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[Greg V]

http://www.champagne-pouillon.com/

Blanc de Blancs base 2009 – 7 g/l

Très pomme mûre, rond, plein et équilibré

15,5/20

Blanchiens 2007 :

Fruits blancs et fruits noirs bien mûrs, acidité mordante

15,5/20

2XOZ : cuvée sans sucre ajouté, 100% PN 2006 :

Vineux, rond, fruité, avec de beaux amers. Très bon équilibre

16/20

[ptitphilou]

Champagne Pouillon & fils – Champagne Extra Brut 1er cru - Solera

Soléra constituée de 19 millésimes, de 1997 à 2015, parts égales de pinot noir et de chardonnay, vignes à Mareuil sur Aÿ.
Bouteille dégorgée au troisième trimestre 2020, 2 g.L-1.

Robe jaune dorée, brillante, bulles abondantes au début mais très fines.
Nez réduit à l'ouverture, légèrement grillé et animal. Spectre "nature", mais les fruits blancs apparaissent vite heureusement, notamment la poire, et les agrumes prennent le dessus, ainsi qu'une touche exotique. Fleurs, épices. Je n'avais pas l'esprit à analyser dans le détail mais ce champagne possédait un nez très élégant et fruité.
Jolie bouche, bulles élégantes, j'aime l'équilibre et l'énergie de ce champagne, assez frais et pas aussi évolué que je l'envisageais. Longueur correcte.

Le conseil figurant sur la contre-étiquette, à savoir d'ouvrir la bouteille 30 minutes à l'avance ou de carafer, m'apparaît également pertinent.
Bouteille achetée la semaine dernière, sur les conseils de Bruno Besson, le caviste d'Aux Cépages d'Ermont. Je ne regrette pas mon achat, au contraire.

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Philippe,

Ta note m'a donné envie de consulter le site.
C'est un Domaine qui produit 6 cuvées parcellaires.

Amicalement,

[Didier]

Bonjour Phil,

Nous sommes dans quelle gamme de prix?
Amicalement

[Thierry Debaisieux]

Bonne question, en effet, Didier

Je suis allé voir sur premiersgrandscrus.com, un site qui propose habituellement les champagnes à prix corrects:
https://www.premiersgrandscrus.com/fr/230_r-pouillon

Bonne journée,

[ptitphilou]

Bonjour Phil,

Nous sommes dans quelle gamme de prix?
Amicalement

Bonjour Didier,

de mémoire, le prix était d'environ 50 € chez le caviste d'Ermont, Bruno Besson.
J'ai mis au frais une autre cuvée, un peu plus onéreuse, un blanc de blancs Terres Froides millésime 2017.
Compte-rendu à suivre dans les jours prochains.

Bon week-end à tous

[ptitphilou]

Champagne R. Pouillon & Fils, extra-brut premier cru, Chardonnay - Les Terres Froides

100% chardonnay, mise en bouteille en avril 2018, dégorgement au 2ème T 2020, dosage = 5 g/L ; terroir : Tauxières 2017 (exposition nord d'après ce que j'ai compris) : fiche technique ici

Bouteille acquise il y a trois semaines chez le caviste d'Ermont (Bruno Besson).
Bulles très fines, abondantes à l'ouverture, qui s'estompent lentement dans le verre. Jolie effervescence.
Nez un peu en retrait, mais très frais, fruité et floral, sur la poire, la pomme, le citron, les agrumes et les fleurs blanches. Très élégant, il faut un peu aller le chercher.
La bouche est fraîche, portée par une acidité mûre. Heureusement, c'est mûr et équilibré, le caviste m'avait prévenu que la fraîcheur était marquée. Finalement, elle est très bien intégrée, ce chardonnay possède assez de matière pour dépasser le stade de l'apéritif rafraîchissant, il est bon aussi à table.
Deux belles cuvées dégustées récemment de ce domaine ; le prix un peu élevé de ces cuvées, notamment chez le caviste, relativiste un peu l'enthousiasme. Mais c'est bon.

[Lalex]

Bonjour à tous,

Si cela peut intéressé les amateurs de Champagne:

https://m.youtube.com/watch?v=u5s7BzhPdvU

https://m.youtube.com/watch?v=coBYFQt9YSg

Bon visionnage et bonne journée.

Alex,

[ptitphilou]

Je continue l'exploration des cuvées disponibles actuellement de ce domaine que j'apprécie de plus en plus.
Vidéo sur la cuvée Le Montgruguet

Fiche technique Le Montgruguet (2017 qui sort ce mois-ci)
Le Champagne Extra Brut 1e cru - Le Montgruguet - Mareuil sur Aÿ 2016 est une Cuvée 100% pinot noir, vinifiée 100% en fûts de chêne, sol du campanien supérieur (calcaire) sur quatre lieux dits : Les Croix blanches, la Sente des Demoiselles, Les Marolles et les Varilles.
Dégorgement au 1er trimestre 2020 à 5g.L-1. Bouteille n° 1894 sur les 2078 produites.

Jolie robe jaune dorée.
Nez précis, frais, élégant, sur les fruits jaunes, floral, légèrement brioché.
La bouche est fine, tout comme les bulles. Mes invités s'étonnent du peu d'effervescences dans les verres, ce sont des Lehmann Jamesse Grand Cru 45 cL. Mais les bulles sont bien présentes en bouche et éclatent délicatement, libérant de jolies effluves fruitées et florales.
Du bel ouvrage, un champagne élégant et de belle maturité, pas compliqué à apprécier pour le quidam et très intéressant pour les amateurs, enfin il me semble. Ce champagne s'est révélé aussi à l'aise à l'apéritif que sur la suite du repas, en fait un apéritif dinatoire avec mes plus proches voisins et amis pour fêter l'année supplémentaire de l'aîné. Le dessert à bougies n'a pas souffert d'accompagner les dernières gouttes de ce champagne, l'inverse non plus.
Seul bémol, le prix un peu élevé chez le caviste (Ermont) qui le vend à plus de 60 €.

[Thierry Debaisieux]

Merci pour cette note, Philippe.

Si tu veux commander cette cuvée, Premiers Grands Crus pratique des prix plus doux

Amitiés,

[Thierry Debaisieux]

Et Plus de Bulles également
https://www.plus-de-bulles.com/fr/102-c ... gLUhfD_BwE

[ptitphilou]

J'ai vu les prix sur plus de bulles, il y a un gap important effectivement. Je ne connaissais pas premiers grands crus, dont les tarifs sont parfois très intéressants visiblement (la Soléra de R. Pouillon par exemple).
Merci Thierry !

Bonne journée

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Philippe.

Premiers Grands Crus est un peu plus cher que Vinossimo ou que Daniel.
Mais il y a de belles choses

Amitiés,

[ptitphilou]

Avant hier, je reçus un courriel m'informant qu'une place venait de se libérer à la dernière minute pour la dégustation organisée par Bruno Besson (les Caves d'Ermont), consacrée à la parcelle "Valnons" sise à Aÿ.
L'occasion est belle d'approfondir ma connaissance des vins de Fabrice Pouillon, en particulier de cette cuvée que je ne connaissais pas encore, auprès d'un des premiers cavistes qui a travaillé avec Fabrice Pouillon, qui connaît donc bien le domaine et son travail à la vigne comme au chai.

Nous sommes 10 et la soirée commence avec la cuvée Grande Vallée : il s'agit d'une base 2019-2018 avec réserve perpétuelle (dosage de 2 g/L).
Jolie robe jaune teintée de rose (pressurage lent, qui teinte légèrement le jus), bulles délicates, nez classique, légèrement briochée, bulles fines, longueur moyenne, un bon champagne pour commencer la soirée.

Nous attaquons la verticale à proprement parler (pas de prise de note, compte-rendu de mémoire) :
Du point de vue technique, tiré du site du domaine :
Aÿ classé en Grand Cru, Lieu-dit Les Valnons en coteau exposé à l’Ouest. Sol de limon argilo-calcaire historique des coteaux de Champagne, altitude 160 mètres.
100% chardonnay (rare à Aÿ).
Dosage en Extra-Brut, certaines cuvées étant tirés sans ajout de sucre, d'autres avec 1,5g/L (2011, de mémoire) voire 2 g/L sauf erreur de ma part.
6 à 12 mois avant commercialisation.
Élevage en fûts de chêne de neuf à 10 vins - levures indigènes / bâtonnage.
Mise en bouteille pour la seconde fermentation (lattes) 12 à 18 mois (ex: 18 mois pour 2012) suivant la récolte. Tirage sous liège.
TEMPS SUR LATTES : 5 ans. Production comprise entre 1 500 et 3 000 bouteilles selon la récolte.

La dégustation se fait selon un ordre croissant des millésimes, bonne idée.
- Valnons 2009 : (dég.mi 2015) robe jaune brillante, nez évolué, tirant sur la noix et les épices. Certains évoquent le Jura. Bulles très fines, effervescence limitée. Jolie trame en bouche, une fine acidité, une certaine vinosité aussi. Mais pour ma part, le vin termine court et ne me marque pas plus que cela. Probablement à son aise à table. Il accompagna correctement quelques charcuteries et un assortiment apéritif.

- Valnons 2010 : (dég. mi-2016) robe plus marquée, paraissant plus évoluée, le nez est plus frais par contre. Jolie effervescence, trame acidulée mûre, je ressens une jolie trame minérale et un volume limité en bouche. C'est un Champagne fin, que je verrai bien placé à table avant le 2009, sur une jolie entrée de coquillages.

- Valnons 2011 : (dég. août 2017) Robe un peu moins marquée, nez discret, peu disert. Fines bulles, la bouche est plus maigre que les deux précédents. La finale est relancée sur une note acide citrique. Mais cela finit assez court. Millésime faible mais travail de qualité. Je le vois placé en tout début de repas, à l'apéritif sur des huîtres simplement citronnées voire avec une vinaigrette légère aux échalotes.

Il faut noter qu'à part de 2012, Fabrice Pouillon a commencé à généraliser sa méthode pour la prise de mousse, qui consiste - si j'ai bien compris - à mettre de côté environ 10% du jus issue de la vendange, en plaçant au froid durant le temps de la vinification et de l'élevage des 90%. Cette réserve de jus sucré, non vinifiée, est ensuite utilisée pour apporter les sucres nécessaires aux levures pour la seconde fermentation sous verre (et non plus par l'utilisation de MCR). Cette méthode avait d'abord été testée sur la cuvée "Chemin du Bois". Une analyse précise des diverses levures a également été entreprise pour sélectionner les souches les plus efficientes en terme de qualité.

- Valnons 2012 : (dég. mars 2019) je me permets de dire à l'assemblée que c'est un millésime que j'aime beaucoup pour la délicatesse des Champagnes (ceux que j'ai dégustés avaient tous en commun ce trait), ceux-ci étant parfumés, très séduisants et frais.
Ces Valnons 2012 ne dérogent pas à la gle, j'en suis heureux.
Robe jaune dorée, nez fruité, pêche, fruits jaunes, délicatement floral, sur la rose. Bulles fines, bouche possédant un beau volume, matière riche, là, je m'éclate enfin ! Jolie finale fruitée et florale, ce vin est d'une belle délicatesse et je l'ai goûté de nouveau à la fin de la dégustation, il était encore meilleur. Beau Champagne de gastronomie.

Il n'y a eu que peu de Valnons 2013, Bruno n'en avait pas reçu. Donc pas proposé à la dégustation.

- Valnons 2014 : (dég. mi-2020) robe jaune, reflets verts. On est en présence d'un Champagne classique, aux notes briochées, avec une effervescence plus importante que ses aînés. Joli matière, fine acidité, J'aime bien ce Champagne d'un certain confort.

- Valnons 2015 : (dég. mi-2021). Jolies bulles, effervescence délicate. Nez floral, légèrement brioché, fruité. Se rapproche du 2012, mais sans la séduction des parfums délicats, ce 2015 est encore très jeune, encore un peu brut de décoffrage, la matière n'est pas encore complètement en harmonie avec l'acidité. C'est prometteur et quelques années de cave lui feront le plus grand bien.

Au final, ces six Valnons ont montré des caractéristiques communes, de la finesse, une jolie trame acide en bouche, une relative réserve élégante. Il me semble que les trois dernières cuvées montrent une progression dans la maturité du vin et de son travail, en particulier les 2012 et 2015.
Je me suis amusé à classer les six millésimes dégustés selon les plaisirs éprouvés à l'instant T et selon ce que je crois percevoir de leurs qualités/défauts et potentiels de maturation en cave : par ordre de préférence croissante : 2011 < 2009 <2010 < 2014 < 2015 < 2012.
Certains auront très certainement d'autres préférences, mais l'unanimité s'est faite sur le 2012, il me semble.
Au final, c'est un joli (grand) cru, atypique blanc de blancs sur un village réputé pour ses grands pinots noirs, qui devrait accompagner à merveille divers mets raffinés.

Nous finissons la soirée par le Coteaux Champenois premier cru Carrière d'Athis 2019 : le vin a été carafé quatre heures avant, car il était complètement mutique, selon Bruno. Jolie robe grenat, concentrée, aux bords violine.
Le nez est un peu brouillon/"carbo", vin nature, typé fruits rouges mais pas spécialement pinot noir. Heureusement, la bouche montre un pinot noir délicat, délicieux sur de jolies notes de cerises et de fleurs. Pointe mentholée en finale, c'est un très joli travail et il possède une jolie persistance bouche. Bon, à presque que 60 € la bouteille, on commence à avoir de sérieux concurrents en Bourgogne (voire ailleurs); mais ce 2019 est très joliment fait et séduisant.

Nulle bonne compagnie ne saurait se quitter mais une habituée de ces séances de dégustation nous offre une dernière cuvée, nous la remercions chaleureusement.
Cuvée Soléra - extra-brut premier cru : (solera commencée en 1997 voire avant, ici je crois jusqu'à 2018, dég. récent il me semble) encore une effervescence délicate, une robe jaune dorée, à peine plus que les Valnons. Nez complexe, fruits jaunes, fruits secs, très légère oxydation très fine. Jolie matière et belle matière, qui se conclue par une finale délicate. J'apprécie et me souviens du joli travail de Francis Boulard et sa fille sur la cuvée Petraea (que Bruno proposait il y a de nombreuses années).

In fine, très jolie soirée, conviviale, faite de rencontres avec des amateurs que j'ai eu plaisir de côtoyer et que j'espère retrouver à l'avenir.
Et confirmation de la qualité des cuvées de Fabrice Pouillon, dont je ne connais encore qu'une partie.

[Thierry Debaisieux]

Merci, Philippe,
pour ce compte-rendu aussi long qu'intéressant à lire.

Je constate que les organisateurs ont pris le risque de proposer des millésimes "difficiles" comme 2010 et 2011.
Ils ont été réussis chez certains:
-en 2010, Grands Terroirs de Chardonnay, Spécial Club de Gimonnet, par exemple.
-en 2011, Avizoise et Minéral d'Agrapart, Les Grillons et Mont-Soupé d'André Robert, les Chemins d'Avize de Larmandier-Bernier, également.
Mais c'est un peu l'exception.
Je trouve ainsi les 2010 d'Agrapart, dont j'adore habituellement la production, décevants.

Bon week-end,

[ptitphilou]

Bonjour Thierry,

j'ai goûté les Chétillons 2010 et 2011 de Rodolphe Péters (domaine Pierre Péters) et les ai trouvés un peu en dedans, en particulier le 2011, mais cette cuvée nécessite de mûrir en cave.
Je ne comprends pas la raison pour laquelle les domaines millésiment désormais quasiment toutes les années, alors qu'auparavant, c'était l'exception et le millésimé était réservé aux grandes années. Enfin, je comprends la raison mais il ne s'agit alors pas de la qualité intrinsèque de la vendange, qui mériterait la plupart du temps de figurer dans un assemblage type BSA, il me semble. Idem pour les 2013.
Je recherche plutôt les 2012 que je trouve délicieux, voire des 2008 quand j'en trouve à prix raisonnable.

Bon dimanche.
Philippe

[alex73]

Bonjour Philippe, bonjour Thierry,
Cela fait déjà quelque temps que je me suis fait la même réflexion concernant les champagnes millésimés... Je pense néanmoins qu'on peut se fier aux bons vignerons pour ne millésimer que les bonnes années. Quant au 2011, je n'ai pas autant d'expérience que vous mais j'ai le souvenir d'un Guiborat 2011, bu plusieurs fois, qui m'avait bien plu. D'ailleurs j'en avais offert une bouteille à Thierry qui de mémoire l'avait appréciée...

Bon dimanche à tous les deux

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Alexis,

C'est vrai, le Guiborat 2011 était très bon,

Bonjour Philippe,

Je fais comme toi et j'ai mis pas mal de 2012 en cave.
Mais certains 2013 me semblent réussis.
Deux exemples:
-Terre du Mesnil 2013 d'André Robert.
Pour une fois, Jean-Baptiste a fait les malolactiques et le résultat est un Champagne plein et frais.
-Table Ronde base 2013 de Lancelot-Pienne
qui offre rondeur et fraîcheur.

Amitiés à vous deux,