Tokay-pinot gris, grand cru zinkoepfle, 2002.
Huîtres, poulet à l'échalotte, roquefort affiné, tarte aux fruits jaunes.
La robe est d'un beau doré avec de fines larmes sur les parois du verres.
Le nez est envoûtant sur les fruits de la passion, la papaille, la mangue. L'insistance se fera de plus en plus présente sur ces arômes au fur et à mesure de l'aération du vin. Beaucoup de pureté, de franchise aromatique.
Sur le repas:
Avec les huitres, le vin manque d'un soupçon d'acidité. L'iode prend le pas sur le vin.
Sur le poulet, c'est génial. L'échalotte longuement cuite a donné au poulet de subtil arôme, et celui-ci, fidèle à son origine chalossaise (y'a pas de mal à se faire du bien surtout quand c'est à portée de main ), est d'un gras et d'un goût fabuleux. Le vin accompagne parfaitement cette volaille, en y ajoutant une touche fruitée superbe; l'acidité qui faisait défaut sur les huitres, se fait positivement sentir sur ce plat. Un bien bel accord.
Le roquefort affiné avec ce pinot gris fur simplement bluffant. J'ai goûté pas mal de sauternes et barsac sur ce type de fromage, certains furent des révélations, mais ce vin joue sur la fraîcheur, l'originalité, l'alchimie dirai-je. Le roquefort était puissant et le vin l'a dompté avec gracilité. Grand.
La tarte aux fruits de madame (et mademoiselle Zoé) a fini de faire de cette bouteille le soleil de cette journée morne et grise.
Bref, à chaque fois que ma route croise celle de l'Alsace (c'est très rare malheureusement), je m'en réjouis...je vais tenter d'inverser cette tendance, en rentrant quelques nectars si l'occasion se présente.
Adishatz,
Franck.