneau lui-même (et encore!) quand il sortira...

[Vincent R.]

Ce soir, je profitais d'une petite soirée dans la capitale un jour de grève pour aller diner dans une des meilleures (si ce n'est la meilleure) table de Paris pour les carnivores: Le SEVERO. la viande en provenance directe de chez Denoyer et affiné par William le propriétaire est une pure merveille. Le Sévéro propose aussi une superbe carte de vins natures à convertir un opposant au concept.
Venir manger au Severo, c'est se garantir une soirée plaisante qu'il vaut mieux partager et c'est ce que j'ai fait en proposant à Fabien (un ancien des DAB) de se joindre à moi autour d'une petite bouteille de Bonneau Les Roulliers.

j'avais bu une bouteille de ce vin de table il y a quelques mois et j'avais mal gouté le vin.
Ce soir, le vin est très plaisant, avec un nez harmonieux, une bouche bien balancée entre acidité et alcool, frais, gourmand, avec une matière fondue.
A ce prix de 36 euros sur table, c'est un vrai cadeau
Un bon vin noté 16


PS: Sur le coté de l'étiquette, on trouve des chiffres ressemblant à une date (du style 16-08-03). Peut on supposer que cette "date" correspond à un embouteillage?

[Stéphane VILLETTE]

Un vin que j'avais déjà bu avec les DAB's, que je n'avais pas spécialement apprécié. Même constat que Vincent, pas de millésime sur la fiole goûté. Et je n'ai pas fait attention à la date sur le côté ! Ca aurait fait désordre chez mon copain caviste.

Cette bouteille se présente sur la réserve et ne nous a pas livrée tout son potentiel.

Domaine Henri BONNEAU - Les Rouliers - Vin de Pays

La robe est rubis à violacée. Le nez est assez fermé en l'état, puis on décèle quelques notes de fruits noirs confits. La bouche est assez ferme, avec des tanins qui ne sont pas tout à fait en place, à ce jour. En milieu de bouche la sensation fruité se met en place avec des arômes séducteurs de fruits rouges à l'alcool, de prune et de poudre de cacao. Un beau vin qui mérite un peu de temps.

Noté : 14/20 Par Stéphane VILLETTE , le : 15/12/2007

[julien dubertret]

Dégusté pendant les fêtes Marie Beurrier 1997. Petit millésime sur Châteauneuf, pourtant Henri Bonneau sort une Marie Beurrier, mais uniquement cette cuvée. Le vin est carafé environ deux heures, et les arômes se developpent d'autant. Le nez est moyenement expréssif avec des notes épicées, viandées, puis viennent des notes de réglisse, de zan. La couleur est excessivement claire, un peu inquiétante même. Pourtant dés l'attaque le vin se montre majesteux, intense et long. Le vin est à la fois volumineux et délicat, avec beaucoup de finesse. Ce qui frappe l'ensemble de la tablée, c'est l'intensité et la longeur du vin, que la robe n'annoncait pas. C'est une trés belle bouteille, loin d'avoir fini sa carrière. Le vin n'a pas encore passé autant de temps en bouteille qu'en barrique,c'est presque un jeune gaillard, ou plutôt une jeune gaillarde que cette marie Beurrier.

Peu de temps avant nous avons goûté un Châteauneuf du Pape 2000, cuvée "de base". Déçu par une première bouteille aprés la mise, celle là est splendide. Le nez cajoleur à souhait nous trimbale de châteauneuf à Porto en toute tranquilité. On y resterait des heures, mais il fait soif. La bouche est commence avec éclat. porté par l'alcool qui offre le support aux arômes, elle se déploie finalement sur la finesse, et reste trés équilibré (à la manière d'un vin sudiste). Les petites cotes de sanglier qui l'accompagnent font bon ménage avec, et la bouteille avance bon train. Le vin est évidement en pleine forme, sur le fruit et la gourmandise, il lui faut encore queques années pour fondre sa fougue et révéler plus avant sa finesse.

[Thierry Debaisieux]

Julien,

Dans les autres très bons Châteauneuf 1997, il y a également, à mon avis, Rayas.
J'ai fait déguster ce millésime à pas mal d'amis, ils ont tous aimé

Bien cordialement,
Thierry

[julien dubertret]

Je rejoins tout a fait Stef sur le caractère fin et élégant du 97 d'Henri Bonneau.

Pour répondre à Thierry, je n'ai pas eu l'occasion de goûter les 97 du Château Rayas, je me suis rattrapré sur deux Pignan 97 dégustés l'année dernière, et qui eux aussi étaient diablement élégants et délicats. Mais dans un esprit trés différent de Marie Beurrier, le délié de bouche propre aux vins de Rayas étant présent comme à l'accoutumée. Je n'ai plus en têtes mes impressions précises de dégustations, mais ce dont je me souviens c'est que nous avons bu cela avec beaucoup de plaisir, en compagnie de David Suire du Château Larcis Ducasse qui d'ailleurs je crois attentd de rencontrer Stéphane...

[OlivierS]

Châteauneuf-du-Pape 2000

Bouteille ouverte 12h à l'avance, et oui le caviste me l'a conseillé.
Première rencontre avec ce vin. La robe est rubis légèrement tuilé, le nez est sur de la fraise écrasée ainsi que la bouche. Il a une belle longueur.
Noté 15

[julien dubertret]

Bonjour,
Peut-être que je me trompe mais je ne vois pas l'intéret de carafer les vins d'Henri Bonneau. Leur élevage long (6 ans pour le 2000) leur confère déjà un caractère oxydatif et de par ce fait une grande solidité par rapport à l'oxydation dans le verre. D'ailleurs on dit que les vins de Bonneau sont les plus vieux jeunes, et les plus jeunes vieux . Pour ma part j'ai dégusté deux fois le Châteauneuf 2000, une première fois ouverte à la dernière minute, l'alcool était trés présent puis s'est fondu au bout d'un quart d'heure, le vin n'était pas causant, mais la présence en bouche superbe. c'était en février 2007. Le deuxième fois ce fut sur des côtes de sanglier en décembre 2007, et la le vin était magnifique, éclatant, il avait été carafé une demi-heure avant. je le note de mémoire sensitive 16.5/20. Soit le carafage était de trop soit la bouteille n'était pas sur un bon jour pour olivier

Julien

[OlivierS]

Je suis d'accord avec toi Julien, pour la prochaine bouteille je l'ouvrirai au dernier moment.
Le problème du vin, ce fût l'ordre de passage, 10 vins prévus. Vu que c'était une dégustation à l'aveugle "oui Jean-Luc" j'ai joué le jeu avec mes invités, mon épouse prenait dans la cave une bouteille au hasard.
Dauvissat 1er Forest 2005
Coche Dury Meursault 2005
Henri Bonneau 2000
Sotanum 2004
Rostaing Cote Blonde 2004
Charlopin Mazis Chambertin 2004
Vaudoisey Pommard Charmot 2005
Domaine Chevalier 2003
Ducru Beaucaillou 2003
Faiveley Echezeaux 1999

en connaissant les bouteilles j'en ai retrouvé que 6

[jeanclaude]

Ce soir, je profitais d'une petite soirée dans la capitale un jour de grève pour aller diner dans une des meilleures (si ce n'est la meilleure) table de Paris pour les carnivores: Le SEVERO. la viande en provenance directe de chez Denoyer et affiné par William le propriétaire est une pure merveille. Le Sévéro propose aussi une superbe carte de vins natures à convertir un opposant au concept.
Venir manger au Severo, c'est se garantir une soirée plaisante qu'il vaut mieux partager et c'est ce que j'ai fait en proposant à Fabien (un ancien des DAB) de se joindre à moi autour d'une petite bouteille de Bonneau Les Roulliers.

j'avais bu une bouteille de ce vin de table il y a quelques mois et j'avais mal gouté le vin.
Ce soir, le vin est très plaisant, avec un nez harmonieux, une bouche bien balancée entre acidité et alcool, frais, gourmand, avec une matière fondue.
A ce prix de 36 euros sur table, c'est un vrai cadeau
Un bon vin noté 16


PS: Sur le coté de l'étiquette, on trouve des chiffres ressemblant à une date (du style 16-08-03). Peut on supposer que cette "date" correspond à un embouteillage?

Salut Vincent,

De mémoire, les roulliers d'HB sont un assemblage de 3 millésimes. Pour le côté joyeux de ce vin, je suis 100% d'accord avec toi. Une gourmandise à un prix rare pour un vin du grand henri

[Vincent R.]

Jean-Claude,

J'ignorais qu'il s'agissait d'un assemblage de millésimes.
Un chose est sur, c'est que je garde un superbe souvenir de cette bouteille...
Fabien qui n'est pas triste à table a du participer à ce bon souvenir pour beaucoup même si je préfère nettement les blondes à fortes p...

[jeanclaude]

Concernant HB, il est dommage de ne pas pouvoir acheter les vins au domaine ce qui oblige à se rabattre sur le caviste de B/Ceze, le "ballon de rouge", seul distributeur de ces vins. L'hiver dernier j'y ai acquis réserve des célestins 2000, MB 2000 et le Ch9 2000. Même si le tout représente une certaine somme, c'est encore là que j'ai pu les voir à un tarif "humain"

[Vincent R.]

Jean Claude,

Je suis allé une fois au Ballon Rouge. Le tarif est humain certes, mais dans le modèle olympique
Nous les touchons quasiment au même prix chez Julien Dubertret qui reste très raisonnable en prix
Si tu ne connais pas, tu peux jeter un oeil sur son site http://www.mesvendanges.com/

j'ai ainsi pu avoir des 2000 et des 2001 sans perdre les deux bras d'un coup

[jeanclaude]

J'ai jeté un oeil sur le site, ça m'a l'air pas mal mais pas donné non plus. Pour la MB, j'ai touché la bouteille à 85€ elle est à 100 sur le site. Mais bon, ça vaut pas un bras mais dans un cas comme dans l'autre, ça vaut bien un doigt ou 2

[julien dubertret]

Cher Jean-Claude,

concernant les Rouliers, ce n'est pas forcément un assemblage. Henri Bonneau a décidé de ne pas passer l'agrément afin de pouvoir travailler comme il veut, et entre autre assembler les millésimes. Le tout premier Rouliers était du 2001, le second un assemblage de 2002-2003, puis il y a eu une 2003-2004 je crois, en ce moment c'est du 2004. A l'instar des vignerons natures dont les vins sont souvent déclassés en VDT, il pratique un marquage sur le coté de l'étiquette avec un numéro de lot qui permet d'identifier l'année. Toutefois Henri Bonneau et le Ballon Ruge ne souhaitent pas particulièrement mettre l'accent sur les millésimes, Les Rouliers étant présenté comme un vin de plaisir immédiat avec le style Bonneau. Pour ma part j'ai garder quelques 2001 et des assemblages de 2003-2004 pour voir comment cela évolué. Le 2001 ouvert il y a 6 mois était superbe, avec un fondu réglissé-frais délicieux.

En ce qui concerne la distribution des vins, c'est un grand pas an avant pour Henri Bonneau. Rappelons qu'en 96 lorsqu'il mettait à la vente les 90, le célestin 90 coutait 150-180fr. et qu'a peine sorti on le retrouvait déjà aux alentours de 1500 -1800 fr en salle des ventes et en boutique. Bonneau vivait et vit toujours trés simplement dans une maison modeste, mais à cette époque là, changer de voiture était un vrai problème financier pour lui. Le Ballon Rouge a permis d'améliorer trés nettement la vie du vigneron, et ensuite d'assurer un suivi des clients d'une grande qualité, lorsqu'on va déguster sur place par exemple, l'accueil est exceptionnel, on a le temps, on goûte tout. Le Ballon Rouge assure aussi le controle du marché, s'occupe de dénicher les pourvoyeurs en faux, notamment sur Ebay, etc... Il n'y a malheureusement pas encore de prix maximum conseillé, et il est vrai que certains continuent à vouloir faire grimper les prix. Dommage ! Les grands vins sont de moins en moins accéssibles aux amateurs.

Bonne journée

Julien

[jeanclaude]

Merci pour l'info sur les rouliers, j'étais persuadé qu'ils s'agissait d'1 assemblage sur la base des infos que j'en avais. Shame on me Pour ma part, j'ai encore quelques bouteilles de l'assemblage et sur la base de la bouteille ouverte récemment, le potentiel est encore intact.

Concernant le cas HB, inutile de revenir sur le mythe entourant la maison ni sur le choix du père henri de ne prendre qu'un seul revendeur pour ces vins. Ce n'est pas le système qui est criticable, même si cela pourrait porter à débat, c'est le prix en lui même qui devient fou en rendant, comme tu le dis, les vins de - en - accessibles aux amateurs, mais cela ne touche pas uniquement les vins de bonneau car toute la région commence à suivre la pente délicate des hausses de prix régulièrement supérieure à l'inflation. Même l'ami Charvin suit lui aussi le rythme d'une hausse d'1 à 2€ par an. On a eu l'hiver dernier une petite discussion, animée, sur le sujet d'ailleurs et je lui ai dit qu'1 jour ou l'autre je ne pourrai plus le suivre, l'évolution de mon pouvoir d'achat ne correspondant pas à l'évolution de ses tarifs. Ch9, notamment, veut suivre le rythme "imposé" par bordeaux et les domaines s'engouffrent dans cette brêche. Ont-ils les moyens de leur ambition ? C'est une autre affaire ....

[julien dubertret]

Oui, la hausse des prix de Ch9 est bien triste pour nous, Marcoux en 2004 a pratiquement doublé ses prix ! Concernant Henri Bonneau, Il ne faut pas oublier une chose, en regard des prix. Les vins sont issus de tous petits rendements et son élevés 6 à 10 ans avant d'être mis en bouteille. Déjà par évaporation il perd 10-15% du volume je pense. Ensuite sur des millésimes comme 2002, il ne fait pas de vins. Il a sorti 600 bouteilles pour quelques clients, j'en ai eu 6, il m'en reste une, à boire entre buveurs d'étiquettes? Donc les prix pourraient être en effet moins chers, mais pas énormément moins non plus. Je ne dirai pas la même chose d'autres domaines de cdp9, qui ont leurs 2006 déjà sur le marché. Pour ce qui est de tenir ces prix dans le temps, Ch9 a deux avantages, peu de mauvais millésimes contrairement à Bordeaux et à la Bourgogne. Des petites propriétés donc peu de vin > allocations>>> comme la Bourgogne. On verra bien! Mais ce qui est rageant dans tout cela c'est que le moteur des ces augmentations est du a des gens qui ont fait beaucoup d'argent sur le dos des vignerons, et que certains vignerons ont dit stop, y a pas de raisons que des négociants, des cavistes roulent sur l'or grâce à nous et que l'on continue a vivre juste au niveau financier. Les choix ne sont pas simples. Mon admiration va évidement à François Chidaine ou les Goisot qui pourraient augmenter sensiblement leurs prix et ne le font pas , où encore Raveneau et Dauvissat. Quand on sait qu'un grand cru de Chablis chez eux ne dépasse pas les 30€! Bref !!! Mais comme dit la chanson :

Y a du Bon
Y a du Beau
Y a du Bonneau



Julien

[julien dubertret]

Bu avec Eric et Christine Nicolas du domaine de Bellivière :
Henri Bonneau Châteauneuf-du-Pape 1997 Marie Beurrier.
Ouvert deux heures avant. pas pris de note. Le vin offrait un nez typique de châteauneuf, cuire, réglisse, fruits rouges, kirsh, l'orange confite pointait aussi le bout de son nez avec de arômes de menthol. Une belle complexité, très agréable, mais assez classique en somme.
Par contre la bouche était magistrale. Les précédentes bouteilles bues de ce millésimes montraient une finale toujours parquée par coté sec, rappelant les vieux fûts qu'utilise Henri Bonneau. Rien de cela cette fois-ci. le vin débute sur un moelleux délicat, avec beaucoup de finesse, aucune sensation d'alcool, la bouche est longue, harmonieuse, avec des notes fraiches de menthol, la finale est terriblement savoureuse, avec la presistance du fruit qui la rend sensuelle et délicalte à la fois !
Une merveille, mais la dernière bouteille !

Julien