par vinoides » Sam 24 Mai 2014 15:46
J'ai ouvert une Coulée de Serrant 2004 il y a deux mois, que personne n'a bu, et qui depuis, traîne à l'entrée de la cave. Le vin n'a pas bougé d'un iota depuis, because le sulfitage, car bio et écolo n'empêchent pas le soufre. Mes bons souvenirs de Serrant datent de la mère Joly. Dommage, car ce pourrait-être un très grand vin...
Personnellement, mon meilleur anjou sec (je dis bien, sec, sans sucre résiduel) est La Pointe du Domaine Herbel. Plantes de près de 100 ans, élevage sur lies en barriques usagée de 36 mois. L'élevage allège considérablement le vin et lui ôte le côté mastoc propre aux anjou blanc. Le vin devient diaphane, et se développe en ailes de papillon.
Comme ce forum m'a l'air sympa, je livre mes adresses préférées et pratiquées depuis trente ans sur le Val de Loire :
- Vallée du Cher : Christophe Foucher (sauvignon, côt, quand il en fait) et Bruno Allion (côt)
- Sologne : Claude Courtois (cépages variés)
- Vallée du Loir : Renaud Guettier (chenin, aunis)
- Vienne/Loire : Patrick Corbineau (chenin, cabernet franc)
- Saumur : Foucault Brothers (chenin, cabernet franc)
- Anjou : Herbel (chenin, rosé d'un jour) Angeli (chenin etc...)
Cette liste tient compte de mes paramètres personnels : travail mécanique des vignes, vinifications non oenologiques, élevages sur lies pendant plusieurs années, pas d'anhydride sulfureux, ou moins de 45 mg de totale, si vraiment on ne peut s'en passer, etc... soit en gros les pratiques que j'ai connues jusque dans les années 1960 (sauf qu'on méchait ou faisait brûler des pastilles de soufre pour éloigner les drosophiles).
Je sais qu'il y a plein d'autres vignerons qui travaillent bien, mais là , je parle seulement de gens dont le travail est rigoureux, et dont je suis sûr que jamais une bouteille ne me rendra malade.
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Le sage est toujours ivre, il dort le reste du temps. LI PO